Sharon Van Knaap - Hollandaise - 1m79 - 86/61/86

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Elle France

12 mars 2001

Friedemann Hauss

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Elle France

14 mai 2001

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by Yann Gabin

Juin 1994. Une jeune touriste hollandaise visite Paris avec ses parents pour la première fois. Longue silhouette de poulain, regard d'outremer sous une frange blonde, bouche comme un fruit qu'un appareil dentaire n'arrive même pas à gâter, Sharon Van der Knaap a 15 ans et, curieusement, personne dans son pays ne s'est jusque-là ému de son extraordinaire beauté. "C'est en France que tout a commencé. Dans la même journée, quatre personnes m'ont abordée pour me demander si je ne voulais pas poser pour des photos. " Le cercle de famille se concerte : il y a là le papa coiffeur et biker, la maman qui aime tant dessiner des robes, et Emmanuel, le frère, qui déjà porte un regard attentif sur le potentiel de sa petite soeur. La réponse est oui.

Juin 1999. Deux agences de mannequins, quelques mois aux Etats-Unis et énormément de boulot plus tard, Sharon, 20 ans, est devenue un phénomène. Tous les magazines la veulent, mais, aujourd'hui, elle refuse la plupart des propositions et ne délivre son exquise image qu'au compte-gouttes. Désormais, avant de photographier Mlle Van der Knaap il faut parlementer, argumenter, supplier et surtout attendre, plusieurs mois parfois. La jeune native de Haarlem est tombée dans la " hypitude " en moins d'un an : en comptant ce dernier numéro, vous l'avez déjà vue six fois en couverture de ELLE Les magazines les plus pointus se l'arrachent - elle sera bientôt sur la première page du très sélect " Egoïste ", de Nicole Wisniak - et on murmure qu'elle pourrait bien devenir la future image de Ralph Lauren.
Elle est l'un des deux top models de la nouvelle génération dont les jeunes filles connaissent le prénom. L'autre, c'est Laetitia Casta. Mais, à la différence de la nouvelle égérie hexagonale, Sharon n'est pas une star, c'est un mannequin, nuance. Elle ne veut pas faire de cinéma et n'a de point de vue ni sur la politique, ni sur la chanson, ni sur la littérature. Son boulot, c'est de se livrer à l'imagination des couturiers, photographes et maquilleurs. Dans ce registre, elle est peut-être la meilleure. Sharon est la plus jolie pâte à modeler que l'on puisse trouver, confirme Odile Sarron, dénicheuse de nouveaux visages à ELLE et sans doute la première à avoir cru en la jeune fille. Elle ne se ressemble jamais tout à fait. D'une couverture à l'autre, elle est méconnaissable. Il y a quelque chose d'un peu mystérieux en elle, comme un soupçon de mélancolie. En plus, quoi qu'on fasse, elle reste ravissante. Pas maquillée, déguisée en souillon, cachée sous une perruque, ou un foulard sur la tête, cette fille est belle dans tous les sens".
En regardant Sharon, la finesse de ses traits saute au visage : son succès annoncerait-il le retour des "jolies ", après quelques saisons de physiques étranges, sourcils rasés, fronts d'extraterrestres et petits yeux enfoncés ? D'après Caroline, directrice de Next, l'agence de la jeune femme, Sharon est véritablement à part : "Je crois plutôt que, aujourd'hui, il y a de la place pour tout le monde, des ravissantes aux physiques "typés". A mon avis, Sharon pourrait bien relancer l'engouement du public pour les top models, un phénomène qu'on dit mort, mais qui, en fait, revient régulièrement".

Qu'en dit la principale intéressée ? Au naturel, Sharon est une jeune femme timide et discrète. Elle prend son succès avec philosophie et garde la tête sur les épaules : "C'est un métier qui ne dure pas longtemps. Tant que ça marchera, tant mieux pour moi, mais je ne veux pas faire n'importe quoi." De l'avis des photographes, la blonde Hollandaise sait en effet ce qu'elle veut. Au contraire des mannequins déjantés du début de la décennie, Sharon est extrêmement pudique. Impossible de lui demander de poser avec un top transparent sans s'attirer les foudres de ses parents. Car la famille Van der Knaap veille; le superbe blond qui accompagne Sharon dans tous ses déplacements n'est pas son petit ami, mais Emmanuel, son grand frère. Lorsqu'on sourit de cette surveillance, Sharon rectifie immédiatement : "Il s'agit plutôt de m'aider et de me protéger dans un milieu qui n'est pas franchement sain. Lorsque je passe deux jours aux Etats-Unis ou au Japon, la présence de mon frère ou de ma mère m'évite de rester seule. Ma famille sait ce qui est bon pour moi. Trop de filles de 20 ans se font rouler par les requins du métier. D'ailleurs, je n'ai pas d'amies mannequins, et même si j'ai de bons rapports avec les gens de la profession, je me sens très différente". Entre deux séances, Sharon rentre donc chez elle, à Amsterdam, loin de la gloire et des paillettes - par contrat, elle a exigé qu'aucune photo d'elle ne soit publiée dans son pays natal -, et retrouve ses copains avec qui elle se délecte de la série " Friends " ou des films de Jim Carrey. "Je ressemble à n'importe quelle fille de mon âge ", dit-elle. A voir...(Article écrit par Alix Girod de I'Ain et tiré du magazine Elle France du 28 juin 1999. Pages 78 à 81).

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