David Lachapelle |
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David Lachapelle, 32 ans, est originaire de New-York. La vitalité électrique et visuelle de cette ville semble une des sources perceptibles de ses photos. Il considère la photo de mode comme une forme de divertissement. "Je veux que mes photos soient exactement cela, drôles, et brillantes sur le plan visuel". Il a su mélanger à la fois ce style très graphique, optique avec une énergie théâtralisée qui dans la construction de ses photos l'identifie de suite. Sa vision qu'il donne de la mode, via des images flashy, est à la fois très forte, remplie d'humour et de dynamisme. |
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Lorsqu'il était enfant, David Lachapelle voulait déjà faire des photos pour le célèbre magazine d'Andy Warhol, "Interview". "Je croix, dit-il, que c'est de là que m'est venu le désir d'être photographe". Dans ses photos ressortent la joie de vivre et c'est ce qu'il est aussi dans la vie. "Ce que j'aime dans la vie, c'est la couleur, le sexe, la bouffe, le trash, le rire... J'aime aussi la tranquillité et la paix, mais mes moments préférés dans la vie, ce sont un énorme éclat de rire et un bel orgasme... A égalité". Il avoue aussi que ses sources d'inspiration sont éclectiques : De Jean Cocteau, pour sa liberté, à Antonio Lopez pour son imagination et son talent. Il aime le travail photographique de Pierre et Gilles pour leur idéalisme et leur perfectionnisme. |
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"Mes photos sont en réaction contre ce pseudo réalisme tellement en vogue parmi les photographes de mode. Je ne veux pas imiter Nan Goldin ou Larry Clark. Je préfère créer du rêve, fuir la réalité. Mes photos sont plus honnêtes. Elles se présentent comme le produit de mon imagination et de mes fantasmes et non pas comme des instantanés. De toutes façons, ce n'est pas le cas puisqu'ils sont faits avec des mannequins, des maquilleurs et des pulls à 3000 francs pièces" (Interview dans le magazine photo du mois de juin 97). |
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David Lachapelle utilise très peu l'ordinateur. Il avoue qu'il est plus amusant de construire les objets que de les intégrer par trucages informatiques en dernier lieu. "C'est beaucoup plus drôle si on veut photographier une fille assise sur un champignon de fabriquer le champignon et de l'asseoir dessus, que de le faire à l'ordinateur. De même si on veut mettre une fille nue et un singe en plein Time Square...". David obtient les couleurs vives de ses photos au tirage. Son expérience de six ans passée dans un laboratoire de tirage explique cette maîtrise parfaite du rendu couleur. "Tous les photographes, au début des années 80, utilisaient des films pour des diapos. J'ai été le premier à me servir des négatifs couleurs et je continue. J'ai passé beaucoup de temps à développer des techniques me permettant d'obtenir les couleurs que je désirais au développement et au tirage. Maintenant, je considère que je maîtrise". David envisage son avenir dans le cinéma. Il aimerait mettre en scène des films. "J'ai des choses à raconter. Je suis dans la trentaine et la mode, c'est fait pour les jeunes. J'adore ça maintenant, je l'aimerai moins dans quelques années. Je ne me vois pas dans quinze ans me rouler par terre pour photographier la nouvelle Claudia Schiffer". |
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