Dominique Issermann |
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Dominique Issermann travaille beaucoup pour les visuels de publicités qui sont de suite identifiable. On a énormément vu son travail sur les panneaux d'affichage, à la télévision, dans la presse. Toutes les photographies du portfolio (Voir publicités) ont été beaucoup vues. Non pas parce qu'elles ont bénéficié d'un achat d'espace extraordinaire (à part Dune, de Dior). Mais plutôt parce qu'elles se démarquent singulièrement de la grisaille générale. Elles ont toutes en commun la même approche faire une campagne originale, et ça marche ! |
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Dominique Issermann avoue que la publicité est un travail très difficile. Le client pose un problème à son agence, qui choisit un photographe, qui cherche à faire mémoriser une image au public. Dominique Issermann emploie l'une des formules dont elle a le secret : "La publicité, c'est démêler une pelote pour en refaire un noeud sublimement présenté, qui provoquera l'émotion du public". A partir de là, la marque ou le produit seront mémorisés. |
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Mais pour en arriver là, il faut surmonter bien des écueils. Tout le monde est d'accord pour expliquer la difficulté : une photo de pub est le fruit d'un travail d'équipe. Donc, plein de gens ont leur mot à dire sur la création. Du client au concepteur, tout donne l'impression d'être quelque peu réducteur. Au final, chacun donne l'impression d'avoir fait des concessions. |
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Dominique Issermann évoque cela avec la théorie du bloc de glace. "Si l'on fait passer un bloc de glace de main en main, et même si chacun s'applique à la conserver dans son état, à la fin, il ne restera que de l'eau. C'est ce que l'on appelle l'érosion humaine, et c'est bien normal". |
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"Il est dur de garder un cap sans passer pour un despote ou être taxé d'autoritarisme. Même si tout le monde comprend la même chose au même moment, il est difficile de tout garder". Dominique Issermann sait que la publicité est le dernier maillon de la chaîne, qui vient après la conception et la fabrication d'un produit. "Il ne faut pas trahir tous les rêves qui sont derrière ce produit", dit-elle. Respecter les espérances et les aspirations du client, mais ne pas céder non plus à la tentation de faire plaisir. C'est facile, certes, le client est séduit, presque toujours, mais c'est souvent du court terme. |
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Ce qui différencie sans doute le travail de Dominique Issermann, c'est qu'elle ne perd jamais le point de vue du photographe. Elle ne fait que des campagnes qui tiennent en tant qu'images. C'est pourquoi elle est heureuse lorsqu'un musée américain lui achète des tirages de campagnes réalisées voici quelques années. Cela prouve que ses visuels existent par eux-mêmes. Pour le plus grand bonheur de ses clients, et de tous les amateurs de très belles images. Enlevez toutes les accroches, les logos, et posez-vous la question : Combien de ces images vous aimeriez avoir chez vous ? Toutes ? |
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