Paolo Roversi

Né en 1947, à Ravenna, en Italie, Paolo Roversi se lance dans la photographie comme reporter à l'âge de 20 ans. En 1973, il découvre Paris et la mode. Ils ne se quitteront plus. De Harper's Bazaar en passant par vogue (Italie, France), Arena ou Marie-Claire, Paolo se fait un nom. Son style est reconnaissable parmi des centaines de photographes. On retrouve dans ses photos une certaine magie et féerie qui est l'identité même de Paolo. Les visuels, qu'il met en scène, sont à la fois touchant par le coté fragile et intouchables des modèles et, irréel par cette lumière étrange dont seul Paolo sait la faire.

Paolo

Roversi

D'emblée, Paolo Roversi dit qu'il est un photographe anti-technique. La technique de Paolo ne s'achète pas et ne se trouve dans aucun laboratoire. Son talent, comme de nombreux grands photographes, prend racine dans un certain charisme, un savoir relationnel, soutenu par une maîtrise de cadrage et de l'appareil photo. Pour ses shooting, Paolo fait appel souvent à une chambre Deardorf 20 x 25, équipée d'un dos polaroïd et c'est cette technique qui l'a fait connaître. Ainsi, à chaque prise de vue, on obtient instantanément un agrandissement original. Cette méthode de création permet une relation entre le photographe et son modèle. Comme le dit Paolo, "Avec le polaroïd, image après image, on peut aller de plus en plus loin car chaque vue permet de corriger la suivante".

Toute la technique photographique de Paolo Roversi se résume dans cette passion de la chambre Deardorf et le film polaroïd (20 x 25). "La première permet une prise de vue lente. Je prends vraiment mon temps et cela me permet de profiter de ces moments très sensuels où se distillent la séduction et le narcissisme. Ma chambre donne une autre dimension au temps photographique. De plus, je ne suis pas derrière, mais à côté de la chambre, et ça c'est très important dans ma relation avec le modèle".

L'émulsion Polaroïd permet de sauter l'étape du laboratoire et d'avoir tout de suite des tirages définitifs. Du fait de la faible sensibilité du film (le Type 804 de 100 iso posé à 60-70 iso), de la petite ouverture (f : 6,8) du 360 mm Goertz (la focale standard pour le format 20 x25 cm) et de l'éclairage (4KW de HMI), les temps de pose utilisés par Roversi se situent entre 1/4 et 1 seconde. "J'aime le léger flou de certaines images, il rend compte d'une vibration intéressante", commente t-il.

Aujourd'hui, Paolo collabore avec les plus grands magazines et les plus grands tops actuels : Malgosia, Emily Sanders, Lisa Ratliffe, Karen Elson, Natalia Semanova, Lida Ergorova, etc... Dans les magazines, on peut reconnaître son style inimitable à travers de nombreux visuels publicitaires (beaucoup de maisons italiennes) : Cerruti, Alberta Ferretti, Krizia, Christian Lacroix, Plein Sud, etc... Dernièrement, Paolo Roversi a eu le temps de sortir un livre dont il façonnait le contenu depuis déjà 2 à 3 ans. Ce travail personnel, regroupé dans "Nudi", met en scène une partie des modèles avec lesquels il a travaillé, et cela, dans le plus simple appareil. Un livre dont les photos amènent une certaine fraîcheur et pureté, presque angélique. Un livre à découvrir et se procurer absolument.

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