Christy Turlington, Naomi Campbell et Kate Moss pour Vogue Paris ; Beyonce pour Vogue Usa ; Rihanna pour Vogue Grande-Bretagne ; Vittoria Ceretti pour Vogue Italie ; Hailey Baldwin pour Vogue Japon ; Charlotte Casiraghi pour Vogue Allemagne ; Irina Shayk pour Vogue Espagne ; Irina Shayk, Natalia Vodianova et Natasha Poly pour Vogue Russie ; Lily Rose Depp et Zhou Xun Xun pour Vogue Chine ; Gigi Hadid pour Vogue Brésil ; Birgit Kos, Kiki Willems et Yasmin Wijnaldum pour Vogue Hollande ; Hailey Baldwin pour Vogue Mexico ; ? pour Vogue Turquie ; Kylie Jenner pour Vogue Australie ; Nicki Minaj pour Vogue Arabie ; pour Vogue Thailande ; Lily Rose Depp pour Vogue Koréa ; Lara Stone pour Vogue Ukraine ; Christy Turlington pour Vogue Pologne ; Kamila Filipcikova Vogue Tchécoslovaquie ; Abbey Lee et Jamie Bochet pour Numéro France ; Sasha Pivovarova pour Numéro Tokyo ; Marjan Jonkman pour Numéro Russie ; Jorja Smith pour V Usa ; ? pour W Usa ; Bella Hadid pour Allure Usa ; Emma Stone pour Elle Usa ; Slick Woods pour Elle Uk ; Kanye West pour Harper's Bazaar Usa ; Cameron Russell pour Harper's Bazaar Uk ; Paris Jackson pour Harper's Bazaar Espagne ; Adut Akech, Adesuwa Aighewi et Anok Yai pour i-D Magazine ; Justine & Jodie et Tia & Cornelia pour Glamour France ; Tiffany Haddish pour Glamour Usa ; Lupita Nyongo pour Porter Magazine ; Damaris Goddrie pour Air France Madame ; Elisa Sednaoui pour Marie-Claire Italie ; Penelop Cruz pour Marie-Claire France ; pour Love Magazine ; Bella Hadid, Binx Walton, Cara Taylor, Christine Willis et Kris Grikaite pour POP ; ? pour Self-Service ; Halima Aden et Gigi Hadid pour CR Fashion Book.

Alexander Wang Automne/Hiver 2018/2019. Un large Open Space nappé d'une moquette aux accents gris terne. Palo Palo. Des boxes de bureaux alignés les uns aux autres, subdivisés par de simples cloisonnements. Une lumière aux néons. Jeux d'illuminations. Blanc. Noir. Gris. Matrixification. L'ambiance industrielle sans saveur et aseptisée m'interroge. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'allure de la fille Alexander Wang demeure plutôt une fille de la nuit, aimant sortir, faire la fête, dont les tenues s'approchent plus du Street Wear/Sport Wear que d'une Working Girl avérée. Toutefois, rien n'est jamais figé dans la mode. Tout change, rien ne change. Le monde demeure en perpétuel mouvement. Mobilité. Instabilité. Alexander Wang le sait. Ce dernier apparait comme un excellent visionnaire pour appréhender l'air du temps. Il sait dépeindre avec une certaine facilité le monde qui l'entoure. Après les divers scandales "sexuels" qui ont trusté les pages de la presse mondiale, Alexander Wang ambitionne, surement, à redonner du pouvoir aux femmes. Power Girl. Il l'exécute avec brio au travers des vêtements structurés, charpentés pour une société dont l'ambiance peut être "agressive" pour celles-ci. Les manteaux demeurent courts, redessinant une silhouette plutôt cintrée, faisant la part belle aux jambes, habillées de simples collants arborant le nom éponyme du jeune designer. Alexander Wang a incrusté de nombreux zips sur divers looks, reprenant des formes serpentines, circulaires ou arquées. Il en ressort un sens artistique, tout en mêlant une certaine rigidité. Avec pour matières du cuir, de la laine ou du mohair. Les premières filles, toutes asiatiques, au teint porcelaine, aux cheveux gominés retenus par une pince argentée, portent toutes des lunettes de soleil. De parfaits clones de Trinity de la trilogie Matrix. Des sacs à dos, type Trek ou sacs à mains Anthracite, complètent ces looks architecturés. Les épaulettes reprennent leur place et ébauchent des carrures d'athlètes. Heureusement que le noir ébène affine tout cela avec une certaine justesse. Du rose fuchsia casse toute cette constance de sobriété tel un zeste de vitamine. Quelques pointes de blanc éclosent sur un manteau ample, une brassière ou un leggings seconde peau. Des pulls gris souris en cachemire réchauffent l'atmosphère. On enfilera le soir une veste de smoking étayé d'un petit short volubile en soie argenté. Toujours avec le fameux collant AW. On peut aussi opté pour une robe Smoking redessinée. Bref, une mutation s'opère cette saison. Une collection radicalement opposée aux précédentes. Immédiatement, on discerne la femme de décision. Moi aussi je dis #MeToo.

Dior met en scène quatre jeunes femmes, Asya Reznikova, Evelyn Nagy, Lineisy Montero et Ruth Bell dans les rues de Paris, à la terrasse d'un café, dans une décapotable ou dans un appartement cossu, de type haussmannien. Chaque moment pris sur le vif, elles se posent des questions existentielles. "There are more important things than the Champs Elysées", "I don't know anymore wheter to laugh or cry", "Il y a longtemps que tu es là ? Mais non 27 ans". Avec une touche Néo Baba. Chez Vuitton, les filles posent, cette fois-ci, sur des fonds de couleurs douces. Du rose poudré, du jaune doré, du greige, du rose sorbet. Pas d'exterieur, seulement du studio. Une ambiance très harmonieuse mettant en valeur les vêtements archi structurés de Nicolas Ghésquière. Uncasting mêlant à la fois les égéries récurrentes Maison et les New-Faces du dernier défilé du mois de Mars : Clementine Balcaen, Signe Veiteberg, Janaye Furman, Mara Kasanpawiro, Mariam de Vinzelle, Natalie Westling, Sarah Brown, Sora Choi ou Teddy Quinlivan. Chez Gucci, Alessandro Michèle poursuit sa collaboration avec le photographe Phil Poynter qui officie depuis le début à la mise en scène de chaque campagne publicitaire Gucci. Cette fois, ils ont imaginé des univers très différents allant d'une course de fauteuils à la réunion d'un groupe de parole, d'une tablée très dix-huitième siècle à la danse folklorique dans une fôret enneigée. Des atmosphères très cinématographiques avec quelques clins d'oeil aux films cultes tels que "Les Liaisons dangereuses" de Stephen Frears ou "Shining" de Stanley Kubrick. Avec un casting hétéroclite associant "gueules" et mannequins comme Cheikh Tall, Fisher Smith, Haytal Blackwood, Matïss Rucko, Stella Lucia ou Unia Pakhomova. Chez Valentino, le casting s'oriente vers trois stars du modeling actuel : Adut Akech, Fran Summers et Vittoria Ceretti. Shootée au chateau de Voisins, ces trois tops demeurent bien "comme il faut". Chic, bourgeois. Du Néo classique revisité. Les visuels déssinent un silhouette grande dame au final, mais avec un point de vu décalé. Merci Juergen Teller. Quant à Karl Lagerfeld pour la maison Chanel, le designer Star a souhaité rester dans un certain minimalisme. Une série de portraits mêlée à des photos de groupe faisant office de campagne. Avec un casting hétéroclite composé d'Adesuwa Aighewi, Grace Elizabeth, Hoyeon Jung, Luna Bijl, Nina Marker, Vittoria Ceretti et Yoon Young Bae.