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Février 2021
Par Yann Gabin
 

Deux années à peine ont suffit à Jill Kortleve pour atteindre les sommets du mannequinat international, en prenant une place totalement inoccupée : Celle de la taille 40/42, dont elle est devenue l'ambassadrice, au côté de l'autre star du moment, Paloma Elsesser. Alors, quand le Vogue Espagne la choisit pour éclairer, de mille feux, sa couverture du Mois de Février, on ne peut que féliciter ce soutien indéfectible de la part des éditions Condé Nast qui ont été les premiers à croire en cette pépite hollandaise.

Jill Kortleve chez Women

Jill Kortleve fait partie de cette nouvelle vague de mannequins qui, de part son physique corporel atypique (pour le milieu du mannequinat), défend et promulgue une visibilité plus étendue des femmes aux rondeurs assumées. Une cause sociétale sérieuse qui représente une majorité de femmes dans le monde (La taille moyenne en France étant un 40/42). La taille 34 étant souvent réservée aux adolescentes et aux mannequins filiformes. Jill Kortleve, au-delà de son minois agréable, s'est entiché à défendre cette cause du Body Positive. C'est-à-dire à mettre en valeur la représentation du corps avec ses imperfections, ses rondeurs, tout en étant un porte-parole de cette thématique au sein du business de la mode et du mannequinat. Affirmer qu'être ronde peut être aussi saillant qu'une simple sylphide, c'est un grand pas dans le monde des apparences. Les grandes tailles ont toujours existé, certes, mais s'incarnaient rarement sur les podiums. On a pu apercevoir quelques silhouettes plus "enveloppées" avec des mannequins comme Crystal Renn, Tara Lynn, Ashley Graham (Taille XXl) et Paloma Elsesser actuellement. Mais ce fut, hélas, qu'à de rares occasions. On se remémore aussi, qu'à ses débuts, lors d'une de ses premières Fashion Week, Gigi Hadid avait été attaquée sur les réseaux sociaux pour ses quelques rondeurs autour des hanches (Pour une taille 36/38). Les mentalités ont évolués. Certainement, le phénomène Kim Kardashian et sa famille n'y est pas pour rien. Celle-ci a fait évoluer les mentalités et la manière de percevoir les femmes girondes d'un point de vue plus positif. A faire ouvrir les yeux des acteurs de la mode, permettant de ne plus voir les femmes corpulentes comme des femmes sans intérêts mais comme des beautés ayant du sens. Aujourd'hui, Jill Kortleve apparait comme un fer de lance. On la voit s'afficher partout, notamment sur les meilleurs supports éditoriaux : Vogue Usa, Vogue Paris, Vogue Italie, Vogue Uk, Vogue Espagne, Vogue Netherland, Vogue Japon, Purple, POP, Double magazine, CR Fashion Book ou Self-Service ; Des maisons prestigieuses font appels à ses services pour mettre en valeur leurs images publicitaires comme Chanel, Fendi, Alexander McQueen, Mango, Zara, Fenty Beauté, Nike ou H&M. Agée de 26 ans, cette néerlandaise a été repérée par la casting Director, Jess Hallett, qui la caste, lors la Fashion Week Printemps/Eté 2019, pour le défilé Alexander McQueen, en exclusivité. D'autres suivront comme Chanel, Fendi, Michael Kors, Mugler, Valentino, Jacquemus, Prabal Gurung, Area, Kate Spade, Simone Rocha, Molly Goddart ou Rag & Bones. A partir de ce moment, sa plastique et son intelligence vont la mener à rencontrer les plus grands acteurs de la mode internationale. Des photographes talentueux mettront en valeur cette beauté métissée, aux origines diverses mêlant des genèses Indiennes, Indonésiennes, Surinamaises et Hollandaises. On peut citer, entre autres, Inez Lamsweerde & Vinoodh Matadin, Harley Weir, Tyler Mitchell, Giampaolo Sgura, Dario Catellani, Luigi & Iongo, Scott Trindle, Ezra Petronio. En deux ans à peine, Jill Kortleve a atteint les sommets du mannequinat en prenant une place totalement inoccupée. Celle de la taille 40/42 dont elle devenue l'ambassadrice, au côté de l'autre star du moment, Paloma Elsesser.

YG
Les couvertures à retenir au mois de Février 2021

Anna Ewers pour Vogue Paris ; Kamala Harris pour Vogue Usa ; Dua Lipa pour Vogue Grande-Bretagne ; Lavinia De Alessandri et Meron Kidane pour Vogue Italie ; Rianne Von Rompaey pour Vogue Japon ; Heidi Klum et Leni Klum pour Vogue Allemagne ; Jill Kortleve pour Vogue Espagne ; Lola Nicon et Freek Even pour Vogue Russie ; Kendall Jenner pour Vogue Chine ; Laiza De Moura et Allana Brito pour Vogue Brésil ; Lydia Kloos, et autres talents pour Vogue Hollande ; Simona Kust pour Vogue Turquie ; Amanda Seyfried pour Vogue Australie ; Thalia pour Vogue Mexico ; Différentes femmes des pays du Golf pour Vogue Arabie ; Sora Choi pour Vogue Koréa ; Twiggy, Taylor Hill et Diane Kruger pour Vogue Grèce ; Sara Blomqvist pour Vogue Ukraine ; Birgit Kos pour Vogue Pologne ; Juliane Gruner pour Vogue Tchécoslovaquie ; Yumi Lambert pour Vogue Portugal ; Haima Simoes et Shruti Venkatesh pour Vogue Inde ; Yasmin Wijnaldum pour Vogue Singapore ; Akon Changkou, Estelle Chen, Taylor Hill, Lexi Boling et Luna Bijl pour Vogue Hong-Kong ; Abby Champion pour Vogue Thaïlande ; Hilda Lee pour Vogue Taiwan ; Dija Kallon et Lydia Kloos pour Numéro France ; Aivita Muze pour Numéro Tokyo ; Andra Day pour V Usa ; Yahya Abdul-Mateen II pour W Usa ; Pat McGrath pour Allure Usa ; Jennifer Lopez et Maluma pour Elle Usa ; Gemma Chan pour Elle Uk ; Awkwafina pour Harper's Bazaar Usa ; Iman Abdulmajid pour Harper's Bazaar Uk ; Constance Jablonski pour Harper's Bazaar Espagne ; Gigi Hadid, Adut Akech et Kate Moss pour i-D Magazine ; Kris Grikaite pour Porter Magazine ; Camilla Deterre pour Marie-Claire Italie ; Penelope Cruz pour Marie-Claire France ; Anna Ewers, Ayla Peterson et Kristen McMenamy pour Self-Service ; Bella Hadid, Erin O'Connor, Lily McMenamy, Nyasha Matonhodze, Sienna Miller et Rafferty Law pour Love Magazine ; Koffee, Lous and the Yakuza, Emily Miller et Michelle Laff pour POP Magazine ; Adèle Farine, Assa Baradji, Fernando Cabral, Irène Guarenas, Jill Kortleve, Klara Kristin, Malika El Maslouhi, Maty Fall Diba et Paul Hameline pour Purple Magazine ;

Valentino Automne/Hiver 2020/2021 par Pierpaolo Piccioli

Les vingt-cinq premiers looks chez Valentino demeurent totalement Anthracite. C'est noir, à point c'est tout. Sombre. Un présage de catastrophe. Peut-être ? Pas forcément. Une vision rare au sein de la maison romaine pour ne pas le souligner. Voire le surligner. Une tonalité à la consonance négative, symbole de tristesse, de désespoir et de deuil. Le noir, c'est aussi l'inconnu, le secret, l'obscurité. Tout ce que l'on ne voit pas. Qui reste dissimulé. Alors, Pierpaolo Piccioli souhaiterait-il nous faire parvenir un message subliminal, nous susurrer certains mystères de la maison Valentino. Pas nécessairement. Mais, assurément, il ambitionne un changement de langage. Dire certaines choses différemment permet d'ouvrir l'esprit vers de nouvelles perspectives. Et même pour celui qui sait si bien aborder le langage des couleurs, en prônant celles-ci comme idéal de vie, le changement, parfois, demeure vital et essentiel. La démonstration vestimentaire s'effectue, subséquemment, dans les coupes généreuses, les formes plus ou moins évasées, le choix des tissus techniques et matières précieuses. L'alliance se réalise, à la fois, dans l'aspect néo-classique de cette collection qui s'allie de touches fantaisistes, déci delà. Il y a presque l'envie d'un recommencement à recouvrer le langage fondamental du style Valentino. Celui créé par son fondateur Valentino Garavani. Comme si les différents juxtapositions de couleurs avaient noyé et estompé, petit à petit, l'identité intrinsèque de la maison. Travailler sur une seule couleur, d'autant plus profonde et mystérieuse, permet d'œuvrer vers plus de précision, d'exactitude et de minutie. En résumé, privilégier le contenu et non le contenant. Pierpaolo Piccioli affine sa conception personnelle du rôle d'un vêtement. Il se questionne, aussi, sur l'être qui, au final, portera sa mode Valentino ? Il y a quelques années, la clientèle visée était celle d'une femme plutôt riche, svelte et caucasienne. Aujourd'hui, la représentation de sa clientèle a muri, comme pour beaucoup d'autres créateurs d'ailleurs. Cela se dessine au travers d'un casting inclusif qui élabore des silhouettes pour des tailles au-delà d'un simple 34, avec des femmes plus âgées, de différentes couleurs ; mais aussi des être humains différents, binaires, Trans, et même des hommes ; ce qui apparait comme une première chez Valentino. Même si une majorité des looks demeurent portées par de magnifiques mannequins, le fait d'être visible sur des podiums si prestigieux apparait, au final, comme une consécration pour ces invisibles. Quelques robes éthérées et transparentes allègent tous ces passages sombres et inquiétants. Une simple robe, en mousseline de soie alcalescente, s'incruste de délicats morceaux de dentelles noires, roses bonbon et opalescentes, recouvrant les configurations de sublimes coraux océanographiques. Une autre robe se fait monobloc avec ce vert Mousse à tomber par terre. Un herbier de fleurs multicolores se brode sur un manteau en cachemire Camel. J'achète. Quelques fleurs de Dahlia et Orchidées, grossies à une échelle puissance dix, embellissent robes en soie anthracite de configuration minimaliste. Quand ces dernières sont apposées en Noir & Blanc, l'effet dramaturgique et cinématographique se démultiplie. Ce travail floral me remémore un tantinet la collection Prada Automne/Hiver 2019/2020. Mais, aussi, le travail, peut-être plus accompli de Dries van Noten, avec son amour inconditionnel pour tout type de fleurs. Les dix derniers looks égayent l'ensemble de la collection. On est presque au bout du tunnel ou l'on voit jaillir le rai de lumière tant attendu. Kaia Gerber apparait comme royale avec son tricot, rebrodé de sequins bleu céruléen. Une robe en mousseline émeraude, portée par Amar Akway, s'habille, de-ci delà, de milliers de paillettes ton sur ton. He Cong se parent d'un herbier de fleurs des champs. Angélique démone. Néanmoins, le coté obscur de la Mode revient, à nouveau, déferler tel un raz de marré sur le podium Valentino. Du noir, du noir et encore du noir. Toutefois, le point final verra poindre une note d'optimisme avec la magnifique Adut Akech qui revêt un longiligne fourreau vermillon. Rebrodée de millier de sequins scintillants, cette couleur finale symbolise, à la fois, danger et honneur. En espérant qu'elle soit, surtout, gage de passion et d'amour fou. Gardons espoir.

YG

Valentino

Automne/Hiver

2020/2021

A New-York, la Fashion-Week poursuit sa digitalisation.
Comme on pouvait s'y attendre, les Fashion-Weeks continuent de s'estomper des calendriers officiels, petit à petit. Elles s'annulent les unes après les autres avec la pandémie de Covid-19 qui continue à proliférer, tout en produisant des dégâts irréversibles chez certains designers. Le terme "cancelation" fleurit partout. Toutefois, il reste l'espoir qu'elles puissent se dérouler encore en comité restreint et dans certaines conditions. Ce ne sera pas le cas à New-York ou la Fashion Week, prévue entre 14 et 17 février, à été littéralement laminée. Il demeure, cependant, quelques couturiers comme Tom Ford (Le 17 février), Jason Wu (Le 14 février), Rebecca Minkoff (Le 16 février) qui souhaitent présenter leurs collections Automne/Hiver 2020/2021 sous forme de défilé. Des shows qui devraient être organisés sous la plus grande des prudences. Agrémentés de conditions sanitaires draconiennes et sans conditions. Toutefois, ce qui peut paraitre risible, est que le CFDA (The Council of Fashion Designers of América), dont le président n'est tout autre que Tom Ford, a recommandé d'adopter pour tous les designers des présentations virtuelles. Alors que le président du CFDA, lui même, décide de faire le contraire. Pour résumer : "Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais". Anyway. Pour tenter de sauver cette Fashion Week New-Yorkaise, les designers qui auront encore du budget opteront pour des présentations virtuelles. Sous forme de vidéos ou de lookbooks, elles seront diffusées via les plates formes dédiées à la Mode (comme Vogue Runway) et totalement accessible en Live via leur propre site internet et réseaux sociaux. On a tout de même hâte. Impatience quand tu nous tiens.
Aylah Peterson chez Oui Management
Aylah Peterson débute le mannequinat à l'âge de 15 ans. Mais, préfère rapidement mettre cette activité en veilleuse afin de se focaliser sur ses études. Une fois celle-ci achevée, cette australienne décide de poser à nouveau pour des magazines locaux comme le Marie-Claire, Elle ou Harper's Bazaar australien au côté de photographes reconnus comme Nicole Bentley, Mason Stevenson ou David Mandelberg. Bref, d'excellentes expériences lui permettant d'acquérir une aisance face à l'objectif tout en acquérant une confiance accrue en elle-même afin d'attaquer les marchés internationaux, plus compétitifs que jamais. Le Vogue italien, du mois de juillet 2019, lui ouvre ses portes, en lui proposant une séance avec le photographe Duncan Killick. Avec son carré strict, un peu sévère, on la remarque immédiatement. Aylah incarne parfaitement l'image de la femme Newton. Austère, puissante, masculine. On perçoit cette force singulière au travers de son regard glacier glacé. Cet éditorial tombe à pic. Aylah va être repérée et castée pour le prochain défilé Prêt-à-porter Printemps/Eté 2020 Saint-Laurent. En exclusivité, s'il vous plait. Un nouveau look qui la rend désirable et forte aux yeux d'Anthony Vacarello, qui va la transformer en héroïne récurrente Saint-Laurent. Aylah se remémore encore ce premier show ou elle avoue : "Je ne pouvais y croire. J'étais choqué et très excitée de faire partie de ce casting. Tout en sachant que le défilé allait se dérouler dans un lieu féérique, avec la Tour Eiffel, en arrière plan. Un souvenir mirifique". Quand Aylah apprend, juste après le show, que l'équipe Saint-Laurent la requête pour un shoot en haut de la tour Eiffel, elle n'arrive pas à contenir ses larmes. Trop d'émotions en même temps. Une nuit magique. Agée de 21 ans, en 2021, Miss Peterson a déjà parcouru du chemin depuis ce premier show Saint-Laurent en 2019. Récemment, elle a eut la chance de poser pour les photographes Mert Alas et Marcus Piggott pour le Vogue Italien, Nathaniel Goldberg pour le Vogue Japon, Johnny Dufort pour le magazine Another et David Sims pour le Self-Service. Toutefois, en Janvier 2021, on peut retenir son sacre en ouvrant le show Saint-Laurent Printemps/Eté 2021. Aylah marche telle une reine, fière, lunette de soleil sur le nez, sur la crête d'une dune marocaine. Une vision digne d'un conte de fée.
YG

La marque Fenty de Rihanna : An unhappy end ?

Il y a deux ans, Monsieur Bernard Arnault prenait un risque mesuré en créant ex-nihilo, en partenariat avec la star internationale du Rn'B Rihanna, sa ligne de Prêt-à-porter Street Wear Fenty. Rihanna avait déjà créé sa ligne de cosmétiques (Fenty Beauty) ainsi qu'une ligne de lingerie dont le concept est de mettre en valeur tous types de tailles, de corps et de couleurs de peaux. Pas de discrimination. Le concept étant "l'inclusivité ". Et, les concepts marchent du feu de dieu. Toutefois, le vestiaire éponyme n'existait pas encore. Quand Monsieur Arnault lui propose, l'aventure semble belle et promu à un bel avenir. Chose dite, chose faite. Rihanna reste une immense célébrité, possédant des millions de followers (88 millions) et de fans. Par conséquent, dans l'idée et sur le papier, l'éventuel taux de réussite parait plutôt élevé. La collection est, donc, lancée avec empressement, ardeur et sur les "chapeaux de roue". Avec entrain, passion et dévouement, l'équipe, mise en place par Rihanna et Mr Arnault, y croit pleinement. Ainsi que les financiers de LVMH qui investissent plus de 30 millions d'euros. Toutefois, une année après son lancement, la crise du Covid-19 fragilise la marque et la met à rude épreuve. Celle-ci apparaît rapidement comme un accélérateur de mauvaises nouvelles (Baisse des ventes, surstocks et créances à rembourser) et stoppe le "process" de développement de cette jeune ligne de prêt-à-porter prometteuse. Mr Arnault, en accord avec la chanteuse suspend alors le processus de création. Ensemble, ils souhaitent réfléchir à l'avenir de la maison Fenty. Une pause ? Cela sous-entendrait-il que la marque Street Wear ne s'arrêterait pas définitivement ? Une trêve pour attendre des horizons plus propices ? Si l'on reste positif, on peut affirmer : "Probablement". Toutefois, la longue expérience professionnelle du groupe LVMH montre que ce dernier n'est pas près à attendre des années pour qu'une marque devienne rentable. (Revoir l'histoire de LVMH avec le rachat de la maison Christian Lacroix). Fenty a perdu de l'argent et la majorité de ses employés ne sont plus vraiment à la barre du navire. Le prix des vêtements, sur la plate-forme digitale, apparait comme en inadéquation avec la cible visée (en général jeune et par conséquent moins fortunée). Aujourd'hui, ce qui fait rêver au sein du prêt-à-porter de luxe, ce sont les maisons qui ont une histoire, une aura, un passé glorieux, une identité forte, des produits iconiques et des racines solides. Acheter un Sweat à 500 euros ou une veste en Jean à 700 euros, d'une marque sans vraiment de valeur ajoutée (si ce n'est juste que son nom), cela ne suffit plus. Surtout par temps de crise ou le moindre sou compte. A méditer.

Miu Miu Automne/Hiver 2020/2021 par Miuccia Prada
Miu Miu apparaît comme l'un des derniers défilés du calendrier de la Fashion-Week parisienne. Un défilé toujours très attendu car validé et désigné sous l'égide d'une des papesses de la Mode, Madame Miuccia Prada. Pour l'Automne/Hiver 2020/2021, Miu Miu entreprend sa présentation par de très longues robes, près du corps, en soie chiffonnée de tonalité Camel, Vert Gazon, Jaune Lemon, rose poudrée ou Gris Alu. C'est minimaliste dans la forme mais excentrique parfois dans le choix des tonalités. J'adhère intégralement. C'est un peu criard pour certains. Et, pas assez vibrant pour d'autres. Nonobstant, certaines pièces vestimentaires demeurent réalisées pour être vue. On souhaite être contemplé. Surtout dans le petit milieu de la mode. Ouste les classiques ennuyants qui ressortent chaque saison. Toutefois, de longilignes manteaux en feutrine de laine, de couleurs moutarde, cacao, tabac ou gris souris, peuvent les recouvrir afin d'en atténuer les tonalités exubérantes. Pragmatique étant, on peut concevoir que ces derniers apparaissent comme un excellent rempart contre les éléments déferlants. Les chaussures, compensées, remémorent celles de la collection Prada de l'Automne/Hiver 2012/2013. Quand celles-ci ne se recouvrent pas de peaux de moutons frisées écarlate, elles peuvent être amusantes pour une soirée entre copines. A contrario, quelques boots, type rangers, se teintent de vermillon avec des pics de métal argenté. Agressive attitude. Bye Bye la Girly attitude. Des manteaux et cabans, au design traditionnel, se recouvrent de lès de fausse fourrure aux couleurs naturelles. D'autres pièces recouvrent, en totalité, cette fausse fourrure. Nonobstant, avec un effet garanti d'ours polaire ou d'ours brun. Enfance quand tu nous tiens. Des robes et jupes, en mousseline légère et cristalline, se bardent, de-ci delà, de cabochons "diamants", de formes variées. Ca brille. C'est bling-bling. Un effet givré que j'approuve intensément. On retrouve cette disposition de broderies, en croisillon Joaillère, sur quelques pulls en cachemire. Précieusement cocasse. Quelques bodys, à l'inspiration marine, orientent notre regard vers des cuisses qui ne pourront être que fuselées. Euh ? Mais quand ? Des robes, en taffetas de soie, inspiration eighties, se la jouent ballonnées, gonflées, boursouflées. Il y a du volume pour un effet de distanciation assurée. Des tartans, aux couleurs chocolat, s'invitent sur des cardigans cintrés et des robes élancées. Une allure remémorant certains looks de charmantes dames de Westerns hollywoodiens. Toutefois, le tartan se décline dans différents agencements de tonalités. Comme sait si bien le faire Vivienne Westwood. Quelques robes de "bals de débutantes" égayent le podium par leurs couleurs de guimauves coruscantes : rose poupon, jaune layette, mauve, melon. Toujours ennoblis de broderies chatoyantes de perles ou de strass Diamants.
 

Miu Miu

Automne/Hiver

2020/2021

Pieter Muller et Charles de Vilmorin : Deux noms à suivre.
Pieter Mulier, devient le nouveau directeur artistique de la maison Alaia. Ce belge, de la ville d'Anvers, se voit reprendre la tête de cette maison mythique qui avait perdu son légendaire créateur, en novembre 2017. Les ateliers faisaient vivre discrètement l'héritage maison de cet attachant créateur, aimé de tous les "modeux". Nonobstant, sur le long terme, cette situation devenait difficile à tenir et peu viable pour l'ensemble des salariés Maison. La mode est faite pour être renouvelée et non stagnée dans une certaine nostalgie. Une maison de couture doit évoluer et vivre sous les traits de crayons d'un designer, d'une personne physique. Et, non d'un spectre tant aimé. Il manquait cette impulsion, cette âme, cette vie, cette incarnation. Pieter Mulier apparait, donc, comme la personne idéale pour reprendre les rênes de la maison d'Azzedine Alaia. Il a fait ses gammes stylistiques auprès de Raf Simons pendant plus de vingt années. Ce dernier le repère lors de la présentation de son défilé de fin d'études. Il adhère à sa vision de la mode et l'incorpore à son studio de création. Pieter le suivra ensuite chez Jil Sander, Dior et Calvin Klein. Des expériences incroyables et riches de sens pour ce belge qui apparait comme une personnalité attachante, intelligente, emphatique, avec une connaissance technique du vêtement irréprochable. Ce qui semble primordiale lorsque l'on souhaite concevoir des collections Prêt-à-porter. Ces expériences demeurent un atout indéniable pour faire évoluer la maison Alaia vers de nouveaux challenges et de nouvelles perspectives de développement. La première collection, sous la direction de Pieter Mulier, sera présentée lors de la "Fashion Week" Printemps/Eté 2022. Il faudra, donc, patienter encore six mois avant d'apercevoir les premières silhouettes. Patience, patience.
Charles de Vilmorin vient d'être nommé nouveau directeur artistique de la maison Rochas. Agé seulement de 23 ans, ce jeune designer français vient de se voir confier les rênes de cette glorieuse maison qui a accueilli, précédemment, des designers comme Peter O'Bryan, Olivier Theyskens, Marco Zanini et Alessandro Del Acqua. Une tâche ardue, voire un peu risqué, quand l'on connait l'inexpérience de ce jeune créateur. Mais, finalement, pourquoi pas ? Cela apparait comme un challenge. Congratulons, alors, ce jeune français nommé enfin à la tête d'une prestigieuse maison. Il y a tellement de talents en France. Il faut les sublimer. Un pari fou, dans le bon sens du terme, qui se révélera surement un triomphe. Le génie n'attend pas le nombre des années. Il faut parfois laisser exprimer le talent des nouvelles générations. Le style de Charles de Vilmorin s'exprime au travers une mode aux couleurs chatoyantes, vives, aux imprimés matelassés naïfs et théâtrales, avec des proportions over-size, dont l'ambiance peut être qualifiée de "Peace & Love". On peut déceler aisément cette créativité et cet univers bien marqué au travers son travail stylistique. Diplômé de l'école de la Chambre Syndicale et de l'institut Français de la Mode, Charles de Vilmorin crée sa propre maison de couture en 2020. Non pas parce qu'il le souhaitait, mais simplement parce qu'il ne trouvait pas de stage de fin d'études. Aidé par son père, qui travaille dans le business de la mode, section finance, il le soutient pour élaborer sa première collection de couture qu'il réalisera en six mois. Une collection Haute-Couture Printemps/Eté 2021 qu'il présente en Janvier 2021, sous forme de lookbook. Même si on peut subodorer dans ses esquisses et réalisations stylistiques, des inspirations à la Jean-Charles de Castelbajac ou à la Nikki de Saint-Phalle, on perçoit dans son attitude et son travail, l'envie de faire de grandes choses. Alors, on lui souhaite que cette aventure le porte le plus loin possible.
 
Révélations des podiums Automne/Hiver 2020/2021
YG
Allana
Alyda
Andréa
Antonia
Astrid
Aylah
Santos Brito
Grace Carder
Langfeldt
Przedpelski
Voss
Peterson
Next
Oui
Elite
Premium
Brave
Oui
 
Chiara
Cléa
Cynthia
Denise
Effie
Elena
Bimbatti
Beuret
Arrebola
Ascuet
Steinberg
Korotich
Women
Women
Next
Oui
Oui
Oui
Elisa
Grace
Holly
Isabel
Laiza
Laura
Mitrofan
Clover
Fischer
Monsees
de Moura
Reyes
Models 1
IMG
Elite
Le bureau
Viva
IMG
YG
Madeleine
Malaika
Maryel
Maty
Mia
Precious
Fischer
Holmen
Uchida
Fall
Brown
Kevin
Women
Next
Women
IMG
Elite
Premium
YG
Puma-Rose
Sihana
Suza
Vaughan
Viktoria
Yidan
Buck
Shalaj
Przulj
Ollier
Lulko
Huang
Next
IMG
Elite
Girl
System
Oui
YG
 
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New-Faces à suivre en 2021
- Abby Champion - Assa Baradji - Aylah Peterson - Cynthia Arrebola - Cyrielle Lalande - Deirdre Firinne - Estelle Chen - Felice Nova Noordhoff - Hyun Ji Shin - Jill Kortleve - Lola Nicon - Maggie Maurer - Maria Miguel - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Miriam Sanchez - Olivia Vinten - Oudey Egone - Pan Haowen - Sacha Quenby - Simona Kust - Tian Yi - Ugbad Abdi - Vaughan Ollier - Vilma Sjoberg - Zso Varju -
Au Top en 2020
- Adesuwa Aighewi - Adut Akech - Anok Yai - Bente Oort - Blesnya Minher - Cara Taylor - Erika Linder - Florence Hutchings - Fran Summers - Giselle Norman - Grace Elizabeth - Halima Aden - Hannah Motler - Hayett McCarthy - Hiandra Martinez - Kaia Gerber - Kerolyn Soares - Kris Grikaite - Licett Morillo - Lulu Tenney - Maike Inga - Mariam de Vinzelle - Mona Tougaard - Nora Attal - Rebecca Leigh Longendyke - Remington Williams - Sarah Grace Wallerstedt - Signe Veiteberg - Sofia Steinberg - Teddy Quinlivan - Véronika Kunz -
 
YG
 
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