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Juin 2021
Par Yann Gabin
 

Une couverture qui fleure bon le soleil, les palmiers, l'océan et, bien évidemment, les vacances. Cette image mentale se dessine parfaitement en observant pointilleusement le top argentin Mica Arganaraz en couverture du dernier Vogue Mexico. Le reflet de la plage sur ses lunettes de soleil, sa peau caramel, ses yeux charbonneux, sa bouche légèrement entre-ouverte, me suggère instantanément cette représentation d'une plage luxuriante. Le fameux pouvoir de suggestion. On contemple Mica et on songe à ces futurs bons moments. Un Close-up hypnotique. A la vista Baby!

Mica Arganaraz chez Viva

Avec son carré flouté, un tantinet sauvage, de grands yeux expressifs, de couleur noisette, une bouche pulpeuse et dessinée à la perfection, la carrière de Mica Arganaraz est lancée lors de la Fashion-Week Automne/Hiver 2014/2015. Un moment charnière qui se révélera prometteur, notamment lorsqu'elle décrochera l'ouverture du défilé Miu Miu, à Paris. Un défilé Trendy, ou le premier jet de filles demeurent scrutées par les professionnels de la mode. Tout simplement car ce sont elles qui feront les tendances des six prochains mois. Toutefois, New-York étant la première ville à présenter les collections, Mica arpente des podiums moins en vus, plus confidentiels. Un bon moyen pour se faire la main. Ainsi, elle défile pour 3.1 Phillip Lim, DKNY, J.Mendel, Mathieu Mirano, Opening Ceremony, Peter Som, Philosophy by Natalie Ratabesi, Rebecca Taylor, Richard Chai, Sophie Theallet, Suno, Yigal Azrouel. Mais, Paris lui ouvre ses portes à bras ouvert et l'a fait rayonner sur les podiums de Chloé, Emanuel Ungaro, Isabel Marant, Louis Vuitton, Paul&Joe, Stella McCartney, Zadig&Voltaire. Un excellent départ pour ce mannequin néophyte. Le magazine français Elle lui donne sa chance en lui offrant sa première couverture pour son numéro consacré aux accessoires. Des sacs "en vois-tu en voilà" que Mica présente magnifiquement bien. Elle se révèle face à l'objectif comme une véritable bombe à retardement. Le photographe Billy Kidd ne s'y trompe pas. Il la confirme pour faire seize pages dans le magazine Numéro France du mois d'Avril 2014. Le photographe Richard Bush l'a fait poser pour quatre pages pour le magazine i-D de l'été 2014. Mais, la cerise sur le gâteau se produit avec la confirmation pour la campagne publicitaire Prada Automne/Hiver 2014/2015 par Steven Meisel. Mica sera le seul visage féminin, accompagné par le mannequin masculin Karl Kolbitz. Une campagne froide, inspirée des films allemands d'après-guerre. Loin du tempérament de feu de cette fille 100% Amérique Latine. Avec un père éleveur et agriculteur, Mica grandit dans la campagne argentine, au côté de sa mère et ses deux frère et sœur. Une vie simple, sans fioritures. Eloigné de toutes distractions citadines. Une fois le bac en poche, Mica arrive dans la ville de San Jorge afin d'y poursuivre des études de cinéma. Manquant de moyens financiers, elle s'essaye à une carrière de mannequin. Toutefois, les canons argentins ne sont pas ceux d'Europe et des Etats-Unis. Trop maigre, trop bronzé, pas assez de formes, sa carrière stagne. Bref, Mica saisit rapidement qu'elle n'est pas sur le bon marché. Cyril Brulé, en tournée en Argentine et patron de l'agence Viva, toujours à la recherche de nouveaux talents, tombe sur quelques photos de Mica. Il est subjugué par cette force qui émane de son regard, de son visage puissant. Bingo. Trois semaines après, il l'a fait venir à Paris et lui fait signer un contrat d'exclusivité. Un rêve qui dure depuis plus de sept années maintenant. Pas un seul faux pas dans le management de sa carrière. Difficile de retenir tous les beaux projets sur lesquels Mica Arganaraz a pu collaborer. Il y en a tant. Pour en citer quelques uns, on peut retenir la couverture du Vogue Paris par Mario Testino (Novembre 2015) et Nathaniel Goldberg (Juillet 2020) ; les campagnes Chanel par Karl Lagerfeld (Printemps/Eté 2017 et Printemps/Eté 2016) ; la campagne Isabel Marant par Juergen Teller (Printemps/Eté 2021) ; les couvertures du magazine i-D par Willy Vanderperre (Hiver 2014 et Avril 2020) et par Mario Sorrenti (Printemps 2017) ; les campagnes Versace (Printemps/Eté 2021 et Automne/Hiver 2017/2018) ; la couverture du British Vogue par Craig McDean (Aout 2017) ; la campagne Prada par Willy Vanderperre (Automne/Hiver 2018/2019) ; la couverture du V Usa par Inez Lamsweerde & Vinoodh Matadin (Eté 2020) ; les campagnes Saint-Laurent (Printemps/Eté 2021, Automne/Hiver 2020/2021, Printemps/Eté 2019, Automne/Hiver 2017/2018, Printemps/Eté 2017) ; les couvertures du M le Monde par Karim Sadli et Alastair McLellan ; les campagnes Bottega Veneta (Printemps/Eté 2020 et Printemps/Eté 2016) ; les couvertures du Vogue Italie par Bruce Weber (Avril 2016) et Willy Vanderperre (Juillet 2018) ; la campagne Louis Vuitton (Printemps/Eté 2017) ; les couvertures du Vogue Japon (Juillet 2021, Juillet 2016 et Août 2015) ; ou la campagne Dior par Willy Vanderperre (Automne/Hiver 2015/2016). Une carrière exemplaire. Installée à Paris, cette jolie argentine profite de son temps libre pour aller visiter les musées et ses chefs-d'œuvre. Avec un point faible pour les peintres exposés au Louvre et à Orsay. Peut-être une future reconversion ?

YG
Les couvertures à retenir au mois de Juin 2021

Imaan Hammam pour Vogue Paris ; Kaia Gerber pour Vogue Usa ; Billie Eilish pour Vogue Grande-Bretagne ; Rihanna pour Vogue Italie ; Lisa du groupe Pink pour Vogue Japon ; Toni Garrn pour Vogue Allemagne ; Blanca Padilla pour Vogue Espagne ; Carolyn Murphy pour Vogue Russie ; Liu Yi Fei pour Vogue Chine ; Precious Lee pour Vogue Brésil ; Vivienne Rohner pour Vogue Hollande ; Alex Rivière pour Vogue Turquie ; Priyanka Chopra pour Vogue Australie ; Mica Arganaraz et Dilone pour Vogue Mexico ; Precious Lee pour Vogue Arabie ; Blackpink pour Vogue Koréa ; Hanne Gaby Odiele pour Vogue Grèce ; Edie Campbell pour Vogue Ukraine ; Ola Rudnicka pour Vogue Pologne ; Blanca Padilla, Zuzana Caputova et Lily McMenamy pour Vogue Tchécoslovaquie ; Maja Zimmoch pour Vogue Portugal ; Taapsee Pannu pour Vogue Inde ; Awkwafina pour Vogue Singapore ; Han Hyo Joo pour Vogue Hong-Kong ; Lady Blossom, Moji Ratchayaa et Sun Shinneyy pour Vogue Thaïlande ; Aura Tao pour Vogue Taiwan ; Mayowa Nicholas, Jorja Smith et Birgit Kos pour Numéro France ; Arata pour Numéro Tokyo ; Imaan Hammam, Anok Yai, Naomi Campbell et Kendall Jenner pour V Usa ; Bad Bunny pour W Usa ; Awkwafina pour Allure Usa ; Kacey Musgraves pour Elle Usa ; Olly Eley pour Elle Uk ; Megan Rapinoe pour Harper's Bazaar Usa ; Francesca Hayward pour Harper's Bazaar Uk ; Karmen Pedaru pour Harper's Bazaar Espagne ; Ashley Graham pour Porter Magazine ; Damaris Goddrie pour Marie-Claire Italie ; Ludivine Sagnier pour Marie-Claire France ; Imaan Hammam, Kaia Gerber, Kate Moss, Maty Fall Diba, Mika Schneider, Naomi Campbell pour i-D Magazine ; Betsy Gaghan, Kris DeGirolamo et Toni Smith pour Self-Service ; Bella Hadid, Erin O'Connor, Lily McMenamy, Nyasha Matonhodze, Sienna Miller et Rafferty Law pour Love Magazine ; Adut Akech, Hailey Bieber, Emma Corrin, Stacy Martin, Celeste, Meadow Walker, Misty Kyd et Lola Nicon pour POP Magazine ; Alek Wek, Anine van Velzen, August Atkinson, Dustin Muchuvitz, Isabelle Adjani, Kristen McMenamy, Malick Bodian, Metta Irebe, Rianne Von Rompaey, pour Purple Magazine ;

Saint-Laurent Printemps/Eté 2021 par Anthony Vacarello

Saint-Laurent s'offre le Sahara pour décor de sa présentation prêt-à-porter Printemps/Eté 2021. Un lieu majestueux, d'une infinie "zénitude" et d'une immense quiétude. Seul demeure les dunes à perte de vue, au chamarré de beiges, et ce ciel d'un bleu d'une profonde clarté. Un paradis qui se suffit à lui-même. Pas besoin de plus pour s'enivrer de cette beauté minérale et brute. Anthony Vacarello a souhaité, pour ce premier "défilmé", marquer le téléspectateur par la magnificence de Mère Nature. Mais pas seulement. Monsieur Yves Saint-Laurent avait ce goût affirmé pour les paysages désertiques et les affectionnaient tout particulièrement. Il venait s'y balader lorsqu'il était, notamment, en villégiature à Marrakech. De ces immensités lui étaient venus l'inspiration pour ces fameuses sahariennes, jodhpurs en cotonnade Camel et imprimés Savane. Essentiellement ceux provenant de la faune animale telle les girafes, zèbres ou léopards. Alors quoi de plus d'émouvant que de revenir aux sources de ce désert, en estampant l'une de ces cimes par ce fameux sigle YSL. Une scarification désertique. Toutefois, un temps soit peu ce paysage magnifique, il me semble qu'il y a un véritable décalage entre la forme (Représentation idyllique du lieu) et le fond (la mode dévoilée pour ce Printemps/Eté 2021). Car si on observe un temps soit peu ce défilé, en se projetant dans notre réalité d'européen, on discerne immédiatement, que l'image de la femme renvoyée par Anthony Vacarello demeure totalement irréaliste et chimérique. Je suis catégorique pour valider ce lieu comme féerique. Je suis conscient que ceratins vêtements apparaissent envoûtants et séduisants. Mais quelle femme pourra se projeter dans cette fiction mythifiée. L'allégorie ne marche absolument pas. Qui a pu se targuer d'avoir vu dans un désert, une femme portant un total look anthracite en plein soleil (Au lieu de couleurs claires, plus propice aux températures), avec des talons de dix centimètres pour crapahuter dans les dunes (de simples sandales auraient totalement fonctionnées) et des cheveux rasés sur les tempes en plein soleil sub-saharien. Sans compter les petites culottes en soies et dentelle enfilées sur des collants noirs opalescents, en pays musulmans. Les vestes étriquées, en cuir ou laine souple, seront, en plein "cagnard", parfaites pour prendre un bon coup de chaud. Surtout avec ce longiligne manteau ébène aux accents militaires. Les robes transparentes ceinturées de fourrures plumes de cygnes dégagent cependant une certaine grâce. Mais le manteau "nuisette", si beau soit-il, bordé de lès en fourrure Cygne, en devient presque risible. Les bermudas "cyclistes" pourraient infiltrer avec bienveillance le cadre de cette présentation. Mais pas avec cette polychromie sombre. Les imprimées floraux investissent des designs des années 70. Pourquoi pas ? La quintessence de l'absurdité s'incarnant dans la combinaison/Maillot turquoise, aux fleurs multicolores, enfilé sur un collant rose fuchsia. Le summum du bon gout. A vouloir surenchérir, on se plante littéralement. Pour résumer, j'ai eu du mal à contempler cette collection. Mais plutôt ces filles filiformes, perdues dans le désert, à cheminer sur cette dune infinie, perchées sur des talons aiguilles, en m'interrogeant ce qu'elles y faisaient et qui elles étaient ? Nonobstant, qui est cette femme ? Existe-t-elle ? Une hallucination. On ne transpose pas si facilement l'idée de la parisienne dans un tel cadre. Ou pas de cette manière. Saint-Laurent par Anthony Vacarello demeure véritablement l'ovni de la saison.

YG

Saint-Laurent

Printemps/Eté

2021

Kenzo se sépare de Felipe Oliveira Baptista
Le 30 juin 2021, le designer Felipe Oliveira Baptista quittera officiellement son poste de Directeur Artistique au sein de la maison Kenzo. Un passage éclair de deux ans à peine. Un poste qu'il avait repris, en juillet 2019, à la suite du départ du duo américain, Carol Lim & Humberto Léon, qui était resté plus de sept ans à sa tête. Le style de Felipe Oliveira Baptista, qui s'était révélé gagnant lors de son précédent passage chez Lacoste (8 ans), n'a apparemment pas convaincu les CEO. Cette jolie maison, faisant partie du pool du groupe LVMH, avait été racheté à Kenzo Takada, en 1993. Antonio Marras, premier à reprendre les rênes, avait totalement saisis l'ADN maison et l'avait porté jusqu'au firmament des maisons Trendy. De celles qu'il fallait absolument suivre. Puis, le duo Carol Lim & Humberto Léon avait insufflé ce coup de jeunesse en créant des lignes plus Street Wear. Avec un hit absolu : le fameux pull brodé "Têtes de tigre" qui s'était arraché en boutique dès leur sortie. Un véritable Collector qui avait surtout engendré un afflux de devises au sein de la maison Kenzo. Quant à Felipe Oliveira Baptista, il a créé un style plutôt contemporain et architectural. Un peu trop conceptuel et cérébral, à mon humble gout, ne reflétant pas l'esprit maison. L'identité Kenzo se caractérise par un style singulier mais identifiable d'un simple coup d'œil avec particulièrement des imprimés de la faune florale et animale impactant, des couleurs alambiquées, des graphiques surprenants, des hybridations de matières, des métissages entre Orient et Occident. Un style joyeux et facile à porter. La collection "Apiculteurs", pour le Printemps/Eté 2021, apparait peut-être un peu trop avant-gardiste. Notamment, par l'intégration de tous les visières et masques dissimulant les visages. Un travail bien exécuté en soi mais, qui démontre, finalement, les limites d'un prêt-à-porter de luxe trop expérimental. Il ne faut pas oublier qu'un vêtement a pour but ultime d'être vendu et porté. Et non d'engendrer un impact visuel pour une performance artistique de quelques minutes. Toutefois, le dernier défilé Automne/Hiver 2021/2022 de Felipe Oliveira Baptista se recentre vers cette allure et ADN que Kenzo affectionnait tant. Mais, cela n'aura pas suffit, malheureusement, à renouveler un contrat tacite entre les deux parties.
Malika El Maslouhi chez Viva
Malika El Maslouhi possède cette grâce et élégance spontanée qui lui permettent de séduire aisément les gens qui lui sont présentés dans le cadre de son métier. Agréable et professionnelle, Malika est parvenue rapidement à se faire une place au sein du modeling européen. Avec une ressemblance avec l'argentine Mica Arganaraz, mais version plus pulpeuse. De grands yeux marron, une bouche pulpeuse, de longs cheveux ondulés, une peau caramel, Malika s'intègre totalement dans la mouvance des beautés métissées et de couleurs. De celles qui raflent tous les meilleurs shootings actuellement. Nombreux sont ceux qui tombent sous le charme de cette jeune Italo-marocaine, âgée seulement de 22 ans (en 2021). Toutefois, Malika grandit à quelques kilomètres de la capitale de la mode, Milan, à Niguanda précisément. Onze années de scoutisme lui ont permis d'aguerrir sa personnalité et de faire face aisément aux petits désagréments de la vie. A 18 ans, une amie de sa mère lui offre une séance photo pour concevoir un book. Une telle beauté ne peut pas passer au coté d'une potentiel carrière de modèle. Celui-ci achevé, Malika est mise en relation avec un directeur de casting. Bingo. Le charme opère. L'agence Viva reçoit les premières photos et repère de suite ce joyau brut. Il demande à la rencontrer. C'est signé dans la foulée. Son premier job avec l'agence Viva demeure le show Dior Resort 2020 à Marrakech. Un retour aux racines paternelles qui parait comme un bon signe du destin. Puis, le show Jacquemus, en Provence, survient. Un voyage enchanteur à travers les champs de lavandes. Une expérience incroyable qui lui fait aimer ce métier. Les propositions s'enchainent les unes après les autres et Malika n'arrive plus à suivre le mouvement entre études à la Fac et ses nombreux allers/retours. Il faut se décider. Malika choisit de mettre en sourdine ses études afin de se focaliser sur son nouveau métier. Elle fonce et ça paye. Pour la Fashion Week de Septembre 2019, Malika s'envole pour New-York ou elle défile pour Rag & Bone, Ralph Lauren, Tory Burch, Prabal Gurung, The Row, Vera Wang, Oscar de la Renta. A Londres, chez Dion Lee, Molly Goddard, David Koma, Richard Quinn, Peter Pilotto. A Milan, Moschino, Missoni. A Paris, Dior, Atlein, Hermès, Chanel. Un début plus que prometteur. Les shoots éditoriaux commencent à pleuvoir : Vogue Arabie par Dan Beleiu, Puss Puss par Luca Campri, Dazed & Confused par Matthew Tammaro. Mais, la crise sanitaire du Covid-19 donne un coup de frein à ce rythme effréné. Nonobstant, Malika poursuit avec de jolis projets, en 2020 et 2021 avec Zara par Matteo Montanari, le British Vogue Par Sean Thomas, le show Dior Resort 2021 à Lecce, la couverture du Purple par Laura Jane Coulson, le Vogue Russe par Boo Georges, les shows Isabel Marant et Chanel, les campagnes prêt-à-porter Zadig & Voltaire et Mango Printemps/Eté 2021, le Vogue Paris par Gregory Harris et l'ensemble du spécial Mode du Elle France. Pour celle dont la mode n'était pas une priorité, ce milieu lui a ouvert les yeux sur des perspectives professionnelles captivantes.
YG

Azzedine Alaia X Peter Lindbergh

Parce qu'Azzedine Alaia était un grand couturier adoré par les femmes de Mode. Parce que Peter Lindbergh était l'un des photographes iconiques des années 80 jusqu'en 2019, une exposition "Reflet" consacre leur travail respectif, à la fondation Azzedine Alaia. C'est en tombant sur des séries de photos iconiques, postées sur le compte Instagram du regretté Peter Lindbergh, ou les tenues d'Azzedine Alaia prenaient, à nouveau, toutes leurs dimensions esthétiques, que Carla Sozzani, présidente de la fondation Alaia, a l'idée de génie pour cette exposition. Elle contacte Benjamin Lindbergh, président de la fondation Peter Lindbergh, afin de lui exposer son projet dont la scénographie sera totalement inédite et originale. Pour résumer l'idée en quelques mots : Exalter un discours entre ces deux hommes singuliers, amoureux de la Femme avec un grand F. Avec l'aide d'Olivier Saillard, commissaire priseur et professeur émérite de l'histoire de la mode, ils décident de concevoir cette rétrospective autour du concept une robe/une photo. Un effet miroir qui déclame avec brio l'esthétisme du corps féminin idéalisé par ces deux artistes. Chaque robe d'Azzedine Alaia célèbre les courbes de la femme, la rendant sexy, avec ce pouvoir de séduction indicible. Les photos, opérées par Peter Lindbergh, mythifient cette femme fantasmée. On retrouve une soixantaine de photos intemporelles, en noir et blanc, comme celles de Naomi Campbell, bras levé, avec ce délicat corset en cuir de dentelle ; de Tina Turner, bras-dessus bras-dessous avec Azzedine Alaia, à la sortie d'un probable concert, avec cette minirobe rebrodée de centaine de chaines dorées ; de Tatjana Patitz, les yeux observant l'horizon, sur une plage du Touquet, enrubannée d'un longiligne manteau Anthracite. Une exposition d'esthètes qui met exergue leur parcours au sein de ce domaine rêvé qu'est la Mode. Rendez-vous au 18, rue de la verrerie jusqu'au 14 novembre.

Valentino Printemps/Eté 2021 par Pierpaolo Piccioli
C'est dans un vaste entrepôt désaffecté, ventilé à 360 degrés, que la présentation Valentino Printemps/Eté 2021 s'est déroulé. Spacieux, minimaliste et lumineux, agencé d'une foule de cubes, séparés par les fameux deux mètres réglementaires, les convives avaient la place de voir les looks et d'êtres vus. Sans pour autant prendre de risques sanitaires puisque les masques étaient de rigueur. Cela à son importance. La mode a toujours su se réinventer pour exister. N'est-ce pas le propre de ce business. Et, c'est encore le cas ici. Une résilience constante et incessante. Pierpaolo Piccioli a souhaité projeter une vision gaie et emplie d'espoir pour la mode de cet été. Même s'il débute avec des looks plutôt sombres ou à l'inverse virginaux, pour bien nous signifier que les temps actuels sont moroses, il aiguille, cependant, sa présentation vers des looks joyeux et incisifs. Des pièces colorées. Ou, par exemple, la chemise oversize Rose Barbara Cartland, en soie luisante, cache un micro short en cuir noir. En version violine, elle s'enfile sous un chandail de dentelle fleurie Anthracite. Impeccable. Une interminable robe/poncho, col lavallière, toujours en soie, s'estampe de juxtapositions multi-florales de coloris divers. Ces fresques florales s'apposent les unes aux autres sans jamais s'amalgamer. On peut cohabiter les uns avec les autres mais, attention, on ne fusionne pas. Inconsciemment, une allégorie de la vie sous l'ère de ce maudit virus. Aussi, on discerne une inclination pour se débarrasser des fioritures habituelles. Moins de Chichi pour s'orienter vers des versions dépouillées, des formes plus light. Des vêtements qui pourront sensiblement côtoyer des Street looks. Valentino, cette saison, inclue quelques pièces portées avec des jeans. C'est rare pour le souligner. Ce peut-être une chemise vaporeuse Camel, une longue chemise en macramé immaculé, une veste noire à une accroche. On peut allier un vêtement d'exception avec une pièce familière, facile à enfiler au quotidien. On recouvre certains fondamentaux Maison, notamment les sandales pointues embellies de clous dorés "pyramide" ainsi que les besaces cloutées. En beige ou noire. Certains imprimés floraux demeurent disproportionnés par association à leurs sources d'inspiration originale. Prisme de la loupe, elles sont comme une bouffée et envie pressente de fleurs. Quelques effigies me remémorent ceux d'Emmanuel Ungaro. Nombreuses sont les couleurs vives pour des looks monoblocs comme le carotte, magenta, vert mousse, parme, corail ou coquelicot. Ca en jette. Pour sortir, les transparences sont de mises avec des robes chasubles, évasées, rehaussées de micros volants verticaux. Avec le choix pour des versions fleuries ou unicolores. Tout dépendra de l'état d'esprit. Quelques petites robes de cocktail, en macramé beige, tabac ou ébène, s'ennoblissent d'une multitude de Marguerittes et pâquerettes, aux couleurs de soleils couchants. Une robe à bretelles, en cotonnade élémentaire, se troque, à la taille, par un jeu de découpage kaléidoscopique de marguerites, afin de dévoiler des gambettes de compétition. Il demeure une certaine simplicité dans les coupes que l'on distingue merveilleusement sur les passages incolores. Une sincérité ressort de cette présentation. On va à l'essentiel tout en préservant l'identité et le style Valentino c'est-à-dire une certaine idée de la féminité, toujours élégante, une magnificence des matières utilisées et un effet Waouh quand cette femme parade devant nos regards ébahis. Tout le reste ne demeure que superflu.
 

Valentino

Printemps/Eté

2021

Retour du Prêt-à-Porter Jean-Paul Gaultier
La maison Jean-Paul Gaultier relance son prêt-à-porter, suspendu depuis 2015. Cette relance intervient à compter du 28 mai 2021. Une nouvelle inattendue puisque l'enfant terrible de la mode, créateur star depuis les années 80, avait annoncé sa retraite en 2020. Retraite effective depuis le mois de Janvier 2020, ou avec l'aide de son équipe, il organisa ses adieux sous forme d'un admirable défilé rétrospectif, mêlant humour, pièces iconiques, danse, performance et jeux d'acteurs improbables. Un show incroyable ou tout le gratin de la mode et des médias avaient fait des pieds et des mains pour obtenir une place de choix. Un spectacle rassemblant plus de 200 mannequins et célébrités issus de divers domaines. Un hommage inoubliable pour tous ceux qui ont eu la chance, ce soir là, d'être dans la salle du théâtre Saint-Martin. Après plus de quarante années concédées à la Mode, Jean-Paul Gaultier a véritablement souhaité passer le flambeau de la création à la jeune génération. Promouvoir et soutenir de jeunes talents demeure le meilleur moyen d'inscrire la marque JPG dans l'air du temps, tout en poursuivant son style inimitable. L'objectif étant de continuer à faire briller l'Aura de cette belle maison française, reconnue dans le monde entier ; mais, aussi, de faire perdurer le savoir-faire des ateliers de couture et réinventer, chaque saison, les archives Maison. Jean-Paul Gaultier demeure toujours "Ambassadeur Maison" et reste impliqué dans le choix des futurs collaborateurs. Les prochaines collections seront exécutées par un collectif de créateurs invités qui concéderont, en temps et en heure, leurs visions de l'univers Gaultier. Un univers riche en codes et images comme la marinière, la jupe plissé unisexe, les seins coniques, la diversité des genres, le corset, les imprimés tatouages, le tee-shirt blanc, le chapeau de matelot, le pantalon-à-pont, etc... Les cinq premiers designers à participer à la nouvelle collection prêt-à-porter de Jean-Paul Gaultier sont Palomo Spain, Nicola Lecourt Mansion, Ottolinger, Marvin M'Toumo et Alan Crocetti. Avec pour thématique imposée l'univers Marin. S'ajouteront des pièces vintage, issues d'archives maison ou rachetées dans des magasins de seconde main, puis retravaillées. Ces collections ne seront pas dévoilées lors du calendrier classique de la Fashion-Week mais instantanément à travers le site E-shop de la marque. Avec des pièces vestimentaires mensuelles (drops), exclusivement on-line. Comme peut déjà le réaliser la maison Prada avec ses collections "Time Capsule", disponible seulement pendant 24 heures. Seul le défilé Haute-Couture, en collaboration avec la créatrice de la maison Sacai, Chitose Abe, aura lieu en réel, au début du mois de Juillet 2021. Une célébration de ce génie est à nouveau en marche.
 
Révélations des podiums Printemps/Eté 2021
YG
Alice
Alice
Antonia
Ash
Camille
Chloé
Cooper
Da Luz
Przedpelski
Foo
Maille
Blanchard
Select
Supreme
Titanium
Oui
Le Bureau
The Lions
 
Denisa
Dija
Dohyun
Essoye
Evelina
Fien
Smolikova
Kallon
Kim
Mombot
Grinberga
Maes
Le Bureau
Women
IMG
Oui
The Bro
Rebel
Greta
Isa
Ivana
Jade
Justi
Karla
Hofer
G.
Trivic
NGuyen
Ageitos
Koncurat
Oui
Next
Girl
Elite
Oui
Storm
YG
Kayako
Levi
Lydia
Maja
Melissa
Merlijne
Higuchi
Achthoven
Kloos
Zimnoch
McConnachie
Schorren
Supreme
Supreme
Micha
IMG
Select
Viva
YG
Nour
Sydney
Taira
Topsy
Valeria
Vira
Rizk
Sylvester
Taira
Topsy
Buldini
Boshkova
Models 1
Women
Storm
Ford
Elite
IMG
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New-Faces à suivre en 2021
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Au Top en 2021
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