Que dire de cette jeune américaine à qui tout réussi présentement. Quand on la contemple, on ne peut contester l'évidence : le mannequinat demeure un des meilleurs choix de carrière pour Grace Elizabeth. Sa beauté étincelante et coruscante ne pouvait rester, aussi longtemps soit-il, dans l'ombre des palmiers de Floride. Comment ne pas forcer le destin avec de tels atouts physiques. Impossible. Grace Elizabeth n'a jamais été découverte par qui que soit. Sa mère, avec son accord, force le destin, en envoyant quelques portraits, à l'agence Next. Cette dernière, située à Miami, décèle immédiatement le potentiel fou de la jeune fille et, n'hésite pas à la signer sur le vif. Depuis son plus jeune âge, Grace Elizabeth ne rêve que de mannequinat ou de "Movie Star". Toutefois, en grandissant, elle doute que cela soit formellement réalisable. Sa mère lui démontre le contraire, en lui dévoilant que tout rêve demeure envisageable quand on s'en donne les moyens. Merci Maman pour le conseil et le coup de pouce. Avec plusieurs couvertures de Vogue en poche, dont l'édition italienne par Steven Meisel (Juillet 2017) et française par David Sims (Mars 2018), Grace Elisabeth et ses agents restent très pointus sur ses choix de carrière et privilégient, seulement, les options de qualité. Grace Elizabeth avoue, encore, viser deux objectifs précis mais singuliers : tenter de décrocher la couverture du Vogue Américain et signer un contrat cosmétique avec une grande maison. La dernière est chose faite puisqu'elle demeure depuis une année l'un des visages Beauté de la maison de cosmétiques Estée Lauder. Ne manque plus que la Cover du Vogue Américain.

Rianne Van Rompaey pour Vogue Paris ; Kim Kardashian West pour Vogue Usa ; Kate Moss pour Vogue Grande-Bretagne ; Anok Yai pour Vogue Italie ; Miki Ehara pour Vogue Japon ; Doutzen Kroes, Erika Linder, Heather Kemesky, Julia Stegner pour Vogue Allemagne ; Emilia Clarke pour Vogue Espagne ; Kendall Jenner pour Vogue Russie ; Claudia Schiffer, Grace Elizabeth, Sasha Pivovarova pour Vogue Chine ; Anitta, Sabrina Sato et Lellê pour Vogue Brésil ; Doutzen Kroes pour Vogue Hollande ; Christy Turlington, Marina de Tavira pour Vogue Mexico ; Ansley Gulielmi pour Vogue Turquie ; Rihanna pour Vogue Australie ; Princesse Hayfa pour Vogue Arabie ; Davikah pour Vogue Thailande ; Cara Delevingne pour Vogue Koréa ; Alba Rohrwacher pour Vogue Ukraine ; Charlotte Gainsbourg pour Vogue Pologne ; Gigi Hadid pour Vogue Tchécoslovaquie ; Adwoa Aboah pour Numéro France ; Fernanda Ly et Yuka Mannami pour Numéro Tokyo ; Marquita Pring pour Numéro Russie ; Julianne Moore pour Numéro Chine ; Lady Gaga pour V Usa ; Henry Golding et Naomi Scott pour W Usa ; Adut Akech pour Allure Usa ; Dua Lipa pour Elle Usa ; Jode Comer pour Elle Uk ; Rihanna pour Harper's Bazaar Usa ; Sophie Turner pour Harper's Bazaar Uk ; Signe Veiteberg pour Harper's Bazaar Espagne ; Lucien Clarke et Rebecca Leigh Longendyke pour i-D Magazine ; Lily Rose Depp pour Glamour France ; Gisèle Bündchen pour Porter Magazine ; Katlin Aas pour Air France Madame ; Josephine Skriver pour Marie-Claire Italie ; Julia Roberts pour Marie-Claire France ; Cara Delvingne, Kate Moss pour Love Magazine ; Alek Wek, Gisèle Bündchen, Hailey Bieber, Sarah Grace Wallerstedt pour POP ; Florence Hutchings pour Self-Service ; Anok Yai, Ashley Graham, Hyun Ji Shin, Sonoya Mizuno, Cynthia Erivo pour CR Fashion Book.

C'est au travers de longs tunnels de verre, dont la configuration, vue du ciel, dessine un quadrilatère géant, qu'aura lieu la présentation Louis Vuitton Printemps/Été 2019. Ce bâtiment éphémère, posée au sein de la cour Carré du Louvre, recouvre à mon humble imagination, le design d'une base scientifique, qui pourrait être localisé au milieu de la Pampa Argentine ou du désert Arctique. A chacun d'être transporté là ou bon lui semble. La nuit tombe et la mise en lumière des Néons amplifie la dramaturgie, véhiculant tout l'éclat et l'ampleur à cette construction de verre, imaginé par Nicolas Ghesquière et son équipe. Une fois encore, l'on perçoit pleinement cette passion profonde pour les proportions géométriques et le design industriel. Ainsi, au travers de ce lieu unique, une question demeure : Quelle envie singulière Nicolas Ghesquière a désiré exprimer pour ce Printemps/Été 2019 ? En observant, avec attention, les premiers looks, ainsi que le travail sur les imprimés, ces derniers recouvrent des formes généreuses accouplées à l'univers de la Science-fiction. Plus particulièrement, à celle de la première Trilogie Star-Wars, avec ces fameux Robots "Quadripodes" Impérial AT-AT. Ces androïdes apparaissent, par brides, au travers de fenêtres comme sur la robe de Clémentine Balcaen ou le Marcel de Miriam Sanchez. Un immeuble, de la même vaine, s'inscrit sur la robe immaculée aux manches ultra larges de Lily Stewart. Aussi, le design de quelques chapeaux ultra-contemporains, parsemés deci delà, traduisent, eux aussi, la configuration de casques des Storm Troopers ou gardes impériaux. Un univers SFI apprécié et revendiqué par Nicolas Ghesquière. Les épaules et emmanchures demeurent deux points forts de ce défilé. Les manches peuvent s'élargir jusqu'aux poignets, telles les fameuses Pat d'éléphants des Sixties. On applique, seulement ici, le concept aux manches. Les épaules se déstructurent via une construction stylistique technique que je qualifierais d'aspect Nasse. Et pas "Naze". Tels les fameux filets de pêche. Juste sous les épaules, le designer a souhaité accroître l'espace, par l'intermédiaire d'un cercle ou cerceau. Subséquemment, une disproportion s'établit, dégageant une ampleur insolite au niveau des Biceps. Tendance Bodybuilder ? Curieuse proposition. Novateur ? Assurément. Toutefois, au delà d'une pure créativité, quel intérêt y a t-il à instaurer cet effet visuel et corporel ? Aucun. Toutefois, l'inventivité n'a aucunement besoin de raisons. Ni de jugements, d'ailleurs. Ces manches façonnés, ultramodernes, peuvent se recouvrir de résilles pailletés argentées ou de simples mousselines immaculées. Une palette de couleurs pastel imprègne cette collection allant du rose bonbons au bleu layette, du Vermillon au jaune Tournesol. Des traits de crayon "zigzague" ou de pinceaux furtifs, projetés tel quel sur les tissus de saison, apparaissent comme une réminiscence d'imprimés des années 80. Comme sur Cyrielle Lalande, Oudey Egon ou Kris Grikaite. Des motifs géométriques, aux tonalités vitaminées, que l'on pourrait croire sortis directement de séries télévisées comme "Le prince de Bel Air", "Sauvé pas le gong" ou "Beverly Hills". Les vestes et complets tranchent par leur rigueur linéaire mais aussi par leur choix de tissus "coloriels" des plus classiques (gris-souris, charbon, Camel). Néanmoins, avec une carrure taillée au masculin. Se présente, aussi, quelques manteaux aux épaules graphiques mais tout en rondeur, qui pourraient être un clin d'œil au style et années Balenciaga de Nicolas Ghesquière. Comme sur Teddy Quinlivan. Les minaudières prennent la configuration d'Œufs ou de losanges stylisés. Why not. Pas ma tasse de thé. Une présentation Printemps/Eté 2019 qui se veut être un melting-pot transculturel couplée à une revendication pro-genre.

Elle n'avait que soixante-deux ans. Suite à une longue maladie, la créatrice Corinne Cobson nous a quitté fin Avril. Celle-ci apparaissait comme l'une des créatrices françaises phares des années 90. De celle que l'on pouvait aisément caractériser comme ayant marqué son époque avec notamment les créateurs Jean-Paul Gaultier, Martine Sitbon ou Christian Lacroix. Fille de Jacqueline et Elie Jacobson, qui avaient créé la marque Dorothée Bis, Corinne Cobson avait débuté sa carrière de styliste en effectuant ses armes au sein de la direction artistique familiale. Même si elle s'était déjà exprimée, stylistiquement parlant, au travers des costumes de Pascale Ogier dans le film "Les nuits de la pleine lune", d'Eric Rohmer, en 1984. Toutefois, son caractère bien trempé et son sens inné de la Mode la poussent à monter sa propre maison éponyme, en 1987. Un style qui affectionne et allie, à la fois, attitude Rock et Féminité affirmée, cuir souple et maille près du corps, couleurs sombres et Flashy. Un talent certain qui l'adoube rapidement du microcosme de la mode : journalistes, stylistes ou célébrités du moment. Toutefois, ses problèmes de santé réccurents poussent sa maison de prêt-à-porter dans une désuétude inéxorable. Puis, jusqu'au sommeil définitif. Des pensées fortes à sa famille.