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Janvier 2023
Par Yann Gabin
YG

PlanéteMode.com souhaite une excellente année 2023 à tous ses fidèles lecteurs. De la santé, du bonheur et un monde plus compréhensif et joyeux. Le Vogue Japonais du mois de Janvier 2023 a opté en couverture pour un look iconique de la maison Dior, le tailleur bar. Une silhouette créé par Christian Dior en Février 1947, appartenant à la ligne Corolle. Photographiée par Hugo Comte, la jeune australienne Lulu Wood donne un coup de fouet à cette silhouette datant de plus de soixante-dix ans. Mais dont la ligne a été rajeunies par l'oeil expert de Maria Grazia Chiuri.

Lulu Wood chez Oui Management

Avec son carré blond peroxydé, sa bouche en coeur, ses yeux translucides et une allure filiforme, Lulu Wood essaye de mettre toutes ses chances de côté afin de percer dans le milieu ultra compétitif du modeling. Même si les mensurations des mannequins ont beaucoup évolué depuis la pandémie de Covid-19, Lulu Wood entre dans la catégorie morphologique des mannequins dit traditionnels. Plus clairement, avant l'inclusivité de tous types de tailles, d'âges et de poids. Toutefois, en décrochant la couverture du Vogue Nippon du mois de Janvier 2023, Lulu Wood peut commencer cette nouvelle année sous le meilleur des auspices. A l'âge de 14 ans, elle est repérée par un agent de mannequin alors qu'elle est invitée à la même "Beach Party". Mais, Lulu Wood demeure un soupçon trop jeune pour entamer cette carrière. Puis, comme la plupart des jeunes filles, c'est en se rendant dans un centre commercial qu'elle est à nouveau abordée, cette fois, par Sarah Doukas, la fondatrice de l'agence Storm à Londres. Et, découvreuse de la top anglaise, Kate Moss. Difficile de refuser l'offre. Ses débuts chez Versace et Givenchy apparaissent comme deux moments magiques pour cette jeune australienne. Des expériences inoubliables avec notamment l'atmosphère des coulisses, l'observation du processus créatif, la rencontre avec les autres mannequins et, surtout, l'adrenaline du podium. Encore en développement de son image éditoriale, Lulu Wood peut compter à son actif des shootings pour le V américain par Marcus Ohlsson, The Wall Street Journal par Charlie Gates ou le British Vogue par Will Scarborough. Sans omettre la campagne Versace Automne/Hiver 2022/2023. Un parcours exceptionnel que l'on peut continuer à suivre via son Instagram: @luluwood_

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Les couvertures à retenir au mois de Janvier 2023

Lily Collins pour Vogue Paris ; (?) pour Vogue Usa ; Iman pour Vogue Grande-Bretagne ; Sora Choi pour Vogue Italie ; Lulu Wood pour Vogue Japon ; Florence Kasumba pour Vogue Allemagne ; Anok Yai pour Vogue Espagne ; Kelly Piquet pour Vogue Netherlands ; Non distribué pour Vogue Russie ; Fei Fei Sun pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; (?) pour Vogue Turquie ; Charlee Fraser pour Vogue Australie ; Zoe Saldana pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; Gue Sung Cho pour Vogue Koréa ; Lily Collins pour Vogue Grèce ; Non distribué pour Vogue Ukraine ; (?) pour Vogue Pologne ; (?) pour Vogue Tchécoslovaquie ; (?) pour Vogue Scandinavia ; Precious Lee Vogue Portugal ; (?) pour Vogue Inde ; (?) pour Vogue Singapore ; Eileen Gu pour Vogue Hong-Kong ; (?) pour Vogue Thaïlande ; (?) pour Vogue Taiwan ; Maike Inga et Tanya Churbanova pour Numéro France ; (?) pour Numéro Tokyo ; Irina Shayk, Lily Collins et Ever Anderson pour V Usa ; Mariah Carey et Kendrick Lamar pour W Usa ; (?) pour Allure Usa ; (?) pour Elle Usa ; (?) pour Elle Uk ; Lily Collins pour Porter Magazine ; (?) pour Harper's Bazaar Usa ; (?) pour Harper's Bazaar Uk ; Lily Collins pour Harper's Bazaar Espagne ; Nicki Minaj pour i-D Magazine ; (?) pour Porter Magazine ; (?) pour Marie-Claire Italie ; (?) pour Marie-Claire France ; Anne-Catherine Lacroix et Beauise Ferwerda pour Self-Service ; Grace Elizabeth, Kendall Jenner, Loli Bahia, Mona Tougaard, Sacha Quenby, Vittoria Ceretti, Anyang Yak, Cécilia Wu, Efron Danzig, Emmi Freeman, Fernando Casablanca, Marco Torri, pour POP Magazine ; Akon Changkou, Guinevere van Seenus, Isa Elei, Issa Lish, Kiki Willems, Laetitia Casta, Maaike Klaasen, Nicolete Quintanar et Vilma Sjoberg pour Purple Magazine ;

Louis Vuitton Automne/Hiver 2022/2023 par Nicolas Ghesquière

Nicolas Ghesquière a délaissé son lieu de prédilection, le musée du Louvre, pour dévoiler sa nouvelle collection prêt-à-porter Louis Vuitton Automne/Hiver 2022/2023. Sacrilège. Que nenni. Parfois, il apparait préférable de zapper un lieu pour éviter l'installation de toute routine. Même s'il parait prétentieux d'annoter que l'on pourrait se passer d'un lieu unique tel que le Louvre. Mais, le milieu de la mode aime être surpris. Il faut lui titiller les axones. Lui bringuebaler l'esprit. Le faire voyager vers d'autres contrées négligées de notre chère capitale. Alors quel autre lieu pourrait mériter tout cette agglomération de modeux ? Un autre musée parisien assurément. Un peu moins notoire, moins prestigieux que le Louvre et son histoire, mais au demeurant tout aussi féerique : le musée d'Orsay. Cette ancienne gare, à la halle majestueuse, resplendit de lumière de par son impressionnante verrière. Ce puit étincelant tamise l'éclairage avec bienveillance afin de magnifier chaque œuvre exposée. Avec son dédale de salles ouvertes, de couloirs, de paliers, d'escaliers, le parcours des mannequins en sera plus hardi, déterminé, libre et ouvert. Un cheminement à travers des siècles de peintures et sculptures. C'est un lieu commun mais Nicolas Ghesquière affectionne les Arts plastiques. Inlassablement, à travers ses collections, il aime mêler et confronter ses créations vestimentaires aux œuvres des plus grands, parfois, datant de plusieurs millénaires. Une collision artistique. Un anachronisme garanti. Alors, quand le départ est lancé, ça clash de suite. L'actrice et mannequin Hoyeon Jung, star de la série coréenne "Squid Game", foule la première le marbre blanc du musée d'Orsay. Blouson en cuir chocolat, chemise en soie écru, cravate florale jaune, pantalon de marin gris souris, hachuré de segments ébène. Décontracté. Un soupçon Boyish Preppy comme aime à définir les rédactrices de mode. Le pantalon évasé fait son come-back dans des tonalités naturelles : en laine beige, en velours côtelé Camel, en jacquard doré. D'autres se parent d'arabesques digne des plus beaux papiers peints psychédéliques. On peut noter le retour fracassant de la cravate en soie à papa dont les motifs se font floraux. Un accessoire tombé en désuétude mais encore porté par les salariés du secteur tertiaire. Il s'allie avec un foulard noué. C'est en cela qu'est la grande nouveauté. Nicolas Ghesquière perpétue cette recherche de nouvelles formes corporelles. Même si celles-ci ne se prêtent guère au quotidien. Rebrodée de fils d'or, une robe se déploie en forme de corolle pour laisser tomber deux traines transversales. Telles des écharpes. Une néo robe à paniers. Comme au XVIIIème siècle. Une pièce inventive parfaite pour faire la Une des magazines. Mais, les tops se couronnant par de longues écharpes seront rares, me semble-t-il, à apercevoir dans les venelles de notre capitale. Elles ne sont pas dénuées de sens mais ardues à enfiler au quotidien. Réservées pour l'exceptionnel. Quelques K-Ways saumonés ou lactescents soupoudrent cette présentation. Les baskets, style "All Stars", perpétuent cette vibration de "coolitude". Elles se parent de motifs Ikat, de toile cirée LV classique. L'embout des mocassins sont guillotinés. Les bracelets multicolores sont réalisés à partir de mousquetons d'escalade. Idem pour les colliers. Les matières textiles utilisées demeurent précieuses comme les lainages rebrodés de perles en verre. Ou bien des lignes en sequins multicolores recouvrant l'apparence d'une finition Tweed. Les poches des robes s'accrochent latéralement à la configuration de besaces d'alpinisme. Le sac à main se fait banane. Un dernier sac approche l'aspect du fameux Kelly d'Hermès. Le chic investit le sac malle en croco Camel dont l'ouverture se fait soufflet d'accordéon. Nicolas Ghesquière a œuvré, lui aussi, cette saison sur la notion du classique revisité. Les intemporels d'une garde-robe. On perçoit ce désir de retourner vers les fondamentaux. La veste, quatre boutons, en tweed rouge, gansé d'un lé anthracite, incarne cette allure de Mademoiselle. Cependant on l'enfile avec un pantalon zébré et gaufré. L'effet zébré se calcule sur un jogging chic. Wellness. Le vocable Louis Vuitton s'appose un peu partout : sur une étiquette en bas d'une écharpe, en toute discrétion sur le sommet d'un mocassin, tamponné sur le cuir d'un cadenas, en contrebas d'un long tee-shirt. Un manteau s'emberlificote de fausse fourrure singe, mettant en valeur le tissu jacquard fleuris, digne des plus beaux tissus de la cour du Roi Louis XIV. Sur Seng Khan. Les blazers, bouton solo, bleu Klein ou écru demeurent dans une veine Over Size et stoppent aux genoux. Ils se font presque pardessus. J'ai vraiment été attiré par le travail incroyable des imprimés effets d'optique. Les fines lignes géométriques, aux tie&dye qui se dégradent du tournesol au chocolat, du bleu ciel au bleu nuit. Ce fameux effet Vasarely. Accouplées à un jeu savant de surpiqures et de minuscules fils en liberté, ces pièces demeurent totalement démentes. Des faciès, en noir & blanc, s'estampillent sur les robes du final. Des robes mixant tonalité flashy, imprimé végétal, effet de matières (froissé, gaufré, brillance, tricotage), ce qui les rend uniques et artistiques. Difficilement reproductibles. Le domaine de la photographique prend toute sa splendeur avec ces insertions de portraits sur les ultimes silhouettes. Un véritable travail technique de reproduction textile. Pas aisé à mettre en place. De longilignes tee-shirts soufflent cet esprit sportif sur la fin de présentation. Ils sont agrémentés de pantalons en jacquard fleuri ou de robes en mousseline aérienne. Des tee-shirts toujours over size. Version Arty avec les incrustations silhouettes surmontées d'un démesuré sigle V bicolore sur Sora Choi. Carrément British avec les sobres rayures sur Sofia Steinberg. Ou totalement athlétique, tel un maillot de rugbyman, dont les rayures horizontales jaune fluo et bleu roi diffusent une allure étincelante à la chanteuse et muse maison, Lou and the Yakuza. Elle clôture le défilé à vive allure, insufflant cette énergie solaire, propre à la maison Louis Vuitton.

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Louis Vuitton

Automne/Hiver

2022/2023

La couronne Vivienne Westwood vient de se briser
L'annonce du décès de Vivienne Westwood, ce jeudi 29 décembre 2022, demeure un choc sans nom pour le milieu de la mode. Cette créatrice et styliste émérite était connue et reconnue par ses pairs mais aussi par tous ses compatriotes de la couronne britannique. Couronne qui était devenu également l'emblème iconique de sa maison de couture. D'ailleurs, Vivienne Westwood avait été adoubée par la reine Elizabeth II, dont elle en fera une égérie sur un tee-shirt culte, en 1981. Qui pouvait s'attendre à ce que cette reine de l'excentricité anglaise disparaisse si promptement. D'un seul claquement de doigt. Juste comme ça. Celle qui avait foulé son propre podium lors de son défilé prêt-à-porter Automne/Hiver 2022/2023, paraissait encore fraiche, active et pimpante malgré son âge de 81 ans. Souriante, enjouée, les cheveux incolores remontés en chignon, Vivienne s'excusait presque d'être là. Alors qu'elle était admirée par ses créations démentes, drôles et provocantes. Une icône à l'anglaise. On peut y déceler un adieu posthume. Qui sait ? Alors lorsque Twitter et Instagram annoncent le défunt message de la disparition de cette Punk dans l'âme, une tristesse m'envahit. Rien ne présageait ce deuil soudain. "Vivienne Westwood est morte aujourd'hui, en paix et entourée de sa famille à Chapman, sud de Londres. Le monde a besoin de personnes comme Vivienne pour faire changer les choses dans le bon sens". Son mari, Andréas Konthaler, a ajouté : "Nous avons travaillé jusqu'à la fin et elle m'a laissé beaucoup de choses pour continuer. Merci, ma Chérie". Des mots simples qui touchent. Cinquante années au service de la mode. Vivienne était arrivée à Londres, à l'âge de 18 ans, pour s'éduquer à l'art de la mode. Elle rencontre Malcom McLaren, producteur du groupe Sex Pistols. Un rendez-vous qui aura un impact décisif dans sa carrière de créatrice de mode et sa renommée. Vivienne Westwood était connue pour son style décalé, à la fois punk et romantique, néobaroque et souvent inspiré par le XVIIIème siècle, parfois BDSM avec une touche de piraterie. Une mode effrontée qui diffuse du sens, qui bouscule les préjugés ; une mode voyante et à contre courant des tendances ; une mode qui véhicule des initiatives, des idées. Bref, Vivienne Westwood était une fervente militante et activiste. Depuis toujours. Elle n'hésitait pas à promulguer ses idées pour déloger les idées conservatrices. God Save Vivienne Westwood.
Beauise Ferwerda chez Supreme
Beauise Ferwerda débute sa carrière internationale en foulant le podium prêt-à-porter du show Alaia pour l'Automne/Hiver 2022/2023. Cette jeune néerlandaise, représentée par les agences Plateform, aux Pays-Bas, et Ford Models, à Paris, a directement fait mouche auprès d'un des pontes du casting, Ashley Brokaw. Reconnue notamment pour ses nombreuses révélations de New-Faces pour les shows Prada. Toutefois, sa prestance, sa manière de bouger, son regard puissant, son assurance ont poussé Piergiorgio De Moro, l'autre star du casting à la confirmer rapidement sur des présentations comme Max Mara, Etro ou Isabel Marant. Des présentations qui lui permettent d'exhiber une silhouette athlétique auprès des professionnels du métier. Un excellent ticket d'entrée pour ouvrir les portes vers de meilleurs éditoriaux. Avec un visage saillant, Beauise peut aisément prétendre à décrocher de maginifiques portraits Beauté. C'est chose faite avec le shoot pour le support Italien, D la Repubblica par Théo Sion, ou sa photogénie transparait en un seul coup d'éclair. Des supports Trendy lui concédent une image plus décalée comme le Ré-Edition Magazine par Oliver Hadlee Pearch, le i-D par Josh Olins ou Robin Galiègue. D'autres magazines plus Mode s'intéressent à son profil tel le Elle américain par Nathaniel Goldberg, le Porter Magazine par Misha Taylor ou le Vogue Netherlands par Philippe Vogelenzang. Cependant, en décrochant la couverture du Self-Service pour l'Automne/Hiver 2022/2023 par Larissa Hofmann, Beauise Ferwerda intégre le rang des filles en Vogue, de celles avec que l'on doit absolument booker. On la distingue rapidement dans quelques publicités qui comptent comme Zara SRPLS par Craig Mc Dean, Lanvin édito par Amit ou les loobooks d'Isabel Marant et d'Emilio Pucci pour le Printemps/Eté 2023. Bref, Beauise devrait avoir un bel avenir dans le modeling, si celui-ci parait bien géré.
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Les dix 1ère marques de luxe engrangent 358 milliards d'euros

En 2021, le marché mondial du luxe a renforcé son positionnement et s'est octroyé une augmentation de 14%, en comparaison à 2020. Un marché ayant engrangé 1140 milliards d'euros avec la réparation suivante, tous secteurs confondus : 551 milliards pour le secteur l'automobile (+9%), 283 milliards pour le secteur de la mode, beauté et accessoires (+29%), 79 milliards pour le secteur de l'hôtellerie (-7%), 77 milliards pour le secteur des vins et spiritueux (+14%), 49 milliards pour le secteur de la gastronomie (+10%), 45 milliards pour le secteur du design (+15%), 34 milliards pour le secteur des beaux-arts (+18%) et 22 milliards pour le secteur des jets privés et yachts (+1%). Toutefois, si on se focalise sur le secteur du luxe et, plus particulièrement sur les maisons les plus prestigieuses, on constate qu'elles sont parvenues à accumuler encore plus de valeur économique en cette fin d'année. Selon le palmarès Kantar 2022 (Source Capital), les dix plus puissantes marques de luxe représentent à elles-seules 358 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Soit une progression de 45% comparée à l'année 2021. Voici leur classement : Première place pour Louis Vuitton avec 129,25 milliards d'euros. Seconde place pour Hermès avec 85,53 milliards d'euros. Troisième place pour Chanel avec 55,34 milliards d'euros. Quatrième place pour Gucci avec 36,43 milliards d'euros. Cinquième place pour Dior avec 10,95 milliards d'euros. Sixième place pour Cartier avec 10,51 milliards d'euros. Septième place pour Rolex avec 9,4 milliards d'euros. Huitième place pour Yves Saint-Laurent avec 7,07 milliards d'euros. Neuvième place pour Tiffany&Co avec 6,98 milliards d'euros. Et, dixième place pour Prada avec 5,86 milliards d'euros. Les trois premières places (Louis Vuitton, Hermès et Chanel) engrangent à elles seules un chiffre d'affaires avoisinant les 270,12 milliards d'euros. Soit environ 70% du gâteau pour ces trois magnifiques maisons françaises. Validant, une fois de plus, leur pouvoir incontournable sur le marché mondial du luxe. Une forme olympique, voire arrogante, pour des marques qui quièrent continuellement, d'une année sur l'autre, à améliorer leur performance et leur rentabilité.

Loewe Automne/Hiver 2022/2023 par JW Anderson

L'art contemporain demeure un domaine ou la fantaisie, l'imaginaire, le fantasme peuvent imposer des concepts, des lois abstraites, des attitudes sages ou simplement des folies pures à travers des œuvres incarnées évoquant un réel sublimé ou chimérique. Quand l'esprit bouillonnant de Jonathan Anderson s'attaque, une fois de plus, à l'univers artistique contemporain, on prédit que l'originale fantaisie sera présente. Tout en générant du sens. Car Jonathan Anderson cogite énormément pour exécuter ses concepts stylistiques. Il faut que sa présentation raconte quelque chose d'audible pour ses invités. L'un des seuls designers à confronter et télescoper sculpture, peinture, techniques textiles et stylisme. Le tout pour engendrer un style vestimentaire unique, souvent "jamais-vu". Quelle plus belle glorification que de définir ses créations de "jamais-vu". Des citrouilles surdimensionnées se dressent sur un sol terreux. Aride. Inanimé. Une allégorie de la terre brulée et l'appauvrissement des terres. Seuls quelques géantes légumineuses subsistent, éparpillées sur ce tapis presque infertile. Le top Kai Newman, telle une guerrière échappée du film "Mad Max", foule ce vaste espace avec une robe cuirasse. Une armure en cuir épousant ses formes tel un justaucorps. Thierry Mugler l'avait notamment exécuté en version plastique. Monsieur Saint-Laurent en version métal doré. Les plissés vaguelettes sont inertes. Totalement rigides. Les robes suivantes demeurent identiques mais dans des tonalités plus claires comme le rose pastel ou le neige. Les bottes de chantier prennent la configuration de sacs plastique. Etrange et dérangeant. D'autres bottines ont la conformation de quadrilatères. Probablement un bon moyen pour faire face aux déferlements des éléments climatiques. Puis, survient "La Robe". Celle qu'on ne peut zapper. La robe automobile, en tissu élasthanne, dont le profil dessine le carénage d'une simple voiture. Comme si une envie folle d'enjamber une voiture à pédale de notre enfance survenait. Dommage que Jonathan Anderson n'ai pas poussé son concept, en immatriculant sa robe par une jolie plaque LOEWE. Le tulle irisé, ébène ou lait, se chiffonne sur des tee-shirts cristallins. Une autre robe en cuir, sans manches, aux découpes aléatoires, prodigue un sentiment de nébulosité. Voire de chagrin. Comme si la fille avait été roulée dans une cuve à pétrole. Une doudoune sur gonflée, comme une chambre à air, attire l'œil, en sur dimensionnant sa musculature. Le haut ultra rigide, telle une coque, maintient la silhouette d'América Gonzalez, corsetée comme une pique. Chic et élégant. Les robes "Bouches" sont renversantes. Jonathan Anderson est vraiment au top de son art. La bouche, glosée vermillon, s'incruste tel un bustier, laissant s'évanouir au sol sa délicatesse mousseline corail. Existe en version gris béton ou fuchsia pour Loli Bahia. Des ballons, semi-gonflés, en plastique, s'incrustent discrètement sur des poitrines telles des soutiens-gorge. Les pantalons peuvent surprendre aussi par leurs constructions étonnantes. L'un s'élargit de cercles aux genoux comme certains designs du metteur en scène Philippe Découflé. D'autres, au niveau de la taille, se décomposent par une forme protubérante en fausse fourrure. Presque comme l'ouverture d'un vagin. Oups. On ressent fortement l'ode à la femme. Jonathan Anderson les aime par-dessous tout. Il les protège et les célèbre. Une longiligne robe fluide s'estampe d'un trompe l'œil au corps de Pin-up nue, chaussée d'escarpins talons aiguille, verni rouge. D'ailleurs, on récupérera ces dernières, enchâssées et emboitées dans le méandre de tulle d'une autre robe seconde peau. Une néo "Skin Dress" de Karl Lagerfeld, vu sur son podium au début des années 90. Les trompes l'œil peuvent dessiner une veste naïve ou des mains gantées de velours, ennoblies par de faux ongles rouges comme sur la robe de Julia Nobis. Des ballons, toujours à moitié dégonflés, se glissent sous une épaule, un sein ou bien au détour d'une taille. Semi-gonflés, ils viennent s'intercaler entre les délicates brides des escarpins ou sur des talons. Quelle idée cocasse. Tellement divergent. Quelques rubans argentés s'enroulent aux chevilles avec allégresse. L'art de l'agencement. Quelques manteaux en laine bouillie se composent de nervures textiles aléatoires. D'autres, bicolores, ont des allures de kimonos déstructurés. Des robes aériennes bougent comme des méduses dansant au des courants de l'océan. Les tonalités restent toujours sobres et subtiles : marron, beige, anthracite, gris, blanc. Jonathan Anderson innove continuellement dans sa discipline. On peut aimer ou détester. Mais, on ne peut lui ôter cette irrémédiable envie de recherche perpétuelle, d'exploration et de création pour enfanter de pièces consubstantielles et uniques. Il est rarement aisé de faire cohabiter prêt-à-porter et création artistiques pures. Mais, Jonathan Anderson y arrive à chaque fois et reste le Maestro en ce domaine.

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Loewe

Automne/Hiver

2022/2023

Brefs de Mode
La maison Chanel a déjà annoncé un " ReSee " de sa collection Métiers d'Art 2022/2023. Venant juste de défiler à Dakar, au Sénégal, la maison de la rue Cambon a opté pour un voyage mythique au pays du soleil Levant et sa ville énigmatique Tokyo. Karl Lagerfeld avait déjà eu l'excellente idée de présenter une collection Métiers d'Art à Tokyo, en 2004. Peut-être un hommage furtif ? La date du show étant déjà fixée au 1er juin 2023. Le designer Ludovic de Saint Sernin vient d'être nommé à la tête de la Direction Artistique d'Ann Demeulemeester. Une mutation certaine de la ligne stylistique est en route car la maison Ann Demeulemeester demeure réputée pour ses lignes rigoureuses, minimalismes avec l'emploi récurrent des couleurs noir et blanc. Toutefois, un point commun les lie : une vision du même vêtement pouvant être enfilé aussi bien par des femmes que par des hommes. Ludovic de Saint Sernin devrait initier une allure plus "Sexy" et sensuelle dans ce vestiaire belge souvent un tantinet sévère. Prada lance sa prochaine collection Prada Time Capsule, le jeudi 5 janvier. Cette nouvelle chemise monochrome recouvre des effets d'optique créés, en 1969, par le photographe italien Enzo Ragazinni. Limitée à seulement cinquante exemplaires, cette chemise intègre des motifs circulaires et horizontaux. Issus des archives du photographe, ces imprimés originaux ont été intitulés "Interferenza Ottica Art Print by Enzo Ragazzini 1969". Chaque chemise sera accompagnée d'un NFT unique, permettant l'accès aux invitations et expériences uniques mis en place par la maison milanaise.
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Révélations des podiums Automne/Hiver 2022/2023
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Alaato
Anipha
Anyiang
Anyier
Arta
Avanti

Jazyper
Umufite
Yak
Anei
Gee
Nagrath
Women
Elite
Women
Elite
Girl
Women
YG
Awek
Beauise
Camille
Diana
Dyanira
Eden

Gak
Ferwerda
Chifflot
Achan
Hurbuscher
Kassner
Premium
Plateform
Supreme
Girl
Elite
IMG
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Ella
Ella
Hanna
Kate
Livia
Lulu

McCutcheon
Rattigan
Felding
McNamara
Eduarda
Rohr
Ford
Ford
Diva Models
Premium
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Luoyi
Mammina
Marie
Mary
Megan
Nazarit

Luoyi
Aker
Kippe
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Oui
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Zair

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Rosvall
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