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Juillet 2021
Par Yann Gabin
 

Dans de nombreuses civiliations, l'Or incarne le symbole du divin. Pour deux raisons essentielles : sa quasi-inaltérabilité au temps et sa couleur irradiante qui reflète la puissance du soleil. Quand le Vogue Japonais du mois de Juillet titre par : "She's looking good", elle se trompe, néanmoins, d'une seule petite lettre : "She's looking Gold". Effectivement, Vittoria Ceretti semble représenter l'incarnation parfaite d'une lumineuse déesse en enfilant cet outfit pailetté, totalement doré. Cela en ferait presque mal aux yeux. Je conclurai simplement par : "She's looking good like a golden God".

Vittoria Ceretti chez Elite

Vittoria Ceretti est l'un des visages les plus présents et sollicités de la planète Mode depuis l'année 2016. Cette italienne, originaire de Brescia, a gagné ses lettres de noblesse, en décrochant un premier contrat cosmétique en incarnant le visage de la ligne de maquillage Dolce & Gabbana (entre 2016 et 2017). Les deux designers avouent avoir été rapidement séduits par leur compatriote, au caractère délicieux et exquis. Mais, aussi, par son regard incendiaire, empli de malice et de magnétisme. L'atout d'être Italienne a surement du être un facteur supplémentaire pour opter en sa faveur. Mais, depuis 2018, Vittoria incarne le visage de la Beauté chez Chanel. Le graal. Toutefois, avec l'aide de ses agents, Vittoria a su peaufiner son image d'une beauté classique en fille "dans l'air du temps". Son visage, malléable à souhait, peut effectivement personnifier tout type de Femme : la fatale, la rockeuse, l'ingénue, la grungette, la racée, la sportive, la working-girl, la geek.... Toute une palette de visages, lui consentant d'être "bankable" aux yeux des acteurs du business de la mode et la beauté. On ne compte plus les campagnes publicitaires prestigieuses auxquelles Vittoria a pu participer : Alexander McQueen (Automne/Hiver 2018/2019), Prada (Automne/Hiver 2016/2017), Giorgio Armani (Automne/Hiver 2015/2016), Dolce&Gabbana (Printemps/Eté 2015, Automne/Hiver 2014/2015), Givenchy (Printemps/Eté 2017), Chanel (Automne/Hiver 2020/2021, Printemps/Eté 2018, Automne/Hiver 2019/2020), Fendi (Printemps/Eté 2017), Moschino (Automne/Hiver 2018/2019), Missoni (Automne/Hiver 2020/2021), Bottega Veneta (Printemps/Eté 2019, Printemps/Eté 2018 et Printemps/Eté 2017), Alberta Ferretti (Printemps/Eté 2021 et Printemps/Eté 2020), Versace (Automne/Hiver 2018/2019) ou Valentino (Automne/Hiver 2018/2019). Quant aux couvertures, elle les enchaîne à une cadence de métronome : Vogue Usa (Avril 2020, Mars 2017), Vogue Paris (Mars 2020, Mai 2017), Vogue Italie (Février 2020, Septembre 2018, Septembre 2017, Juillet 2016), Vogue Japon (Juillet 2021, Novembre 2020, Août 2019, Septembre 2017, Avril 2017), i-D (Avril 2020), Vogue Koréa (Novembre 2019, octobre 2017), Vogue Espagne (Septembre 2019), Vogue Chine (Mars 2019), Vogue Allemagne (Juillet 2019, Juillet 2018, Novembre 2017), W Koréa (Février 2019), British Vogue (Mai 2018), The Last Magazine (Printemps/Eté 2017), Another Magazine (Automne/Hiver 2016/2017), etc… Récemment, Vittoria a été aperçue sur les sets les plus convoités : Vogue Italie par Drew Vickers, Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin ou Olivier Hadlee Pearch ; Vogue Paris par Nathaniel Goldberg, Karim Sadli, Lachlan Bailey ou Mikael Jansson ; Vogue Usa par Daniel Jackson, Angelo Pennetta, Zoe Ghertner ou Tyler Mitchell ; British Vogue par Craig McDean, Venetia Scott ou Mert Alas & Marcus Pigott ; Vogue Japon par Luigi & Iongo ; Vogue Koréa par Huea W Kang ; Vogue Espagne par Giampaolo Sgura ; Vogue Allemagne par Peter Lindbergh ou Luigi & Iongo ; Vogue Chine (Solve Sundsbo), etc… Bref, des shootings qui assoient une réputation et peuvent faire pâlir d'envie une partie de ses consœurs. Voyageant énormément, cette finaliste du concours Elite Model Look 2012 s'est constituée un cercle d'amies, mannequins, elles-aussi, lui permettant de se sentir moins seule lors des diverses Fashion Weeks. On peut spécialement nommer Yasmin Wijnaldum, Irina Djuranovic, Estelle Chen ou Mayowa Nicholas. En résumé, une belle solidarité qui fait du métier de mannequin un chemin agréable pour celles qui savent tirer leur épingle du jeu.

YG
Les couvertures à retenir au mois de Juillet 2021

Imaan Hammam pour Vogue Paris ; Kaia Gerber pour Vogue Usa ; Malala Yousafzai pour Vogue Grande-Bretagne ; Deva Cassel et Monica Bellucci pour Vogue Italie ; Mica Arganaraz pour Vogue Japon ; Yasmin Wijnaldum pour Vogue Allemagne ; Edita Vilkeviciute pour Vogue Espagne ; Natasja Madsen pour Vogue Russie ; Indira Scott pour Vogue Chine ; Precious Lee pour Vogue Brésil ; Luna Bilj pour Vogue Hollande ; Alex Riviere pour Vogue Turquie ; Selena Gomez pour Vogue Australie ; Shakira pour Vogue Mexico ; Precious Lee pour Vogue Arabie ; Hoyeon Jung pour Vogue Koréa ; Meghan Roche pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Malgosia Bela pour Vogue Pologne ; Paris Hilton, Ondra Vacek et Klara Kristin pour Vogue Tchécoslovaquie ; Maja Zimmoch pour Vogue Portugal ; Sonam Kapoor pour Vogue Inde ; Selena Gomez pour Vogue Singapore ; Lisa pour Vogue Hong-Kong ; Alicja Tubilewicz pour Vogue Thaïlande ; Lisa pour Vogue Taiwan ; Mayowa Nicholas, Jorja Smith et Birgit Kos pour Numéro France pour Numéro France ; Alishanee Chafe-Hearmon & Peter Dumont et Jin Akanishi pour Numéro Tokyo ; Imaan Hammam, Anok Yai, Naomi Campbell et Kendall Jenner pour V Usa pour V Usa ; Bad Bunny pour W Usa ; Awkwafina pour Allure Usa ; Kacey Musgraves pour Elle Usa ; Alva Claire pour Elle Uk ; Megan Rapinoe pour Harper's Bazaar Usa ; Keira Knightley pour Harper's Bazaar Uk ; Esther Canadas pour Harper's Bazaar Espagne ; Jorja Smith pour Porter Magazine ; Kasia Smutniak pour Marie-Claire Italie ; Marion Cotillard pour Marie-Claire France ; Imaan Hammam, Kaia Gerber, Kate Moss, Maty Fall Diba, Mika Schneider, Naomi Campbell pour i-D Magazine Betsy Gaghan, Kris DeGirolamo et Toni Smith pour Self-Service ; Bella Hadid, Erin O'Connor, Lily McMenamy, Nyasha Matonhodze, Sienna Miller et Rafferty Law pour Love Magazine ; Adut Akech, Hailey Bieber, Emma Corrin, Stacy Martin, Celeste, Meadow Walker, Misty Kyd et Lola Nicon pour POP Magazine ; Alek Wek, Anine van Velzen, August Atkinson, Dustin Muchuvitz, Isabelle Adjani, Kristen McMenamy, Malick Bodian, Metta Irebe, Rianne Von Rompaey, pour Purple Magazine ;

Dior Printemps/Eté 2021 par Maria Grazia Chiuri

Un cube entièrement sombre accueille les invités pour le show prêt-à-porter Dior Printemps/Eté 2021. Un lieu obscur pour une rédemption salvatrice ? Deux murs se recouvrent d'immenses collages et patchworks visuels, à la forme de vitraux, projetant une atmosphère de méditation et d'introspection. Est-ce une chapelle ? Une salle monacale ? Un endroit propice au recueillement et à la réflexion ? Après le premier confinement, n'y a t-il pas comme une envie soudaine de revenir goûter aux joies simples d'un défilé de mode. De regrouper toutes ses ouailles pour communier ensemble ? Quand les lumières s'éteignent, un cœur de quelques chanteuses psalmodient des chants "A capella". Un mélange de chants dévots qui s'aiguillent vers des chants liturgiques mais rapidement vers des moments cacophoniques choisies, voir hystériques. Des refrains et répétitions qui bousculent et décrient la fragilité de la vie. Celle-ci ne tient qu'à un fil. Un type de chant qui se prête parfaitement au lieu défini par Maria Grazia Chiuri. On perçoit, à la fois, cet apaisement nécessaire mais aussi cette urgence d'exister. Une atmosphère étrangement calmante mais aussi dérangeante. Irons-nous nous promener dans des contrées moyenne-orientales cet été 2021. Je le constate en étudiant les premières silhouettes. Tout du moins les premiers passages qui fleurent bon l'Orient avec ses impressions cachemire, ses couleurs d'épices (safran, cannelle, curcuma, piment, etc) et le design de vêtements tout en rondeur, riche en détails comme des pompons, des broderies délicates ou bijoux ethniques. Une imagerie chimérique qui me fait flâner au travers de bazars grouillant pouvant être ceux d'Istanbul ou de Samarcande. Tout apparait raffiné. Les broderies en dentelle se lient avec une infime délicatesse aux mousselines aux effigies de champs et jardins suspendus. Une robe, en macramé de tonalité naturel, se noue simplement avec une double cordelette en cuir, au sigle CD. Les étoffes s'estampent de motifs cachemire dont leur beauté se mire dans un chatoiement de tonalités heureuses. On peut noter le travail de teinture fantastique qui attribue au tissu une patine charmante, un vieillissement imperceptible. Des colorations naturelles tirant sur des tonalités d'alluvions. Comme si ces pièces avaient passé un long moment dans une malle perdue. Beaucoup de motifs Paisley (cachemire), emblème du cyprès, symbole de vie et d'éternité, s'agrippent sur de luxuriantes pièces allant de jupes volumineuses, robes chasubles, manteaux réversibles, pantalons larges, vestes kimonos. C'est l'une des stars de ce défilé. Les transparences exhibent les corps autour de mousselines, macramés, résilles ou dentelles. Souvent dans des tons neutres et couleurs alcalines. Des dégradées de grèges assiègent des robes aux allures de déesses grecques. Du denim, ornementé d'impressions feuillages et fleurs, exécuté par un procédé laser, donne un coup de fouet aux tenues à la saveur un peu trop traditionnel. Les tonalités de bleu demeurent abondantes et crépitent autour de Majorelle, saphir, outremer, bleuet, Cobalt ou lapis-lazulis. Marine et ses palettes de mers et d'océans. Une tenue idéale pour se rendre en bord de plage avec ce Shorty taille haute et brassière orthogonale, s'ornant de fleurs sauvages, véhiculant cette touche de sensualité réservée. Le bandeau noué dans la chevelure redessine une silhouette de starlettes Hollywoodiennes des années 50. Quelques silhouettes "Bar", signature identitaire de la maison Dior, empreignent une ligne plus "Casual" et moins charpentée. On déstructure à fond. La fameuse toile "Oblique" enveloppe une jupe longue et rectiligne. Avec l'idéogramme Christian Dior sur le flanc, au cas où on n'aurait pas saisis. Le travail sur le procédé du Tie&Dye semble un autre lien fort de cette présentation. Particulièrement, au travers des rayures bayadères qui s'exposent de diverses formes et coloris. Un poncho, forme V, s'habille de ce tricotage linéaire. Les robes, rose pâle, safran, vert d'eau, aux cols Mao froufroutant, exposent avec grâce des transparences osées. De fines broderies, dignes d'herbiers de musées renommés, comme des chardons, épis de blé ou bleuets gravitent sur le pourtour d'une mousseline vaporeuse. Les broderies florales demeurent chatoyantes, étincelantes, coruscants. Les patchworks se chevauchent, s'entrechoquent, se superposent. Maria Grazia Chiuri émet l'idée d'un vêtement réversible, aussi précieux à l'intérieur qu'à l'extérieur. Une double fonctionnalité ingénieuse. Le fameux deux en un. C'est encore un merveilleux voyage que Maria Grazia Chiuri a fourni à son assistance de privilégiés. Un dialogue sur la nature et sa flore qui parait comme une ample problématique de nos années à venir. Un éloge de sa beauté mais aussi de sa fragilité. Nonobstant, chez Dior avec Maria Grazia Chiuri, il y a toujours plus qu'un simple vêtement. Un défilé qui fait sens avec un discours politique sous-jacent. Conquis l'on est.

YG

Dior

Printemps/Eté

2021

Adut Akech, nouveau visage d'Estée Lauder
Au début du mois de juin, le mannequin d'origine soudanaise, Adut Akech, a annoncé la signature d'un contrat cosmétique avec la marque Estée Lauder. Aves le titre de "Global Ambassador", cette fille iconoclaste, au 1,3 millions de Followers sur Instagram, n'a pu s'empêcher de manifester son immense joie et fierté d'intégrer le pool d'égéries Maison. Elle n'hésite pas à citer, en ouverture de sa page Instagram, les mots de sa fondatrice afin d'exprimer toute sa reconnaissance : "Je n'ai jamais rêvé au succès. J'ai travaillé dur pour l'acquérir". Pour celle qui ne s'était jamais imaginé un seul instant dans les business de la mode ou des médias, Adut Akech a su en tirer le meilleur parti. Un parcours exemplaire. Elle apparait comme un vent de fraîcheur sur la scène actuelle du mannequinat. Avec sa peau noire Ébène, son sourire éclatant, sa personnalité pétillante, ses jambes élancées, cette pimpante australienne a été propulsée telle une formule Un sur les podiums internationaux et, cela depuis le début de l'année 2018. C'est bien simple : Adut Akech semble être de tous les meilleurs jobs. Couverture du Vogue italien par Mert Alas et Marcus Piggott (Avril 2018) ; couverture du Vogue Usa par Tyler Mitchell (Avril 2020) ; couvertures du British Vogue par Craig McDean (Mai 2018), Steven Meisel (Décembre 2018) et Peter Lindbergh (Septembre 2019) ; couverture du Vogue Koréa par Peter Ash Lee (Mai 2018) ; couverture du i-D par Mario Sorrenti (Mars 2018), Campbell Addy (Septembre 2018), Daniel Jackson (Printemps 2020) et Willy Vanderperre (Eté 2020) ; couverture du Vogue Paris par Inez Lamsweerde et Vinoodh Matadin (Avril 2019) ; Allure par Daniel Jackson (Mai 2019) ; Bref, Miss Akech truste tous les meilleurs photos shoots de la planète ainsi que Unes actuelles. Sans oublier les campagnes publicitaires prêt-à-porter. Pour n'en citer que quelques unes : Alberta Ferretti, Chanel, Valentino, Saint-Laurent, Versace, Bottega Veneta, Missoni, Miu Miu, Moschino, Coach, Givenchy, Fendi, etc… Un véritable raz-de-marée. Avec ce nouveau contrat en poche, Adut semble ravie d'incarner et promulguer une image plus représentative de la beauté dans le monde. Une beauté qui est multiple, diverse et variée. Elle a, surtout, une pensée profonde pour ces jeunes sœurs qui peuvent, dorénavant, apercevoir au travers de nombreux médias, le visage d'une jeune femme qui leur ressemble enfin. Pouvoir se reconnaitre dans ce monde truffé d'images apparait comme primordial afin de construire une image positive de soi.
Achenrin Madit chez Premium
Née dans l'état du Nebraska, Achenrin Madit a grandit dans les contrées du grand Ouest américain. Un état Nature avec ses canyons et forêts infinies. D'origine soudanaise, Achenrin s'est révélée comme un mannequin montant, en clôturant le show Rodarte Automne/Hiver 2019/2020, à Los-Angeles. Un show "coup de pouce". Agée seulement de 17 ans, elle ne pensait pas décrocher aussi rapidement des jobs aussi prestigieux. Lors de la Fashion Week Automne/Hiver 2020/2021, Acherin est bookée sur une trentaine de défilés allant de Versace à Sacai, de Fendi à Miu Miu, de Valentino à Marc Jacobs. Elle devient le mannequin à avoir engrangé le plus grand nombre de shows lors de cette saison Automne/Hiver 2020/2021. Toutefois, ne peut-on pas rappeler qu'un grand changement s'est opéré au sein du milieu de la mode et du mannequinat. Une mutation qui s'est amorcé en 2017 avec l'arrivée notamment d'Adut Akech sur le marché du modeling ; mais aussi du designer Virgil Abloh aux commandes de Louis Vuitton Homme. Donnant une vision nouvelle à ce que pourrait être le monde demain. Un monde multiracial, ouvert à tous ceux qui ont le talent et l'envie de réaliser leurs rêves. Achenrin Madit s'engouffre, donc, sur ce chemin, grand ouvert par sa consœur, originaire du Soudan et de couleur noire, Adut Akech. Adut apparait comme un véritable phénomène sociétal qui a bouleversé les codes de la beauté. Avec l'aide d'Edward Enninful, rédacteur en chef du British Vogue, ils ont réussi à propulser les beautés africaines, à la peau très sombre, sur le devant des podiums internationaux, campagnes publicitaires de luxe et Unes des meilleurs magazines. Le but étant une meilleure visibilité pour un monde plus représentatif et juste. Achenrin est arrivée au bon endroit et au bon moment. Quand l'on contemple son parcours, depuis son premier shooting (Mars 2019), en n'oubliant pas d'omettre les mois sans shootings pour cause de Covid-19, on peut écrire sans hésitation : Mais quel chemin. Flair Allemagne par Ian McKell, Numéro par Tema Yeste et par Alexander Saladrigas, W Usa par Larissa Hofmann et Willy Vanderperre, i-D par Stef Mitchell et Amy Troost, V Usa par Nick Knight, Interview Usa par Cruz Valdez, British Vogue par Steven Meisel et Gordon Von Steiner, M le Monde par Théo Wenner, POP par Carlijn Jacobs… Des shoots mêlant à la fois photographes de légende et nouvelle vague de jeunes talents. Des maisons comme Miu Miu, Zara, Altuzarra, Marc Jacobs, Moschino, Reebok, Boss ou Proenza Schouler ont déjà fait appel à sa silhouette pour illustrer leurs campagnes publicitaires. Achenrin a véritablement progressé dans sa carrière. On peut être certain qu'elle sera l'un des visages sur lesquels il faudra compter dans les mois à venir.
YG

Milan Homme ou le retour de quelques défilés physiques

La Fashion Week Milanaise, pour le prêt-à-porter masculin Printemps/Eté 2022, va inaugurer, dés le vendredi 18 juin, trois défilés en "présentiel" : Armani, Dolce & Gabbana et Etro. Les fameux "défilmés", contraction entre défilés et films, seront toujours au programme. Mais, la chambre de la mode italienne, en accord avec le gouvernement italien, a donné son aval pour que ces trois maisons accueillent à nouveaux journalistes, acheteurs et célébrités en chair et en os. Toujours très encadrés par les règles sanitaires drastiques. Si tout se déroule sans complication, l'expérience sera considérée comme concluante. Par conséquent comme un excellent indicateur pour la prochaine Fashion Week féminine du mois de septembre. Les professionnels de la mode avaient désertés l'ensemble des présentations depuis la mi-mars 2020. A part quelques défilés Couture comme Valentino, Chanel ou Dior qui avaient accueillis une jauge d'invités triée sur le volet. De nombreux corps de métiers, à l'arrêt depuis plus d'une année, vont pouvoir à nouveau mettre en valeur leur savoir-faire. Quelle joie de revoir défiler, à nouveau, les mannequins sur un podium, tout en retrouvant, en coulisse, techniciens, set-designers et Djs. Il était temps car l'économie de la mode italienne est en berne depuis le début de l'année 2020, avec des chiffres inquiétant : 26% de perte de recette. Toutefois, avec le déconfinement, les affaires devraient revenir au beau fixe. Certains acteurs de la mode italienne prévoient une hausse de 17% des ventes en 2021 (à hauteur de 80 milliards d'Euros). Grace notamment au marché chinois qui ne connait pas la crise. Un message d'espoir pour les mois à venir.

Jacquemus Printemps/Eté 2021 par Simon Porte Jacquemus
Jacquemus à Us, qui l'eut crUs. Petit jeu de mots bien aisé. Cette commune du Vexin, perdu en rase campagne, accueille une centaine d'invités, triés sur le volet, débarqués de notre chère capitale. Quel lieu mirifique et surprenant pour présenter une collection Printemps/Eté 2021 ; tout particulièrement en pleine pandémie de Covid-19 ou les règles barrières doivent être absolument appliquées. Alors n'y a-t-il pas meilleur endroit que celui-ci, avec cet air pur à gogo et ce champ de blé à perte de vue. J'ovationne ardemment l'équipe Jacquemus pour cette idée complètement démente mais tellement géniale. Ce champ de blé se couvre d'un interminable podium en bois, sinueux et de couleur céréale, qui ébauche les pourtours d'un reptile tortueux. Les fauteuils disséminés, de-ci delà, embrassent des essaims d'épis tels des cocons. Dommage que ce temps nuageux soit au rendez-vous. Un rayon de soleil aurait illuminé ce cadre champêtre et idyllique. Bref, le confinement a éveillé une collection prêt-à-porter dont l'idée de départ demeure l'Amour. L'Amour pouvant épouser diverses formes allant de l'amour avec un A majestueux à l'amour amical, de l'amour pour un animal à l'amour de la cuisine. Comment développer ce thème au temps du confinement, ou chacun vit reclus chez soi, éloigné de toute vie sociale. L'amour confiné en somme. Simon Porte Jacquemus a œuvré en s'accrochant à l'idée du bien-être chez soi. Ainsi on n'est pas étonné de recouvrer de nombreuses inspirations provenant de l'univers de la maison : Sacs et soutien-gorge coussins, porté par la surprenante Anok Yai ; imprimé torchon de cuisine pour des chemises amples ; bracelets "poignée de porte" ; Sac en cuir "porte-assiette" ; Boucles d'oreilles inspirées des "mobiles de Calder" ; Imprimé faïences de cuisine en bleu et blanc ; cuillères et fourchettes rikiki en cuir, échafaudé autour d'un complet ; Broderie chaise de jardin sur la poche d'une chemise ; Besace en cotonnade rectangulaire issu de l'outiller du jardinier ; Porte-clés "Pince à linge" ; Bracelet avec du véritable savon Cube de Provence. Nombreux sont les clins d'œil à nos antres respectifs. Beaucoup de carnations autour du beige et ocre s'inspirant des intérieurs des maisons du Sud de la France. Mais aussi du blanc et des couleurs solaires comme l'ambre, le blé, le champagne, le souffre, le mimosa, le paille ou le sable. Un vert tilleul à se pâmer investit une chemise aérienne masculine, une robe aux fines bretelles de Luna Bilj ou un micro top/chemise de Grace Elizabeth. Une veste, couleur mimosa, se découpe de petits cœurs au laser. La même, chez l'homme via un complet gris orage, se double boutonne du côté droit. Les chemises masculines se font Arty avec des imprimés jets et éclaboussures de peinture, de broderie fauteuil à la Calder ou d'objets stylisés de l'art de la table (brocs d'eau, bol à soupe, coupelle de fruits). Le pantalon peut s'anoblir d'imprimé fougères bleu pastel tout en discrétion. Il demeure ample et me plonge dans les années 40 avec une petite touche Zazou. Mais, on le contrebalance avec des Baggys aux poches évasées. Pour celles qui souhaiteront investir des couleurs plus classiques, des pièces anthracite défilent aussi. Une mode ou se mêle, à la fois, l'homme et la femme, avec une diversité au niveau des tailles et du casting. Des tailles hautes chez la femme mais toujours cintrées et maintenues. Des perles aux allures d'épis de blé s'harnachent sur une longue jupe droite anthracite. Ou bien sur une robe mini, portée par Kris Grikaite. Beaucoup de jeux de liens et de ficelles au niveau du col et du buste chez la femme. Des vestes se font soutien-gorge. Ces dernières s'immobilisent juste à la frontière de la poitrine pour laisser le nombril apparent. Jacquemus construit avec poésie ses robes, maintenues par de savant jeu d'attaches qui soutiennent juste ce qu'il faut ou il faut pour continuer d'être sensuelle sans être sexuelle. Un exercice de style sur le fil du rasoir. Une linéarité charnelle en somme. Anna Ewers clôt le défilé dans une longiligne robe nuisette champagne dont les courbes en affoleront plus d'un. Une collection réalisée à la maison comme aime à le souligner Simon Porte Jacquemus. Une célébration en soi. Une ode à la vie pour une mode qui se veut réconfortante et apaisante. Quinze minutes de rêve éveillé.
 

Jacquemus

Printemps/Eté

2021

Chanel dégaine pour garder son chiffre d'affaires
Chanel, maison discrète sur son chiffre d'affaires, vient de divulguer ses résultats pour l'année 2020. Avec un net recul de ses ventes à 18% par rapport à l'année précédente (Crise du Covid-19 oblige), la maison du 31, rue Cambon a toutefois encaissé la jolie somme de 8,3 milliards d'euros. "Le résultat opérationnel a plongé de 41,4%, à 2,5 milliards et le résultat net de 42% à 1,4 milliards" (Source Chanel). Aussi, les actionnaires et propriétaires maison (Les frères Wertheimer) n'ont pas souhaité se verser de dividendes afin de soutenir la maison Chanel dans cette grave crise sanitaire, puis économique. Une manière élégante de protéger salariés, clients et fournisseurs. Un très joli geste pour le souligner. Rappelons qu'en 2019, les dividendes s'étaient élevés à hauteur de 1,7 milliards de dollars. Aussi, les premiers mois de l'année 2021 apparaissent déjà propices à une "Remontada" du chiffre d'affaires. La reprise des ventes demeure encourageante avec des résultats en hausse croissante et à deux chiffres. Avec cependant une reprise timide sur les activités parfums et maquillage que l'on peut aisément expliquer par l'effet aéroports fermés. Mais, la réouverture de certains magasins, additionné d'un marché chinois florissant ne connaissant pas la crise (52% des ventes totales de Chanel) ainsi que l'évolution rapide vers le digital expliquent l'expansion des recettes. Aussi, la maison Chanel a injecté 1,1 milliards d'euros (soit 11% de ses ventes) pour innover, relooker ses boutiques et mettre en place de nouveaux outils en ligne afin de garder un lien constant avec ses consommateurs. Sans omettre de continuer à communiquer et faire rêver avec de magnifiques campagnes publicitaires (tous supports confondus) dont le coût annuel virevolte autour de 1,4 milliard de dollars. L'application Chanel, mise en ligne en Mai 2020, a permis une mise en relation des consommateurs avec les vendeurs 24 heures sur 24. Avec des services d'essayages à distance, de présentations des nouveaux produits ainsi qu'un service de livraison à domicile des clients les plus "Addicts". Véritablement chic. De quoi "Chaneliser" sa vie sept jours sur sept.
 
Révélations des podiums Printemps/Eté 2021
YG
Alice
Alice
Antonia
Ash
Camille
Chloé
Cooper
Da Luz
Przedpelski
Foo
Maille
Blanchard
Select
Supreme
Titanium
Oui
Le Bureau
The Lions
 
Denisa
Dija
Dohyun
Essoye
Evelina
Fien
Smolikova
Kallon
Kim
Mombot
Grinberga
Maes
Le Bureau
Women
IMG
Oui
The Bro
Rebel
Greta
Isa
Ivana
Jade
Justi
Karla
Hofer
G.
Trivic
NGuyen
Ageitos
Koncurat
Oui
Next
Girl
Elite
Oui
Storm
YG
Kayako
Levi
Lydia
Maja
Melissa
Merlijne
Higuchi
Achthoven
Kloos
Zimnoch
McConnachie
Schorren
Supreme
Supreme
Micha
IMG
Select
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Topsy
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