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Mars 2021
Par Yann Gabin
 

La couverture du Vogue Japon du mois de Mars 2021 oriente son point de vue Mode vers des horizons plus enjoués que nos temps actuels. Positivons. Il faut se projeter, aller de l'avant et ouvrir son esprit vers une ère plus propice au développement de soi et des autres. Une ère ou l'on pourrait être, aussi, plus proche de la nature. Vivre en adéquation avec celle-ci. Ou l'air pur et sain viendrait nous caresser docilement. Ou l'on se poserait tranquillement sur les racines d'un arbre centenaire. Contemplation totale. Comme l'incarne parfaitement la fabuleuse Shanelle Nyasiase.

Shanelle Nyasiase chez Select Model

Originaire du Sud du Soudan, Shanelle Nyasiase grandit à Nairobi, au Kenya. Cette africaine, au visage intense, presque dur, parfois, a su rapidement se faire une place au sein du modeling international. Notamment, Shanelle n'a pas démérité lors des deux dernières Fashion-Weeks. Pour le Printemps/Eté 2018, sa silhouette a été vue sur les shows de Colovos, Desigual, Gabriela Hearst, Marc Jacobs, Sies Marjan, à New-York. A Milan, sur Bottega Veneta, Gucci, Marni, MSGM, Roberto Cavalli. Puis, à Paris, sur Acne Studios, Alexander McQueen, Balenciaga, Emanuel Ungaro, Haider Ackermann, Hermès, Loewe (Ouverture et fermeture du show) et Miu Miu. Toutefois, lors de la saison Automne/Hiver 2018/2019, Shanelle cartonne sur les runways. On l'a vu à l'affiche de quarante-deux shows entre New-York, Londres, Milan et Paris. A New-York, elle impose son gabarit sculptural sur les catwalks de Boss, Brandon Maxwell, Carolina Herrera, Christian Cowan, Gabriela Hearst, Jason Wu, Jonathan Simkhai, Marc Jacobs, Philipp Plein, Self Portrait, Sies Marjan et Tom Ford. A Londres, sur les shows d'Ashley Williams, Burberry, David Koma, Emilia Wickstead, Erdem, Gareth Pugh, Mulberry, Ports 1961 et Temperley. A Milan, Shanelle à été remarquée sur moins de podiums, mais non des moindres : Gucci, Marni, Max Mara, Missoni, N°21, Roberto Cavalli, Salvatore Ferragamo et Versace. A Paris, elle enchaine treize podiums allant d'Alexander McQueen à Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Givenchy, Hermès, Kenzo, Loewe, Nina Ricci, Redemption, Rick Owens, Rochas, Sonia Rykiel et Valentino. Shanelle a ce tout petit "Je ne sais quoi" qui intrigue et fascine. On pourrait aisément spéculer qu'elle pourrait être l'image rêvée de cette Amazone d'une lointaine tribu africaine. Mais, là, on s'égare. Image fantasmée, surement. Elle possède, surtout, ce regard intense, incandescent et puissant qui traduit simplement son envie de réussir dans ce monde ultra concurrentiel : La seule limite demeure le ciel, dit-elle. L'ouverture et fermeture du show Loewe Printemps/Eté 2018 apparait comme le premier moment charnière de sa toute jeune carrière. Puis, en enchainant les campagnes publicitaires Printemps/Eté 2018 pour Alexander McQueen (par Jamie Hawkesworth), Issey Miyake et Desigual (par Jean-Paul Goude), Shanelle gravit à nouveau des échelons importants du milieu de la mode et du mannequinat. Avant de devenir mannequin, Shanelle avait entamé une formation pour devenir hôtesse de l'air. Tout simplement, parce qu'elle souhaitait visiter le plus grand nombre de pays. Ironie du sort. Le mannequinat va lui offrir le monde sur un plateau et lui permettre de découvrir de nombreux pays sous un autre point de vue. Celui de la création d'images. Un nouvel univers qui la ravit totalement. Son Instagram: @shanellenyasiase

YG
Les couvertures à retenir au mois de Mars 2021

Quinn Mora pour Vogue Paris ; Gigi Hadid pour Vogue Usa ; Angelina Jolie pour Vogue Grande-Bretagne ; Adut Akech, Binx Walton, Julia Nobis, Sasha Pivovarova, Saskia de Brauw, Tao Okamoto pour Vogue Italie ; Edita Vilkeviciute, He Cong, Kayako Higuchi, Natasha Poly, Shanelle Nyasiase pour Vogue Japon ; Akon Changkou pour Vogue Allemagne ; Bella Hadid pour Vogue Espagne ; Irina Shayk, Natalia Vodianova, Tanya Churbanova pour Vogue Russie ; He Cong pour Vogue Chine ; Illustration pour Vogue Brésil ; Maty Fall Diba pour Vogue Hollande ; Marte Mei van Haaster pour Vogue Turquie ; Gemma Ward pour Vogue Australie ; Taylor Hill pour Vogue Mexico ; Athiec Geng pour Vogue Arabie ; Hyun Ji Shin pour Vogue Koréa ; Ariane Labed pour Vogue Grèce ; Zso Varju pour Vogue Ukraine ; Paloma Elsesser pour Vogue Pologne ; Michele Lamy, Anja Rubik pour Vogue Tchécoslovaquie ; Collages pour Vogue Portugal ; Swara Bhaser, Radhika Apte et Malavika Mohanan pour Vogue Inde ; Liu Wen pour Vogue Singapore ; Kate Moss pour Vogue Hong-Kong ; Irina Shayk pour Vogue Thaïlande ; Chiharu Okunugi pour Vogue Taiwan ; Antonia Przedpelski, Luna Bijl, Mariacarla Boscono, Topsy, Zso Varju pour Numéro France ; Aivita Muze pour Numéro Tokyo ; Doja Cat pour V Usa ; Andra Day et Gal Gadot pour W Usa ; Jennifer Lopez pour Allure Usa ; FKA Twigs pour Elle Usa ; Priyanka Chopra pour Elle Uk ; Megan Thee Stallion pour Harper's Bazaar Usa ; Carey Mulligan pour Harper's Bazaar Uk ; Deva Cassel, Thalita Farie, Josephine Jeanne et Ele Ghiuritan pour Harper's Bazaar Espagne ; Imaan Hammam, Kaia Gerber, Kate Moss, Maty Fall Diba, Mika Schneider, Naomi Campbell pour i-D Magazine ; Aweng Chuol pour Porter Magazine ; Benedetta Piccioli pour Marie-Claire Italie ; Damaris Goddrie pour Marie-Claire France ; Anna Ewers, Ayla Peterson et Kristen McMenamy pour Self-Service ; Bella Hadid, Erin O'Connor, Lily McMenamy, Nyasha Matonhodze, Sienna Miller et Rafferty Law pour Love Magazine ; Koffee, Lous and the Yakuza, Emily Miller et Michelle Laff pour POP Magazine ; Adèle Farine, Assa Baradji, Fernando Cabral, Irène Guarenas, Jill Kortleve, Klara Kristin, Malika El Maslouhi, Maty Fall Diba et Paul Hameline pour Purple Magazine ;

Prada Printemps/Eté 2021 par Miuccia Prada

Solaire. Energisant. Eclatant. Un longiligne rideau plastifié, agrémenté d'une moquette mimosa, compose le set-design de la collection Prada Printemps/Eté 2021. Interrogation ? Une couleur primaire savoureuse qui, d'un point de vue pragmatique, permet aisément de faire ressortir à la perfection le contour des silhouettes. Why not ? Lorsque l'on contemple cette tonalité, on perçoit intensément une chaleur se dispersant dans l'ensemble de cette pièce hermétique. Confiné mais en luminosité. Celle-ci apporte clairvoyance, présentant le monde tel qu'il est. Par conséquent, une couleur primaire adéquate pour illuminer cette collection avec scansion. Une musique ronronnant, aux accents graves, diffuse cependant une atmosphère inquiétante et alarmante. Rien de rassurant avec cette installation technologique, aux formes robotiques, constituée de myriade d'écrans, investissant l'ensemble du plateau. Pourtant, ce jeu de caméras apparait comme la deuxième star du show, après le vestiaire maison. Sans ces dernières, pas de diffusion du show en live. La nouvelle recrue d'Ashley Brokaw, Lydia Kloos, apparait avec une détermination inquiétante, voire menaçante. Son regard transperçant et sa silhouette androgyne dégagent un sentiment d'immédiateté. C'est maintenant ou jamais. On discerne pleinement cette urgence. Lydia maintient son manteau en nylon ébène, fortement avec ses deux mains. Telle une couverture de survie. Le logo Prada, version XXL, se greffe sur son buste. Au cas où on ne saurait plus ce que l'on contemple. Du noir, du blanc, du nylon. Les bases identitaires de la marque. Des coupes rectilignes. Droiture et austérité. On reste dans le pratique. Dans l'intemporel. Mais, avec quelques touches d'originalité. Les ensembles deux pièces, en nylon prune ou immaculé, sans manches, sont élémentaires mais tellement efficaces à appréhender. Les trenchs évasés demeurent sans cols et s'ornent de simples boutons pression noirs. Des cols roulés, perforés, "énergisent" la collection par leurs tonalités d'agrumes. Le petit détail se grave, à la base du cou, par l'écriture discrète de la marque. Sur Dija Kallon, on les superpose afin d'insuffler du relief au buste tout en cassant un certain classicisme de son interminable jupe gris souris. Ces longilignes jupes rappellent celles de nos ainées, au temps des années 50. Élancées et froncées, elles demeurent contemporaines de part le jeu novateur du plissé non-conventionnel. Les touches funky apparaissent via les escarpins acérés, taille basse, qui recouvrent des couleurs flashy comme le mandarine, bleu layette, jaune tournesol, lapis-lazulis, turquoise, rose, aubergine. On s'amuse du bout des pieds. Les robes droites, en satin de soie, aux couleurs pastel, peuvent s'auréoler de corolles en fleurs 3-D, ton sur ton, ou d'origamis floraux. Des mots et de phrases les parsèment comme "Panorama of Quiet", "Panorama of Us", "Panorma of still", "Absorbed/Exalted", "Signaux volent vers nous", "Exchange perplex", "Echo, Echo". Une mode qui questionne, qui cogite, qui communique, qui tente de transmettre un message, un code. Des messages. Des codes. Une mode qui se veut confortable avec des sweaters amples, des jupes évasées, toujours rehaussés de jeux de tampons inspirés de la flore. Un imprimé floral, en soie rouge sang, inonde un manteau over-size immaculé. La même silhouette, hachurée, cette fois, s'enorgueillit de semblant de feuillages noirs et blancs. Une inspiration japonisante. Des mini-jupes s'incrustent de poche "sac en Nylon". Primordial. Miuccia Prada et Raf Simons utilisent à nouveau d'anciens imprimés maison, en forme de U ou fer à cheval et le damier aux couleurs mousse et fauve. Une revisite de ces tissus identitaires afin de les faire redécouvrir aux jeunes générations. "Instagrammable" à souhait. Un probable monde à la Georges Orwell se dessine. Les filles apparaissent énigmatiques et dérangeantes car contemplant les spectateurs directement dans les yeux. Avec des regards distants, voire robotiques. Cela peut décontenancer. Inversement, le téléspectateur étant pris à parti, peut se sentir soudainement appartenant à cet univers. Etre observé, c'est être vu. N'est-ce pas ce que tout label de mode souhaite finalement. A priori, avec 54 millions de personnes connectées au live, Prada a cartonné avec ce show. Sous l'ère de la pandémie mondiale du Covid-19, et pour cette première collaboration entre Miuccia Prada et Raf Simons, la "Prafda" Team a réussi à signer à quatre mains une collection désirable, attrayante et captivante.

YG

Prada

Printemps/Eté

2021

Alexander Wang, à nouveau accusé de gestes déplacés
Le couturier américain Alexander Wang, qui avait été accusé pour agressions sexuelles, fin décembre 2020, a été mis une nouvelle fois en accusation par un étudiant New-Yorkais de la Parsons School of Design, fin février 2021. Pour en revenir au préliminaire de cette odieuse affaire, le mannequin Owen Mooney avait dénoncé, fin 2020, qu'il avait été caressé puis peloté à l'entrejambe par le designer lors d'une soirée en boite de nuit, en janvier 2017. Des faits qui remonteraient déjà à trois ans. Puis, Gia Garison, mannequin transsexuel, rebondit, lui aussi sur les propos, en avouant qu'il a connu les mêmes gestes déplacés lors d'une soirée, en février 2017. Alexander Wang lui aurait baissé la culotte dans la zone VIP du night-club. Effets de l'ivresse de la nuit, de certains dopants, voire des effets désinhibiteurs de l'alcool. Probablement. Toutefois, cela ne justifie en rien ces agissements épouvantables. Alors, quand le jeune créateur se voit, à nouveau, inculpé pour de nouveaux faits graves, le monde de la mode apparait médusé et ne le soutien plus. Cette fois, la plainte viendrait de faits qui se seraient déroulés au mois d'août 2019. Encore et toujours lors d'une soirée en boite de nuit. Le jeune étudiant raconte que le designer aurait entrouvert sa braguette afin d'y glisser sa main. Puis, avec aplomb, aurait fait émerger son sexe devant un groupe de compères. Abasourdi, le jeune étudiant serait resté bouche bé et n'aurait su comment réagir. Un dossier judiciaire a été ouvert par l'avocate Lisa Bloom qui a prévenu l'agence France Presse que onze autres plaignants se seraient portés victime présumée. Des abus épouvantables qui ne peuvent plus perdurer et demeurer impunis. Notamment, depuis le Hastag MeToo. Un Hastag UsToo a été mis en place pour ce genre d'abus sexuels, au masculin. Tout le monde en est d'accord. L'industrie de la mode a pris le problème à bras le corps et condamne fermement ces abus indignes. Elle avait déjà commencé à faire le ménage drastiquement auprès de photographes et stylistes aux mains baladeuses, aux gestes plus que douteux, voire aux rapports sexuels non consentis (comme Terry Richardson, Mario Testino ou Bruce Weber).
Lydia Kloos chez Micha Models
Lydia Kloos possède vraiment un visage singulier; qui dégage une force sans faille, cela se voit à travers son regard un peu insistant. Perçant. Un regard qui transperce. Un regard qui scrute. Un visage qui mélange féminité et masculinité, à part égal. Il y a presque une androgynie émanante de sa silhouette Néerlandaise. En cela, il n'est pas étonnant qu'elle soit choisie pour ouvrir le défilé Prada Printemps/Été 2021. Elle est le genre de physique que la marque milanaise affectionne particulièrement pour ses présentations prêt-à-porter. Toutefois, ce défilé apparait plus important que les autres car c'est la première collaboration entre Miuccia Prada et Raf Simons. Lydia aura trois passages, marquant ce premier défilé digital par sa présence glaciale. Lydia Kloos est originaire de Hollande. Elle est reconnaissable du premier coup d'œil mais toutefois posséde un physique fort qui peut parfois déconcerter. Miss Kloos fait partie du casting de la campagne publicitaire Prada de cette saison. Un casting regroupant seulement de nouveaux visages. Pas une fille n'a été vue ou aperçue. En couverture du magazine Numéro France du mois de février 2021, par Jean-Baptiste Mondino, Lydia a déjà commencé à poser pour d'autres supports comme le Vogue Netherland, Revue Magazine ou M le Monde.
YG

Qui a ouvert les shows Automne/Hiver 2021/2020 à Paris ?

Acné Studios : Sofia Hansson - Akris : (?) - Alexander McQueen : Jill Kortleve - Andrew GN : (?) - Ann Demeulemeester : Mica Argañaraz - Balenciaga : Nassia Matsa - Balmain : Kerolyn Soares - Céline : (?) - Chanel : Rianne Van Rompaey - Chloé : Vic Ishimwe - Christian Dior : Sofia Steinberg - Dries van Noten : Zso Varju - Elie Saab : (?) - Giambattista Valli : Denise Ascuet - Givenchy : Meadow Walker - Haider Ackermann : Vilma Sjoberg - Hermès : Miriam Sanchez - Isabel Marant : Rianne Van Rompaey - Jacquemus : (?) - Koché : Sompa Antonio - Lacoste : (?) - Lanvin : Alyda Grace et He Cong - Lemaire : Julie Hoomans - Léonard : Rodrigue Durard - Loewe : Freja Beha Erichsen - Louis Vuitton : Ida Heiner - Maison Martin Margiela : Juliane Grüner - Miu Miu : (?) - Nina Ricci : Ali Ridgway - Paco Rabanne : Jade Nguyen - Paul & Joe : (?) - Rick Owens : Hujin Sim - Rochas : Assa Baradji - Roland Mouret : (?) - Sacai : (?) - Saint-Laurent : (?) - Stella McCartney : (?) - Valentino : Amane Taniguchi - * Les (?) concernent les shows n'ayant pas encore défilé à l'heure de l'éditioin de cette page.

Qui a ouvert les shows Automne/Hiver 2021/2020 à Milan ?

Alberta Ferretti : Lola Nicon - Bottega Veneta : (?) - Dolce & Gabbana : Iva Varvarchuk - Dsquared2 : Yuki van Gog - Emilio Pucci (Lookbook) : Essoye Monbot et Topsy - Emporio Armani : (?) - Ermanno Scervino : Valerie Scherzinger - Etro : Miriam Sanchez - Fendi : Tianna St.Louis - Giorgio Armani : Marco Bellotti - Gucci : (?) - Jil Sander (Lookbook) : Awar Odhlang - Marni : Nina Granic - Max Mara : Amar Akway - Missoni (Vidéo) : Elena Korotich, Juliany Moraes - Moschino : Hailey Bieber - MSGM (Lookbook) : Ajok Daing, Martina Boaretto Giuliano et Rosa Franjic - N°21 : Elise Van Iterson - Philipp Plein (Lookbook) : Amane Taniguchi et Kim Gyeong Yeop - Prada : Tina Diedhiou - Salvatore Ferragamo : Miriam Sanchez - Sportmax : Miriam Sanchez - Tod's (Vidéo) : Aylah Peterson, Malaika Holmen, Mika Schneider et Vittoria Ceretti - Versace : Gigi Hadid - * Les (?) concernent les shows n'ayant pas encore défilé à l'heure de l'éditioin de cette page.

Isabel Marant Printemps/Eté 2021
Festivité et joie. Deux vocables pouvant condenser et incarner entièrement l'esprit de la collection prêt-à-porter Printemps/Eté 2021 d'Isabel Marant. Il y a telle une allégorie ; une trame de ce que pouvait être l'échappée vers un night-club avant cette fichue pandémie de Covid-19. Il y a une année, à peine, tout était permis. Insouciance. Cependant, tout a changé si vite. La désinvolture est alors mise en sommeil. Aujourd'hui, prohiber le contact devient presque la règle immanente de l'humanité. Toutefois, Isabel Marant, avec sa gaieté communicative et sa bonne humeur, arrive à raviver cette flamme intérieure pendant ce défilé d'une quinzaine de minutes. Nous faire oublier les interdictions factuelles. Notamment, sur scène ou elle a invité le collectif de jeunes danseurs de la troupe la "Horde", incitant une libération des passions. Ce groupe, composé d'une trentaine de jeunes filles et garçons, apparait aussi légitime que les modèles. Voire plus. Car ils insufflent une âme supplémentaire aux silhouettes. Les vêtements respirent et frétillent sur leurs corps tendus par les mouvements saccadés de la danse. Une autre dimension se dessine. Au delà d'accompagner les mannequins dans une chorégraphie contemporaine, ils soulignent la fluidité et simplicité de se mouvoir avec des tenues techniques. Une performance. On a chaud. Dans le jardin du palais royal, lieu usuel des défilés maison, Klara Kristin ouvre la marche avec cette silhouette rose layette dont le pantalon bouffant me fait repenser à nos papillotes de Noël. Humour. Le chemisier, rose chair, frime avec des épaules extra dominantes et bouffantes. Un code essentiel du dressing Isabel Marant qui les affectionne et les travaillent régulièrement. Pour l'été 2021, seules quelques tonalités franches ont été abordées comme le rose chair, l'améthyste, le grenadine ou le saphir. Puis les tonalités, aluminium, anthracite et zinc contrebalancent la vigueur profonde de ces couleurs. Des imprimés aux motifs floraux et tags parsèment déci delà combinaisons, chemisiers en mousseline légère et robes bustier. Beaucoup de micro shorts, micro jupes, micro salopettes. Les jambes, les jambes, les jambes. Isabel Marant aime mettre en valeur quelques pièces plus compliquées comme le boléro fuchsia porté par Blesnya Minher ou la mini veste rebrodée de fleurs Saphir et Grenadine. Des combinaisons de pompistes s'impriment de tags aux formes de petits cœurs stylisés. On peut distinguer ces combis en version cuir clouté sur Rebecca Leigh Longendyke ou en Denim sur Amar Akway. C'est selon le club ou l'on souhaitera se rendre. Les bustiers prennent la forme de papillons de dentelle. Et virevoltent. Une longue robe immaculée, portée par Kiki Whillems, se fait virginale. La vision dévote du défilé. La matière métallisée coule sur des pantalons, blousons ou chemisettes, des bobs. Des santiags ou des escarpins aux talons légers. Au choix. Les derniers étant parfaits pour aller danser. Le soir, du lurex, sur un bustier bénitier, fera surement l'affaire pour se déhancher jusqu'à ce que mort s'ensuive. Avec sa mode convoitée, on a envie de danser, rire, bouger, exploser. Un style de vie, qui se veut, après le confinement de mars et avril, à vouloir bannir restrictions, gestes barrières et autres règles excluant l'autre des autres. On ne désire plus que se rencontrer, se toucher, se déhancher sur les dance-floors, after-parties ou simplement lors d'une fête organisé en last minute. On perçoit cette énergie très puissamment. Le message a été transmis et c'est une réussite totale.
 

Isabel Marant

Printemps/Eté

2021

Simone Rocha x H&M
C'est la créatrice irlandaise Simone Rocha qui a été choisie par la marque H&M pour concevoir la prochaine collection "Créateurs". Elle rejoint, donc, un pool de créateurs reconnus comme Karl Lagerfeld, Albert Elbaz pour Lanvin, Olivier Rousteing pour Balmain, Jeremy Scott pour Moschino, Isabel Marant, Maison Margiela, Giambatista Valli ou Comme des garçons. Cette dernière avoue avoir toujours admiré ces différentes collaborations entre marques de luxe, souvent inaccessibles pour le commun des mortels, avec cette faculté incroyable de la Marque H&M pour distribuer et réaliser des vêtements qualitatifs d'un designer Star afin qu'ils soient originaux, identitaires et abordables par le plus grand nombre. Simone Rocha proposera une capsule digne de son vestiaire un tantinet féérique et Girly, avec cette inspiration de la jeune fille issue de bonne famille. Souvent XVIIIème siècle. Elle revisitera ses pièces phares créées depuis plus de dix années. Une collaboration fructueuse lui permettant, notamment, de faire connaitre son univers au grand public. Aujourd'hui, la créatrice n'est connue et reconnue que par un petit nombre d'aficionados et son travail demeure visible seulement lors de chaque Fashion Week londonienne. Ce partenariat profitable réjouit totalement Simone Rocha. Mais, aussi, H&M qui propose de découvrir de jeunes créateurs, plus dans l'air du temps, à sa fidèle clientèle. Rendez-vous mi mars afin de découvrir toutes les tenues mirifiques et singulières de cette créatrice irlando-hongkongaise.
 
Révélations des podiums Printemps/Eté 2021
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Alice
Alice
Antonia
Ash
Camille
Chloé
Cooper
Da Luz
Przedpelski
Foo
Maille
Blanchard
Select
Supreme
Titanium
Oui
Le Bureau
The Lions
 
Denisa
Dija
Dohyun
Essoye
Evelina
Fien
Smolikova
Kallon
Kim
Mombot
Grinberga
Maes
Le Bureau
Women
IMG
Oui
The Bro
Rebel
Greta
Isa
Ivana
Jade
Justi
Karla
Hofer
G.
Trivic
NGuyen
Ageitos
Koncurat
Oui
Next
Girl
Elite
Oui
Storm
YG
Kayako
Levi
Lydia
Maja
Melissa
Merlijne
Higuchi
Achthoven
Kloos
Zimnoch
McConnachie
Schorren
Supreme
Supreme
Micha
IMG
Select
Viva
YG
Nour
Sydney
Taira
Topsy
Valeria
Vira
Rizk
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Taira
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New-Faces à suivre en 2021
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Au Top en 2021
- Adesuwa Aighewi - Adut Akech - Anok Yai - Bente Oort - Blesnya Minher - Cara Taylor - Erika Linder - Florence Hutchings - Fran Summers - Giselle Norman - Grace Elizabeth - Halima Aden - Hannah Motler - Hayett McCarthy - Hiandra Martinez - Kaia Gerber - Kerolyn Soares - Kris Grikaite - Licett Morillo - Lulu Tenney - Maike Inga - Mariam de Vinzelle - Mona Tougaard - Nora Attal - Rebecca Leigh Longendyke - Remington Williams - Sarah Grace Wallerstedt - Signe Veiteberg - Sofia Steinberg - Teddy Quinlivan - Véronika Kunz -
 
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