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Mars 2023
Par Yann Gabin
YG

Depuis plusieurs années des bruits de couloir courraient sur une eventuelle sortie du Harper's Bazaar Francais. Appartenant au groupe de presse Hearst, ce magazine de Mode iconique avait été publié pour la première fois, à New-York, en 1867. Cet incontournable de la mode et du Life Style lance enfin, à Paris, sa version française, ce jeudi 23 février. Avec à sa tête, le rédacteur en chef, Olivier Lalanne et la rédactrice en chef mode, Elodie David Touboul. Sous licence avec le groupe Prisma Média, quatre Unes sont parues pour ce premier numéro. Photographiées par Mario Sorrenti, Loli Bahia, Alaato Jazyper, Jeanne Cadieu et Rebecca Longendyke incarnent différemment mais avec intensité les visages du Harper's Bazaar France. Un mensuel qui insufflera une vision plus luxe de la mode française, après notamment, la perte de vitesse et de substance éditoriale de son confrère direct, le Vogue France.

Loli Bahia chez Women

Loli Bahia, quel patronyme déroutant pour un mannequin. Il y a presque une consonance pouvant correspondre à un pseudonyme de danseuse du Crazy Horse. Loli Bahia, ce patronyme pouvant incarner, avec une certaine imagination, l'image chimérique d'une Lolita brésilienne. Cela aurait pu. Mais, non. En aucun cas. Loli est bien française. De la région Lyonnaise. Avec un carré mi-long ébène et regard pénétrant, parfois un peu agacé, Miss Bahia, qui est Fana de sport (Neuf années de pratique de Volley), demeure un petit peu garçon manqué. Découverte lors du concours de mannequins "Egeri tours", Loli en sera l'heureuse gagnante. Sa nonchalance apparente et sa moue "bougon" séduiront l'agence Women qui subodore un énorme potentiel. Elle entame sa carrière en intégrant, en mars 2020, la cabine Louis Vuitton Automne/Hiver 2020/2021. Son premier show apparaitra comme le dernier show de la Fashion Week parisienne, puisque les jours suivants annonceront le premier confinement général. Cependant, son allure à la "Isabelle Adjani" fera mouche auprès de l'équipe de Nicolas Ghesquière qui la confirmera comme égérie de la campagne publicitaire Louis Vuitton Automne/Hiver 2020/2021. Un joli coup pour celle qui n'aurait jamais imaginé intégrer aussi rapidement le monde de la Mode. Aujourd'hui, Loli Bahia est devenue l'une des filles incontournables du circuit européen. Les maisons françaises se l'arrachent car elle incarne l'archétype de la française toujours un peu rebelle et récalcitrante. Isabel Marant, Dior, Chanel, Saint-Laurent, Courrèges, Coperni, Jacquemus, Lanvin, Paco Rabanne, Givenchy ou Alaia. Les maisons italiennes l'adorent aussi comme Prada, Versace, Valentino, Sportmax, Max Mara, Etro, Ports 1961, Del Core, Salvatore Ferragamo, Alberta Ferretti ou Fendi l'intègrent à leurs cabines respectives. Sans oublier de très jolies campagnes publicitaires pour Max Mara, Saint-Laurent, Prada, Chanel, Zara, Courrèges ou Louis Vuitton.

YG
Les couvertures à retenir au mois de Mars 2023

Jisoo pour Vogue Paris ; Erykah Badu pour Vogue Usa ; A$AP Rocky, Rihanna pour Vogue Grande-Bretagne ; Gisèle Bündchen pour Vogue Italie ; Twice-Momo, Sana et Mina pour Vogue Japon ; Mary Wiles pour Vogue Allemagne ; Devyn Garcia pour Vogue Espagne ; Arrêt de la distribution pour Vogue Russie ; Zhou Xun pour Vogue Chine ; Candice Swanepoel pour Vogue Brésil ; Abby Champion pour Vogue Turquie ; Hailey Bieber pour Vogue Australie ; Mabel Cadena pour Vogue Mexico ; Cindy Crawford pour Vogue Arabie ; Sofia Steinberg pour Vogue Koréa ; Monica Bellucci pour Vogue Grèce ; Arrêt de la distribution pour Vogue Ukraine ; Anja Rubik pour Vogue Pologne ; Aweng Chuol et Maty Drazek pour Vogue Tchécoslovaquie ; Paulina Porizkova pour Vogue Scandinavia ; Sif Saga et Indya Moore pour Vogue Portugal ; Naomi Campbell pour Vogue Inde ; Fay, Melur et Aadhya created by AI pour Vogue Singapore ; Amber Valetta et Shalom Harlow pour Vogue Hong-Kong ; Urassaya Sperbund et Nadech Kugimiya pour Vogue Thaïlande ; Jennie des Blackpink pour Vogue Taiwan ; Rejoyce Chuol et Vilma Sjoberg pour Numéro France ; NCT Shotaro & Sungchan pour Numéro Tokyo ; Danielle Deadwyler, Michelle Williams, Paul Dano et Jennifer Coolidge pour W Usa ; Ethel Cain pour V Magazine ; Chloé Sevigny pour Allure Usa ; Gigi Hadid pour Elle Usa ; Emma Corrin pour Elle Uk ; Kai Newmann pour Harper's Bazaar Usa ; Loli Bahia, Jeanne Cadieu, Aalato Jazyper et Rebecca Leigh Longendyke pour Harper's Bazaar France ; Luna Bijl pour Harper's Bazaar Uk ; Gabriela Hearst pour Harper's Bazaar Espagne ; Julia Nobis, Kaia Gerber, Kristen McMenamy, Lily Rose Depp, Selena Forrest, Wali pour i-D Magazine ; Bess Van Noord pour Marie-Claire Italie ; Lily Vogt pour Marie-Claire France ; ; Karolina Spakowski pour Self-Service ; Esther Rose McGregor, Hoyeon Jung, Whitney Peak, Alicia Keys, Bree, Adut Akech, Alys Hunt, Chieloka Uzokwe, Colin Jones, Emily Ratajkowski, Hyunji Shin, Iris Law, Devon Lee Carlson pour POP Magazine ; Lou Doillon, Natasha Lyonne, Alyda Grace, Birte Carolin Von Knoblauch, Dara Allen, Hiandra Martinez, Kim Schell, Mila Van Eeten pour Purple Magazine ;

Louis Vuitton Printemps/Eté 2023 par Nicolas Ghésquière

Retour cour carrée du Louvre pour la présentation Printemps/Eté 2023 de la maison Louis Vuitton. Un lieu qui fait battre le cœur de nombreuses collections prêt-à-porter Maison, et qui a été longtemps utilisé par les maisons de couture pour dévoiler leurs présentations sous d'immenses chapiteaux immaculés. Spécialement lors des années 80 et 90. Un flash-back audacieux et enchanteresse, notamment pour les générations précédant les milléniales. Toutefois, en 2023, le chapiteau s'érige de manière contemporaine, épineux, voire belliqueux avec son pourtour de métal anguleux, anobli de dalles en verres opaques. La tonalité écarlate se mêle, en ses contours, par un jeu de tentures qui se déploieront au moment opportun. Une scénographie inédite. En son milieu, de gigantesques pétales de fleurs vermillon offrent des pistils aériens flottant tels des hallebardes de chevaliers prêts à en découdre. Un cirque moderne, glacial au premier abord, qui a été conçu par l'artiste contemporain français, Philippe Parreno. Cependant, la production a été confiée à James Chinlund, designer reconnu pour ses constructions de sets incroyables pour le cinéma hollywoodien (Dernièrement pour "The Batman"). Le summum du set-design. On en prend plein la vue. D'un coup, un tempo musical acéré retentit tel un métronome. Régulier et rapide. Les rideaux rouges éclosent doucement sur ce pourtour à 360°. La première silhouette apparait sur cette interminable passerelle. Hoyeon Jung, star de la série télévisée "Squid Game" ouvre à nouveau le show. Sur la musique remasterisée de "King of my Castle" de Roy Malone Kings, elle dévale la pente d'un pas ferme et volontaire. Cette cadence infernale sera le leitmotiv de toutes les filles. On carbure. Le top immaculé d'Hoyeon, sans manches, intègre le design d'un gilet de sauvetage. Indubitablement, les deux "boudins" frontaux concèdent cette pensée. Cette construction stylistique s'applique à la jupe plissée telle une bouée assimilée. Quand elle s'incorpore au col, un effet collerette se dessine. Proéminence stylistique ! Une autre tendance saute de suite à l'œil : l'effet macro. On focalise et amplifie un élément, un détail ou un code maison. La fermeture éclair exagère le format de son zip. Il est disproportionné. Le porte étiquette format XXL devient sac à main. Distorsion. Les boutons demeurent totalement oversize. Ils se font soucoupes. Dorés et gravés Louis Vuitton sur le look de Mona Tougaard. Argentés sur América Gonzalez. Une robe en cuir souple s'harnache de mousquetons dorés, toujours oversize, agrippant les frêles épaules de Cyrielle Lalande. Les ceintures s'élargissent telles des sangles dorsales pour haltérophiles comme sur Ashley Radjarame. Voire un simili corset sur Chu Wong. Les poches en cuir se font extra larges sur le manteau de Seng Khan. Comme son Zip doré. L'imprimé "Ceinture Rivetée", tatoué sur un complet en cuir micro perforé, peut prendre une dimension puissance dix. Un effet étrange même si le concept ex-nihilo demeure d'une simplicité déconcertante. Les robes peuvent se froncer de centaine de micros plissés par le jeu de simples lanières frontales. On peut jouer avec les proportions corporelles, en laissant une liberté infinie à la silhouette. Des deux pièces laissent entrapercevoir de méticuleuses découpes géométriques reproduit à l'infini via une découpe laser consciencieuse. Une finesse extrême. On s'amuse de l'infiniment petit vers l'infiniment grand. Toujours une allégorie à la science tant aimé par Nicolas Ghesquière. La géométrie apparait comme une autre tendance prégnante. Les robes se bâtissent telles des origamis parfaitement agencées. Bretelles rectilignes. Brassières droites. Lanières horizontales. Ourlets au laser. Steinberg enfile cette robe verticale, vert émeraude, à l'allure très Cardin. Avec un micro-jacquard triangulaire japonisant sur le buste. Ce même tissu investit une robe triangle, griffonnant les pourtours de broderies "traits de crayons". Les collants, en dentelle florale, dispensent un air gothico-romantique. L'angélique Fleur Breijer enfile une robe composée de patchwork en cuir polychrome. Des broderies complexes s'entrechoquent sur une robe, col en V, régénérée par un savant mélange de perles cuivrées, sequins rectangulaires turquoise, points en V, perles en verres citron, perles de bois effilés et sequins quadrilatères émeraude. De la véritable haute-couture reconditionnée pour un prêt-à-porter de luxe. Les bottines et bottes en cuir, parfois érigées de semelles en bois, sont édifiées d'un profilé digne des meilleurs films de SFI. Elles peuvent s'enorgueillir de micro gem polychrome comme sur Iman Kaumann ; ou de damiers bicolores comme sur Seng Khan. La petite malle prend des tonalités intenses comme le bleu Klein ou Turquoise. D'autres sacs prennent la configuration d'ancestrales besaces médicales. De la divine dentelle, au motif pois, laisse deviner les charmantes courbes d'Hanna Felding. Vaporeuse apparait la robe d'Akon Changkou avec des plumes d'une extrême finesse, pénétrée de paillettes argentées. Le look d'Apolline Rocco Fohrer s'édifie autour d'une multitude de célestes pétales irisées. Quelques rivières de gros cailloux multicolores, à la taille diamant, s'enroulent autours de cous délicats. Les derniers passages s'achèvent par des robes en cuir souples, sans manches, avec d'amples poches, demeurant totalement décontractées. La mode Vuitton Printemps/Eté 2023 demeure toujours pensée pour une femme qui n'a pas froid aux yeux. Même si la majorité de la direction artistique demeure dans une veine dite "futuriste", elle peut être abordable pour celle qui aura un tempérament hardi et audacieux. Avec des coupes inédites et souvent peu communes, Nicolas Ghesquière poursuit sa quête vers un style vestimentaire hors-norme et borderline. Pourrait-on le qualifier d'avant-gardiste ?

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Louis Vuitton

Printemps/Eté

2023

Le Come-Back de Phoebe Philo en septembre 2023
Phoebe Philo a annoncé son retour dans le monde de la mode, dès septembre 2023. Ses pièces vestimentaires éponymes devraient être distribuées via son site internet phoebephilo.com, dès la rentrée prochaine. Depuis quelques années l'on percevait des rumeurs redondantes concernant son probable retour dans le secteur de la mode. Notamment, la presse professionnelle avait sous-entendu qu'elle pourrait être nommée comme la prochaine directrice artistique de la maison Chanel à la disparition de Karl Lagerfeld. Bref, nombreuses sont les rumeurs à avoir traversées les années sans aucunes confirmations concrètes. Celle qui avait souhaité tout stopper, en 2017, pour se consacrer à sa vie familiale londonienne, a enfin décidé de s'aventurer à nouveau dans les affres de la Fashion. Une annonce qui réjouit ses nombreux fans mais aussi les professionnels du secteur. Car Phoebe Philo demeure toujours une personnalité adulée. On apprécie ses qualités extraordinaires de designer stylistique ainsi que sa pensée artistique singulière. Elle possède cette fibre intrinsèque pour déceler les envies futures afin de les rendre accessibles à sa fidèle clientèle. Flash-back. A la suite du départ de Stella McCartney de la maison Chloé, dont elle avait été la première assistante, Phoebe Philo reprend les rênes maison avec triomphe. Elle réussit à faire fructifier l'héritage maison, l'image et le chiffre d'affaires. Un succès commercial et artistique inattendu lui permettant de se faire repérer et débaucher par le groupe LVMH. Le challenge : reprendre la destinée de la maison Céline. Sans conteste, sa plus grande réussite professionnelle. De 2009 à 2017, Phoebe Philo rend cette maison, en perte de vitesse, plus que désirable. Un phare de la Fashion Week parisienne. Avec toute sa clique d'aficionados. Avec une image surannée, Céline devient la maison ou il faut s'habiller. Une maison ou l'on propose des pièces décalées mais subsistant dans une veine néo-minimaliste. Phoebe Philo veut créer une garde robe idéale plutôt que des tendances saisonnières. Elle saisit déjà l'idée d'une mode plus durable au détriment d'une mode jetable. En cela, son œuvre et sa pugnacité se transforment en succès phénoménal. Ses pièces peuvent être portées plusieurs saisons sans perdre de valeur. Le label le plus cérébral-arty-relax. Etre une femme Céline revient à se distinguer comme celle qui intègre la sphère du bon gout. Il y a un peu de cet esprit dans câline. Alors qu'elle sera la garde robe rêvée proposée par Phoebe Philo après six années d'absence ? Réponse en septembre 2023.
Rolf Schrader chez IMG
Rolf Schrader est native d'Espagne même si on aurait pu spéculer sur une provenance germanique. Tout laisse y croire. Blonde, yeux verts, pommettes saillantes, prénom et nom totalement allemands, des indices significatifs pouvant aisément ratifier une nativité allemande. Que nenni. En exclusivité pour le show Prada Printemps/Eté 2021, Rolf intègre la cabine du premier "défilmé" de la maison milanaise. Mais, aussi, le premier défilé du duo très attendu de la saison composé de Miuccia Prada et Raf Simons. Soit un show très suivi. En pleine crise de la Covid-19, toutes les maisons de prêt-à-porter choisissent ce vecteur de communication pour dévoiler leurs collections. Le fameux défilé mis en scène et filmé. Lors de ce tournage, Rolf Schrader a le privilège d'arborer deux looks radicalement différents : Un entièrement en nylon pétrole et le second, à contrario, complètement virginal agrémenté de figures aux allures de tampons géométriques. Un coup de pouce pour Rolf puisque la règle des présentations demeure un passage/un look. S'ensuit la campagne maison pour le Printemps/Eté 21 qu'elle décroche aisément. Une campagne qui questionne sur nos modes de vie, notre rapport aux machines et réseaux sociaux. Des visuels très scrutés par le milieu de la mode. La maison Prada poursuit sa collaboration avec Miss Schrader en la retenant pour ses shows suivants c'est-à-dire ceux pour l'Automne/Hiver 2021/2022, Printemps/Eté 2022, Automne/Hiver 2022/2023, Printemps/Eté 2023. Ce qui est chose plutôt rare pour omettre de le mentionner. Toutefois, sans images, Rolf ne peut construire une carrière forte et durable. Ainsi, en se faisant représenter par l'agence IMG, elle décroche des shootings éditoriaux pour le Vogue Espagne par Txema Yeste, Ré-Edition Magazine par Marili André, Numéro France par Mariya Pepelanova, Pop Magazine ou Dust Magazine par Willy Vanderperre. De beaux supports permettant de faire perdurer son patronyme pour les mois à venir.
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Pharrell Williams Directeur Artistique de Louis Vuitton Homme

Le musicien américain, Pharrell Williams, vient d'être nommé Directeur Créatif de Louis Vuitton Homme. Avec effet immédiat. Succéder à Virgil Abloh, décédé en novembre 2021, ne semble pas une place aisée à recouvrer. Mais, c'est acté. Toutefois, ce choix demeure curieux et intrépide de la part des dirigeants de Louis Vuitton. On peut aisément imaginer que nombreux sont les designers talentueux prêt à reprendre le flambeau de la ligne masculine de Vuitton. Alors pourquoi opter pour un indiscutable talent dans le domaine musical plutôt que de la mode ? On peut assurément attester que ce choix impétueux s'incarne complètement dans une féroce politique de communication de la part des pontes de Louis Vuitton. Célèbre t-on le culte d'une personnalité mondialement reconnu plutôt qu'un véritable talent stylistique ? Assurément. Aujourd'hui, a t-on encore besoin d'un talent ayant étudié l'ensemble de son cursus dans une école de mode réputée ? Pas forcément. A l'heure des réseaux sociaux, tout le monde peut créer sa propre marque de vêtements. Plus besoin de compétence particulière. Un univers personnel riche suffit. Alors pourquoi ne pas le désigner ? Choisir Pharrell Williams, c'est aussi bénéficier de ses millions de followers (14,4 millions sur instagram), abonnés à ses divers réseaux sociaux. Une autoroute non négligeable pour promulguer les prochains produits de la marque. Cela n'a pas de prix dans la guerre de communication qu'entretiennent les maisons de luxe entre elles. Au-delà de cela, c'est aussi une bonne manière de l'évincer définitivement d'une autre maison de luxe : Chanel. Toutefois, Pharrell Williams, à sa décharge, s'est intégré rapidement au monde de la mode et du design, depuis le début de sa carrière musicale dans les années 90. Il a saisit rapidement la transversalité entre les divers mondes artistiques composés de la musique, cinéma, mode, sport et art plastique. Il n'hésitera pas à créer sa propre ligne de Streetwear. Au delà de la maison Chanel, avec qui il avait tissé des liens très forts, Pharrell Williams avait déjà collaboré avec la maison Louis Vuitton, à deux reprises, en 2004 et 2008. Des collections qui avaient eu un succès retentissant. Pour résumer, ce que la maison Louis Vuitton recherche avant tout, c'est une vision contemporaine de la mode masculine. Pharrell Williams a toujours été considéré comme un visionnaire dans sa manière d'appréhender le monde. Alors pourquoi pas ?

Loewe Printemps/Eté 2023 par Jonathan Anderson

Sur la suite n°1 en G major de Bach apparait la première silhouette dessinée par Jonathan Anderson pour le Printemps/Eté 2023 de la maison Loewe. Dans un écrin immaculé, éblouissant de lumière, se dresse, seul, en son centre, une fleur d'anthurium géante. Vigoureuse et pleine de promesse érotique. Cet oblong pétale vermillon, combiné d'une tige phallique crème, symbolise nettement le sexe féminin. Cette allégorie sexuelle demeure subversive mais pas seulement. Si on s'attèle à une lecture, très premier degré, elle pourrait être une ode magnifiée à la beauté et la richesse de Dame Nature. Cependant, si Jonathan Anderson opte pour cette fleur précise, on ne peut présumer à cette naïveté latente. Mais, lorsque l'on est reconnu comme un designer, au demeurant cérébral et intellectuel, il est nécessaire de formuler ses gouts, ses désirs les plus intimes avec tact, élégance et raffinement. Jonathan Anderson demeure un directeur artistique qui cogite, peut-être un peu trop, ses collections afin de générer des pépites stylistiques inédites, recherchées par ses fans. Passionné par certains artistes contemporains ayant un discours et point de vu singulier sur le monde, il injecte avec une facilité déconcertante des concepts déments, saugrenus, dans l'élaboration de ses vêtements. Une robe bustier en velours anthracite, à la conformation de "paniers" latéraux, ouvre le bal sur un parquet d'une blancheur lactescente. Lumineux tel la neige d'un glacier. Il la décline en grège, mandarine ou émeraude. Ma préférée. Apposé sur l'un des escarpins, une feuille de palme verdoyante enveloppant cette fameuse fleur d'anthurium. La robe suivante s'inspire d'un design de robe de vestale. Une énorme fleur d'anthurium plastifié, blanche cette fois, fait office de bustier. On ne voit que sa tige phallique Anis tel une virgule vivifiante. Ou un coup de pinceau véloce. La même robe, versa ébène, se flattera d'un anthurium oversize vermillon. Sur Loli Bahia, cette même fleur enserre son buste tel un plaid. Comme si la nature offrait ses plus beaux atouts pour couvrir ceux qui y décèlent sa beauté. On ne peut nier l'originalité du design des chaussures. D'anticonformistes escarpins prennent la configuration de souliers à la "Minnie". Comme si celles-ci étaient amplifiées à l'hélium. Sans omettre d'annoter les ballerines méduses ahurissantes. Les escarpins se tapissent de centaines de ballons en latex dégonflés. Un clin d'œil à la collection Automne/Hiver 2022/2023 ou les ballons à demi-dégonflés ornaient, ici et là, une robe seconde peau ou une lanière en cuir d'escarpin. Comme si les collections de Jonathan Andersson communiquaient et résonnaient entre elles. Un effet d'optique crée, notamment par le biais de jeux de divers rayures, une distorsion de la silhouette sur une robe à l'allure de "patineuse". En laine tricotée gris souris, glacier ou charbon, ces dernières perdent en originalité mais gagnent en praticité. Des robes bustier, bleu céruléen, sang ou chamois, se bâtissent autour de l'idée de pics montagneux d'où découlent des drapés ondulants. La pièce pointue portable. L'une de mes pièces favorites s'inscrit dans la simple idée de la reproduction du pixel informatique. Le tee-shirt se découpe, sur les pourtours, telle une forme géométrique représentant les bordures carrées de pixels informatiques. L'impact visuel reste dément. Le pantalon s'estampille du même effet dans des camaïeux Camel. J'affectionne pareillement le sweater à capuche bleu layette. Jonathan Anderson s'enivre de l'air du temps et le duplique consciemment à merveille. Assurément l'un des looks de la saison de l'été 2023. Quelques micro-robes florales s'enduisent d'une couche de matière plastifiée évoquant inconsciemment une inclination de protection. Toutefois, l'aisance ne sera pas l'effet recherché de ce look. Un plastron incurvé, ou corset post-dorsal rétro versé, s'agglutine sur la poitrine d'Hanna Felding telle une armure nouvelle génération. Le blouson aviateur, taille base, en peau retournée, estompe les effets podium. Les robes/manteaux, en cuir souple, prennent la configuration de chemises super, super, super amples. Les manches balayent le sol avec courtoisie. Pour se donner un style cool, on boutonne lundi avec mardi, mardi avec mercredi et ainsi de suite. La variante en coton chiné relate un esprit plus sportif, mettant en valeur le sac cousin et l'escarpin au bouton d'anthurium. Une seconde longiligne chemise, en mousseline poussin, hyper légère, s'acoquine d'un ample jogging. Streetwear à souhait. Sur le mannequin Rolf Schrader, l'anthurium pelliculé peut s'incarner tel un cache sein sur une nuisette asymétrique à la tonalité torride. La variante vert pomme reste décidément beaucoup moins affriolante. Une autre, au demeurant plus classique, ose la doublette pour dissimuler cette poitrine que l'on n'oserait dévoiler à tous. Le soir demeure assez structuré et découpé. Il y a des jeux de matières entre transparences et opacités. Des nœuds oversize cassent les silhouettes. Les couleurs peuvent être lumineuses et feutrées tel que le mauve sur Evie Saunders ou le poussin sur Alix Bouthors. Les idées fraiches et novatrices de Jonathan Anderson me subjuguent. Pas un seul de ses défilés ne me laisse de marbre. Il est indéniable qu'il parait comme le véritable maestro du style artistique. Il allie avec génie des coupes novatrices aux idées complètement improbables et inattendues. Un ovni. Loewe, sous le joug de Jonathan Anderson, se distingue comme une des maisons diffuseuses de tendance. Etre avant-coureur demeure sa plus grande force.

YG

Loewe

Printemps/Eté

2023

New-York Automne/Hiver 2023/2024 : Quelle fille a ouvert quoi ?
3.1 Phillip Lim (Lookbook): (?) - Anna Sui : (?) - Badgley Mischka : Anna Savka - Bibhu Mohapatra : Nyadhuor Deng - Brandon Maxwell : Cara Taylor - Carolina Herrera : Mila Van Eeten - Christian Cowan : Alexandra Elizabeth Ljadov - Christian Siriano : Coco Rocha - Coach : Vic Cayo - Derek Lam (Lookbook) : Ilana Hansen - Dion Lee : Lulu Wood - Eckhaus Latta : Martijn Faaij - Gabriela Hearst : Saskia de Brauw - Helmut Lang: Kendall Baisden - Jason Wu : Wali - Jonathan Simkhai : Lauren Swan - Joseph Altuzarra: Loli Bahia - Kim Shui : Aoki Lee Simmons - Khaite : Anna Ewers - LaQuan Smith : Frida Aasen - Lela Rose : (?) - Marc Jacobs : Wali - Marni : Nodoka Usami - Michael Kors : Julia Nobis - Naeem Khan : (?) - Nicole Miller (Lookbook) : (?) - Oscar de la Renta (Lookbook) : Barbara Valente, Jordan Daniels, Tara Halliwell et Ugbad - Peter Do : Jeno - Ports 1961 (Lookbook) : (?) - Prabal Gurung : Simone Embrack - Private Policy : Rickey Thompson - Proenza Schouler : Chloë Sevigny - Puppets and Puppets : Delilah Koch - R13 (Lookbook) : Julia Price et Emily Schiffman - Rag & Bone : (?) - Ralph Lauren : (?) - Rodarte : Daisy Oh - Sandy Liang : Sasha Payton - Sally Lapointe (Lookbook) : Anna Savka et Patricia Zajac - Sergio Hudson : (?) - The Row (Lookbook) : Bethany Nagy, Jonas Mason, Lina Zhang, Serigne Lam et Theodor Pal - Tibi : (?) - Tom Ford : (?) - Tommy Hilfiger : (?) - Tory Burch : Loli Bahia - Ulla Johnson : Lulu Tenney - Victor Glemaud : (?) -
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Révélations des podiums Printemps/Eté 2023
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Abeny
Alin
Apolline
Ava
Bhumika
Bo

Nhial
Szewczyk
Rocco Fohrer
Christian
Bansal
Exters
Metropolitan
Ford
Premium
Oui
Oui
Next
YG
Celeste
Colin
Diane
Dominika
Ena
Enya

Fitzpatrick
Jones
Chiu
Pikula
Poppe
Davis
Models 1
Women
Premium
Next
Women
Next
YG
Felixia Ekita
Huijia
Karolina
Mammina
Maty
Mica

Loleka
Chen
Capkova
Aker
Drazek
Kendall
Ford
Women
Supreme
Select
Focus
Silent
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Nina
Nyaduola
Ornella
Rosanna
Sarah
Sascha

Pronk
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Umutoni
Ovalles
Brown
Rajasalu
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Elite
Next
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