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Août 2023
Par Yann Gabin
YG

Pour cet fin d'été, le semestriel britannique POP a souhaité faire poser en Une la comédienne coréenne Hoyeon Jung. Star ultra sollicitée depuis le succès planétaire de la série "Squid Game", Hoyeon demeure toujours un mannequin fétiche que l'on s'arrache. En contrat avec la maison Louis Vuitton et, accessoirement amie fidèle du designer Nicolas Ghesquière, il était inconcevable qu'elle ne pose en couverture sans une tenue phare de la collection LV Printemps/Eté 2023. Une robe totalement décalée pour une fille qui se veut anticonformiste.

Hoyeon Jung chez Elite

Pour Hoyeon Jung, il y a clairement un avant et après "Squid Game" de Hwang Dong-hyeok. Cette série coréenne la révèle au grand public et la propulse comme comédienne de l'année 2022. Hoyeon passe d'un statut de mannequin lambda au statut de révélation internationale. De celle qu'il faut caster pour les prochaines séries et productions qui comptent ; les futures blockbusters. Hoyeon Jung apparait en couverture du Vanity Fair américain du mois de février 2023 au côté de la nouvelle génération de comédiens comptant à Hollywood : Aaron Taylor-Johnson, Ana de Armas, Austin Butler, Emma Corrin, Florence Pugh, Jeremy Allen White, Jonathan Majors, Julia Garner, Keke Palmer, Regé-Jean Page et Selena Gomez. Hoyeon Jung est née et a grandit à Myeonmok-Dong, petite bourgade jouxtant Séoul. Elle commence le mannequinat à l'âge de 16 ans. Etant longiligne, Miss Jung pense que le mannequinat pourrait être une excellente manière de gagner sa vie. Alors, pourquoi ne pas tenter l'expérience. Elle intègre l'agence Esteem Models et se présente dans la foulée au concours Next Top Model Koréa ou elle décroche la seconde place. Son sourire solaire fait de suite des ravages et charme son auditoire. Un atout qui devient rapidement son sésame. Toutefois, avant d'en arriver à cette belle prometteuse carrière de comédienne, Hoyeon Jung s'approprie les codes du mannequinat dès 2014 et pose pour les magazines coréens tels que Vogue Koréa, W Koréa ou Elle Koréa avec des photographes comme Hong Janghyun, Hyea W Kang, Kim Hee June, Zoo Yongyun. C'est lors de la Fashion Week Printemps/Eté 2017 (Septembre 2016), qu'Hoyeon se fait repérer par les casting-directors et intègre alors rapidement de prestigieux défilés : Opening Ceremony, Rag & Bones et Marc Jacobs à New-York ; Alberta Ferretti, Max Mara et Fendi à Milan ; Mais, c'est à Paris qu'elle étincelle en confirmant une exclusivité pour le show Louis Vuitton. Une prérogative qui lui permet d'incorporer le casting des campagnes Louis Vuitton Pré-Fall 2017 et Ready-to-Wear Automne/Hiver 2017, shooté par l'américain Bruce Weber. Sa longue crinière rouge coruscante apparait comme un élément déclencheur de cette ruée vers son look atypique. On la reconnait de suite sur un podium, un photo shoot ou dans la rue. Il y a presque un facteur marketing bien maitrisé. Même si ce n'est pas le cas de prime abord, avouons le que cette couleur de cheveux lui va alors comme un gant. Aujourd'hui, Hoyeon Jung triomphe aussi bien sur la scène internationale de la mode que sur les sets de séries ou cinéma. Muse récurrente de la maison Louis Vuitton avec qui elle a créé un lien privilégié, Hoyeon Jung demeure encore la petite princesse de la mode. Toutefois, nombre de ses admirateurs l'attendent pour la saison 2 de la série "Squid Game". Mais, en attendant ce nouveau chapitre, on peut suivre les pérégrinations d'Hoyeon Jung à travers son Instagram suivie par 21,6 millions d'abonnés : @hoooooyeony

YG
Les couvertures à retenir au mois d'Août 2023

Ajok Daing pour Vogue Paris ; Olivia Rodrigo pour Vogue Usa ; Maya Jama pour Vogue Grande-Bretagne ; Plusieurs couvertures avec des italiens et italiennes pour Vogue Italie ; Agust D pour Vogue Japon ; Lauren Hutton pour Vogue Allemagne ; Sora Choi pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Chu Wong pour Vogue Chine ; Manu Gavassi et Xama Sao pour Vogue Brésil ; Nora Attal pour Vogue Turquie ; Margot Robbie pour Vogue Australie ; Karel et Maan pour Vogue Netherlands ; Luz Pavon et Alessandra Ambrossio pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; Jun Ji-hyun pour Vogue Koréa ; (?) pour Vogue Grèce ; Pasha Harulia pour Vogue Ukraine ; (?) pour Vogue Pologne ; Elle Macpherson et Branislav Simoncik pour Vogue Tchécoslovaquie ; (?) pour Vogue Scandinavia ; Maga Abramoff pour Vogue Portugal ; Sara Ali Khan pour Vogue Inde ; Jennie pour Vogue Singapore ; Herieth Paul pour Vogue Hong-Kong ; B.Bright pour Vogue Thaïlande ; Ai Tominaga pour Vogue Taiwan ; Aylah Peterson et Naomi Apajok pour Numéro France ; Taki Sato et Sota Nakajima pour Numéro Tokyo ; (?) pour W Usa ; Danielle Marsh, Doja Cat, Haerin , Hanni Pham, Hyein pour V Usa ; (?) pour Allure Usa ; Imaan Hammam pour Elle Usa ; Greta Gerwig pour Elle Uk ; Laetitia Casta pour Harper's Bazaar France ; Reese Witherspoon pour Harper's Bazaar Usa ; Emily Blunt et America Ferrera pour Harper's Bazaar Uk ; Felice Nova Noordhoff et Aivita Muse pour Harper's Bazaar Italie ; Sara Sampaio pour Harper's Bazaar Espagne ; Jorja Smith, Anna Ewers, Anok Yai, Devyn Garcia, Irina Shayk, Mona Tougaard, Precious Lee, Tess Breeden pour i-D Magazine ; Hollie-May Saker pour Marie-Claire Italie ; Sandrine Kimberlain pour Marie-Claire France ; Karolina Spakowski pour Self-Service ; Esther Rose McGregor, Hoyeon Jung, Whitney Peak, Alicia Keys, Bree, Adut Akech, Alys Hunt, Chieloka Uzokwe, Colin Jones, Emily Ratajkowski, Hyunji Shin, Iris Law, Devon Lee Carlson pour POP Magazine ; Lou Doillon, Natasha Lyonne, Alyda Grace, Birte Carolin Von Knoblauch, Dara Allen, Hiandra Martinez, Kim Schell, Mila Van Eeten pour Purple Magazine ;

Saint-Laurent Printemps/Eté 2023 par Anthony Vacarello

Face à la Tour Eiffel, un monumental sigle YSL en métal doré satiné, dominant une fontaine sphérique, projette une impression de toute puissance érectile. Au sein du jardin du Trocadéro, ce logo impressionnant accroît l'excitation de ceux qui patientent pour découvrir l'inédite collection Saint-Laurent pour le Printemps/Eté 2023. Ce bassin d'un calme absolu dégage une sensation d'apaisement et de tranquillité. De quiétude. Les dallages humidifiés, inspirés de mansardes cossues, réfléchissent la splendeur du quartier, particulièrement celui du palais de Chaillot face à une Tour Eiffel coruscante. Une féérie visuelle. Une sonate au piano, jouée par SebastiAn, un tantinet mélancolique, chuinte sur cette monumentale esplanade. L'escalier solennel, dévalant vers le podium, laisse apparaitre une première silhouette dont le trench filiforme, en cuir chocolat, diffuse une allure très altière mais complètement étrécie. Voire "maigrissime". Il glisse sur le sol tel un coup de plumeau. Voire l'époussette. Lunette noire, la femme Saint-Laurent se dissimule, se camoufle. On la distingue de loin, mais, derechef, il semblerait qu'elle ne souhaite voir personne. Attitude arrogante. Hypothétiquement, désire-t-elle rechercher une certaine quiétude ou guetter furtivement une éventuelle proie ? Peu importe, on la flaire distante. Il y a presque une dramaturgie ambiante latente sur le podium, du en partie à cette sonate monotone et régulière. La femme Saint-Laurent demeure perchée sur des talons aiguilles improbables. De ceux qui exercent une démarche irréelle, même dérangeante. Presque malaisante pour celle qui les adoptera. Une torture pédestre. Les robes en micro maille se fondent sur la peau. Ces dernières englobent en totalité ces corps étroits. Jusqu'au cou avec des cols cheminés. Une procession de silhouettes d'une finesse extrême, allant presque à contre courant de la tendance actuelle, annexant les fameuses tailles XXL. Chez Saint-Laurent les grandes tailles n'ont malheureusement pas leur place. Elles sont bannies. Un parti pris qui va à l'encontre de l'air du temps. Mais pourquoi pas. On ne peut pas plaire à tout le monde. Les filles cheminent de manières saccadées permettant de contempler plus longuement les vêtements élitistes d'Anthony Vacarello. Le boléro/perfecto de tonalité ébène, enfilé par Alix Bouthors, se marie excellemment bien avec sa "skin dress" élancée, faisant apparaitre en transparence les formes toniques de cette ravissante française. Une simple "skin-dress", comme l'avait dénommé Karl Lagerfeld au milieu des années 90, qui se colore d'un vert sapin pour Freja Beha ; d'un charbon sur Loli Bahia ; de rouille sur Rianne Van Rompaey ou de chair sur Miriam Sanchez. Des robes qui se font presque bas de contention. Tellement elles compressent. Serrent. Compriment. Néanmoins, elles relèvent et révèlent la collection de bijoux dorés. Une prime aux manchettes et boucles d'oreilles géantes. Un certain raffinement poussé à l'extrême. Quand la capuche s'ajoute, on ressasse la fameuse tenue de Gala de la chanteuse Grace Jones dans la saga 007 et plus précisément dans le film "Dangereusement Votre". On l'adopte dans des tonalités de safran, d'aubergine ou d'aniline. Les épaules s'extrapolent parfois dans des largeurs XL et restent toujours tombantes. Les couleurs du vestiaire demeurent choisies avec subtilité et subsistent perpétuellement dans des touches monochromes. On peut les accorder en jouant sur un camaïeu : de l'ocre avec du miel ; ou absinthe avec un olive, par exemple. Beaucoup de tonalités abyssales. Les pantalons se font cigarette. Presque fuseau. Enormément d'interminables imperméables en cuir souple de couleurs cardinal, brique, caramel, alezan, anthracite. Fourmillantes sont les robes de soirée. Elles s'allient volontiers avec des pièces préférablement usitées au quotidien : perfecto, trench, blazer, boléro. Des drapées subtiles s'amoncellent telles des vaguelettes sur le buste et se prolongent par d'émouvantes capuches. Une chasuble, col en V, laisse découvrir un nombril sans complexe. Une interminable robe en lamé se compose d'un imprimé léopard, dans une veine bling-bing. L'unique imprimé de la collection. Anthony Vacarello opte pour des lignes droites, rectilignes, sobres. Parfois un peu trop rigides. Toutefois, subsiste, de-ci de-là, une certaine autonomie de mouvement. Un renoncement maitrisé. Avec quelques cabochons surdimensionnés suspendus gracieusement aux lobes. That's all. Rien d'autre. Un minimalisme savamment contrôlé. Une mode d'impact. Une collection dont les proportions pourraient être celles d'un hiver impitoyable, pactisée de matières textiles estivales. Délectable sensation. Une collection assurément mystérieuse, sensuellement classique et totalement enivrante. Anthony Vacarello propose un vestiaire que les femmes pourront adorer. Mais aussi détester si les coupes proposées demeurent d'une apparente finesse. Chez Saint-Laurent, la femme sera énigmatique et raffinée. Complètement Newtonienne. Sûrement l'ultime terme pour la qualifier pour cet été 2023.

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Saint-Laurent

Printemps/Eté

2023

La maison Valentino intégre le pool Kering
La maison Valentino vient de céder 30% de ses parts au groupe de luxe français Kering détenu par François Henri-Pinault. Cette maison de luxe ultra sophistiquée et désirable, grâce au travail acharné de Pierpaolo Piccioli, son Directeur Artistique, et ses équipes dont il est très proche, ne pouvait rester éternellement de côté face au deux géants du luxe français : LVMH et Kering. C'est ce dernier qui remporte la mise. Le groupe Kering possède déjà plusieurs maisons de luxe renommées comme Gucci, Yves Saint-Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Boucheron, Sergio Rossi, Brioni ou Pomellato. Le montant de cette transaction financière se chiffre à 1,7 milliards de d'euros. Une somme colossale. Cet accord a pu se concrétiser par l'intermédiaire de son propriétaire, Rachid Mohamed Rachid, qui détient le fonds d'investissement Mayhoola (Balmain fait aussi parti de ce groupe qatari). Si tout se déroule pour le mieux, l'option suivante permettrait au groupe Kering de détenir la maison Valentino à 100%, dès 2028. En échange, si l'alliance marche correctement, le fonds Mayhoola devrait rentrer au capital du groupe Kering. Le but étant d'unir de gros moyens financiers pour créer des stratégies communes face à un marché du luxe ultra concurrentiel. Pour le moment, Mayhoola conserve 70% du capital de Valentino et reste actionnaire majoritaire. Le directeur de Mayhoola, Rachid Mohamed Rachid, et accessoirement de Valentino, est ravi de ce mariage. Le but de ce premier rapprochement demeure de concevoir des synergies communes aussi bien dans l'immobilier, la communication, l'organisation logistique, les ressources humaines, tout en poursuivant le développement de la marque et d'en renforcer sa profitabilité. La marque demeure présente dans un réseau de 211 boutiques mono-marques, éparpillée dans 25 pays. Son chiffre d'affaires en 2022 a atteint le montant de 1,419 milliard d'euros, avec une croissance de 15% par rapport à 2021. Ce deal permet au Groupe Kering de poursuivre ses acquisitions Mode pour à terme, peut-être, détrôner le numéro Un du luxe français, LVMH. La rivalité entre les deux groupe est notoire, notamment depuis le combat musclé entre les deux géants lors de la vente de la maison Gucci. Dernièrement, aussi, avec le départ de Stella McCartney du groupe Kering pour rejoindre le groupe LVMH.
Ida Heiner chez Women
La carrière d'Ida Heiner ne commence pas sous les meilleurs hospices. Son composite est dévoilé au mois de Janvier 2020 auprès des casting directors, un mois seulement avant le confinement mondiale. Pas la meilleure période pour réaliser ses premiers pas dans le modeling. Toutefois, l'équipe de Nicolas Ghesquière remarque son visage angélique, hypnotique, et lui signe un contrat d'exclusivité pour les shows Louis Vuitton Printemps/Eté 2021 (à la Samaritaine rénovée) et Automne/Hiver 2021/2022 dont elle ouvre le show au milieu des statues millénaires du musée du Louvre. Tous les contrats suivants seront exclusivement pour la maison Louis Vuitton et jusqu'au mois de mars 2022. Un excellent moyen d'appréhender le métier de mannequin dans les meilleurs conditions. Elle commence à shooter pour le magazine Mastermind avec Thue Norgaard et Marie-Amelie Sauvé. Puis, elle enchaine par le défilé "Resort 2022", à Cergy. Elle décroche la campagne publicitaire prêt-à-porter Automne/Hiver 2021/2022 par David Sims. Puis, les défilés prêt-à-porter Printemps/Eté 2022 au musée du Louvre et Automne/Hiver 2022/2023 au musée d'Orsay. A nouveau les campagnes publicitaires pour la maison Louis Vuitton se poursuivent avec la "Cruise" par Carlijn Jacobs, "Holiday" par Nadine Lejewere, "Monogram Bags 2022" par Quentin Saunier et "Celebrate Silk" par Tim Elkaim. A 18, à peine, Ida Heiner a déjà pu engranger une expérience de deux années avec la famille Vuitton. Puis, son contrat d'exclusivité Vuitton prenant fin, Ida peut commencer à côtoyer d'autres maisons prestigieuses pour leurs présentations couture et prêt-à-porter. On voit alors sa silhouette sur les podiums de Paco Rabanne, Jacquemus, Alaia, Schiaparelli Couture, Chanel Couture, Fendi Couture, Proenza Schouler, Altuzarra, Tory Burch, Michael Kors, Tom Ford, J.W Anderson, Nensi Dojaka, Fendi, Alberta Ferretti, Tod's, Sportmax, Versace, Ports 1961, Saint-Laurent, The Row, Isabel Marant, Loewe, Victoria Beckham, Coperni, Givenchy, Stella McCartney, Sacai, Chanel. Ida Heiner apparait comme le meilleur compromis entre un physique à la Barbie et une silhouette du mannequin branché. Un nom que l'on s'arrache. Son book parle de lui-même.
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Campagnes publicitaires Automne/Hiver 2023/2024: Qui fait quoi ?

Les nouvelles campagnes publicitaires pour le prêt-à-porter Automne/Hiver 2023/2024 commencent à sortir dans la presse et sur les réseaux sociaux des maisons de luxe. Isabel Marant signe à nouveau avec le français Robin Galiegue qui photographie les looks phares en noir & blanc. Un casting léché avec Alaato Jazyper, Irina Shayk, Liya Kebede, Loli Bahia et Vasko Luyckx. Chez Givenchy, avec Matthew Williams à sa tête, les visuels ont été confiés au photographe Heji Shin et Carine Roitfeld au stylisme. Des images, au ton légèrement rosé, shootés en studio avec le top-model chinois Liu Wen, la danoise Mona Tougaard et la jeune néerlandaise Karolina Spakowski. Chez Versace, la maison a souhaité revenir vers une écriture plus minimaliste, stricte, en noir& blanc. Avec un fond blanc, le duo Mert Alas & Marcus Piggott a décidé de faire poser les filles du moment avec des tailleurs cintrés, stricts et anthracites : Gigi Hadid, Irina Shayk, Karolina Spakowski, Anok Yai, Diane Chiu, Angelina Kendall, Filip Hrivnak et Wylber Flores Marte. Bottega Veneta, sous la houlette de son Directeur Artistique, Matthieu Blazy, a opté pour la grâce de Liu Wen pour mettre en valeur le minimalisme précieux de ses créations. Une campagne photographiée par le jeune duo Louise & Maria Thornfeldt. Chez Altuzarra, les cieux en background s'éclairent de rouge, de jaune moutarde ou de bleu nocturne. Avec deux pimpants mannequins pour incarner des looks de fin du monde : Ajok Madel et Ella Rattigan. La photographe Zoé Ghertner, avec l'aide de la styliste Lotta Volkova, shootent sur un démesurée set de cinéma la jeune génération d'actrices et mannequins pour la maison Miu Miu : Emma Corin (Jeune Lady Di dans la série "The Crown" saison 4), Mia Goth (Film "Pearl", à sortir), Ethel Cain (Chanteuse), Amélia Gray, Annabelle Weatherly et Zaya Wade. Le créateur Marc Jacobs a choisit le photographe Lachlan Bailey et le mannequin Anok Yai pour ses visuels éponymes. Simple mais efficace. La maison Chanel a opté pour la beauté métissée de la fille de Vincent Perez et Karine Silla, Iman Perez, pour interpréter l'imagerie de la parisienne pour sa campagne pré-collection. Jeune comédienne que l'on a pu apercevoir dans le film "Les amandiers" de la réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, Iman incarne nonchalamment cette fille délurée et un peu snob. Chez Ports 1961, le photographe David Sims a opté pour la spontanéité en shootant sur fond blanc la new-face que le monde de la mode s'arrache, Karolina Spakowski. La maison Vivienne Westwood, sous la direction artistique de son compagnon Andreas Kronthaler, poursuit sa collaboration avec le photographe star Juergen Teller en mettant en scène dans la countryside anglaise Cora Corre, Vivienne Rohner, Mark Vanderloo et Zakaria Dau. Enfin, chez Dior, on reste dans un style complètement classique, extrêmement posé, avec la photographe Brigitte Nidermair. Une jolie brochette de mannequins abordent les looks préférés de Maria Grazia Chiuri : Abény Nhial, Ana Oliveira, Florencia Mayer, Mariel Uchyda, Sophia Lisboa et Yilan Hua.

Louis Vuitton Cruise Printemps/Eté 2024

Extravagant parait le panorama pour la présentation Louis Vuitton Cruise 2024. Face à la ville de Stresa, au milieu du lac Majeur, Nicolas Ghesquière a jeté son dévolu sur les jardins extraordinaires d'Isola Bella pour émerveiller ses hôtes d'un soir, triés sur le volet. Une place fabuleuse, fantasmagorique et baroque. Cet hôtel particulier dévoile avec raffinement toutes les dispositions exigées pour pénétrer un univers fabuleux laissant place à un large imaginaire. Un lieu rare, accessible seulement à quelques privilégiés. Un endroit ou se dessine la quintessence du baroque italien avec ses chimères effrayantes, ses architectures singulières, ses statues de dieux et déesses romaines, ses jardins luxuriants bordés d'arbres centenaires et de pelouses d'un vert émeraude. Cette collection Cruise 2024 pourra se targuer du plus bel écrin qu'il soit. Nicolas Ghesquière aime toujours confronter les différentes ères terrestres pour engendrer des anachronismes perplexes. Mettre en parallèle des vêtements d'aujourd'hui dans des lieux respirant un passé trouble et révolu, n'y a-t-il pas plus belle dédicace et traces de décadence ? La bande son qui débutera par un air Des contes d'Hoffmann (Acte 2) finira, elle aussi, par dévier vers un timbre de rave technoïde (Poney de Vitalic). Confrontation des cultures musicales. Samille Bermannelli, aux longues dreadlocks décolorées, ouvre le show d'un pas affirmé. Sa veste queue-de-pie, à collerette au contour de toile d'araignée, s'enjolive d'un imprimé "virgules virevoltantes", dont la matière n'est rien d'autre que du néoprène. Un tissu technique en caoutchouc synthétique. Rien de très écologique. Cela me remémore, néanmoins, la collection prêt-à-porter Balenciaga Printemps/Eté 2008 pour laquelle Nicolas Ghesquière avait œuvré, en valorisant de nombreux looks avec cette matière de caoutchouc pour créer jupes, tops et combinaisons. Son pantalon ample, bleu électrique, s'offre une matière légère comme un satin de soie, plus commode pour se remuer. Avec un renouveau des baskets. Montantes cette fois-ci. La combinaison de plongée ou "shorty" fait son coming back. Le sac alcalescent, agrippé d'une main, au monogramme Vuitton, prend la forme d'un sac de plongée. Nicolas Ghesquière explore et flatte l'élément primaire, à la base de la vie, l'eau. Le néoprène revêtit un boléro qui se rehausse, à la taille, de plissés à la forme de nageoires de poissons. Des gouttelettes d'eau au format 3D investissent son buste. Une seconde veste queue de pie, toujours en néoprène, s'investît de nageoires au niveau des manches intérieures. Son imprimé, aux couleurs vives, allie peaux d'alligators, feuilles d'acanthes, strates terrestres et bulles pétillantes. Tout se mélange en un inédit patchwork. Les solaires prennent la configuration de masques de théâtre Japonais (Nô), de catcheurs mexicains ou d'opéras italiens. C'est selon notre perception culturelle. Le néoprène investit une minijupe tulipe sur Angelina Kendall. Son top demeure ajusté et dessine délicatement le pourtour de sa poitrine. Les emmanchures laissant apparaitre une construction en ailes chauve-souris. Mika Schneider se voit investit d'un maillot une pièce, bleu Klein, se zippant jusqu'au cou. Un brin Ursula Andress dans le film James Bond contre le Dr. No. Sa coiffe extravagante à l'allure de plumes de corbeau dramatise le look. Mi-prêtresse incas, mi-danseuse du Paradis Latin. Beaucoup de couvre-chefs baroques confectionnés à partir de matières diverses comme des plumes, du macramé, des fleurs en organza, des perles, du cuir. Les plumes s'érigent tel le jais d'une fontaine sur Aivita Muse. Surgissant de la tête, elle se couple de petites têtes de fleurs ton sur ton. Théâtrale à souhait. Le néoprène s'accouple avec un tissu jacquard de couleur tabac composant une combinaison fluctuant entre combi de plongée et de travail. Avec un poinçon ancre de marine sur le flanc. Cette fois on partira sur des bottines mousquetaires. Le cuir anthracite se plisse sur une robe Baby Doll comme sur Kristine Lindseth. La veste et le bermuda brique demeurent pratiques à porter pour Ashley Radjarame. Une cape brodée de perles en verre translucides, aux motifs floraux japonisants, se maintient au tour de la taille par un jeu de cordes torsadées. Nicolas Ghesquière se réapproprie des configurations stylistiques déjà vu dans d'autres de ses présentations comme les manches cerceaux, à la forme tunnel, vu sur le show printemps/été 2019. Comme sur Sacha Quenby ou Mika Schneider. La jupe d'Agatha, en mousseline crème, s'additionne de milliers de pétales floraux volant au vent tel des plumes. La jupe évasée de Cyrielle Lalande s'enrichit, elle aussi, de centaines de pampilles dont les imprimés ébauchent des tourbillons, dans des tonalités de bleu, chocolat, ivoire et acier. Sa chemise, dont le plastron se croche à l'épaule, se ferme sur l'épaulette gauche par cinq boutons "ancre de marine". Un imprimé galuchat habille son parement dont l'allure générale remémore le style victorien. Des robes tubulaires s'entourent de plissés XL, à 360°. Absinthe sur Oudey Egone. Or et bleu Klein sur la seconde. Crème et émeraude sur une troisième. Le pull d'Iman Kaumann, poussin, se bâtit d'un démesuré col en V jusqu'au nombril. Son micro short anthracite se double d'un cycliste ton sur ton. Un look pratique à enfiler. Pour passer inaperçu tout en restant pointu. Un autre pullover, vert d'eau, laisse sensuellement dessiner une ligne transparente au-dessous de la poitrine, pour un jeu de construction exacerbant une certaine sensualité. Une robe tablier se pare de milliers de perles de verres crayonnant une arabesque florale. Un véritable vitrail textile. Une jupe en dentelle corail s'incruste de perles de culture à intervalles réguliers. Une veste matelassée, à la configuration d'un soleil, s'estampe de petites chimères médiévales. Avec un pantalon ample en néoprène carbone. Ou en bustier sur Seng Khan. Nicolas Ghesquière affectionne l'utilisation de patchwork de matières. Il les injecte sur des blazers architecturés, aux épaules arrondies, mêlant néoprène, cuir, laine et tapisserie comme sur Evie Saunders. Un top, en denim sombre, aux entournures bouffantes, s'incruste de pierreries associées de fils dorés. Les derniers passages demeurent une ode à la dentelle, passementerie et broderies. Même si les robes du final, aux apparences de méduses, demeurent abracadabrantesques, celles-ci restructurent la silhouette comme jamais. Architecturales, de couleur pastel, ces dernières, s'enrichissent de galons, de froncés, de transparence, d'arceau et de nœuds surdimensionnés. Il y a un effet "petite fille" dégotant la robe trop grande de sa maman. Ici germe l'exception. Nicolas Ghesquière poursuit sa quête de formes novatrices stylistiques pour encenser des silhouettes inédites. Avec pour but ultime de célébrer la femme et son corps. Une révélation.

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Vuitton Cruise

Printemps/Eté

2024

LVMH, un bénéfice de 8,48 milliards d'euros au 1er semestre
Un tel chiffre peut donner le tournis mais LVMH vient d'annoncer un bénéfice net, au 1er semestre, avoisinant les 8,48 milliards d'euros. Un chiffre titanesque qui a bondit de 30% en comparaison au premier semestre 2022. Question : Est-ce que l'ascension exponentielle de ce rouleau compresseur du luxe va-t-il s'arrêter un de ces jours ? Probablement pas tout de suite. Le domaine du luxe apparait encore comme l'un des derniers secteurs qui fait encore rêver (avec le secteur du tourisme). Les ventes de la division mode et maroquinerie dégagent, à elles seules, un chiffre d'affaires de 21 milliards d'euros avec une augmentation de 17% par rapport au premier semestre 2022. Toutefois, en cumulant l'ensemble des activités du groupe LVMH (mode, maroquinerie, spiritueux, joaillerie, montres et parfumerie), le chiffre d'affaires global bondit de plus de 15% pour atteindre un montant de 42,2 milliards d'euros. Malgré les aléas économiques internationaux, il est nécessaire d'indiquer que ce sont principalement les marques de mode et de maroquinerie qui génèrent le plus de rentabilité parmi lesquelles Louis Vuitton, Christian Dior, Celine, Givenchy, Kenzo, Loro Piana ou Loewe. Aussi, selon une enquête récente, la marque Loewe, sous l'impulsion de son Directeur Artistique Jonathan Anderson, deviendrait la marque la plus recherchée et la plus branchée. Détrônant ainsi la place de "number one" attribuée à la maison milanaise Prada. Le secteur de la joaillerie et des montres a ressenti un accroissement de 11% pour un chiffre d'affaires de 5,4 milliards d'euros, notamment pour les marques Tiffany, Bulgari et Tag Heuer. Il faut noter une augmentation des ventes au sein des magasins Sephora (Amérique du Nord, Europe et Moyen-Orient) ainsi qu'au sein des magasins en Duty free qui retrouvent une affluence croissante avec le retour des voyageurs dans les aéroports et la reprise du trafic aérien. Le chiffre d'affaires se monte à hauteur de 8,35 milliards d'euros pour un bond de 26% par rapport à l'année 2022. Au premier semestre, c'est le continent asiatique (hors Japon) qui permet de générer un tiers du chiffre d'affaires du groupe LVMH (33%), suivit des Etats-Unis avec 24% puis suivi juste après par l'Europe avec 23%. Bernard Arnault plaide et pari pour un renforcement de l'ensemble de ses activités pour la fin de l'année 2023.
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Révélations des podiums Printemps/Eté 2023
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Abeny
Alin
Apolline
Ava
Bhumika
Bo

Nhial
Szewczyk
Rocco Fohrer
Christian
Bansal
Exters
Metropolitan
Ford
Premium
Oui
Oui
Next
YG
Celeste
Colin
Diane
Dominika
Ena
Enya

Fitzpatrick
Jones
Chiu
Pikula
Poppe
Davis
Models 1
Women
Premium
Next
Women
Next
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Felixia Ekita
Huijia
Karolina
Mammina
Maty
Mica

Loleka
Chen
Capkova
Aker
Drazek
Kendall
Ford
Women
Supreme
Select
Focus
Silent
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Nyaduola
Ornella
Rosanna
Sarah
Sascha

Pronk
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Umutoni
Ovalles
Brown
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