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Juin 2023
Par Yann Gabin
YG

"The Summer of Margot Robbie" pourrait titrer la couverture du Vogue américian du mois de Juin 2023. Avec la sortie du film hollywoodien "Barbie", réalisée par la talentueuse Greta Gerwig, la comédienne australienne truste la Une des meilleurs magazines. Avec sa plastique irréprochable et son talent incontestable de commédienne, Margot Robbie a accepté de reprendre les postures et rôles iconiques de la célébre poupée, avec une garde robe complètement Kitch. Le tout sous l'objectif avisé du jeune photographe américain Ethan James Green.

Margot Robbie

Cette australienne, née le 2 juillet 1997, à Dalby dans le Queensland, en Australie, grandit au sein d'une famille monoparentale, composée de deux frères et une soeur. En 2007, Margot Robbie débute la comédie en Australie au travers de petits rôles dans des films comme "Vigilante" ou "I.C.U". Puis, en 2008, elle intégre le casting du Soap Opéra, The Neightbours, série ultra populaire. Elle y restera trois saisons. Puis, en 2010, Margot Robbie décide de stopper celle-ci afin de tenter sa chance à Hollywood. A Los-Angelès, elle décroche le rôle d'une hotesse de l'air dans la série "Pan American World Airways". Malheureusement, la série ne sera diffusée seulement une saison, faute d'audience. Il faudra attendre l'année 2013, année charnière pour cette comédienne australienne ambitieuse. Sa carrière prend une autre envergure lors de son apparition au sein du film à succès "Le Loup de Wall Street" (The Wolf of Wall Street) de Martin Scorsese ou elle interprête le rôle de la compagne de Léonardo di Caprio. Un second rôle majeur ou son jeu de jeune femme au foyer demeure plus que remarqué par les professionnels de l'industrie du cinéma. On la découvre, ensuite, dans "Les Survivants" de Craig Zobel. En 2016, elle est à l'affiche du nouveau "Tarzan" (The Legend of Tarzan) de David Yates. Un film grand public qui lui permet de conforter sa place d'actrice montante au sein d'importantes productions Hollywoodiennes. Puis, elle enchaine "Suicide Squad" de David Ayer. Elle décroche, en 2017, le rôle principal de "Moi, Tonya" (I, Tonya) de Craig Gillespie ou elle reprend le rôle de la patineuse Tonya Harding qui avait fomenté l'agression de sa rivale, Nancy Kerrigan, juste avant les Jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer, en 1994. Un fait divers qui avait vilipendé la jeune patineuse et le milieu du patinage artistique, tout en faisant les choux gras de la presse mondiale. Sa plastique athlétique, au demeurant agréable, apparaît aussi plébiscitée au sein de la presse féminine internationale. Depuis 2014, on conçoit aisément pourquoi on l'aperçoit régulièrement en Une des magazines de Mode tels que le Vogue Usa par Mert Alas & Marcus Piggott (Juin 2016), W Usa par Craig McDean (Novembre 2017) ou Juergen Teller (Janvier 2018), Vogue Australie par Lachlan Bailey (Novembre 2017), Harper's Bazaar Uk par David Slijper (Avril 2015), Vogue Grande-Bretagne par Juergen Teller (Janvier 2018) ou Elle Américain par Alexi Lubomirski (Février 2018). Une exposition qui lui permet d'être choisie au printemps/été 2016 comme égérie du Parfum Deep Euphoria de Calvin Klein. En 2018, elle est castée par la maison Chanel pour devenir leur égérie maison. Avec à la clé, la campagne publicitaire Coco Neige Eté 2018.

YG
Les couvertures à retenir au mois de Juin 2023

Vittoria Ceretti pour Vogue Paris ; Margot Robbie pour Vogue Usa ; Miley Cyrus pour Vogue Grande-Bretagne ; Anok Yai pour Vogue Italie ; Kristen McMenamy pour Vogue Japon ; Paloma Elsesser pour Vogue Allemagne ; Nora Attal pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Zhou Dongyu pour Vogue Chine ; Aweng Chuol pour Vogue Brésil ; Ajda Pekkan pour Vogue Turquie ; Rita Ora et Taika Waititi pour Vogue Australie ; Corey Mylchreest et India Amarteifio pour Vogue Netherlands ; Anna Ewers pour Vogue Mexico ; Amira Zuhair, Candice Swanepoel, Coco Rocha, Isabeli Fontana, Sara Sampaio, Sasha Luss, Taleedah Tamer, Toni Garrn pour Vogue Arabie ; Annemary Aderibigbe pour Vogue Koréa ; Aymeline Valade pour Vogue Grèce ; Non distribué pour Vogue Ukraine ; Cassady Clover et Grace Clover pour Vogue Pologne ; Luna Bijl pour Vogue Tchécoslovaquie ; Amandla Stenberg pour Vogue Scandinavia ; Bo Exters et Nella Ngingo pour Vogue Portugal ; Alia Bhatt pour Vogue Inde ; Taeyang pour Vogue Singapore ; Amanda Seyfried pour Vogue Hong-Kong ; Madelaine Petsch pour Vogue Thaïlande ; Hsu Chen pour Vogue Taiwan ; Aylah Peterson et Naomi Apajok pour Numéro France ; Lili Seroussi, Miao Ziyi et Tohoshinki pour Numéro Tokyo ; The Weekend et Lili Rose Depp pour W Usa ; Halle Bailey pour V Usa ; Lindsay Lohan pour Allure Usa ; Karol G pour Elle Usa ; Yasmin Finney pour Elle Uk ; Angelina Kendall, Awar Odhiang, Eva Herzigova, Jill Kortleve pour Harper's Bazaar France ; Anitta pour Harper's Bazaar Usa ; Aishwarya Gupta pour Harper's Bazaar Uk ; Esther Cañadas pour Harper's Bazaar Espagne ; Joseph Uyttenhove, Julia Nobis, Kaia Gerber, Kristen McMenamy, Lily Rose Depp, Selena Forrest, Wali pour i-D Magazine ; Erin Harrison pour Marie-Claire Italie ; Juliette Binoche pour Marie-Claire France ; Karolina Spakowski pour Self-Service ; Esther Rose McGregor, Hoyeon Jung, Whitney Peak, Alicia Keys, Bree, Adut Akech, Alys Hunt, Chieloka Uzokwe, Colin Jones, Emily Ratajkowski, Hyunji Shin, Iris Law, Devon Lee Carlson pour POP Magazine ; Lou Doillon, Natasha Lyonne, Alyda Grace, Birte Carolin Von Knoblauch, Dara Allen, Hiandra Martinez, Kim Schell, Mila Van Eeten pour Purple Magazine ;

Dior Printemps/Eté 2023 par Maria Grazia Chiuri

Des grottes artificielles, en carton lamellé, ornent le set design de la présentation Christian Dior pour le Printemps/Eté 2023. Des arcades, des pans de murs, des troncs d'arbres jonchent, de-ci-delà, le chenal des mannequins. Un couple de danseurs classiques se déhanche paisiblement dont la gestuelle demeure saccadée et discontinue. D'autres se dandinent tels des faunes dans un songe enchantée. La musique "Solar Plexus Chakra for Energy" de Goia Hz se répand laconiquement alertant de l'imminence de la présentation. Il se dégage presque une atmosphère onirique et chimérique. Un apaisement se répand imperceptiblement dans cette salle irréelle. Maria Grazia Chiuri a requêté le talent de la plasticienne Eva Jospin afin de reconstituer un lieu désirable, entre jardin fantasmé et paradis perdu, entre ruines romantiques et manoir du XVIIIème abandonné. On médite au mythe du paradis perdu, de l'Eden recouvré surgissant sous nos yeux. Freja Rothmann, tête rasée, totalement "Skin", traverse ce dédale d'excavations en carton, vêtue d'une tenue noire, de la tête au pied. Une brassière se noue d'un longiligne nœud en satin s'achevant sur le nombril. Sa jupe en dentelle fleurie offre une amplitude convexe par le biais de paniers latéraux joliment dissimulés. Un brin ténébreux romantique. La tonalité noire envahit tous les premiers modèles. Mais, révèle surtout des détails méticuleux. Minutieux et précieux. Les fleurs morcelées telles des broches envahissent la totalité d'un bustier ; les froissés s'empilent les uns sur les autres comme sur une robe, sans manches, dont la configuration volumineuse diffuse une tangente pyramidale ; les mailles tricotées risquent des transparences olé-olé sur un pull tricoté, col circulaire. Des macramés de dentelles investissent cache-cœurs et shorts pour emprunter des airs de lingerie affriolante. Les tissues résilles (ou filet) laissent entrevoir les courbes souvent sensuelles de celles qui les présentent. Un air de dévergondage propret. DevergonDior ? L'esprit lingerie sera fort présent toute au long de cette présentation. Les divers types de dentelles usitées n'y sont pas étrangers. Il y a un véritable désir de séduire les femmes. Mais aussi d'auto-séduction. Pour concéder finalement à toutes les femmes encore plus d'"empowerment". Une robe rigide, à la forme panier, s'agrafe d'une myriade de corolles florales. Très XVIIIème. D'ailleurs, Maria Grazia Chiuri a étudié avec précision et attention le vestiaire de Catherine de Médicis pour en tirer des formes les plus appropriées pour un été 2023 qui se voudra rétro-historique. Toutefois, il s'avère que ces fameuses robes paniers seront, cependant, bien éloignées des préoccupations actuelles. Des pièces seulement pour se divertir. Se donner un look. Quelques imprimés récupèrent l'idée de plans de la ville de Paris. On peut y lire les lieux comme place de l'Alma, avenue Kléber, avenue de Messine, boulevard Haussmann, avenue Matignon. Seulement des rues chics. Avec la maison Christian Dior au centre. Pas bête la guêpe. C'est le top français Alix Bouthors qui décroche le trench blanc cassé entièrement estampillé du plan de Paris. Les chaussettes sont en résille et les babies se lacent de fines sangles jusqu'aux genoux. Un air de Mercredi Adams avant la sortie de la série éponyme qui cartonnera sur Netflix. Des patchworks de dentelles crème et ébène s'amalgament sur une robe au contour "papale", enfilée par Mila Van Eeten. Les dentelles en cotonnade neigeuse ennoblissent manteaux, jupes, mini short et capes. Intemporel. Quelques délicates broderies florales, totalement d'inspiration chinoise, se crochent sur une simple veste anthracite col en cercle. Des estampés, d'inspirations XVIIIème, appréhendant herbiers et faunes animales, anoblissant robes, pantalons et bustiers. Parfaits pour éblouir l'amoureux ou une cohorte d'amis. Quand Maria Grazia les exécute sur un fond ébène, les motifs végétaux déflagrent en mille couleurs. Ils sont brillants, chatoyants, éclatants. Des signes zodiacaux, composés du taureau, cancer, lion, gémeau, verseau, se déploient tel un horoscope sur la robe longitudinale de Rachel Marx. Il est notoire que Maria Grazia Chiuri apparait comme férue d'astrologie. Une parka anthracite à capuche récupère le fameux matelassé "cannage" maison. La version blouson demeure préférable pour un second choix. Très peu de sacs mis en avant cette saison. On est focus sur les pièces vestimentaires. Les plissées prennent différentes formes comme des froncés classiques ou des losanges trois dimensions, sur une jupe mini. Quelques pantalons filiformes, bustier en V et chemises oversize reconquièrent avec fantaisie les illustres rayures bleu layette ; La version champagne sera plus fun. Un baggy Kaki s'enfile sur un manteau en laine anthracite surfilé de motifs floraux à ses emmanchures. Du denim se brode, lui aussi, de fleurs en tout genre. Toutefois, le travail Dior s'affiche en lettre d'or sur les derniers passages. Maria Grazia a sollicité quelques spécialistes du tissage de la paille afin d'effectuer un travail artisanal phénoménal sur les dernières pièces de la collection. Un tressage méticuleux pour créer un trench, un peu rigide soit, mais rehaussé d'abondantes fleurs 3-dimensions en paille ; le tee-shirt et la jupe de Puck Schrover se bâtissent par le biais d'une architecture d'arabesques organiques, toujours en paille. D'incroyables œuvres d'art qui peuvent entrer dans le cadre de la haute-couture. Maria Grazia a véritablement opté pour un vestiaire pratique à appréhender, avec des choix de tonalités qui se veulent simple pour cet été 2023 : du blanc, du crème, du bleu marine, du beige, du noir et quelques imprimés fleuris. Ce sera tout. Mais suffisant.

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Christian Dior

Printemps/Eté

2023

Le LVMH Prize 2023 félicite Satoshi Kuwata pour Setchu
Ce mercredi 7 juin, le jury du prix LVMH Prize a rendu son verdict tant attendu. Ce prix révèle, chaque année, les patronymes des futurs Directeurs Artistiques tels que Simon Porte Jacquemus (Même si ce dernier avait déjà développé fortement sa maison Jacquemus avant de percevoir un prix de la part du groupe LVMH), Virgil Abloh (Directeur Artistique des collections masculines de Louis Vuitton, disparu en novembre 2021), Demna Gvasalia (Directeur Artistique de Balenciaga), Marine Serre (Lauréate en 2017), Grace Wales Bonner (en 2016) ou S.S. Daley, vainqueur en 2022. Ce prestigieux jury, composé de DA qui comptent, appartenant presque tous au groupe LVMH, comme Jonathan Anderson chez Loewe, Maria Grazia Chiuri chez Dior, Nicolas Ghesquière chez Louis Vuitton, Marc Jacobs, Kim Jones chez Dior Hommes et Fendi, Nigo chez Kenzo, Stella McCartney et Silvia Venturini Fendi de la maison Fendi, ainsi que Delphine Arnault, Jean-Paul Claverie (conseiller de Bernard Arnault) et Sidney Toledano (PDG de LVMH Fashion Group) ont enfin délibéré. Être adoubé par ces illustres pairs provoque une crédibilité sans faille auprès de la profession. La ravissante comédienne, Gal Gadot, a eu la lourde tâche d'annoncer le vainqueur. Elle décerne le Prix LVMH 2023 à Satoshi Kuwata, créateur de la marque Setchu. Il perçoit une dotation de 300 000 euros et un mentorat sur mesure par LVMH dans divers domaines (communication, droits d'auteur et aspects juridiques de l'entreprise, marketing, etc.). Les marques Bettter dirigés par Julie Pelipas et Magliano par Luca Magliano, reçoivent le prix Karl Lagerfeld. Ce dernier est agrémenté d'une dotation de 150 000 euros et d'un mentorat d'une année par l'équipe de LVMH. On peut féliciter la créativité des derniers finalistes qui n'ont malheureusement pas été retenus : Aaron Esh par Aaron Esh, Burc Akyol par Burc Akyol, Diotima par Rachel Scott, Luar par Raul Lopez, Paolina Russo par Paolina Russo et Lucile Guilmard et Quira par Veronica Leoni. Des profils à suivre pour les prochaines années.
Alaato Jazyper chez Women
Originaire de Juba (Djouba en français) au Sud-Soudan, Alaato Jazyper est arrivée en France début mars 2022. Elle possède un prénom peu commun lui permettant de se différencier immédiatement de ses consœurs africaines. Quand on prononce Alaato, on visualise déjà son composite. Il y en a qu'une : Miss Jazyper. Sa dégaine de garçon manqué, sa silhouette longiligne et athlétique, son visage "boyish", un tantinet strict, à la "Grace Jones", séduisent rapidement les clients européens. Pour sa première fois à Paris, cette soudanaise foule le podium très convoité de la maison Saint-Laurent. Une exclusivité pour le défilé Automne/Hiver 2022/2023. Son designer, Anthony Vacarello, affectionne tout particulièrement le port de tête et la grâce des mannequins africains. On peut mentionner qu'il a été le premier à donner sa chance à un autre mannequin soudanais en 2017, alors seulement âgée seulement de seize ans, Adut Akech. Celle-ci est devenue en quelques saisons la star des mannequins noirs et une icône de la diversité et de l'inclusivité. Représentée par l'agence Women, ce deal demeure pour Miss Jazyper un tournant décisif pour sa carrière à venir. Elle enchaine les podiums prestigieux allant de Coperni à Valentino, de Givenchy à Louis Vuitton, de Miu Miu à Chanel. Les directeurs de casting flashent sur sa présence indéniable face à l'objectif et lui font enchainer les shootings pour les magazines comme le Vogue Uk avec Thue Norgaard, i-D avec Robin Galiègue, Pop Magazine avec Camille Vivier, D Repubblica avec Estelle Hanania, M Le Monde avec Angelo Penetta, Portrait avec Lukasz Pukowiec, Harper's Bazaar France avec Mario Sorrenti, Ré-Edition avec Danko Steiner, Harper's Bazaar Italie avec Paolo Roversi ou Self-Service avec Anthony Seklaoui. Que des sommités de la mode. Alaato devient rapidement une machine de défilés. On l'aperçoit sur tous les podiums en vue. Aussi bien ceux du Prêt-à-porter que Couture. Une razzia. Alaia, Paco Rabanne, Schiaparelli, Fendi, Marc Jacobs, Proenza Schouler, Altuzarra, Jason Wu, Marni, Alberta Ferretti, Nensi Dojaka, Ferragamo, Etro, Max Mara, Michael Kors, Versace, Dries Van Noten, Sportmax, Tod's, J.W Anderson, Balenciaga, Loewe, Victoria Beckham, Isabel Marant, Sacai, Jacquemus, Louis Vuitton ou Alexander McQueen. Que dire de plus. Son physique d'athlète semble idéal pour mettre en valeur les vêtements des plus grands couturiers de la planète. Une aubaine pour Alaato.
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Départ de Ludovic de Saint-Sernin d'Ann Demeulemeester

Le jeune designer Ludovic de Saint-Sernin a eu à peine le temps de "pondre" sa collection prêt-à-porter Automne/Hiver 2023/2024, au mois de mars, pour la maison Ann Demeulemeester qu'il se voit remercier pour ses bons et loyaux services. Stupeur de modeux car il me semble que c'est bien la première fois qu'un Directeur Artistique, attendu et considéré, reste aussi peu de temps à ce poste tant convoité. Possédant sa propre maison de couture, Ludovic de Saint-Sernin pourra poursuivre son processus de création stylistique via son label éponyme afin d'exprimer un univers ultra sensuel, queer et souvent non-genré. Toutefois, il est légitime de se poser la question suivante : pourquoi une maison établit depuis des décennies comme Ann Demeulemeester fait-elle appel à un jeune talent pour s'en débarrasser quelques mois après. C'est un non sens. Comment construire une identité de marque si les designers ne possèdent pas le temps nécessaire pour ingurgiter et prendre possession de l'ADN maison. Erreur de casting ? Est-ce du à une mésentente ? Faire du Buzz, du bruit ? Placer un second designer qui se serait libéré entre temps ? Est-ce du à la collection qui n'aurait pas plu ? Un jeu d'ego entre designers ? Ou simplement un coup de communication à l'air des réseaux sociaux toujours à l'affut d'infos sensationnelles. Peu importe. Cette première collection avait été adoubée et bien reçu par le milieu de la mode. On y percevait un mélange des genres avec des looks androgynes. Des vêtements sombres et gothiques avec des touches romantiques avec notamment la mise en image de la plume, signifiant probablement l'écriture d'une nouvelle histoire. D'une nouvelle collaboration qui se devait être fructifiant. Clap de fin. Le 1er juin, retournement de situation. Sur le fil Instagram officiel d'Ann Demeulemeester, l'annonce inattendue tombe : la nomination de Stefano Gallici comme nouveau Directeur Artistique maison. Ce vénitien, ayant fait sa carrière à Antwerp (Ville de cœur d'Ann Demeulemeester), travaillait déjà au sein de la maison depuis 2020 et prend donc la place de Ludovic de Saint-Sernin. Une histoire de famille ? Probablement. Sa collection sera présentée le 30 septembre lors de la Fashion Week de Paris.

Alexander McQueen Printemps/Eté par Sarah Burton

Le regretté et feu Alexander McQueen a toujours chéri, avec ardeur, dévoiler ses créations démentes à Paris. Sa ville de cœur. La ville de tous ses fantasmes. Une capitale inspirante, rêvée, nombril du business de la mode. Sarah Burton s'est résolue à rapatrier la présentation Alexander McQueen Printemps/Eté 2023 au sein de la capitale britannique. Un choix discutable mais compréhensible. Toutefois, intelligible parce que son studio de création demeure basé à Londres. Divulguer à Londres reste probablement un clin d'œil et flashback aux années studieuses d'Alexander Lee McQueen. Ses années à la Saint-Martin School. Avec cette vue impressionnante sur la Tamise, on décèle l'énergie de la City. Le ciel céruléen, étincelant, paraît énigmatique. Un moyen de réaffirmer l'identité intrinsèque maison, ce fameux ADN qui demeure totalement ancré dans cette Grande-Bretagne imaginative. Il n'y a pas de rivalité entre les deux villes, mais seulement un lien indéfectible et réciproque. Un mémento en somme. Une sphère majestueuse, cristalline, en forme de bulle de savon, détone. Une rampe immaculée, interminable, contourne ce le lieu éphémère. Les bâtiments historiques dénotent, diffusant force et magnétisme au lieu. Monumental. Magistral. La première silhouette affleure à peine le plancher du podium qu'elle vous épie, vous observe, vous scrute avec son immense iris bleu glacial. A l'allure de graffiti. Elle affronte l'audience et argüe : "Regarde-moi, je vais t'en faire voir de toutes les couleurs". Cette robe asymétrique ébène en jette. Déconstruite, elle s'appuie sur un Marcel seconde peau et découvre la jambe dès la naissance de la hanche. Sur le mannequin Colin Jones, en version immaculé, la prunelle s'incarne d'un rouge presque diabolique. Voire maléfique. Le visage blême de Miss Jones tranche avec cette "Outfit" à l'inspiration mi-ange/mi-démon. Imprimé sur un costume deux-pièces, l'allure est enchanteresse. Mon look préféré. Chaque tenue apparait ultra structurée, charpentée et équilibrée. Les épaules demeurent d'une beauté sans faille. Elles restent rectilignes, ne tombant jamais. Les mesures idéales. Beaucoup de smokings sont exécutés et interprétés de divergente manière. Il peut s'incarner en boléro avec un bâti en V, composé d'un pantalon taille basse, restructurant le contour de hanche. Strict mais charnel. Un suivant s'édifie autour de l'idée d'une combi d'aviateur. Comme sur Victoria Fawole. Un autre se découpe de triangles isocèles au niveau des reins laissant apparaitre un déhanché sensuel. Il peut aussi s'exécuter en manteau longiligne, à la Matrix, sur Célina Ralph. Un dernier se bâtit autour d'une robe au bustier asymétrique. Toujours de tonalité anthracite. Un body, ultra moulant, de tonalité carmin, galbe l'anatomie comme jamais. Mieux vaut être athlétique pour enfiler cette charmante combinaison qui donne une allure de super héroïne. Un autre body, totalement sombre cette fois, s'offre la douce folie d'emmanchures mandarine dont l'inspiration pourrait être celle de rouleaux de lavages automatique. Une intonation qui cédera une énergie solaire. Une ultime couleur, puissante, investit le podium : le bleu céruléen. Sur un simple costume deux pièces ou une robe bustier en cuir, on reste fasciné par cette tonalité glaciale. La même que l'iris du look d'ouverture. La silhouette architecturée parait comme le point central de cette présentation. La ligne corporelle est toujours respectée et magnifiée par des jeux de coutures hyper sophistiqués et toujours invisibles. La taille se marque par un corset en cuir à l'allure de selle à cheval comme sur Amanda Murphy. Ce dernier peut se teinter d'une intonation corail. A se damner. Une jupe asymétrique, en cuir carotte, s'incruste aussi d'un corset ton sur ton. Une robe en tulle lactescent s'affaisse en cascade pour laisser flotter quelques volants au vent. Le cuir d'une extrême souplesse demeure un incontournable pour ce Printemps/Eté 2023. Il investit perfecto, Marcel, combinaison "catwoman", robe filiforme ou jupe/perfecto. Intemporel. Un imprimé ultra-coloré, à l'inspiration japonaise par ces iconographies de poissons-chat, rouge-gorge, geishas ou fleurs de pissenlit, assiège une combinaison type Léotard, une robe de soirée démente ainsi qu'un bustier/maillot une pièce. Le top britannique Naomi Campbell fera son petit effet avec une combinaison seconde peau, rebrodée entièrement de milliers de perles de verre aux accents mordorés, Camel et anthracite. Une pièce extrême. Totalement couture. Avec Sarah Burton aux commandes, on peut être assuré, chaque fois, d'une véritable proposition de prêt-à-porter de luxe. La maison Alexander McQueen travaille les proportions, les découpes, les broderies, comme si chaque look incorporait le domaine de la couture. Le corps demeure toujours la base de Sarah Burton. Elle le magnifie avec doigté par des découpes complexes, toujours aux scalpels et, aux millimètres. On ne peut être désappointé par son génie, son minimalisme maitrisé, ses imprimés créatifs inédits et surtout d'une minutie inaccoutumée. Un pur artisanat à l'anglaise.

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AlexanderMcQueen

Printemps/Eté

2023

Le dernier salut de Gabriela Hearst chez Chloé
Après trois années à la direction du prêt-à-porter féminin, la Directrice Artistique Gabriela Hearst se voit, elle aussi, débarquer et remercier de la maison Chloé. Pour être honnête, cela ne m'étonne guère. Même si Gabriela Hearst conçoit de charmants vêtements pour sa marque éponyme, en essayant toujours de respecter une veine éco-responsable et un engagement pour un développement durable, l'esprit de la maison Chloé était peu présent dans les collections maison. Même si Gabriela Hearst a insufflé ce luxe durable au sein de la maison Chloé, en décrochant notamment la certification B Corp, cela n'aura pas suffit à la faire rester à la barre du navire. Ses collections auraient du être beaucoup plus bohèmes et paraissaient souvent distantes des envies de la clientèle maison. Très peu de chemises en macramé écru, de dentelles légères, de longilignes robes aux imprimés géométriques psychédéliques ou de tee-shirts bien coupés aux décalcomanies puissants tels que savait le proposer Stella McCartney au début des années 2000 (Ananas, Têtes de chevaux, chiffre 69, bananes). Il est évident que de plus en plus de designers apparaissent mal castés ou favorisés pour de mauvaises raisons : amis d'amis, femme de directeur de groupe de luxe, célébrités ou stars des réseaux sociaux aux millions de followers ou juste la personnalité à la mode au moment T. Des choix seulement pour enfanter du "Buzz". Mais, l'interrogation primordiale qu'une maison de luxe devrait se poser avant de valider un profil demeure la suivante : ne faut-il pas omettre que le but fondamental d'une collection est d'être simplement vendue. Les vêtements sont faits pour être portés et non pour être juste regardés. Ici, réside la dichotomie entre stratégie de communication et économie de marché. A priori, la chute du chiffre d'affaires maison aurait eu raison de la place de Gabriela Hearst. Sa dernière collection pour Chloé sera dévoilée au mois de septembre lors de la Fashion Week parisienne.
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Révélations des podiums Printemps/Eté 2023
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Abeny
Alin
Apolline
Ava
Bhumika
Bo

Nhial
Szewczyk
Rocco Fohrer
Christian
Bansal
Exters
Metropolitan
Ford
Premium
Oui
Oui
Next
YG
Celeste
Colin
Diane
Dominika
Ena
Enya

Fitzpatrick
Jones
Chiu
Pikula
Poppe
Davis
Models 1
Women
Premium
Next
Women
Next
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Felixia Ekita
Huijia
Karolina
Mammina
Maty
Mica

Loleka
Chen
Capkova
Aker
Drazek
Kendall
Ford
Women
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