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Octobre 2022
Par Yann Gabin
YG

"Best of beauty" parait comme le numéro incontournable des aficionados des produits cosmétiques. Ce numéro propose une large sélection, composée de 345 produits de beauté, novateur dans chacun de leur domaine respectif. La couverture met en valeur la beauté ethnique et singulière de l'amérindienne Quannah Chasinghorse. Activiste écologique et mannequin, elle détonne dans le milieu de la mode par sa beauté tribale. Image de la maison Chanel pour le Printemps/Eté 2022, Quannanh demeure avant tout une "défenseuse" de la cause écologique et de sa région bien aimée, l'Alaska.

Quannah Chasinghorse chez IMG

Quannah Chasinghorse, quel patronyme étonnant ! Il ne peut tomber au creux de l'oreille sans éveiller une certaine curiosité. Singulier, ce prénom invite au voyage vers des contrées lointaines, perdues et surement mystiques. Cette beauté ethnique et naturelle résulte d'une fusion entre les tribus de Gwich'in d'Eagle Village, en Alaska, et Sicangu/Oglala Lakota de la réserve Rosebud, en Dakota du Sud. Toutefois, ce qui interpelle en l'apercevant, sont ses tatouages rectilignes et géométriques sous la lèvre inférieure et au niveau de ses tempes. Des tatouages qui promulguent une signification puissante. Sa mère lui a tatoué manuellement, comme le veut la tradition, ces motifs appelés Yidiiltoo, afin de célébrer les événements de la vie : "Les lignes représentent le dépassement de traumatismes générationnels", explique Quannah. "Ces tatouages ancestraux étaient prohibés au cours des derniers siècles". Pouvoir les remettre en avant apparait pour sa communauté comme un acte fort et de résilience : "On se sent responsable en sachant que l'on perpétue une tradition qui était censée être effacée". Agée de 19 ans, cette résidente de Fairbanks se fait aussi connaitre en militant contre le réchauffement climatique. Habitant des contrées austères, sa communauté ne peut qu'observer et reconnaitre un dérèglement météorologique qui s'accélère. Au travers ses réseaux sociaux, cette milléniale milite pour imposer des d'actes forts plutôt que des paroles sans fondements. En 2020, Miss Chasinghorse n'hésite pas à faire des kilomètres pour rejoindre la manifestation pour la conservation de l'Arctic National Wildlife Refuge en Alaska. Elle souhaite faire partager sa voix afin de préserver cet écosystème de plus de 8 millions d'hectares, dont la principale menace demeure encore l'extraction de combustibles fossiles. Quannah, activiste, continue à organiser des manifestations, dont elle mène le cortège auréolé d'un giga phone, afin de préserver ce lieu naturel qui parait si cher à son cœur. Une résistance et convictions qu'elle doit à sa mère, Jody Potts. Directrice régionale du Native Movement et membre du conseil d'administration de l'Alaska Wilderness League, Quannah est allée à bonne école pour défendre ses idéaux. "J'ai grandi en voyant ma mère travailler si dur pour son peuple. Elle m'a appris qu'il n'y a pas de honte à s'exprimer", se confie t-elle dans le Vogue américain du mois d'octobre 2021. Miss Chasinghorse est remarquée en 2020 par la maison américaine Calvin Klein. Celle-ci la choisit pour incarner l'image d'une de ses campagnes publicitaires dont le but est de solliciter la jeune génération de se rendre dans les bureaux de vote afin d'élire le bon président. L'agence IMG la signe quelques mois après. Impensable d'apercevoir, avant l'ère du Covid-19, ce genre de beauté trôner sur le " Board " principal d'une agence aussi prestigieuse. Cependant, les normes et canons de beauté évoluent très rapidement. Les barrières restrictives de la grande blonde aux mensurations de 90/60/90 s'effondrent également. Le monde réclame de véritables tempéraments avec convictions à la clef et combats actifs. Soit belle et tais toi, on oublie. Gabriela Hearst, qui défile à New York, n'hésite pas à réclamer Quannah pour ouvrir et fermer son show Printemps/Eté 2022. On la retrouve à Paris sur le défilé Chanel, un de ses rêves les plus fous. Une véritable victoire pour cette jeune activiste. Le duo Inez Lamsweerde & Vinoodh Matadin craque pour cette beauté aux accents amérindiens et lui offrent trente pages dans le Vogue Mexico du mois de juin 2021, ainsi que deux couvertures. Sans oublier la couverture du V magazine. Le Vogue américain, du mois d'octobre 2021, l'invite sur dix pages à s'exprimer en photos et interview. Elle décroche la Une du Elle américain de décembre 2021 par Nathaniel Goldberg. Une reconnaissance pour cette américaine qui, il y a un an à peine, était encore totalement inconnue. Finalement, décrocher la campagne prêt-à-porter Chanel pour le Printemps/Eté 2022, n'est-ce pas atteindre le Saint-Graal pour cet jeune activiste et, accessoirement, mannequin ?

YG
Les couvertures à retenir au mois d'Octobre 2022

Lous and the Yakuza pour Vogue Paris ; Jennifer Lawrence pour Vogue Usa ; Timothée Chalamet pour Vogue Grande-Bretagne ; Maria-Carla Boscone pour Vogue Italie ; Eve Jobs pour Vogue Japon ; Renate Reinsve pour Vogue Allemagne ; Imaan Hammam pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Michelle Yeoh pour Vogue Chine ; Muna Mahamed pour Vogue Netherlands ; Caroline Trentini pour Vogue Brésil ; Deva Cassel pour Vogue Turquie ; Anya Taylor-Joy pour Vogue Australie ; Camila Cabello pour Vogue Mexico ; Deepika Padukone pour Vogue Arabie ; Kim Taekyung pour Vogue Koréa ; Eddie Redmayne pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Dorota Mastowska et Michal Mataczak pour Vogue Pologne ; Gabbriette et Gwen Stefani pour Vogue Tchécoslovaquie ; Ceval Omar, Chili Dia, Jaqueline Landvik, Gia Gab, Raya Martigny, Dustin Muchuvitz, Micky Francis, Hes, Maxim Magnus pour Vogue Scandinavia ; Olivia Arben, Tosin et Eliza Santos pour Vogue Portugal ; Ashley Radjarame pour Vogue Inde ; CL et Thomas Wang pour Vogue Singapore ; Chloé Oh, Yumi Nu, Sherri Shi, Yoonmi Sun, Kayako Higuchi pour Vogue Hong-Kong ; Davika Hoorne pour Vogue Thaïlande ; Barbie Hsu et DJ Koo pour Vogue Taiwan ; Cara Taylor pour Numéro France ; Mariana Santana pour Numéro Tokyo ; Lisa / Blackpink pour V Usa ; Adut Akech, Alek Wek, Amber Valletta, Anok Yai, Bella Hadid, Binx Walton, Christy Turlington, Cindy Crawford, He Cong, Iman Abdulmajid, Karlie Kloss, Kendall Jenner, Loli Bahia, Naomi Campbell, Precious Lee, Shalom Harlow, Sora Choi pour W Usa ; Quannah Chasinghorse pour Allure Usa ; Gisèle Bündchen pour Elle Usa ; Adèle pour Elle Uk ; Charlize Théron pour Harper's Bazaar Usa ; Florence Pugh pour Harper's Bazaar Uk ; Florence Pugh pour Harper's Bazaar Espagne ; Anok Yai, Awar Odhiang, Bella Hadid, Elio Berenett, Enya Davis, Kiki Willems, Naomi Campbell, Rianne Van Rompaey, Simona Kust, Tye Davis pour i-D Magazine ; Chai Maximus pour Marie-Claire Italie ; Heather Kemesky et Ingrid Fernandes pour Marie-Claire France ; Rianne Van Rompaey et Virgil Abloh pour Self-Service ; Adwoa Aboah, Alexa Demie, Lisa des Blackpink, Anna Ewers, Gigi Hadid, Suki Waterhouse, Hyunji Shin, Natacha Buty, Grace Turlington, Virgil Abloh, pour POP Magazine ; Mica Arganaraz et Harmony Korine pour Purple Magazine ;

Valentino Automne/Hiver 2022/2023 par Pier Paolo Piccioli

Le Rose & le Noir aurait pu être le titre évocateur pour condenser en deux mots la présentation Valentino Automne/Hiver 2022/2023. Réducteur peut-être. Un tantinet littéraire. Voire "Stendhalien". Pier Paolo Piccioli a surtout souhaité sublimer une tonalité singulière pour la garde-robe hivernale : le rose fuchsia/magenta. Une tonalité spécialement conçue pour cette collection. Les silhouettes pétrole venant contrebalancer cette note "colorielle" étincelante. Le dossier de presse simplifie son propos en notifiant "The Pink Collection". Quatre-vingt-un looks dont trente-trois Anthracite. La salle du carreau du temple a été entièrement repeinte en magenta. Murs, sol, colonnes, estrade. Magenta, magenta, magenta. On en veut partout. Pier Paolo Piccioli ne souhaite aucunement diluer son concept stylistique. Il va droit au but. On affirme. On matraque. On rajoute. Une tonalité disséquée, décortiquée, répétée. Pourtant, au sein de nos sociétés contemporaines, dites évoluées, le rose a longtemps répondu à une connotation féminine. En gros, le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. Ici, le discours demeure transposé, rectifié. Cette sphère a été totalement raturée pour se surélever vers une autre plus ouverte. Une couleur n'appartenant plus à un seul genre mais à tous : femmes, hommes, trans, non-genrés. L'ouverture d'esprit prime. Toutefois, dans notre monde terre à terre, il prendra beaucoup plus de temps à s'imposer. C'est ainsi. Le casting demeure totalement métissé avec une diversité de couleurs de peaux. Totalement inclusif par ses différences d'âge, notamment en croisant les modèles Violetta Sanchez, Penelope Tree ou Kristen McMenamy. Une présentation ou la majorité des invités se jettera avec gloutonnerie sur des vêtements aux saveurs de délicieuses confiseries. Etant donné que le fuschia prédomine, il n'est plus question, ici, d'imprimés, de tie & dye, de tartans, de carreaux ou de fusion de couleurs. On se focalise sur les formes, les tombés, les découpes, les jeux de matières, les broderies, les agencements stylistiques. Si l'aversion pour le magenta parait trop forte, la maison Valentino propose de se réorienter sur trente-trois sublimes looks entièrement ébène. Obscur et ténébreux. C'est le mannequin Mary Ukech qui foule la première ce sol fuchsia. Elle sublime cette interminable robe dont le bustier forme une savoureuse vague. Divine. Le balconnet à fines bretelles, du second look, est rikiki. Juste de quoi cacher la poitrine. Avec un nœud rectangulaire. La jupe s'évase aux mollets pour dévoiler les étonnants escarpins compensés, élançant la silhouette comme jamais. Le manteau suivant apparait d'une simplicité déconcertante. Epaules légèrement tombantes, il se noue à la taille par un étroit mais longiligne nœud rectangulaire. Une chemise en mousseline, col Mao, manches bouffantes, laisse croustiller la totalité du buste de la demoiselle. Son pantalon large laminant le sol avec déférence. La mini robe crinoline est à se damner. Elle dessine des jambes de gazelles. Des mousselines transparentes laissent découvrir quelques poitrines mais aussi des pectoraux bien dessinés. Des découpes au bistouri peuvent lacérer un bustier en un effet bondage, finalisées par un jeu de charmants nœuds. Des aplats de fleurs s'intercalent sur une minirobe entièrement pailletées de sequins. Un fourreau se bâtit autour de coroles s'apposant les unes auprès des autres. Un rendu complètement couture. Un gigantesque manteau, en taffetas, s'offre un feu d'artifice de gerbe de plumes d'autruche. Une vision suspendue comme une nuée de nuages. Une collection sensationnelle qui restera dans les anales. Un fuchsia magnifié. Un magenta exalté. Un rose tout simplement honoré chez Valentino pour cet Automne/Hiver 2022/2023. Probablement, et cela peut sembler cliché, mais après tous les cataclysmes planétaires, Pier Paolo Piccioli a surement désiré voir la vie en rose. Quelle idée saugrenue mais merveilleuse. De célébrer le bon côté de la vie. Le rose n'apparaissant pas comme une couleur aisée à enfiler tous les jours, montre qu'avec un peu d'audace, on peut la sublimer, la transcender. Une ode magistrale. Une déclaration d'amour.

YG

Valentino

Automne/Hiver

2022/2023

Départ de Ricardo Tisci de Burberry...
Mercredi 28 septembre, la maison Britannique Burberry annonçait le départ de son Directeur Artistique, Riccardo Tisci. Fulgurant puisque le designer italien a quitté définitivement le navire, seulement deux jours après l'annonce de cette brève inattendue. D'un commun accord, les deux parties ont souhaité présenter la collection prêt-à-porter Printemps/Eté 2023 en toute quiétude, le lundi 26 septembre, avant de divulguer cette actualité sulfurante. Le communiqué, envoyé à la presse, insiste sur la faculté de Riccardo Tisci "a avoir modernisé et monté en gamme son offre de produit, attirant une communauté de clients plus jeune, plus diverse et plus pointue". Il est notoire que sa mode inventive, un tantinet disjonctée, a permit de faire découvrir à une clientèle plus jeune le pan cool de la maison Burberry. Arrivé en 2018 à la tête de cette institution britannique, Riccardo Tisci avait repris le flambeau à la suite du départ du génial Christopher Bailey. Une maison reconnue notamment pour ses imperméables. Riccardo Tisci s'est amusé à redessiner les formes du tartan iconique, mais aussi du trench avec des déclinaisons variées, tout en insérant des pièces plus sportswear telles que les sweaters à capuche, polos, baskets ou casquettes. Toutefois, et contrairement au travail de Christopher Bailey qui incarnait une vision plus chic et subtile de la marque, la mode proposée par Ricardo Tisci, trop streetwear à mon gout, s'éloignait de plus en plus de l'identité fondamentale Maison. Le client lambda, peut-être moins enclin à une vision artistique du vêtement, s'est s'éloigné au fur et à mesure de la maison londonienne. Bien que Ricardo Tisci ait joué un rôle primordial et essentiel dans le repositionnement visuel de la marque, les enjeux stratégiques et économiques resteront toujours primordiaux face au talent, quel qu'il soit, d'un designer.
Jan Baiboon chez Supreme
Jan Baiboon débute le modeling, en 2013, à Bangkok. Thaïlandaise, grande, les cheveux sombres, elle commence à poser pour des magazines locaux comme le Vogue, Elle, Numéro lui permettant d'échafauder un book solide. Le physique de Jan Baiboon correspondant parfaitement à l'image de la beauté locale recherchée par les clients asiatiques. Toutefois, après sept années sur ce marché, Jan souhaite cependant atteindre un niveau plus élevé du mannequinat. Elle attendra le mois de septembre 2019 pour accéder à son rêve ; celui de venir à Paris, Milan et Londres. Des marchés ou tous les possibles sont réalisables. Un photographe thaïlandais la met en relation avec un scout européen. Ce dernier la propose à l'agence Wilhelmina Models qui l'intègre à son board au bout d'un mois seulement. Riccardo Tisci la remarque et la confirme pour sa présentation Burberry Printemps/Eté 2020. Elle décroche l'exclusivité du show. Puis, pour le show de l'Automne/Hiver 2020/2021, Ricardo Tisci lui demande lors de ses essayages si elle aimerait changer de couleur de cheveux. Elle réfléchit et accepte rapidement. Si ce n'est pas maintenant, ce ne sera jamais. Elle se décolore alors les cheveux pour atteindre un roux flamboyant qui lui sied parfaitement. Ricardo Tisci adore et la confirme pour la campagne Printemps/Eté 2021. Actuellement basée à Londres, elle a pu travailler avec les photographes de la jeune génération comme Rafael Pavarotti, Félix Cooper, Alexandra Leese, Greta Llieva, Anya Holdstock, Autumn de Wilde, Scott Trindle, Paul Scala, Agnès Lloyd Platt, Antoine & Charlie sur des supports comme le British Vogue, Vogue Usa, Document Journal, Manifesto ou The Sunday Telegraph. Depuis ce jour, Jan Baiboon à su conserver cette carnation capillaire lui permettant de se différencier de ses consœurs. Les saisons suivantes, on la retrouve sur les podiums de Chanel, Iris van Herpen, Giambattista Valli, Simone Rocha ou Rick Owens. Des clients prestigieux comme Fendi, Bottega Veneta, Burberry, Koché, Dion Lee ou Carolina Herrera l'ont déjà choisi pour incarner l'image de leurs campagnes publicitaires. On peut gager de la retrouver sur de nombreux podiums lors de la prochaine Fashion Week Printemps/Eté 2023.
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... et arrivée de Daniel Lee chez Burberry

Une opération rondement bien menée chez Burberry. A peine le départ de Ricardo Tisci annoncé, ce mercredi 28 septembre, que la direction de Burberry divulgue déjà le nom de son nouveau Directeur Artistique: le britannique Daniel Lee. Natif de Bradford, en Angleterre, il rejoindra Burberry dès le 3 octobre et sera en charge de toutes les collections maison. Daniel Lee avait quitté en trombe la maison Bottega Veneta, en novembre 2021. Adulé par la presse Mode et par une cours de modeux fanatiques, son départ précipité de la maison milanaise en avait étonné plus d'un. A l'époque, sous l'égide de ce trentenaire britannique, la marque italienne avait gagné en notoriété, en image mais aussi en rentabilité. Daniel Lee avait commencé par définir la tonalité Vert Emeraude comme couleur de référence maison ("perruche" selon le vocabulaire maison). Une marque de reconnaissance visuelle puissante. Une couleur qui s'était répandue sur les sacs, vêtements, accessoires et chaussures. Aussi, Daniel Lee avait su développer un style minimalisme, over size, voire industriel. Allant jusqu'à dévoiler certains vêtements comme importables. Une sorte d'expérimentation des formes. Suscitant l'intérêt grandissant de personnalités des arts et du spectacle. Il avait su amplifier et allier des matières innovantes, tout en développant diverses manières d'œuvrer le cuir, matière fondamentale et primordiale de Bottega Veneta. Il avait su faire croître les chiffres du secteur accessoires, notamment avec le sac "Intrecciato" qui est devenu un Best Seller maison. Sans omettre les fameux boots préformés en latex dont les "modeux" avaient jeté leur dévolu dès leurs sorties en boutique. Pendant la pandémie de Covid-19, les ventes s'étaient intensifiées à 8,9% lors du troisième trimestre de 2021. Alors, on saisit rapidement l'engouement des têtes dirigeantes de la maison Burberry pour ce talentueux profil. Et, si Daniel Lee pouvait réitérer la prouesse Bottega Veneta au sein de la maison britannique ? Ne serait-ce pas une belle aubaine ? Mais, à seulement une année d'intervalle, ne peut-on pas se questionner sur cette arrivée impromptue à la tête de Burberry ? N'aurait-elle pas été orchestrée bien à l'avance ? Ce qui permet maintenant de mieux saisir son départ véloce de la maison Bottega Veneta. Avec probablement une clause annuelle de non concurrence, prenant fin début octobre 2022.

Chanel Automne/Hiver 2022/2023 par Virginie Viard

Une rivière de tweed recouvre entièrement le set-design de la présentation Chanel Automne/Hiver 2022/2023. Murs, poufs, podium, invitations, et même les immenses lettres Chanel accrochées sur le fronton du show, se parent d'un patchwork étincelant de ce célèbre tissu Ecossais. Une matière, à la base, rêche et austère qui se transforme, ici, en cocon de délicatesse pour l'ensemble des invités. Le tweed s'installe promptement et sera, par conséquent, le thème capital de la maison Chanel. Un indétrônable. Un code identitaire incontournable. Que serait la maison Chanel sans ce tissu fétiche. Gabrielle Chanel adorait le manier pour ses tailleurs légendaires. Karl Lagerfeld en faisait autant. Il le poussait dans ses retranchements et avait eu l'audace de le réinterpréter pour l'ensemble de la garde-robe Chanel : de la robe crinoline aux maillots de bain, du fichu sur la tête aux guêtres de certaines bottes, des sacs 2.55 aux casquettes. Tout en l'upgradant dans son rendu final : effiloché, abimé, troué, peinturluré, l'amalgamant à d'autres fibres naturelles ou précieuses. Un lainage multi-usage et définitivement indémodable. Virginie Viard va donc miser sur le tweed. Si elle l'alloue dans des tonalités de framboise, mure, cerise, châtaigne, marron ou charbon, elle souhaite le célébrer au travers de silhouettes traditionnelles. Pas de fioritures. Pas de fanfreluches. Pas de découpes tapageuses. Pas de formes chimériques. Virginie Viard encre sa mode dans une promesse de bienveillance afin de se sentir en totale adéquation avec le vêtement. L'idée étant qu'il soit commode, aisé à porter, tout en entretenant cet effet indémodable. Les coupes demeurent impeccables et tombent parfaitement. L'idée de réinterprétation des basiques est perceptible, tout en restant jumelés au gout du jour. Parfois, cela ne tient qu'à un fil. Les collants ou chaussettes élancées, en laine chinée, aux stries hachurées, apportent cette touche inattendue et décalée à chaque look. Un tantinet "pêche et tradition". C'est encore Vivienne Rohner qui apparait la première sur le podium. Son large manteau, au camaïeu de framboise et fraise, se pigmente de micros pois turquoise, vermillon, anthracite et lactescent. Des détails qui font toute la richesse de cette pièce. On lui ajoute des effets de matières pour le rendre ensorcelant. Quant à la veste étriquée rose bonbon, col Mao, elle se dépareille par une oblongue jupe, au-dessous des genoux, dont le design allie un tartan framboise et kaki. Cela matche. Mica Arganaraz se voit affubler d'une simple redingote au tartan turquoise et col Mao. Son look s'achève par de longues bottes de pêcheurs. Audacieux et intrépide. Une seconde veste, de configuration classique, se revêt de fourrure polaire caramel, tout en se galonnant de tweed Grenat. Impeccable sur Mona Tougaard. Sans omettre les bottes classiques de jardinage, en caoutchouc beige, siglées du double C. Un trench rectiligne, en cuir bistre, s'échoue juste à hauteur de bottes. La pièce classique par excellence. La chemise et pantalon cigarette, en cuir Tabac, sont à se pâmer. On les marie avec une veste pied-de-poule dont le sac bandoulière s'accordera ton sur ton. Very Scottish. Quant à Vittoria Ceretti, elle se la joue presque James Bond Girl avec une robe sans manches, en cuir souple seconde peau anthracite, agrémentée d'une double chaine dorée enserrant sa taille de gazelle. Les gilets ou chandails, cinq boutons, s'empourprent de tonalités joyeuses : moutarde, cuivre, fuchsia ; se brodent de sequins et de perles. D'autres, se parent de rayures bayadères ou d'arabesques fleuries. L'éventail est large. Le pull en cachemire de Giselle Norman s'agrafe de nombreuses broches camélias, aux accents de fruits rouges. Succulent. Le tweed s'accomplit à travers des configurations en forme de chevron, tartan ou carreaux. Parfois, les trois à la fois. Virginie Viard le décline surtout dans une palette de tonalité oscillant entre le Ying & Yang. Deux couleurs fondamentales. On s'amuse des effets de matières avec les irisés, les mats, les brillants. Des jeux d'optiques apparaissent avec les rayures, le sur-tissage ou les tricotages compliqués. Même si, parfois, visuellement certains looks paraissent un peu chargés, voire pesant. Cela vaut notamment pour deux looks surannés. Celui de Fran Summers avec sa robe bustier en tweed moucheté et celui d'Emily Miller avec son manteau un peu trop évasé. Toutefois, en dissociant certaines pièces, on peut commodément s'orienter vers des silhouettes allégées et plus fraiches. Les chaines dorées s'entassent autour du buste. Les fétiches de Mademoiselle s'intercalent régulièrement autour d'une hanche, au détour d'une épaule ou d'un cou : trèfles à quatre feuilles, cœur, aigle, cabochons. Les paillettes argentées s'invitent sur un fourreau à se damner dont Amanda Sanchez, mannequin cabine, le sublime à merveille. Une certaine sobriété demeura pour les robes du final qui se parent de tissus précieux comme la dentelle, le crêpe de soie, le tweed léger et le satin matelassé. Chanel poursuit son écriture stylistique vers une allure plutôt conventionnelle. Sans écarts. L'originalité ne sera pas le maitre mot. Toutefois, l'histoire se concrétise vers une affaire de style plutôt que de mode. Avec une manufacture qui excelle vers le haut de gamme.

YG

Chanel

Automne/Hiver

2022/2023

New-York Printemps/Eté 2023 : Quelle fille a ouvert quoi ?

3.1 Phillip Lim (Lookbook): (?) - Anna Sui : (?) - Badgley Mischka : Liza Korol - Bibhu Mohapatra : Bentley Mescall - Brandon Maxwell : Adut Akech - Carolina Herrera : Mila Van Eeten - Christian Cowan : Kendall Baisden - Christian Siriano : Karen Elson - Coach : Cristina Piccone - Derek Lam (Lookbook) : Maja Zimnoch - Dion Lee : América Gonzalez - Eckhaus Latta : Sarah Boursin - Fendi Resort 23 : Lila Moss - Gabriela Hearst : Moses Battiest - Helmut Lang (Lookbook): (?) - Jason Wu : Alaato Jazyper - Jonathan Simkhai : Iman Kaumann - Joseph Altuzarra: América Gonzalez - Kim Shui : Nyadhuor Deng - Khaite : Vittoria Ceretti - LaQuan Smith : Elsa Hosk - Lela Rose : Shaanti Chaitram - Marc Jacobs : Anne Cebula - Marni : Saunders - Michael Kors : Mica Arganaraz - Naeem Khan : Eloïse Cloes - Nicole Miller (Lookbook) : (?) - Oscar de la Renta (Lookbook) : Cara Taylor - Peter Do : Jeno - Ports 1961 (Lookbook) : (?) - Prabal Gurung : Marco Varcoe - Private Policy : Noah Carlos - Proenza Schouler : Arca - Pupets an Puppets : Caroline Polachek - R13 (Lookbook) : Owen Ley - Rag & Bone : Kendall Harrison - Ralph Lauren : (?) - Rodarte : (?) - Sandy Liang : Beauty - Sally Lapointe (Lookbook) : Madhulika Sharma - Sergio Hudson : (?) - The Row (Lookbook) : (?) - Tibi : Mia Brown - Tom Ford : Annemary Aderibigbe - Tommy Hilfiger : Jalin Johnson - Tory Burch : Vittoria Ceretti - Ulla Johnson : Akon Changkou - Victor Glemaud : Nyarach Abouch Ayuel -

YG
Révélations des podiums Automne/Hiver 2022/2023
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Alaato
Anipha
Anyiang
Anyier
Arta
Avanti

Jazyper
Umufite
Yak
Anei
Gee
Nagrath
Women
Elite
Women
Elite
Girl
Women
YG
Awek
Beauise
Camille
Diana
Dyanira
Eden

Gak
Ferwerda
Chifflot
Achan
Hurbuscher
Kassner
Premium
Plateform
Supreme
Girl
Elite
IMG
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Ella
Ella
Hanna
Kate
Livia
Lulu

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Felding
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