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Octobre 2023
Par Yann Gabin
YG

La mode des podiums à la rue, une thématique reccurente des photoshoots de la rentrée. Le Vogue France en fait son seul titre. Des conseils judicieux pour adopter et adapter des looks prêt-à-porter, parfois fantaisistes et loufoques, afin d'égayer des journées souvent "plan-plan". Malika El Maslouhi, qui décroche sa première couverture pour le mensuel, éblouit avec son jeans slim, sa blouse aux lignes classiques, en mousseline transparente et, ses dix centimètres de talons aiguille. Un total look Saint-Laurent qui demeure d'une fiabilité et facilité déconcertante.

Malika El Maslouhi chez Viva

Malika El Maslouhi possède cette grâce et élégance spontanée qui lui permettent de séduire aisément les gens qui lui sont présentés dans le cadre de son métier. Agréable et professionnelle, Malika est parvenue rapidement à se faire une place au sein du modeling européen. Avec une ressemblance avec l'argentine Mica Arganaraz, mais version plus pulpeuse. De grands yeux marron, une bouche pulpeuse, de longs cheveux ondulés, une peau caramel, Malika s'intègre totalement dans la mouvance des beautés métissées et de couleurs. De celles qui raflent tous les meilleurs shootings actuellement. Nombreux sont ceux qui tombent sous le charme de cette jeune Italo-marocaine, âgée seulement de 22 ans (en 2021). Toutefois, Malika grandit à quelques kilomètres de la capitale de la mode, Milan, à Niguanda précisément. Onze années de scoutisme lui ont permis d'aguerrir sa personnalité et de faire face aisément aux petits désagréments de la vie.

A 18 ans, une amie de sa mère lui offre une séance photo pour concevoir un book. Une telle beauté ne peut pas passer au coté d'une potentiel carrière de modèle. Celui-ci achevé, Malika est mise en relation avec un directeur de casting. Bingo. Le charme opère. L'agence Viva reçoit les premières photos et repère de suite ce joyau brut. Il demande à la rencontrer. C'est signé dans la foulée. Son premier job avec l'agence Viva demeure le show Dior Resort 2020 à Marrakech. Un retour aux racines paternelles qui parait comme un bon signe du destin. Puis, le show Jacquemus, en Provence, survient. Un voyage enchanteur à travers les champs de lavandes. Une expérience incroyable qui lui fait aimer ce métier. Les propositions s'enchainent les unes après les autres et Malika n'arrive plus à suivre le mouvement entre études à la Fac et ses nombreux allers/retours. Il faut se décider.
Malika choisit de mettre en sourdine ses études afin de se focaliser sur son nouveau métier. Elle fonce et ça paye. Pour la Fashion Week de Septembre 2019, Malika s'envole pour New-York ou elle défile pour Rag & Bone, Ralph Lauren, Tory Burch, Prabal Gurung, The Row, Vera Wang, Oscar de la Renta. A Londres, chez Dion Lee, Molly Goddard, David Koma, Richard Quinn, Peter Pilotto. A Milan, Moschino, Missoni. A Paris, Dior, Atlein, Hermès, Chanel. Un début plus que prometteur. Les shoots éditoriaux commencent à pleuvoir : Vogue Arabie par Dan Beleiu, Puss Puss par Luca Campri, Dazed & Confused par Matthew Tammaro. Mais, la crise sanitaire du Covid-19 donne un coup de frein à ce rythme effréné. Nonobstant, Malika poursuit avec de jolis projets, en 2020 et 2021 avec Zara par Matteo Montanari, le British Vogue Par Sean Thomas, le show Dior Resort 2021 à Lecce, la couverture du Purple par Laura Jane Coulson, le Vogue Russe par Boo Georges, les shows Isabel Marant et Chanel, les campagnes prêt-à-porter Zadig & Voltaire et Mango Printemps/Eté 2021, le Vogue Paris par Gregory Harris et l'ensemble du spécial Mode du Elle France. Pour celle dont la mode n'était pas une priorité, ce milieu lui a ouvert les yeux sur des perspectives professionnelles captivantes.
YG
Les couvertures à retenir au mois d'octobre 2023

Malika El Maslouhi pour Vogue Paris ; Kate Winslet pour Vogue Usa ; Leonardo Dicaprio et Lily Gladstone pour Vogue Grande-Bretagne ; Isabella Rossellini pour Vogue Italie ; Mona Tougaard pour Vogue Japon ; Ruby O.Fee et Matthias Schweigehöfer pour Vogue Allemagne ; Amber Valetta pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Zhang Zifeng pour Vogue Chine ; Mariel Uchyda pour Vogue Brésil ; Taylor Hill pour Vogue Turquie ; Kylie Minogue pour Vogue Australie ; Nyaueth Riam pour Vogue Netherlands ; Sofia Vergara pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; Jungkook pour Vogue Koréa ; Hara Papanikolaou pour Vogue Grèce ; Non distribué pour Vogue Ukraine ; Malgosia Bela et Vito Bambino pour Vogue Pologne ; Driver , Karolina Capkova, Michaela Kocianova pour Vogue Tchécoslovaquie ; Loreen pour Vogue Scandinavia ; Maria Borges, Paulina Porizkova, Cintia Dicker et Georgina Rodriguez pour Vogue Portugal ; The Archies, the teens of Riverdales pour Vogue Inde ; Rizal Rama pour Vogue Singapore ; Lee Jung Jae et Michelle Reis pour Vogue Hong-Kong ; Zoe Saldana pour Vogue Thaïlande ; Groupe de taiwanais pour Vogue Taiwan ; Maty Fall Diba, Dara Gueye, Jimai Hoth Gor et Prince Diamond pour Numéro France ; Topsy pour Numéro Tokyo ; Sofia Coppola pour W Usa ; Amar Akway, Amélia Gray, América Gonzalez, Hailey Bieber, Iris Law, Lulu Tenney, Margaux Lion, Rachel Marx, Raquel Zimmermann, Vivienne Rohner pour V Usa ; Billie Eilish pour Allure Usa ; Phoebe Dynevor pour Elle Usa ; Florence Pugh, Gemma Chan, Ncuti Gatwa, Suki Waterhouse et Tems pour Elle Uk ; Amélia Gray pour Harper's Bazaar France ; Margaret Qualley pour Harper's Bazaar Usa ; Saoirse Ronan pour Harper's Bazaar Uk ; Mila Van Eeten et Maty Fall Diba pour Harper's Bazaar Italie ; Emmanuelle Seigner et Africa Penalver pour Harper's Bazaar Espagne ; (?) pour i-D Magazine ; Smilla Herbst pour Marie-Claire Italie ; Laiza de Moura pour Marie-Claire France ; Abby Champion, Celeste Fitzpatrick, Karolina Spakowski pour Self-Service ; Aubrey Plaza, Emma Mackey, Ever Gabo Anderson, Maude Apatow, Penelope Cruz, Arca, Coi Leray, Peggy Gou, V, Alex Consani, Amélia Gray, Kaia Gerber, Karolina Spakowski, Mona Tougaard pour POP Magazine ; Hari Nef, Margaret Qualley, Milla Jovovich, Aylah Peterson, Minttu Vesala, Paul Hameline, Saskia de Brauw, Gabbriette pour Purple Magazine ; Hunter Schafer, Lakeith Stanfield, Rowoon, Ella Mccutcheon, Jennifer Matias, Kristen McMenamy et Mica Argañaraz pour Another Magazine ; Karolina Spakowski pour Self-Service ;

Saint-Laurent Automne/Hiver 2023/2024 par Anthony Vacarello

Chez Saint-Laurent, il y a toujours une ambiance, un éther particulier. Comme si les fantômes de Messieurs Saint-Laurent et Pierre Berger rodaient et s'invitaient, chaque fois, sur le lieu de la présentation. Comme un flot outrepassé palpable dans l'air ambiant. On perçoit, de-ci de-là, presque des auras rémanentes du passée. Une sensation épidermique. Les équipes d'Anthony Vacarello ont œuvré pour reproduire une atmosphère scénique ayant la saveur des défilés d'Yves Saint-Laurent lorsqu'il dévoilait ses collections prêt-à-porter et couture au Grand Hôtel, rue scribe. Un flash-back immédiat de ces années fantasques resurgit instantanément en s'infiltrant sous ce chapiteau aménagé juste en face de la tour Eiffel. Trois majestueux lustres en bronze dorés, à la centaine de bougies électriques érectiles, installés à intervalle régulier, diffusent cette illumination spécifique et feutrée des palaces d'un autre siècle. Un éclairage ouaté donnant au podium la perspective d'un long fleuve doré. Deux larges cercles concaves reconstituent l'esprit des podiums YSL à l'ancienne ou chaque mannequin pouvait s'entrecroiser sans se brutaliser ou s'écharper. Quelques notes de musique dramatique commencent à s'échapper au sein de la salle arguant le démarrage de cette présentation Automne/Hiver 2023/2024. C'est Tara Falla, jeune novice, qui arpente le podium d'un pas détaché et gracieux. Avec une jupe crayon, entrouverte sur les cuisses, un marcel immaculé, complètement échancré, elle déambule avec une veste anthracite, aux rayures "tennis", dont l'envergure se réfère à celle d'un footballeur de soccer américain. La carrure est bâtit de manière ultra, ultra, ultra large. C'est en ce détail singulier que se construira l'ensemble de la collection hivernale Saint-Laurent. Focus sur la stature. Le smoking se désolidarise de ses boutons et s'embellit d'un mouchoir de satin neige, plié triangle. Les créoles sont fines et mordorés. On ne néglige pas de garder ses lunettes "Aviateurs" sur le bout du nez. Les escarpins, à la délicate bride, persistent dans une configuration pointue. Toujours avec les talons aiguilles. La sonate classique propage une gravité ambiante qui correspond au vestiaire exhibé. Les tissus persistent dans un conservatisme assumé. Beaucoup de propositions de tailleurs/jupes dont Monsieur Saint-Laurent aurait raffolé. On déchiffre une inspiration de la super woman entièrement accroc au boulot. Peut-être celle des années 80. Mais, aussi le fantasme de cette femme hyper sexualisée tant aperçu dans les photographies d'Helmut Newton. Une longue écharpe en mousseline mastic, s'enroulant autour du cou, peut s'envoler au grès du vent et venir riper le trottoir parisien. Tout est dans l'attitude comme aime à prononcer nombre de directeurs artistiques. Ici, on hume Paris. La parisienne demeure puissante. Le blouson en cuir, un tantinet aéronaval, prend des largesses, lui aussi, aux épaules. Il garde cependant une ligne très simple et distinguée. Anthony Vacarello le stylise avec une chemise lavallière en mousseline carbone, une jupe droite, rayure tennis, à queue de pie agrémentée de collants opaques. Noir, c'est noir. Un autre blouson, toujours en cuir, s'emmaillote de drapés sur l'ensemble du buste. Très eighties. En version chocolat et safran, ca fonctionne autant. Les rayures tennis, sous divers aspects, investissent des tonalités de vert de gris, bleu marine ou anthracite. Le tee-shirt basique peut être un autre élément stylistique déterminant pour rehausser une tenue. C'est simplement efficace. Des vestes investissent des tissus dont Saint-Laurent savourait goulument tel que le pied de poule version micro, le pied-de-galle ou le tartan purement gallois. On peut étayer son look par de longilignes étoles en lainage s'agrippant à l'épaule, permettant de casser souvent des tenues un peu trop convenues. Il y a cet esprit absolument gallois. Le Marcel en satin de soie peut naitre avec des emmanchures béantes et des plongés nombrilistes proéminentes. Un autre en mousseline de soie chamois laisse brusquement entrevoir la poitrine. Un grand hit Saint-Laurent. Le top lactescent, sans manches, aux sangles entrecroisées, ennobli d'une jupe brou de noix, permet un look d'une droiture extrême mais non dénué d'une sensualité excessive. Les robes de soirées resteront dans une veine entièrement sombre. Aucunes fausses notes. Tous les classiques Maison pour cet automne/hiver 2023/2024 ont été recomposées avec des disproportions assumées. Des déséquilibres choisis qui redéfinissent la silhouette féminine tout en entretenant une Aura stylistique traditionnelle. Le Marcel en satin de soie peut naitre avec des emmanchures béantes et des plongés nombrilistes proéminentes. Un autre en mousseline de soie chamois laisse brusquement entrevoir la poitrine. Un grand hit Saint-Laurent. Le top lactescent, sans manches, aux sangles entrecroisées, ennobli d'une jupe brou de noix, permet un look d'une droiture extrême mais non dénué d'une sensualité excessive. Les robes de soirées resteront dans une veine entièrement sombre. Aucunes fausses notes. Tous les classiques Maison pour cet automne/hiver 2023/2024 ont été recomposées avec des disproportions assumées. Des déséquilibres choisis qui redéfinissent la silhouette féminine tout en entretenant une Aura stylistique traditionnelle.

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Saint-Laurent

Automne/Hiver

2023/2024

Simone Rocha chez Jean-Paul Gaultier
Après Julien Dossena de Paco Rabanne (Collection Couture de Juillet 2023), Haider Ackermann (Collection Couture de Janvier 2023), Olivier Rousteing de Balmain (Collection Couture de Juillet 2022), Glenn Martens d'Y/Project et Diesel (Collection Couture de Janvier 2022) et Chitose Abe de Sacai (Collection Couture de Juillet 2021), la créatrice britannique Simone Rocha a été choisie par Jean-Paul Gaultier pour designer la prochaine collection couture maison. Cette dernière a laissé fuité l'information à travers ses réseaux sociaux en ne cachant pas son enthousiasme : "Rendez-vous pour le prochain, à Paris ! Jean-Paul Gaultier". Des propos qui sont d'une clarté extrême et qui laisse peu de place au doute. D'origine chinoise et irlandaise, Simone Rocha a fait ses armes à Londres et gagné ses galons "d'incontournable" de la scène britannique de la mode, en présentant ses collections éponymes dès 2010. Diplômée de la Central Saint Martins School, et accessoirement fille du fameux designer John Rocha, Simone Rocha a su développer avec discernement un style vestimentaire dont le romantisme demeure toujours le mot clé. Des robes qui surfent avec des proportions d'antan mais qui utilisent toujours des matières, techniques et découpes entièrement assimilées par notre monde contemporain. Elle affectionne dentelles, satins et soies. Elle les retravaille en les sublimant par des fleurs en trois dimensions ; des jeux de laçages ; des sequins ; des superpositions de matières ; des froufrous ; des transparences ; des constructions de nœuds subtiles ; ou bien des découpes géométriques novatrices. Les imprimés floraux demeurent récurrents. Sa palette colorielle s'étend à tout le nuancier existant. Il est probable que le néoromantisme britannique de Simone Rocha, couplé à l'univers du génial Jean-Paul Gaultier, apportera une tendresse certaine à la mode singulière de l'enfant terrible de la mode, comme aimait tant le qualifier les rédactrices de mode des années 90. Une collection qui sera dévoilée lors de la prochaine Fashion Week Couture au mois de janvier 2024.
Amélia Gray chez Ford Models
Amelia Gray est la nouvelle égérie de la maison Miu Miu pour sa campagne prêt-à-porter Automne/Hiver 2023/2024. En exclusivité pour le show à Paris, au mois de Mars 2023, Amélia peut se targuer d'avoir upgradé son statut de mannequin. Les portes s'ouvrent enfin pour celle qui a débuté dans le modeling en 2017. En couverture du Vogue Japon au mois d'Avril 2023, Amélia décroche sa première couverture pour un magazine du groupe Condé Nast. Les collaborations photographiques s'enchainent avec notamment des photographes installés dans le milieu comme Alasdair McLellan, Liz Collins, Juergen Teller, Willy Vanderperre, Katja Rahlwes ou Victor Demarchelier. Pour en citer quelques uns. Amelia Gray est la fille du comédien Harry Hamil et la comédienne Lisa Rinna.
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Défilés New-York Printemps/Eté 2024: Quelle fille a ouvert quoi?

3.1 Phillip Lim : Dohyun Kim - Anna Sui : Heather Diamond Strongarm - Badgley Mischka : (?) - Bibhu Mohapatra : Ayak Veronica Bior - Brandon Maxwell : Valerie Scherzinger - Carolina Herrera : Lulu Tenney - Christian Cowan : Chane Husselmann - Christian Siriano : Anna Savka - Coach : Aun'Jel Yepp - Derek Lam (Lookbook) : Marie Seguy - Dion Lee : Angelina Kendall - Eckhaus Latta : Dawson Bray - Gabriela Hearst : Lulu Tenney - Helmut Lang: Vaiora Stroganoff - Jason Wu : Sihana Shalaj - Jonathan Simkhai : (?) - Joseph Altuzarra: Angelina Kendall - Kim Shui : Justine Biticon - Khaite : Anok Yai - LaQuan Smith : Erin Eliopulos - Lela Rose : (?) - Marc Jacobs : (?) - Michael Kors : Vittoria Ceretti - Naeem Khan : (?) - Nicole Miller : (?) - Oscar de la Renta (Lookbook) : Joan Smalls, Rayssa Medeiros, Sijia Kang - Peter Do : Vaiora Stroganoff - Ports 1961 : (?) - Prabal Gurung : Anne Vyalitsyna - Private Policy : Julien Saunier - Proenza Schouler : Weyes Blood - Puppets and Puppets : Hunter Pifer - R13 (Lookbook) : (?) - Rag & Bone (Lookbook) : Yilan Hua - Ralph Lauren : Anna Ewers - Retrofête : Yasmin Wijnaldum - Rodarte : Lili Reinhart - Sandy Liang : Lise Sauve - Sally Lapointe : Dasha Maletina - Samiro Miro Vintage : J'Adore Benjamin - Sergio Hudson : (?) - Tibi : Mini Anden - Tommy Hilfiger : (?) - Tory Burch : Nora Attal - Ulla Johnson : Lulu Tenney - Victor Glemaud : (?) -

Milan Printemps/Eté 2024 : Quelle fille a ouvert quoi ?
Alberta Ferretti : Ida Heiner - Andreadamo : Maud van der Meet - Anteprima : Mona Kawasaki - Antonio Marras : Marisa Berenson - Bally : Lydia Reid - Blumarine : Nayonikaa Shetty - Boss : Gigi Hadid - Bottega Veneta : Lara Menezes - Del Core : Carla Rey - Diesel : Neelam Gill - Dolce & Gabbana : Vittoria Ceretti - Dsquared2 (Lookbook) : Jordan Daniels - Emporio Armani : Lena Werner - Ermanno Scervino : Mayowa Adagunduro - Etro : Sun Mizrahi - Fendi : Anok Yai - Ferrari : Claudia Campana - GCDS : Raquel Brito - Genny : Grace Cameron - Giada : Mila Van Eeten - Giorgio Armani : Grace Cameron - Gucci : Ana Rossolovich - Jil Sander : Julia Nobis - Laura Biagiotti : Anna Savka - Maison Margiela : Dalton Dubois - Max Mara : Loli Bahia - Missoni : Ana Portela - Moschino : Ugbad Abdi - MSGM : Melissa Hanselaar - N°21 : Kris Grikaite - Philipp Plein : Nacho Penín - Prada : Jolien Bosmans - Roberto Cavalli : Apolline Rocco Fohrer - Salvatore Ferragamo : Lina Zhang - Sportmax : Alaato Jazyper - The Attico : Rianne Van Rompaey - Tod's : Mona Tougaard - Tom Ford : Ella X - Versace : Kendall Jenner - Vivetta : Maud van der Meet -
Loewe Automne/Hiver 2023/2024 par Jonathan Anderson

Loewe et Jonathan Anderson symbolisent la quintessence stylistique dominée par deux données non négociables c'est-à-dire comment associer l'art de se vêtir avec l'Art contemporain. Ou inversement. La frontière entre les pièces artistiques et stylistiques paraissant bien souvent minimes. Tout semble cogité par le biais de concepts puissants et inédits. On ne pénètre pas l'univers Loewe par Jonathan Anderson de manière intelligible ou rationnel, mais en appréhendant certains codes précis. Une initiation et un intérêt pour l'Art contemporain paraissent comme inéluctable, inévitable, obligatoire. Les pièces Loewe sont loin d'être standardisées. Ce qui contente et exauce une poignée de "fashionistas", toujours à la recherche de pièces phares et acérées. Mais, ces dernières qui vont au-delà du simple vêtement questionnent aussi sur ce qu'est un vêtement ? Jonathan Anderson tente justement de répondre par ce vestiaire décalé laissant toujours en suspend des réponses en pointillé. Pour l'Automne/Hiver 2023/2024, la maison espagnole a installé un cube géant au sein de la forteresse de Vincennes. Cet immense espace permet à chaque invité de bien visualiser le vestiaire à venir. Ce qui n'est pas toujours le cas lors de nombreuses présentations. Des cubes unicolores, un tantinet "mastoc", trônent de-ci delà, sur le podium. Réalisé par le jeu de compression de millions de confettis, ils peuvent se désagréger légèrement si l'on vient les frôler, les effleurer. Jonathan Anderson a sollicité la plasticienne italienne, Lara Favaretto, pour cette mise en scène inédite et conceptuelle, d'une fragilité onirique. Quand le show débute, il y a presque une impression de l'ordre du sacrée qui se produit. Un silence d'or. Telle une cérémonie bénie par son souverain suprême. Les principales robes demeurent édifiées dans des lignes entièrement verticales, simplissimes. D'un seul tenant. L'important s'éveille dans les impressions textiles qui imposent, par exemple, un effet visuel flouté avec des bouquets floraux comme sur Xiru Yang qui ouvre le défilé; un effet redondant avec une impression d'une pièce textile sur le même vêtement; un effet de matière froissée, chamarrée, sur un textile lisse aux tonalités carbone, tabac ou vermillon. Voire sur un pull turquoise dont les manches s'accrochent par un système ingénieux d'attaches, type scotch. Le top italien Vittoria Ceretti se glisse dans une robe/chasuble, aux manches interminables, dont l'imprimé dessine l'image d'un trench. Ces effets floutés ont été inspirés par le travail de l'artiste allemand Gerhard Richter qui aimait prendre des photos abstraites et troubles. Les cabas origamis sont proposés dans des envergures extra larges. Presque dans des dimensions colossales. La chemise en cuir anthracite, au col Mao, s'enfile telle une robe. Elle change de proportions en fonction de la chainette dorée maintenue entre l'épaule et la taille. Le même procédé que le tirage d'un store. Un imprimé "écailles de tortue" a été amplifiée, à la puissance dix, sur un total look chemise/pantalon. Ca envoie. Le short corsaire se couvre de grandes plumes bleu Klein et, de même, son tee-shirt de plumes blanches comme neige. Avec les bottines corsaires, se plissant tel un soufflet d'accordéon sur les tibias. Les escarpins peuvent se garnir de gros nœud en satin sur le vis-à-vis. Des bottes galbent la cheville telle des bas de contentions. Le cuir est d'une beauté à couper le souffle. Normal, c'est la compétence intrinsèque maison. D'ailleurs, Jonathan Anderson a aussi souhaité le besogner de manière plus rude et résistante avec trois pièces hyper structurées. Le concept de duplicata d'habillements provenant de l'univers des "Playmobils" est radical. Des pièces tenant seules. La robe bustier rose bonbon aux plissés figés. La chemise courte, cinq boutons, au col rigide, ne bouge pas d'un fil comme sur Jeanne Cadieu. Le tee-shirt bubble-gum s'enfile avec une jupe froncée vert anis. Un style complètement décalé. Une robe bustier, en satin gris ou ciel, se drape de quelques plissés se formant à la poitrine par l'intermédiaire d'une sphère dorée. La version glacée de Lulu Tenney génère cet air de grande prêtresse que les rédactrices de mode affectionneront pour leurs shoots. Une robe, tenue par une simple main à l'épaule, renforce cette impression de cape alors qu'elle s'enroule simplement autour de la silhouette. Tout n'est qu'affaire de geste comme le dit Jonathan Anderson. Loli Bahia le réalise à la perfection lorsqu'elle croise ses deux mains sur son thorax pour maintenir sa robe bustier alcalescente. Les chandails en cachemire carbone ou mastic dévalent jusqu'aux genoux. Une avalanche de douceur. Deux trenchs droits se brodent de milliers de perles analogues, l'un corbeau, l'autre rouge sang. La mode hivernale présentée par Jonathan Anderson demeure une mode cérébrale. C'est notoire. Toutefois, cela ne sous-entend pas qu'elle soit édictée et créé pour quelques initiés. Loin sans faut. Mais, elle veut sustenter l'esprit à ceux et celles qui s'y intéressent, en les menant vers des horizons anticonformistes, souvent méconnu du grand public. Une mode qui embrasse des mouvements à l'affut d'ultimes innovations, de performances, d'artistes contemporains et de techniques textiles. En cela les présentations de Jonathan Anderson pour Loewe se veulent être inlassablement des performances artistiques. Avec des messages limpides, Jonathan Anderson expérimente avec magnificence ses coups de cœurs artistiques à travers une ligne de vêtements ultra-réfléchie et toujours avec un point de vu tranché.

YG

Loewe

Automne/Hiver

2023/2024

Prada fait ses adieux à son directeur du design
Lors de la Fashion Week milanaise pour le Printemps/Eté 2024, la maison Prada était une des plus attendues. Comme chaque saison. Toutefois, deux autres maisons avaient le vent en poupe : Gucci et Tom Ford avec les collections prêt-à-porter de leurs deux nouveaux directeurs artistiques. Sabato De Sarno pour la première et Peter Hawkings pour la seconde. Toutefois, après quarante années de bons et loyaux services au sein de la maison Prada, le discret Fabio Zambernardi, bras droit de Miuccia Prada depuis les années quatre-vingt, a fait ses adieux à la scène de la mode internationale en sortant à la fin du défilé au côté de Miuccia Prada et Raf Simons. Un cas extrêmement rare pour le souligner. Ce trio inattendu a fait sensation car Miuccia Prada et Raf Simons l'ont applaudi longuement et chaleureusement. Ce dernier avait épaulé Miuccia Prada dans la construction et la définition du style Prada, dès les années 80. Directeur du design de Prada, il avait débuté sa carrière à la division chaussures. Puis, avec le temps, il avait évolué vers la création mode. En 2000, il devient le directeur du design lui permettant de guider et piloter les marques Prada et Miu Miu vers les succès commerciaux que l'on connait. Cependant, avec le temps et, avec pour objectif de rester dans le coup, il faut savoir appâter les nouvelles générations au sein du navire amiral. C'est chose faite avec l'arrivée du nouveau Chief Executive Officer, Andrea Guerra. Ce dernier ayant pour objectif d'amplifier l'Aura de la marque ainsi que de la conforter comme leader de la mode italienne à l'international. Quand on appréhende et étudie les chiffres globaux, on peut certifier que la maison milanaise roule sur de bons rails. Le groupe Prada a annoncé des chiffres faramineux. Au premier semestre 2023, elle a divulgué un revenu net à hauteur de 2,2 milliards d'euros. Son bénéfice net du groupe s'échelonne sur la même période à 305 millions d'euros contre 188 millions d'euros en 2022.Sachant qu'en 2022, le revenu net du groupe avait clôturé à 4,2 milliards d'euros, avec un bénéfice de 465 millions d'euros. Il est fort probable que ces chiffres ahurissants soient à nouveau battus à la clôture de l'année 2023.
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Révélations des podiums Automne/Hiver 2023/2024
YG
Amélia
Angelina
Annemary
Anouk
Céline
Chaima

Gray
Kendall
Aderibigbe
Smits
Vivod
Ameziane
Ford
Industry
Premium
Supreme
Oui
Viva
YG
Denyse
Elodie
Feya
Freja
Heather
Ilya

Tumukunde
Guipaud
Voishcheva
Rothmann
Strongarm
Vermeulen
Select
Women
Women
Elite
Elite
Plateform
YG
Ji
Karolina
Lainey
Leanne
Mayowa
Meissane

Shuyan
Spakowski
Hearn
De Haan
Adagunduro
Manallah
The Claw
Oui
Oui
Premium
Silent
Women
YG
Michi
Mila
Naomi
Nataly
Nella
Nyanderi

Meyer
Bergsma
Apajok
Viera
Milenkovic
Deng
IMG
Viva
Select
IMG
Tomorrow
Select
YG
Nyawurh
Onyinyechi
Rejoice
Sascha
Willemijn
Ying

Chuol
Chijioke
Chuol
Rajasalu
Ubben
Ouyang
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