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Juin 2025
Par Yann Gabin
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Le mois de juin s'annonce comme sensuel et opulent. La couverture du Vogue Koréa s'offre l'un des mannequins du moment, Mathilda Gvarliani. Deux couvertures pour cette géorgienne qui prête sa silhouette pour la mise en valeur des collections françaises de haute joaillerie. Habillée de pièces vestimentaires de tonalité carbone, Miss Gvarliani pose langoureusement dans ce jardin luxuriant, à l'accent ancestral. Sublimant des pièces classiques et audacieuses, le couple Luigi & Iongo a su exacerber, une fois de plus, le potentiel unique de cette brune piquante.

Mathilda Gvarliani chez Next
Le patronyme de Mathilda Gvarliani pourrait laisser à penser que cette jolie brune provienne d'un pays latin comme l'Italie. Négatif. Totalement faux. Mathilda est née en Georgie, ce pays calme, ancienne république soviétique, qui jouxte par ses frontières l'Urss, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Turquie. Les premières photos de Mathilda apparaissent dans le Vogue Italien du mois de février 2020, photographiée par Kito Munoz. Toutefois, en pleine pandémie de la Covid-19, les années 2020 et 2021 ne seront pas propice à un bon déroulement de carrière pour cette jeune adolescente. Il faudra attente le 12 mai 2022 ou Miss Gvarliani est castée par l'équipe Vuitton pour fouler le podium du défilé Cruise 2023, au Salt-Lake Institute de San Diego. Un endroit merveilleux et féerique pour reprendre les chemins de la mode et du mannequinat.
Les labels Emporio Armani et Polo Ralph Lauren la choisiront pour leurs campagnes de prêt-à-porter Automne/Hiver 2022/2023. Puis la Fashion Week Printemps/Eté 2023 la mettra en valeur sur quelques bons podiums comme Fendi, Sportmax, Dior, Rokh ou Chanel. Toutefois, sans une image ultra léchée, il est difficile de se projeter bien loin. Alors, avec l'aide de son agence, Mathilda va miser sur les meilleurs photos shoots afin d'étoffer son book et augmenter son carnet d'adresses. British Vogue par Karim Sadli, Vogue Netherlands par Ellen von Unwerth qui lui consacre 30 pages pour son numéro du mois de Décembre 2022, Harper's Bazaar Usa par Daniel Jackson, Exhibition Magazine par Boris Ovini, Interview American par Davit Giorgadze, Vogue Turquie par Max Papendieck, Vogue Espagne par Javier Ruiz, Dazed & Confused par Kim Taehwan, Numéro France par Bjarne + Takata, Self-Service par Alasdair McLellan et M le Monde par David Sims.
Son énergie positive, sa bonne humeur, son sourire aux dents du bonheur plaisent. Mathilda n'a pas peur de se transformer, de se déguiser, de se grimer pour modifier constamment son image. N'est-ce pas la base même de la mode : ne jamais refaire la même chose. Mathilda est malléable à souhait. Pour durer, il faut l'être. Les marques aiment cet état d'esprit vif et pétillant. Mathilda a la chance d'être retenue pour des campagnes publicitaires prestigieuses comme celles de Calvin Klein, DKNY, Emporio Armani, Ulla Johnson ou Gucci. Mais, en confirmant les derniers visuels de la campagne parfum Chance de Chanel par Steven Meisel, au côté de Maty Fall, Zuza Bryk et Amiah Miller, Mathilda Gvarliani vient de pénétrer une sphère supérieure du mannequinat. De celle sur qui il faudra compter dans les prochaines années.
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Les couvertures à retenir au mois de Juin 2025

Imaan Hammam et Gisèle Bundchen pour Vogue Paris ; Hailey Bieber pour Vogue Usa ; Bella Hadid pour Vogue Grande-Bretagne ; Nicki Minaj pour Vogue Italie ; Kiko Mizuhara pour Vogue Japon ; Mia Armstrong pour Vogue Allemagne ; Kaia Gerber pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Zhou Dongyu pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; Abby Champion pour Vogue Turquie ; Lila Moss pour Vogue Australie ; Amelie Lens pour Vogue Netherlands ; Ester Exposito pour Vogue Mexico ; Zahra Hussain, Amira alzuhair et Talee Dah pour Vogue Arabie ; Mathilda Gvarliani pour Vogue Koréa ; Marina Satti pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Alin Szewczyk pour Vogue Pologne ; Eva Herzigova pour Vogue Tchécoslovaquie ; (?) pour Vogue Scandinavia ; (?) pour Vogue Portugal ; Sonam Kapoor pour Vogue Inde ; Stephanie Hsu pour Vogue Singapore ; (?) pour Vogue Hong-Kong ; Jan Baiboon pour Vogue Thaïlande ; Nana Komatsu pour Vogue Taiwan ; Andreea Diaconu, Kristine Lindseth, Venus He, Yilan Hua, Yujin Sim pour Numéro France ; Naja Kirk pour Numéro Tokyo ; Chappell Roan pour W Usa ; Jenna Ortega, Marina Ruy Barbosa, Abby Champion, Adut Akech, Alton Mason, Ashley Graham, Candice Swanepoel, Hyunjoo Hwang, Isabeli Fontana, James Turlington, Lin Xiangxiang, Ning Jinyi, Taras Romanov pour V Usa ; (?) pour Allure Usa ; Lindsay Lohan pour Elle Usa ; Dakota Johnson pour Elle Uk ; Rebecca Leigh Longendyke pour Harper's Bazaar France ; Jenna Ortega pour Harper's Bazaar Usa ; Rosamund Pike pour Harper's Bazaar Uk ; (?) pour Harper's Bazaar Italie ; Elsa Pataky pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; Nuage Lepage pour Marie-Claire Italie ; Juliette Binoche pour Marie-Claire France ; Lennon Sorrenti, Libby Bennett, River Klein et Chloë Sevigny pour Self-Service ; Awar Odhiang, Angelina Kendall, Diane Chiu, Jessica Miller, Loli Bahia, Libby Bennett, Lulu Tenney, Mona Tougaard, Thea Almqvist pour POP Magazine ; Esther Rose McGregor, Akari Higashi, Asako Sato, Bibi Breslin, Kiko Mizuhara, Suj Lee pour Purple Magazine ; Colman Domingo, Cynthia Erivo, Bodine van Galen, Irina Shayk, Vittoria Ceretti pour Another Magazine.

Coperni Printemps/Eté 2025 par S.Meyer et A. Vaillant

Quand la féerie Disney se met au service de la mode, elle invite à une rêverie enfantine et féerique d'une dizaine de minutes. Nonobstant, ne s'introduit pas qui veut au sein des seins, avec pour arrière-plan le célébrissime château de la belle au bois dormant. Un lieu imaginaire, propice à la douce illusion de l'enfance. Toutefois, il faut montrer patte blanche, argumenter, convaincre, raisonner, parlementer, négocier, débattre pendant des mois pour tenter d'obtenir un consensus et terrain d'entente avec le géant de l'Entertainment américain. Nonobstant, après avoir accompli quelques défilés époustouflants, il demeure plus aisé de convaincre et amadouer les dirigeants du parc de Marne-la-vallée. On peut y réfléchir à deux fois. On se remémore la robe réalisée par projection, en direct-live, sur le top Bella Hadid. Au quatuor de canidés robots qui galopent sur le podium et exécutent une danse énigmatique avec le top néerlandais Rianne von Rompaey. Au sac demi-lune opaque, composé à 99% d'air emprisonné conçu en collaboration avec des ingénieurs de la NASA, épaulé par le top masculin Léon Dame. Bref, des moments puissants et vivaces qui ont marqués les internautes et engendrés des millions de vues sur les réseaux sociaux. La fameuse recherche du buzz. Alors, tout peut être envisageable quand on arrive à générer des événements inoubliables dans l'inconscient collectif. Que ces moments en devenir soit gagnant-gagnant pour les deux partenaires. Quelle merveilleuse allégresse pour la maison Coperni lorsque Disneyland Paris accepte, pour la première fois, de prêter son image, son esthétisme comme faire valoir à leur présentation prêt-à-porter. Avec un univers pointu, entreprenant, à la pointe de la technologique, ingénieux et prescripteur, Coperni peut investir la cité des rêves enfantins à bras ouvert. Ce monde réputé et notoire des princesses, princes, sorcières maléfiques, fées, rois et reines. Sans oublier tous les personnages animaliers iconiques allant de Mickey à Minnie, de Donald à Dingo. Toutefois, le propos narratif et créatif s'insinuera exclusivement autour de la question de l'incarnation de la princesse des temps modernes. Quelle en est la vision en 2025 ? Et sa rivale, comment se personnifie t elle ? La fameuse mégère qui ne vous veut pas seulement que du bien. Un vœu enfantin enfin matérialisé pour ce duo de créateurs français, Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer. Il n'y a pas à dire mais Coperni casse une fois de plus la baraque pour cette présentation printemps/été 2025. Sans être chauvin, les maisons françaises actuelles demeurent véritablement au top du sommet de la mode. Loin derrière leurs rivales internationales. Alors oublions les mots, et laissons place à la rêverie. Avec une surprise de taille pour le bouquet final. Un moment mémorable qui infiltrera à nouveau l'anthologie et l'histoire du label. Et, un de plus.

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Coperni

Printemps/Eté

2025

Départ de Maria Grazia Chiuri de la maison Dior
Le monde de la mode s'en doutait depuis un certain temps. Les rumeurs courraient déjà depuis quelques mois d'une annonce imminente du départ de Maria Grazia Chiuri de la maison Dior. Début février, avec l'arrivée de Jonathan W. Anderson à la tête de Dior Homme, l'étau se resserre autour de l'équipe créative. Bien évidemment, il parait impensable que ce trublion anglais quitte la maison Loewe en se contentant seulement de la ligne masculine. Admiré, encensé par la critique mode, Jonathan W. Anderson a été clairement recruté pour chapeauter l'ensemble des lignes Dior sur le long terme. Y compris celles de la femme composées du prêt-à-porter, couture, croisière et pré-collection. Aucun mystère ne planait sur cette initiative. Alors, le 29 mai, deux jours après la présentation de son défilé croisière à Rome, le groupe LVMH annonce finalement le départ Maria Grazia Chiuri de la maison Dior. La boucle est bouclée. Maria Grazia Chiuri achève cette belle aventure à Rome, lieu où elle est née en 1964. Cela devait en être ainsi. Peu de place au hasard. A la tête des collections féminine depuis neuf années, elle avait repris la main du navire phare de LVMH, après les trois années de Raf Simons. En 2016, elle avait pris le pari risqué de se séparer de son comparse Pier Paolo Piciolli (qui vient d'être nommé directeur artistique de Balenciaga) alors que le duo naviguait triomphalement chez Valentino. Première directrice artistique à la tête de Dior, Maria Grazia Chiuri a su introduire au sein de cet héritage un peu plus de douceur alliée avec une certaine force tranquille, un tantinet revendicative. Un fameux dicton pourrait lui sied à merveille : "une main de fer dans un gant de velours". Une féminité plus frondeuse. Des collections toujours ultra-portables, probablement moins spectaculaires que John Galliano, mais qui ont fait les beaux jours du groupe LVMH avec des chiffres d'affaire record. Des collections qui avaient l'audace de rendre tout autant belles et puissantes les femmes qui avaient la chance de se procurer ses vêtements. Maria Grazia Chiuri a su mettre en place immédiatement une sororité, une résistante et une entente cordiale féminine. Premier défilé, première pièce phare avec ce simple tee-shirt immaculé annonçant: "We should be all feminists", référence à l'écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie. Le combat est catapulté. Maria Grazia parle des femmes, aux femmes pour les femmes. Déconstruire le patriarcat demeure probablement l'un des principaux traits d'union de l'ensemble de ses collections. Une véritable force qui les a rendus attrayantes et emplies de sens. Savoir mettre en avant le travail et le combat d'autres femmes restent aussi l'une de ses priorités. Permettre de porter leurs voix au delà des simples frontières. Maria Grazia Chiuri a su mettre en avant de nombreuses artistes allant de chorégraphes, danseuses, peintres, écrivaines, philosophes, architectes, plasticiennes, etc. Bref, un panel de femmes libérées luttant pour leur émancipation. Avec ce départ, on pressent que son combat n'est pas terminé. Certainement, Maria Grazia Chiuri poursuivra ce combat à travers d'autres belles maisons qui, il me semble, se battront pour récupérer son précieux talent. Arrivederci Maria Grazia.
Caitlin Soetendal chez Elite
Caitlin Soetendal possède cette physionomie à la Lauren Bacall, illustre comédienne du cinéma hollywoodien des années 50. Une icone cinématographe qui, dans l'inconscient collectif, incarnait la fameuse blonde glaciale et énigmatique. De celle qui, en un simple regard, pouvait vous glacer le sang. Tel le fameux regard revolver du refrain de Marc Lavoine, Caitlin en a fait un atout précieux. Un regard qui habite la caméra et en imprègne la pellicule comme jamais. Qui transmet l'émotion. Miss Stoetendal possède cette présence magnétique qui hypnotise chaque séance photo. En une année et demie, cette hollandaise a su cumuler plus de shoots photo que ses consœurs. En novembre 2023, on l'aperçoit dans le premier éditorial qui compte, How to spend it par Marta Bevacqua. Puis, s'ensuit le Vanity Fair Italie par Chiara Romagnoli, Luncheon par Thue Norgaard, Self-Service par Stef Mitchell ou Mark Lukasavage, Harper's Bazaar Italie par Louise et Maria Thorfeldt ou Charlotte Wales, Numéro par Sofia & Mauro, Purple par Robi Rodriguez, Ré-Edition par Alessandro Furchino Capria, M le Monde par Vivianne Sassen, Double Vision par Luigi & Iongo, Vogue France par Mario Sorrenti, The New-York Times par Jonathan Frantini, The Gentlewoman par Zoé Ghertner, D Republicca Italie par Tanya + Zhenya Posternak, Present Space par Sonia Szostak. Une razzia.
Flashback. Caitlin a grandit aux Pays-Bas. A l'âge de 12 ans, elle est repérée par l'agence Fresh Model Management. Toutefois, il faudra attendre sa treizième année afin qu'elle puisse signer un contrat avec l'agence FMM. Les premières photos confirment sa photogénie ainsi que cette présence indéniable. Même si elle reste souvent impassible et flegmatique sur de nombreux visuels, Caitlin demeure plutôt une jeune fille sympathique qui aime plaisanter et rire aux éclats. Pour celle qui adore pratiquer une activité sportive comme le hockey, dont elle fait partie de l'équipe nationale depuis sept années, en ajoutant quelques parcours de golf, Caitlin peut ajouter à sa liste les longueurs de podiums qu'elle a arpentés lors de la dernière Fashion Week automne/hiver 2025/2026.
Entre New-York, Milan et Paris, sa silhouette a été entrevue sur les catwalks d'Acne Studio, Alberta Ferretti, Calvin Klein, Chanel, Ferragamo, Gabriella Hearst, Givenchy, Gucci, Hermès, Jil Sander, Khaite, McQueen, Moschino, Prada, Ralph Lauren, Sacai, Schiaparelli, Stella McCartney, The Row, Victoria Beckham. Que du beau monde. Toutefois, son premier show a été pour la maison Prada lors de sa présentation Automne/Hiver 2024/2025. En exclusivité, s'il vous plait. Toujours un excellent podium pour se faire remarquer. Le modeling est entré dans sa vie comme un heureux hasard et elle apprécie cette bonne fortune. Rencontrer des gens créatifs, se faire de nouvelles connexions, arpenter les rues de villes inconnues, une véritable stimulation pour cette jeune hollandaise. Pour celle qui admire la carrière de sa compatriote Daphnée Groenveld, Caitlin souhaite mettre toute sa détermination et son énergie positive au service du mannequinat afin d'en gravir les plus hauts échelons. Egérie de la maison Miu Miu depuis deux saisons maintenant, Miss Soetendal vient de shooter la campagne publicitaire Zara printemps/été 2025 sous l'œil du photographe star de la profession, Steven Meisel. Tout est dit.
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Pier Paolo Piciolli nommé chez Balenciaga
Une véritable rupture d'image va s'opérer au sein de la maison Balenciaga. Le 19 mai, l'annonce de la nomination de Pier Paolo Piciolli, ex-DA de la maison Valentino, au poste de directeur artistique tombe. S'il y a bien un directeur artistique sur lequel je n'aurai pas misé un kopeck pour prendre les rênes de la maison Balenciaga, à la suite du départ de Demna Gvasalia pour Gucci début mars, c'est bien celui de Pier Paolo Piciolli. Pourquoi ? Simplement parce que l'univers stylistique et créatif de ce dernier demeure véritablement aux antipodes de celui créé par Demna pour Balenciaga. Bye-bye streetwear à outrance et allure normcore à l'excès. On oublie tout et on recommence un nouveau chapitre. Place à une certaine volupté et distinction pour un vestiaire féminin qui se voudra pour sûr sublime. Comme tout l'œuvre stylistique effectuée au sein de la maison Valentino depuis tant d'années déjà. Avec le choix de Pier Paolo Piccioli, on est assuré de récupérer les bases et lignes fondamentales de Cristobal Balenciaga. Même si Demna Gvasalia possède un univers puissant, sortant des sentiers battus, sombre, parfois étrange, avec un point de vue politique prononcé, la maison Balenciaga a besoin de souffler et retrouver un certain esthétisme plus séduisant et attirant. Le fameux effet "waouh" lorsqu'un vêtement particulier passe devant le regard. Ce n'était plus vraiment le cas avec les dernières collections, redondantes, ressemblant presque aux vêtements issus de la fast-fashion. Subséquemment, sous les futurs traits de crayon de Pier Paolo Piccioli, Balenciaga devrait infiltrer une nouvelle ère, de celle qui souffle des paillettes dans les yeux. Un excellent choix pour le groupe Kering. Ainsi Francesca Bellettini, directrice générale adjointe de Kering en charge du développement des maisons affirme : " Il est l'un des créateurs les plus talentueux et reconnus de notre époque. Sa maitrise de la Haute Couture, sa voix créative et sa passion pour le savoir-faire font de lui un choix idéal pour Balenciaga. ". Un talent indéniable pour renouer avec les racines profondes du style et l'héritage de Monsieur Cristobal Balenciaga comme l'avait si bien réalisé Nicolas Ghesquière en son temps. Mais, surtout reconquérir un prêt-à-porter luxueux, qualitatif et à forte valeur ajoutée. N'est-ce pas ce que tout client souhaite d'une marque dite de prestige ? Ainsi, il faudra attendre la semaine de la mode parisienne, en octobre 2025, pour contempler la vision de Pier Paolo Piciolli pour Balenciaga.
Courrèges Printemps/Eté 2025 par Nicolas Di Felice

Un bassin sphérique pour point central de la présentation Courrèges printemps/été 2025. Mais pas n'importe lequel. Engoncé au sein de ce podium à la géométrie parfaite, le concept de la quadrature du cercle prend ici tout son sens. Un rond dans un carré. Un carré dans un rond. Je me remémore le fameux fusain de l'homme de Vitruve de Léonard de Vinci, détaillant idéalement les proportions de l'anatomie humaine. Ne serait-ce pas l'un des points de départ de Nicolas de Felice pour faire émerger l'esthétisme Courrèges. Tenter de frôler cette perfection au sein de son vestiaire. Car tout est réfléchi chez ce designer belge. Rien ne reste aléatoire. La création demeure perpétuellement empreinte de longues réflexions. Des vagues en sable, imitant l'eau, circule aléatoirement dans ce cercle central. Elles provoquent cette écume joyeuse et bruyante. C'est apaisant. Relaxant. L'atmosphère du lieu immaculé rehaussera les lignes stylistiques du vestiaire Courrèges. Ida Heiner ouvre le show avec l'une des "masterpieces" du printemps/été 2025. Son manteau demeure ahurissant par sa forme arquée. Presque linceul, il englobe la silhouette d'un seul trait. A la fois scarabée de pleine face, avec ce parement frontale en forme d'élytres, de profil il prend la forme d'un sarcophage égyptien lorsque la capuche alliée au dos forme un arc boutant d'une douceur imparable. Rédigé ainsi, cela paraît fort peu intelligible. Mais c'est la sensation me venant à l'esprit en l'observant. Le leggings venant jusqu'à s'enfiler à l'arrière des talons, formant une mini pyramide inversée. Il carène la silhouette plantaire comme des ailerons de formule 1. Le manteau subséquent pourrait s'inscrire dans le format d'une robe, à col cheminée. La proportion demeure rectangulaire. Minimal, il laisse deux ouvertures latérales fendues tel un coup de scalpel. S'échappe les deux bras. Un manteau camisole. Quelques solaires cachent le regard parce que cela désincarne cette femme Courrèges pour éventuellement l'idolâtrer. Elle reste énigmatique mais cependant accessible tout de même. Une collection très sombre avec quelques pièces incolores et beige. Le propos demeure essentiellement dans cette recherche perpétuelle de formats et formes embrouillées à exécuter mais qui au final surprend l'allure. Une sublimation du travail de coupe. De construction. De modélisation. Chez Courrèges, l'habileté des coupes est maitrisée de mains de maitre. Par conséquent, ne garder que quelques tonalités neutres permet de mettre en valeur les coupes de chaque modèle. Nicolas de Félice a su transcender son savoir-faire au sein de Courrèges pour l'upgrader comme l'un des labels les plus désirés et scrutés du moment. Les premiers looks pourraient totalement imprégner l'univers des sœurs Wachowski, avec des silhouettes à la Néo ou Trinity dans la trilogie Matrix. Noir, droit, vertical, orthogonal. Les lunettes amples habillent le regard d'un fumet noir. Women in black. L'effet tube s'insère dans une robe bustier droite. Elle s'offre une fermeture en forme d'aileron dorsale sur le top estonien Sascha Rajasalu. La besace seau est rikiki. Juste de quoi ajouter son smartphone. Les pantalons frôlent le sol et produisent cette silhouette cigarette. Slim. Les poches s'incarnent à travers de simples ouvertures comme sur Natasha Vojnovic ou à l'intersection des genoux sur Jeanne Cadieu. Un simple rectangle, apposé seulement sur la poitrine, fait office de simple brassière. Quant la géométrie s'applique au corps. Un marcel, en cuir ivoirin, s'offre un dos en arc de fer à cheval. Une simple bande de tissu le maintenant délicatement au niveau des fessiers. La robe virginale de Rosalieke Fuchs intègre ce même bâtit. Une complication stylistique dans une pièce d'allure minimale. Son pantalon, seconde peau, vient aussi agripper et englober ses escarpins. Les découpes sont exagérées au maximum. En arc de cercle, demi-lune ou U, elles permettent de superposer d'autres pièces comme une brassière sous une robe décolletée trop profond comme sur la française Apolline Rocco Fohrer. Ella Mccutcheon porte à merveille la version vanille d'un top, col roulé cheminée seconde peau, sans manches, brodé d'un micro sigle Courrèges. Toujours avec ce pantalon taille basse fuselé. Le sac circulaire se porte à l'épaule. La géométrie demeure véritablement le dénominateur commun de cette collection printemps/été 2025. Avec notamment les manches ailes d'hirondelles, la brassière rectangle, le dos en U, les cols arrondies, la capuche ballon, les accroches de ceinturon augmentées ou les larges lanières en cuir enclavant le pied. Irina Shark s'habille d'un crop top gris souris rectiligne, col Mao, sans manches. Son pantalon cigarette se divise par un jeu d'ouvertures évasées latérales. Un lé textile venant s'harnacher délicatement à l'arrière des deux jambes. Un effet de style mais aussi de modélisation stylistique au millimètre. Des perles, de couleur jais, viennent se juxtaposer les unes aux autres sur la robe droite d'Ali Dansky. Le manteau d'Awar Odhiang se déstructure par le jeu d'une des deux manches laissant apparaitre une fente discrète à l'emmanchure. Un lé rectangulaire vient s'apposer au niveau du cœur tel un scratch, un pansement. On aperçoit la belge Ann-Catherine Lacroix sur le podium, réminiscence d'un certain courant de beauté des années 2000, avec un long trench au double col dissemblable et dissymétrique. La robe bustier de Mona Tougaard profile cette allure de papillon gracieux avec une fine bretelle et la seconde plus évasée. Une petite robe portefeuille, en mousseline crème à pois vanille, paraît d'un coup d'une extrême finesse. D'une sensualité, elle révèle l'ensemble de la plastique parfaite de Vika Evseeva. Plus longue, elle se referme sur la silhouette comme des ailes de papillons sur la chinoise Tinglei Liu. En noir sur Luiza Perote. Anok Yai déambule avec un ensemble en cuir carbone. La brassière rectangulaire s'accouple avec une jupe pagne. Un quadrilatère pouvant être l'allégorie de "cacher moi cette poitrine" que l'on distingue et utilise régulièrement sur les réseaux sociaux pour cacher les parties corporelles dites indécentes. Une touche chamois sur les deux looks d'Angelina Kendall et Annemary Aderibigbe amène une certaine chaleur à cette présentation ne laissant que peu de place à la couleur. Toutefois, c'est le choix de Nicolas de Felice. Finalement, Loli Bahia, avec une robe rectiligne comme une porte, suivi de Vittoria Ceretti avec une robe à la ligne d'un triangle rectangle inversé, clôturent ce show toutes de noir vêtu. Une présentation qui reste un véritable hommage à l'ingéniosité de la géométrie alliée à une expertise stylistique de haut vol permettant d'engendrer des merveilles vestimentaires. Un de mes shows préférés de ce printemps/été 2025.

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Courrèges

Printemps/Eté

2025

Worth s'offre le petit palais jusqu'en septembre
Parce que le monde de la mode fait de plus en plus rêver le grand public, les expositions consacrées à aux maisons prestigieuses, passées et actuelles, font recettes. Elles s'enchainent à un rythme effréné sur Paris. Après la fabuleuse exposition du duo Italien Dolce & Gabbana, "Du cœur à la main", le petit palais fait place à Monsieur Charles Frederick Worth. Intituler "Worth, inventer la Haute Couture", cette exposition retrace le chemin singulier de ce britannique au parcours atypique. Née en 1825, il décide de se rendre à Paris, en 1846. Alors âgé seulement de 20 ans, il se fait embaucher chez Gagelin, une entreprise spécialisée dans la confection de textile. Il apprendra tous les secrets de fabrication ainsi que savoir faire textile pour un rendu de haute qualité. Il y consacrera une dizaine d'années avant de lancer son affaire. Entrepreneur, il fonde sa maison de couture en 1858, au 7, rue de la paix. Nommé au démarrage "Worth & Bobergh", il décidera d'abandonner le nom de Bobergh en 1870 pour ne garder seulement que celui de Worth. Visionnaire, il sera le premier à faire de la publicité dans la presse américaine. Aussi, il aura l'audace d'habiller ses vendeuses/mannequins de ses créations pour donner l'envie de leur ressembler. Les 1100 m² du petit palais consacrent plus de 400 pièces regroupant vêtements, photographies, lettres et documents, ainsi que quatre vidéos de Loïc Prigent sur le patronage de vêtements iconiques, peintures, accessoires, objets d'art, permettant de mieux cerner et comprendre l'univers de Mr Worth. Un parcours transversale retraçant la mode Worth et ses tendances prépondérantes, du seconde empire jusqu'à l'entre deux guerre. On y aborde aussi les clientes fortunées, la mythique rue de la paix avec ses créateurs comme Doucet, Paquin, Paul Poiret ou Doeuillet, mais aussi les Us et coutumes du milieu de la confection. Quand Mr Worth décède en 1895, ses deux fils reprendront l'affaire familiale. En duo, ils propulseront la maison vers une renommée mondiale. Le début du 20ème siècle consacrera les créations vestimentaires des fils Worth avec des silhouettes épurées, des manteaux évasés, robes fastueuses ainsi que l'insertion du fameux "Bleu Worth", en 1924. Ils seront les premiers à lancer un parfum prénommé "Dans la nuit" en collaboration avec Lalique. Une maison qui séduira aussi bien la presse mode que sa fidèle clientèle internationale. Une exposition extraordinaire à déguster des yeux jusqu'au 7 septembre, au petit-palais.
Schiaparelli Printemps/Eté 2025 par Daniel Roseberry
Parce que Daniel Roseberry est devenu l'as des as de la fécondité surréaliste, la maison Schiaparelli a évolué en quelques saisons à peine vers l'un des labels les plus en vu. Voire ultra-désiré. Grâce à son ingénieuse imagination, son trait de crayon infaillible et affuté, complémenté d'un univers fantaisiste totalement assimilé, Daniel Roseberry incarne pleinement cette maison intrépide. Nombreux sont ceux qui se bousculent aujourd'hui, ne serait-ce que pour récupérer un simple carton d'invitation, pour se faufiler sur les rangs de cette présentation prisée. Particulièrement pour les présentations haute-couture qui demeurent un moment féerique. Le nec plus ultra. Pour cette deuxième collection prêt-à-porter, Daniel Roseberry a tenté de rationnaliser les lignes pour le printemps/été 2025. Des lignes et courbes qui marquent et ceignent la taille. Ici s'incarne la substantifique moelle de ce défilé : le focus sur la taille de guêpe. Daniel Rosebery l'enserre et la valorise par des corsets pouvant se boutonner, se scratcher, se lacer. La ligne primordiale doit mettre en valeur cette taille fine et bien plate. Si la femme s'était libérée du carcan du corsetage au début du 20eme siècle grâce notamment à Coco Chanel, Jeanne Lanvin ou Worth, Daniel Rosebery a parié pour un retour cadenassé et vivace de ce pur objet de supplice et de tourment. Toutefois, ici, le focus s'exécute plutôt dans cet effet d'esthétisme anatomique qu'un simple objet de torture. Du plaisir avant tout avec cette mode recourbant et remodelant la silhouette harmonieusement. Plus besoin d'une liposuccion abdominale. On enfile un corset pour recouvrer ce ventre d'une platitude sans faille. Un peu comme la ligne Skims de Kim Kardashian. Un éclairage bleuté, camaïeux d'océan, vient valoriser ce premier look d'une blancheur extrême. Cette robe chemise, aux épaules évasées, aux poignets légèrement retroussés, englobe la taille de Stella Hanan par un jeu savant de baleines dévalant la taille jusqu'aux hanches. Toutefois, un plissé nœud-papillon vient enclore les reins dissimulant le reste du corsetage. La silhouette est carénée tel un bolide tout en propageant cette sensualité désuète début de siècle. Mona Tougaard est chaloupée telle une déesse grecque avec cette taille ultra mince et cette jupe asymétrique se nouant à la taille par une longiligne tresse textile. Captivant. Kendall Jenner pénètre la pièce vêtue d'un jean nocturne dont le ceinturon prend la configuration d'une vague. Son bustier corseté, presque maillot une pièce, s'intègre au jeans. L'impression d'un ensemble combinaison. La courbure entre taille et hanches apparait carrément divine. Une robe au bustier type marcel, agrémenté d'un long zip en métal doré, entièrement confectionné de denim brut vient galber la silhouette de Candice Swanepoel comme jamais. On perçoit cette appétence, de la part de Daniel Roseberry d'introduire au sein de cette présentation prêt-à-porter des matières plus usuelles et communes telles que des cotonnades, de la popeline de coton, du jeans. Même si avouons-le ces pièces ne se porteront pas dans un quotidien normé. Le chignon est conique et maintenu à l'arrière de la tête telle un moteur à réaction. Quelques rayures classiques viennent joliement ennoblir la robe amazone d'Adriana Lima. Le corset en jeans, à la forme concave, vient épouser la taille de Vika Evseeva pour une robe tout en plissés qui ravirait très certainement Madame Grès. Les bijoux dorés reprennent les codes surréalistes maison comme le trou de serrure, la clef, l'œil. La savate épouse l'iconographie du pied à la perfection et brille de mille feux en version miroir argenté. L'idée avait déjà été initiée par Martin Margiela et Phoebe Philo. Cela permet d'introduire ce fameux décalage conceptuel lié à la maison. Daniel Rosebery introduit un imprimé inspirant régulièrement les directeurs artistiques au doux nom de zébrure. Un inconditionnel du vestiaire féminin vaguement tendance. Néanmoins, il bâtit ce manteau dans l'idée d'une peau de bête que l'on étalerait dans son salon. Arghhhh. Des pièces demeurent plus extravagantes de part leur construction comme le blouson vermillon à la forme parachute sur Rejoice Chuol. Beaucoup de charms s'agrippant au détour d'un ourlet ou sur le dos d'une veste droite. La muse et mannequin cabine, Maggie Maurer, a la primauté de cette longiligne robe, très 1900, très Worth, composée d'un voile en tulle seconde peau venant se plaquer sur un corset chair. Désirabilité à son comble. Des rayures déstructurées investissent un total look qui reste, somme toute, dans une veine traditionnelle. Du lamé chair valide quelques robes de vestales. Des linéaires de sequins agrémentent avec allégresse des jupes en maille tubulaire bleu layette ou mandarine. Angelina Kendall traverse le podium dans une robe en mousseline froncée, de tonalité turquoise, dont la nitescence peut frôler l'indécence. Toutefois, cela a son charme. Les pièces en jeans manifestent un intérêt captivant et, à choisir, on optera pour l'oblong imperméable Camel du top russe Natasha Poly. Une veste aux épaules boules gonfle la carrure de la néerlandaise Mila Van Eeten comme un bodybuilder. Quelques tailleurs estivaux, de facture classique, un brin chanelissant, ravissent les menues silhouettes comme celle de Mathilda Gvarliani. Des effets trompe-l'œil viennent questionner le regard avec notamment ce nouage 2D sur une jupe cylindrique. Un bracelet doré démesuré pare le bras d'Olivia Petronella Palermo qui ajoute un charme fou à sa robe structurée, très Mugler. Un cercle pur gold égaye le plexus solaire de Liu Wen. Quelques pièces en noir et blanc pour des soirées de la haute comme avec le manteau smoking de Carolne Trentini. Lulu Tenney demeure divine, presque d'un autre temps, dans ce manteau oversize triangulaire, complètement Poiret. Des broderies florales 3D épinglent le body de Loli Bahia et la robe cocktail de Selena Forrest qui clôture le show. Daniel Roseberry a su concilier un savoir-faire couture avec une ligne prêt-à-porter qui, me semble t-il, s'intègre plus aisément dans un schéma au quotidien. Le vestiaire investit cependant une facture très luxueuse, tout en tentant d'optimiser et toucher le plus grand nombre de femme. Toutefois, il sera préférable de tendre vers un physique plutôt athlétique si l'on souhaite porter ces trésors vestimentaires aux contours flatteurs et affriolants. En résumé, être une sylphide des temps modernes.
 

Schiaparelli

Printemps/Eté

2025

Les finalistes du concours de l'ANDAM enfin révélés

Le prix de l'Andam apparait comme un prix qui compte pour les jeunes créateurs par ses dotations grimpant jusqu'à 100 000 euros, mais surtout comme un vivier de futurs designers talentueux pour les maisons de luxe en quête de jeunesse et de directeurs/trices artistiques. Le 30 mai, la trente-cinquième édition a sélectionné onze finalistes décomposée en trois catégories : Le grand prix et le prix spécial ; Le prix Pierre Bergé ; et, le prix des accessoires de mode. Ne reste en liste pour le prix spécial du jury plus que cinq candidats : Alain Paul, franco-brésilien qui concoure aussi cette année pour le prix LVMH 2025 ; Egonlab, label français créé par Kevin Nompeix et Florentin Glémarec, ayant déjà raflé le prix Pierre Bergé en 2021 ; Meryll Rogge qui a travaillé chez Dries van Noten puis Marc Jacobs ; Willy Chavarria, américano-mexicain qui s'inspire de l'identité latino, la communauté queer et la justice sociale ; et, dernièrement Zomer, maison fondée par Daniel Itouganov et Imruh Asha, styliste photo pour de nombreux supports éditoriaux. Ces cinq finalistes ont déjà une jeune carrière prometteuse avec des univers bien définis et féconds. Seulement trois candidats ont été sélectionnés pour le prix Pierre Bergé avec Jeanne Friot, reconnue notamment pour sa tenue magnétique de la cavalière lors des JO Paris 2024. Burc Akyol, franco-turc, dont les créations virevoltent autour d'une mode mixte et s'adressant à tous. Mouty, duo français, concevant une mode masculine fusionnant, à la fois, tailoring et streetwear. Le dernier prix est décerné à la catégorie accessoire avec les marques Panconesi, qui désigne des bijoux contemporains dont certains ont été aperçus lors des présentations Givenchy, Balenciaga ou Mugler. Philéo par Phléo Landowski, label français de chaussures de luxe. Sarah Lévy, créatrice de bijoux, ayant déjà produit des accessoires pour Givenchy, Hermès ou Marine Serre. Elle a déjà été récompensée comme créatrice d'accessoires de l'année 2023, aux Belgian Fashion Awards. Les résultats des lauréats seront dévoilés le 30 juin, suivi d'un cocktail dans les jardins du palais-royal.

YG
Révélations des podiums Printemps/Eté 2025
YG
Ajus
Anna
Annie
Ava
Bebe
Betsy

Samuel
Robinson
Arnander
Shipp
Parnell
Gaghan
Elite
Next
Select
Elite
Next
Next
YG
Bodine
Camille
Carol
Charlotte
Claudia
Coumba

Van Galen
Desjardins
Monteiro
Boggia
Campana
Mballo
Oui
Next
Supreme
Women
Brave
Select
YG
Ella
Esther
Hanna
Ivy
Karyna
Leonie

Dalton
Santos
Leszek
Stewart
Maziar
Steffen
Elite
Titanium
Ford
IMG
Oui
Supreme
YG
Mia
Melinda
Noor
Olga
Ryleabeth
Saphira

Armstrong
Kiss
Khan
Lane
Ryleabeth
Krumhaar
Oui
Special
Mika
Monster
Select
Elite
YG
Stella
Summer
Vika
Viktoria
Yeva
Yuliana

Hanan
Dirx
Parmakova
Wirs
Cheroi
Perez
Viva
Silent
IMG
Women
IMG
Silent
YG
 
Lire les actualités du mois de Mai 2025
 
Tops à suivre en 2025
- Ajus Samuel - Alex Consani - Ali Dansky - Annemary Aderibigbe - Ava Shipp - Awar Odhiang - Betsy Gaghan - Bibi Breslin - Bodine van Galen - Caitlin Soetendal - Caren Jepkemei - Charlies Jones - Colin Jones - Dana Smith - Diane Chiu - Ella Mccutcheon - Eva Komuves - Jacqui Hooper - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Maria Klaumann - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Nanne Groenewegen - Nazarit Machin - Noor Khan - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Rejoice Chuol - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Stella Hanan - Thea Almqvist - Yar Aguer - Yura Romaniuk -
Tops consacrés en 2024
- Achol Ayor - Adit Priscilla - Alaato Jazyper - Alix Bouthors - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Beauise Genc-Ferwerda - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Deirdre Firinne - Deva Cassel - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Karolina Spakowski - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lulu Wood - Luna Passos - Maaike Klaasen - Maty Drazek - Merlijne Schorren - Pan Haowen - Raynara Negrine - Rolf Schrader - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar -
Tops confirmés depuis 2023
- Abby Champion - Achenrin Madit - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Barbara Valente - Blesnya Minher - Chu Wong - Cyrielle Lalande - Dija Kallon - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jan Baiboon - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Klara Kristin - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Lydia Kloos - Maike Inga - Malicka Louback - Malika El Maslouhi - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
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