YG
PlaneteMode.com
YG
The.Fashion.Kiosq
YG
YG
News
Février 2025
Par Yann Gabin
YG

Le Harper's Bazaar britannique du mois de février s'offre en Une la charmante comédienne franco-américaine Lily-Rose Depp. En noir & blanc, cette couverture léché insiste sur une iconographie digne des portraits de stars hollywoodiennes des années 60. Enigmatique et songeuse, son manteau en organza, rebrodé de plumes immaculées de la maison Chanel, enlace et englobe Miss Depp tel un voile, une brume. Une série mode, d'une dizaine de pages, sublimée par l'œil aiguisé du photographe Karim Sadli.

Lily-Rose Depp chez Adéquat
Lily Rose Depp est la fille de l'acteur américain Johnny Depp et de la chanteuse et comédienne française Vanessa Paradis. On la découvre à l'âge de seize ans lors de la présentation Chanel des Arts et Métiers, organisée à Salzbourg. Elle devient rapidement une muse Maison, tout en faisant la Une des magazines de Mode les plus préstigieux comme Vogue, Love Magazine, V ou W. Aussi, les couvertures de magazines s'enchainent à un rythme effréné : Elle France par Karl Lagerfled ; Vogue Uk par Bruce Weber ; Vogue Paris par Hedi Slimane ; Vogue ME par Théo Wenner ; Vogue Japon par Peter Lindbergh ; CR Fashion Book par Steven Klein ; Vogue Koréa par Paolo Roversi ; V Usa par Luke Gilford ; Vogue Australie par Giampaolo Sgura ou Daniel Jackson ; W Usa par Tim Walker ou Tyler Mitchell ; Wonderland par Corentin Leroux ; i-D par Karim Sadli ; Numéro par Jean-Baptiste Mondino ; Interview Usa par Richard Kern ; Harper's Bazaar Uk par Karim Sadli. Des supports prestigieux qui n'hésitent pas à mettre son minois de Baby-Face en Une.
Egérie du N°5, L'Eau de Chanel depuis 2017, Lily Rose a su tisser des liens puissants avec la maison Chanel, comme sa mère avait pu le faire sous l'ère de Karl Lagerfeld. Elle devient une égérie récurrente de leurs campagnes publicitaires s'affichant aussi bien pour leurs campagnes Beauté (Printemps/Eté 2024, Printemps/Eté 2021, Printemps/Eté 2017), Coco Neige (Automne/Hiver 2023/2024), prêt-à-porter (Printemps/Eté 2017), Chanel Watches (Automne/Hiver 2023/2024, Printemps/Eté 2021) ou Cruise (Printemps/Eté 2021). Une image exclusive et réservée uniquement à la maison du 31, rue Cambon.
Aussi, Lily Rose Depp est en train de développer une carrière de comédienne, à Hollywood. On a pu apercevoir la silhouette de Lily-Rose Depp dans les films "La danseuse" de Stéphanie Di Giusto, "Planeterium" de Rebecca Zlotowski, "L'homme Fidèle" de Louis Gareel, "Le Roi" de David Crisis, "Voyagers" de Neil Burger, "Wolf" de Nathalie Biancheri, et dernièrement, "Nosferatu" de Robert Eggers. Elle a joué le rôle de Jocelyn dans la série controversée "The Idol" de Sam Levinson, au côté de Bruno Mars. Un joli début de carrière pour celle qui se partage entre les États-Unis et la France.
YG
Les couvertures à retenir au mois de février 2025

Natasha Poly pour Vogue Paris ; Angel Reese et Gaby Thomas pour Vogue Usa ; Renee Zellweger pour Vogue Grande-Bretagne ; Miriam Leone pour Vogue Italie ; Lulu Tenney pour Vogue Japon ; mma Corrin pour Vogue Allemagne ; Iris Law pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; He Cong pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; Quinn Elin Mora pour Vogue Turquie ; Troy Sivan pour Vogue Australie ; Jill Kortleve pour Vogue Netherlands ; Cameron Diaz pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; G-Dragon pour Vogue Koréa ; Isabelle Huppert pour Vogue Grèce ; Mariam de Vinzelle pour Vogue Ukraine ; Lydia Angel Beach pour Vogue Pologne ; Antonin Pareau et Camille Chifflot pour Vogue Tchécoslovaquie ; Renate Reinsve et Halfdan Ullmann pour Vogue Scandinavia ; (?) pour Vogue Portugal ; Anupama Parameswaran pour Vogue Inde ; Stephanie Hsu pour Vogue Singapore ; Emma Chamberlain pour Vogue Hong-Kong ; Sarah Grace Wallerstedt pour Vogue Thaïlande ; Yang Kuei-Mei pour Vogue Taiwan ; Alix Bouthors et Yseult pour Numéro France ; Tohoshinki pour Numéro Tokyo ; Daniel Craig, Zendaya, Angelina Jolie, Cynthia Erivo, Mia Goth, Ariana Grande, Nicole Kidman, Paul Mescal, Saoirse Renan, Zoe Saldana, Tilda Swinton, Adrien Brody, Kingsley Ben-Adir, Colman Domingo, Selena Gomez, Demi Moore pour W Usa ; Lisa pour V Usa ; (?) pour Allure Usa ; Lady Gaga pour Elle Usa ; ynthia Erivo pour Elle Uk ; Charlotte Gainsbourg pour Harper's Bazaar France ; Zoe Saldana pour Harper's Bazaar Usa ; Lily-Rose Depp pour Harper's Bazaar Uk ; Valerie Scherzinger pour Harper's Bazaar Italie ; Cate Blanchett pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; (?) pour Marie-Claire Italie ; Penelope Cruz pour Marie-Claire France ; Bibi Breslin, Mathilda Gvarliani et Ella Mccutcheon pour Self-Service ; Amélia Gray, Gisèle Bundchen, Imaan Hammam, Issa Lish, Kiko Mizuhara, Liu Wen, Malgosia Bela, Safe Crane, Sascha Rajasalu, Vittoria Ceretti, pour POP Magazine ; Björk , Eartheater, Chloë Sevigny, Abby Champion, Adut Akech, Anja Rubik, Bibi Breslin, Felice Nova Noordhoff, Malgosia Bela, Maty Drazek, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Anna Cleveland, Kim Gordon, Elise Crombez, Lina Zhang, Sascha Rajasalu, Julianne Moore, Paul Mescal, Sophie Wilde et Steven Yeun pour Another Magazine.

Balmain Automne/Hiver 2024/2025 par Olivier Rousteing

Olivier Rousteing, nostalgique ? Probablement. Quelques subtils indices le laissent supposer. Le directeur artistique a souhaité investir, à nouveau, l'un des lieux mythiques de Paris, l'hôtel Potocki. Localisé dans le 8eme arrondissement, ce select hôtel particulier, enclos d'un parc arboré, se situe à deux pas des Champs-Élysées. Un des emplacements les plus prestigieux de la capitale, qui a accueilli, à de nombreuses reprises, les présentations maison. Un lieu ou l'architecture d'intérieur s'inspire d'un décorum XVIIIème siècle, dont l'enfilade de colonnes en marbre vert de gris contraste avec une voûte demi-sphérique immaculée, ennoblie de frises en stuc. Les baies vitrées font jaillir des raies de lumière brillantes. Mais, pas cette fois. Une rivière de rideaux beiges viendra tapisser la pièce afin de ne laisser place qu'au halo de lumière centrale. La nostalgie semble parfois avoir du bon. Quel admirable écrin pour mettre en valeur cette collection prêt-à-porter Balmain automne/hiver 2024/2025. La mode d'Olivier Rousteing se réapproprie les codes du cercle d'initiés avec cette élégance feutrée, privilégiée. Beaucoup moins "m'as-tu vu". Il offre l'ouverture de cette présentation à Bethany Nagy, mannequin cinquantenaire, et accessoirement l'une des égéries récurrentes d'Anthony Vacarello pour la maison Saint-Laurent. Toutefois, avec une classe démente, Bethany déambule sur ce vaste podium beige avec un filiforme trench beige ultra architecturé. Les épaules demeurent d'une droiture exemplaire. Le pantalon chino, ton sur ton, parait légèrement évasé. Avec un sous-pull col cheminé anthracite, le basique par excellence du vestiaire de madame tout le monde. Plus classique que ce look, tu meures. Le sac maintenu à bout de bras accroche comme étendard cette belle grappe de raisins en cuir. Une première indication désignant explicitement l'une des thématiques majeures de ce défilé : la ville de Bordeaux et son terroir précieux. Ne négligeons pas qu'Olivier Rousteing a grandit dans cette ville bourgeoise, réputée pour le négoce et l'excellence de ses vignobles. Le fameux Bordeaux. Alors, n'y a-t-il pas meilleure date pour fêter sa cité de cœur en lui rendant ce vibrant hommage ? Le charme discret de la bourgeoisie apparait rapidement via les premiers looks, mettant en avant un goût avéré pour ce fameux luxe caché, dissimulé. Les coupes demeurent strictes et militaires. Un boléro à capuche, type cache-cœur, se croche d'un duo de poches amples et évasées sur la poitrine. La jupe élancée, aux plissés double, donne l'illusion parfaite d'un trench. Une minaudière dorée prend la forme d'une grappe de raisin. Les coquilles d'escargots dorées viennent se greffer sur un ceinturon ou bien orner les lobes d'oreille. Beaucoup de beige, deuxième thématique de ce défilé. La taille reste bien marquée par l'intermédiaire de ceintures fermées au dernier poinçon. La robe sirène, aux détails soldatesques, forme une silhouette de momie. Nyakong Chan signe une allure de Grace Jones, dans la le film de James Bond "Dangereusement Votre", avec une veste militaire cintrée, galonnée aux épaules, capuchonnée sur la tête, dont la jupe portefeuille se décompose en fronces "éventail". Toutefois, elle modère cette impressionnante carrure par un sac panier accumulant de fausses pommes vert d'eau. Humour décalé. Le blazer s'achève par une forme W. Quelques vestes, marine, beige ou carbone, dont l'unique col en V imposant, embelli d'un segment métallique doré, investissent l'univers d'un Thierry Mugler. Un clin d'œil aux allures carénées de la fin des eighties. Calme et volupté se dégagent de la présentation d'Olivier Rousteing. Certaines lignes, bien marquées, me font penser aussi aux coups de crayon de Claude Montana. Beaucoup de longueurs et de drapés. Quelques seins iconiques trônent sur certains bustiers rappelant la collaboration couture qu'il a faite avec Jean-Paul Gaultier pour sa présentation Automne/hiver 2022/2023. On peut le constater sur la robe carbone d'Hana Soukupova. Des broderies de raisins polychromes, chatoyantes, viennent s'accumuler sur un body col cheminé. Le chino, taille haute, s'embellit d'un adorable nœud à la taille. Quelques bandeaux viennent enrubanner le visage. Marie Seguy parait majestueuse dans cette combinaison en cuir vert d'eau dont le bustier explose en un éventail proéminant. Epouvantez moi semble t'elle lancer à l'auditoire. Les dissymétries se suivent et se ressemblent. D'immenses escargots, en métal pure gold, viennent orner les deux seins du blazer cintré de Sara Blomqvist. En format gigantesque, il s'incarne en un bustier bling-bling. Un second bustier se cramponne de grappes multicolores de raisins en perles de verre, étincelant comme des goutes d'eau sur Barbara Sanchez. Une pièce magistrale de cette collection. Des vamps capuchées, mystérieuses, aux manches recouvertes de fausse fourrure nounours, projettent l'image d'une Famke Janssen dans le film "Goldeneye". L'une des plus cruelles James Bond Girls. Des manteaux, aux proportions immenses, se couvrent de gigantesques damiers black & white comme sur Laura Rylands. On les recouvrera perlés et brodés de grappes en trois dimension sur la robe Arlequin portée par Ana Portela ou bien via un tissage asymétrique à la taille d'Inguna Butane. Pour le dernier look de Nyakong Chan, cette dernière se réfugie dans un bustier sculpture ahurissant, bâtit autour de bras enserrant un bouquet floral blanc mat. Poétique. Nombreuses tenues sont axées pour des cocktails ou soirées selectes. La thématique de la vigne et du plaisir qu'elle procure prend, ici, tout son sens. Une ode incontestable à l'univers viticole et sa région de Bordeaux. L'imprimé du raisin fluctue selon le background, l'arrière-plan. Sur fond noir, il diffuse un air contemporain à cet imprimé que l'on peut contempler sur la tenue de Chaima Ameziane. En vert absinthe, il rafraichit les tenues de Kennah Lau ou Houjing Cui. Olivier Rousteing bâtit cette collection prêt-à-porter avec des airs complètement couture. Des pièces automne/Hiver 2024/2025 qui investissent un luxe inouï, avec des proportions complexes, parfois alambiquées. Ce bordelais d'adoption aime à présenter des pièces étudiées avec précision et minutie, parfaite pour une clientèle fidèle, toujours à la recherche de pièces uniques et rares. Un vestiaire que l'on ne percevra pas chez les autres couturiers. Une garde-robe parfois un peu surannée mais, qui toutefois met des paillettes dans les yeux. On perçoit ce vibrant hommage aux créations stylistiques de Monsieur Pierre Balmain. Une mode exigeante pour celle qui se voudra être la "Jolie Madame".

YG

Balmain

Automne/Hiver

2024/2025

Glenn Martens, nouveau DA de Maison Margiela
Le mercredi 29 janvier, Glenn Martens, directeur artistique de la marque Diesel, est promu à la tête de la maison Margiela. Une interrogation qui taraudait le petit monde de la mode, notamment depuis l'annonce du départ de l'iconoclaste John Galliano mi-décembre. Après dix années à la barre de ce magnifique vaisseau, John Galliano avait informé, via son réseau Instagram, de son immense gratitude à avoir pu mettre son talent au service de cette incroyable maison belge, riche en codes et concepts vestimentaires des plus audacieux. Il a avoué une reconnaissance infinie à Renzo Rosso, fondateur et directeur général du groupe OTB (Diesel, Viktor & Rolf, Marni et Maison Margiela) : "Merci de m'avoir permis de créer et construire un espace serein, propice à la création et la réflexion. Cela m'a sauvé la vie. Merci aussi à mon équipe, dont le soutien infaillible, m'a accompagné rigoureusement et épaulé avec bienveillance pendant tout ce chemin artistique". John Galliano a su définir avec brio cette image ingénieuse, imaginative, voire caricaturale, notamment par l'intermédiaire de son savoir-faire unique du modelage, du patronage, lui permettant de générer des créations stylistiques des plus fantaisistes, voire dramatiques. On pense notamment à son dernier défilé, sous le pont Alexandre III, apothéose de son travail visionnaire. Une présentation romanesque encensée par la critique et les réseaux sociaux. Notamment, avec un effet make-up surprenant de poupée siliconée. John Galliano a su préserver l'héritage de Martin tout en introduisant, goutte à goutte, son propre imaginaire et sens de la théâtralité. Une maison devenue ultra-désirable et prescriptrice de tendances, dont les modeux observent l'évolution avec une attention ultime. Finaliste du prix LVMH en 2016 et vainqueur du prix de l'Andam en 2017, Glenn Martens intègre la marque Diesel en 2020 en tant que directeur artistique. Il explore et met en exergue la toile de denim sous diverses formes et manières. Il propulse la marque vers une cool-attitude branchée que certaines stars adoubent rapidement comme Dua Lipa ou Rosalia. Son sens pointu de la mode explose lorsqu'il propose une vision singulière des silhouettes Jean-Paul Gaultier lors de la présentation haute-couture printemps/été 2022. Glenn Martens dévoile ainsi qu'il maitrise toutes les ficelles du savoir-faire. Alors, après Y/Project et Diesel, on s'interroge déjà. Quel chemin Glenn Martens, qui a étudié à l'académie royale des Beaux-arts d'Anvers comme Martin Margiela, prendra t-il pour faire voguer cette maison belge sous de nouveaux cieux ?
Annemary Aderbridge chez Premium
Annemary Aderbridge est une beauté métissé qui nous provient des Pays-Bas. L'autre pays des plus tops-modes. On commence à percevoir sa longiligne silhouette lors de la fashion week pour le printemps/été 2023. Annemary débute par New-York ou elle foule les podiums de Brandon Maxwell, Ralph Lauren, Michael Kors et Tom Ford. Puis, on la retrouve à Milan pour les shows de Nensi Dojaka, Alberta Ferretti, Max Mara, Moschino, Versace et Ports 1961. A Paris, elle débute par Saint-Laurent, puis Courrèges, Ludovic de Saint-Sernin, Isabel Marant, Coperni, Jacquemus et Sacai. Bref, une dizaine de shows lui permettant de se faire connaitre des principaux castings directors.
La saison suivante pour l'automne/hiver 2023/2024, c'est le carton plein en doublant le nombre de ses présentations (au moins 26 défilés) avec de nouveaux clients tels qu'Alaia, Dior, Louis Vuitton, Givenchy ou Victoria Beckham. Sa silhouette extrêmement bien proportionnée lui permet de gravir élégamment les podiums couture parisiens comme ceux de Schiaparelli, Jean-Paul Gaultier, Dior ou Fendi. Discrète et professionnelle, elle se fait tout de même remarquée par l'équipe de Louis Vuitton qui la fait poser pour sa campagne automne/hiver 2023/2024 par le photographe David Sims. Elle enchainera les défilés pré-fall 2023 à Séoul, suivi de la croisière au lac de Côme, sans omettre ceux du prêt-à-porter printemps/été 2024, automne/hiver 2024/2025 et printemps/été 2025. Miss Aderbridge aura l'honneur d'ouvrir le show Vuitton Croisière printemps/été 2025, au sein du parc Guel de Barcelone. Un lien fort s'est noué avec la maison Louis Vuitton.
Également, on la retrouve à promouvoir des maisons de luxe comme Celine, Saint-Laurent, Max Mara, Tom Ford, Tory Burch, Michael Kors ou Victoria Beckham, tout en mixant son image avec des marques plus mass-market et grand public comme Zara ou Massimo Dutti. Même si Annemary peut être qualifiée de fille de podiums, elle adore cependant marcher longuement en dehors des fashion weeks récurrentes et omniprésentes. Cette passion lui permet de visiter toutes les villes qui lui sont proposées de visiter, tout en faisant une activité sportive régulière. Une excellente raison de ne pas mettre ses pieds pas dans une salle de sport.
YG
Décès d'Oliveiro Toscani
Oliveiro Toscani, photographe italien reconnu notamment pour ses visuels publicitaires pour la marque Benetton, souvent provocateurs, sulfureux et contestataires, est décédé le 13 janvier, à l'âge de 82 ans. Qui ne peut se remémorer ses visuels polémiques, publiés dans les médias des années 90, tels que le curé embrassant à pleine bouche une jolie bonne sœur ; les tatouages "HIV positive" tamponnés et appliqués sur le haut d'une fesse ou à la basse d'un pubis ; la collection de différents phallus d'origines ethniques, de taille diverse et variée ; d'une poitrine de femme noire donnant le sein à un nouveau né blanc ; d'un père pleurant et embrassant son fils mourant du sida ; de visages ethniques à la beauté singulière ; de la jument blanche se faisant chevaucher par un étalon noir ; d'hommes politiques en train de s'enlacer ; d'une chaise électrique vide après utilisation ; de migrants escaladant un bateau surpeuplé ; de vêtements de guerre posés à même le sol et tachés de litres de sang ; d'un trio de cœurs identiques notifiés chacun par white, black et yellow... Bref, des visuels puissants et dérangeants dans le but de bousculer les idéaux des "biens pensants". Nombreuses photos seront qualifiées de provocantes mais au demeurant resteront éminemment engagées. Il faut savoir toucher ou cela fait mal pour remuer les esprits étroits. Chaque saison, Oliviero Toscani avait carte blanche. Sous couvert de vendre des vêtements, le duo Oliveiro Toscani et Luciano Benetton aura su développer une stratégie de communication hyper puissante. Surfer constamment sur le concept de la provocation pour, à la fois, faire parler de la marque tout en élevant les consciences et dénonçant les travers sociétaux. Des lanceurs d'alerte avant l'heure. Des images "coup de poing" qui aujourd'hui pourraient parfois poser problèmes. La mode actuelle manque réellement de photographes à l'écriture contestataire et réfractaire tel que pouvait être Oliveiro Toscani.
Sacai Automne/Hiver 2024/2025 par Chitose Abe

Pour l'automne/hiver 2024/2025, la maison japonaise Sacai perdure dans ces jeux de set-design avant-gardiste avec cette fois une lignée de barricades en néons érigée en érection. Une barrière virtuelle, une frontière pouvant être clivante. La luminosité blafarde, voire glaciale, s'intègre à ce podium grège qui se veut labyrinthique. Inextricable podium qui, d'un coup, permet à chacun des invités d'obtenir un Front-Row. Dans ce dédalle alambiquée apparait Mona Tougaard, hiératique, avec une parka carbone surdimensionnée, dont les manches se disloquent élégamment, habilement. Les cuissardes s'enfilent d'un trait. Oblongues, elles se maintiennent tels des buildings verticaux et viennent frôler avec parcimonie son anorak. Presque un effet pantalon. Un "Pantaboot", aux allures de bottes de Fisher Mann. Pas commode pour trottiner toute la journée. Un visuel Streetwear mêlant allure Suprême et Balenciaga.Le blouson sphère de Rianne Van Rompaey englobe le buste comme une bulle de savon. Des simili cols-roulé "collerette" viennent habilement couvrir les gorges des modèles, dans des tonalités vitaminées telles que le rose bonbon, bleu ciel, moutarde, potimarron ou turquoise. Les manteaux albâtre, aux carrures stylistiques d'un Claude Montana, parviennent à casser la noirceur des premiers passages. La robe-pullover "parachute", à grosses cotes de maille, se fractionnent en son milieu en plusieurs rectangulaires perpendiculaires. Toujours à enfiler avec les bottes "pêcheurs" comme sur Sascha Rajasalu. Les manches du pullover peuvent s'élargir aux niveaux des coudes pour enfanter un effet "manche à air" comme sur la jeune Rosalieke Fuchs. On perçoit le travail méticuleux sur l'architecture du vêtement pour engendrer des formes novatrices et originales. La créatrice Chitose Abe affectionne tout particulièrement ce travail de recherche minutieux sur les formes tel un ingénieur pourrait l'effectuer avec l'étude de nouveaux matériaux. Des formes peu banales qui peuvent allier individualité stylistique avec l'envie profonde d'une certaine aisance et confort. Toutefois, quand le top français Alix Bouthors déambule sur le podium avec cette robe chandail Hobo, aux mailles tricotées béantes, presque toile d'araignée, on a une fulgurance pour le travail manuel et artisanal des sœurs Mulleavy pour leur marque Rodarte. Un de leur hit de l'automne/Hiver 2008/2009. Jeanne Cadieu, toujours impassible, s'embellie d'une robe houille, brodée de multiples fils de laine, permettant de gonfler une silhouette menue-menue. Idem sur Julia Nobis et Sihana Shalaj. Une besace demi-circulaire, au pourtour de soucoupe volante, s'agrippe d'une seule main. Presque manchette. Des chandails, en laine chiné, vert malachite, englobent les silhouettes délicates de Mika Schneider et Luiza Perote. Chitose Abe insère quelques pièces en jeans brut au sein de sa collection. Cela peut se concrétiser par des parements en denim sur une veste cape par exemple. Un caban, à double boutonnage doré, se boursoufle au niveau de la taille telle une doudoune hivernale chargée d'un savoureux duvet. Un effet pneumatique pour une irrépressible appétence à se rouler dans une couette bien douillette. La robe caban demeure un tantinet cabotin sur la néerlandaise Felice Nova Noordhoff. Le trench pétrole déstructuré de Maria-Carla Boscono s'allie avec une longiligne robe en mousseline, ton sur ton, et virevoltante. Aussi, on recouvre le travail charmant sur les chemises qui peuvent, si elles sont enfilés seules, faire office de robe ultra-courte. On œuvre sur un visuel bicolore, comme le bleu ciel et noir. Des effets graphiques pouvant affiner une silhouette lorsque que les manches se teintent en pétrole et le parement central en céruléen.La chemise azur de Katlin Aas se découpe à la taille, en lanières parallèles et identiques. Des costumes absolument désorganisés, voire troublés, à l'allure masculine, fusionnent deux types de lainage : le premier uni s'accorde avec un second aux simples stries marronnées, générant des lignes de carreaux constants. L'aspect final procréant un hybride stylistique des plus troublants sur l'iconoclaste russe Natasha Poly. Presque une physionomie d'automate désarticulé. On valide. Retour sur le podium d'anciens mannequins comme Jac Jagaciak, Jessica Miller, Malgosia Bela, Sara Blomqvist ou Anne-Catherine Lacroix. Un plaisir de les voir à nouveau. Des femmes au physique bien trempé. On retrouve quelques récurrences chez Sacai avec des pièces à la tonalité militaire (Kaki, beige) dont un boléro/parka élégamment porté par Ali Dansky ou des matelassages serpentins. Awar Odhiang dévoile une robe pullover rectiligne, composée de linéaires en sequins argentés, dont ces derniers crayonnent un duo de poches au niveau de la poitrine. Les chemises blanches mettront un point final à cette présentation en les étayant d'un micro chandail comme sur He Cong, d'une veste militaire carbone sur Ying Ouyang ou d'un pullover trompe l'œil sur Ida Heiner. Vittoria Ceretti clôture le show dans cette robe/smoking asymétrique et totalement déstructurée. La mode de Chitose Abe en impose par des choix précis de matières, une agglomération de tissus techniques, des entrechoquements de coupes déstructurées ou des longueurs "trop-trop-trop" qui finalement dessinent un vestiaire atypique et contemporain. Un style qui s'inscrit dans une niche singulière mais qui demeure, somme toute, portable pour celle qui aimera dévoiler qu'elle a du "chien". Et un goût certain pour une mode qui se définit comme pointue.

YG

Sacai

Automne/Hiver

2024/2025

Une baisse significative des investissements des annonceurs ?
Le magazine CB News a requeté l'institut de sondage Kantar Média (Institut spécialisé notamment dans la veille et analyse de la publicité) afin de connaitre et d'apprendre quels étaient les marques de luxe à investir le plus au sein de tous types de médias. Ce sondage s'est étalé sur la période d'octobre 2023 à septembre 2024. Première chose que l'institut Kantar constate est un abaissement des investissements des annonceurs à hauteur de 10%, comparée à la période précédente (Octobre 2022 à septembre 2023). Toutefois, certaines marques ont accru leurs enveloppes budgétaires médias comme Christian Dior Parfums à la première place (passant de 106 908 K euros en 2023 à 119 728 K euros en 2024), Chanel à la seconde place (passant 66 072 K euros en 2023 à 68 202 K euros en 2024) ou Saint-Laurent à la quatrième place (passant 50 201 K euros en 2023 à 53 538 K euros en 2024). On recouvre, cependant, les parfums Guerlain en 3eme place, mais avec une baisse de ses investissements dans la presse passant de 61 384 K euros à 58 015 K euros. Les six annonceurs suivants sont Louis Vuitton, suivit de Lancôme, Lexus, Chanel Couture, Hermès et Christian Dior Couture. (K euros : abréviation de 1000 euros).
Isabel Marant Automne/Hiver 2024/2025 par Isabel Marant
La mode d'Isabel Marant s'attache souvent à enfanter d'une allure féminine conquérante, bourrée d'énergie positive, toujours cheveux au vent. Une parisienne fantaisiste, bohème, insouciante, pressée mais qui reste toujours avec une attitude cool et relax. Cela pourrait paraitre pour de la nonchalance étudiée. Pas du tout, plutôt une sincérité assumée avec une démarche assurée qui laisse peu de place aux doutes. La femme Marant sait. C'est ce qui fait son charme. L'autre évidence des présentations Isabel Marant demeure son lien singulier avec ses collections précédentes qui peuvent se mixer entre elles à foison. Des pièces d'une facilité déconcertante permettant aux fanas de la maison d'utiliser à nouveau des basiques passés en les entremêlant avec les pièces misent au gout du jour.Un vestiaire qui s'achalande dans la durée. Pour l'automne/hiver 2024/2025, rendez-vous une fois encore au jardin du Palais Royal, dans la Galerie d'Orléans. Entre les colonnades et les fontaines Sphérades de Pol Bury, les mannequins débouleront d'un air décidé et résolu. Au pas de course. Angelina Kendall, mannequin que toutes les maisons s'arrachent, dévale le podium avec un manteau-poncho kaki, une robe en cuir asymétrique alezan. Les accessoires épicent ce look plutôt classique avec notamment les collants "panthère", la dent de requin en médaillon et les bijoux ethnique en métal argenté. Avec les bottines en pointe, embellis de franges à la "sioux". Le camaïeu de marron englobe avec force le look de Rianne Van Rompaey avec un manteau trois-quarts en peau retourné, un jeans en cuir, ceinturé d'une double sangles dorée étrier et d'un pullover torsadé. La définition par excellence d'un prêt-à-porter à enfiler au quotidien. La robe de Mona Tougaard intègre une capuche et prend des allures d'ailes de coccinelle dès le démarrage à la taille. On y ajoute un longiligne trench bronze pour affuter la silhouette. Mais, inlassablement avec ce collant Léopard pour exhorter et inciter le félin en soi. Loli Bahia n'hésite pas à se saisir d'un jogging jaguar qui s'allie parfaitement avec un sweater en cuir chocolat. Isabel Marant reconquiert des basiques fonctionnels pour les renouveler avec une touche plus apprêtée, notamment avec des matières nobles comme, par exemple, un cuir ultra souple. Le manteau de Mica Argañaraz s'ourle d'une doublure féline. Celle-ci s'épandra sur une robe en mousseline Far West, col rond, dont la forme générale apparait un tantinet grenouille de bénitier comme sur Luiza Perote. On le retrouve sur les collants de Felice Nova Noordhoff. La besace demi-lune s'ennoblis d'un pourtour en franges. Un pull col roulé café, carrément long, pourra faire office de robe comme sur Ella Mccutcheon. En cuir pour Ida Heiner. Quelques silhouettes au masculin déclinent l'esprit des looks féminins. Comme celui de Léon Dame qui pourrait être le miroir du look d'Angelina Kendall. La combinaison en cuir cuivre a été attribuée à la chinoise He Cong. Elle se décline en cotonnade crème sur Awar Odhiang. Avec un sac valise porté à l'épaule. Nombreux camaïeux sont liés à l'univers de la forêt et des sous-bois : caramel, cannelle brun, kaki, cacao, brou de noix, noisette, tabac, etc. Toutefois, Chu Wong vient perturber ces quinze premiers looks avec une tenue disruptive. Une silhouette qui relève et pimente le regard avec un pull en laine moucheté et un pantalon en cuir vermillon vibrant. Le même pantalon s'exhibe au masculin agrémenté d'une chemise frangé en daim poil de chameau. Avec les lunettes aviateur rouge cardinal, le mannequin a une allure de gitan élégant. Un imprimé reptile, un peu "too much" à mon goût, vient grappiller un pantalon masculin, type surfeur. Pourquoi pas. Une doudoune en cuir anthracite, gonflée à bloc, s'accouple d'un marcel et d'un jeans ton sur ton. Avec les mains dans les poches, l'attitude se fait totalement décontractée. Le gilet frangé coquelicot de Vivienne Rohner, en dentelle de cuir, s'inscrit dans un visuel de conquête de l'ouest. Toutefois, la robe/chemise, en cuir cerise, de Sun Mizrahi dégage cette énergie vitaminée qui donne la "pêche" dès le matin. On valide. Sascha Rajasalu se voit la primauté d'une surchemise frangé en daim, style cow-boy, rehaussée de clous argentés. Les pièces se suivent et concordent parfaitement entre elles. Des gilets en peau retournée, des longilignes manteaux, des ponchos, des pulls torsadés et sinueux en laine vierge, on valide ce vestiaire pour un hiver qui pourra être rigoureux. Même, si certaines pièces en mousseline légères côtoient des pièces conçues pour la fin d'année. Les bottines en accordéon descendent gaiement aux chevilles. Elles flashent lorsqu'elles sont interprétées en tonalité cerise. Les camaïeux de beige déflagrent sur des gilets, pantalons ou chemises. Toutefois, le noir, tonalité classique par excellence, vient habiller de nombreux looks analogues. Plus adapté et surement plus commercial pour déclencher l'acte d'achat auprès de la clientèle. Comme les looks de Malicka Louback, Mika Schneider ou Kiki Willems. Dans l'ensemble, la collection prêt-à-porter d'Isabel Marant pour cet automne/hiver 2024/2025 demeure d'une fluidité et d'une accessibilité sans faille. Les basiques de la marque demeurent toujours intemporels et s'octroient de légères mutations pour persister dans une dynamique de "l'air du temps". On entre dans des vêtements plaisir, avec des lignes complètement Marant, sans pour autant fleurer le "m'as-tu vu". Cette subtilité fait d'Isabel Marant une magicienne du prêt-à-porter féminin.
 

Isabel Marant

Automne/Hiver

2024/2025

Paris Couture Printemps/Eté 2025 : Quelle fille a ouvert quoi ?

032C : Mona Tougaard - Alexandre Vauthier : Sylke Golding - Lookbook Alexis Mabille : Dita von Teese, Audrey Marnay, Ellen von Unwerth, Emma Wiklund, Olga Sherer, Thayna Soares, Jordan Roth et Tina Leung - Armani Privée : Agnes Zogla - Ashi Studio : Alicja Tubilewicz - Chanel : Loli Bahia - Christian Dior : Esther Finch - Elie Saab : Joan Smalls - Fendi : pas de présentation - Georges Hobeika : Alina Hust - Giambattista Valli : Valeria Gardt - Jean-Paul Gaultier par Ludovic de Saint-Sernin : Ida Heiner - Maison Martin Margiela : pas de présentation - Miss Sohee : Coco Rocha - Rabih Kayrouz : pas de présentation - Rahul Mishra : Coco Rocha - Ronald van der Kemp : Thayna Soares - Schiaparelli : Rosalieke Fuchs - Valentino : Eniko Sipos - Viktor & Rolf : Eva Komuves - Zuhair Murad : Lindsey Wixson -

YG
Révélations des podiums Automne/Hiver 2024/2025
YG
Addison
Ali
Alyosi
Assa
Caitlin
Cristi

Soens
Dansky
S.
Sidibe
Soetendal
Haina
Oui
Ford
Number
Ford
Elite
Elite
YG
Dru
Eliza
Esme
Famke
Freya
Glorianny

Campbell
Petersen
Cornelius
van Hasselt
Nutter
Saint Fleur
Elite
Silent
Silent
Viva
Supreme
Women
YG
Jesi
Keny
Lavinia
Libby
Lilli
Lou

Shelnutt
Salgado
de Aquino
Bennett
Cummings
Seriot
Premium
Next
Women
Premium
IMG
Premium
YG
Luiza
Marina
Matilda
Matilde
Nayonikaa
Peris

Perote
Moioli
Liedholm
de Nard
Shetty
Adolwi
Women
Premium
Lis Rutten
Monster
IMG
IMG
YG
Ruyu
Sophie
Stéphane
Xiaohan
Yar
Yue

Chen
D. Gonzalez
Kumm
Chen
Aguer
Gu
Oui
Oui
Women
Select
Next
IMG
YG
 
Lire les actualités du mois de janvier 2025
 
Tops à suivre en 2024
- Achenrin Madit - Achol Ayor - Adit Priscilla - Ajus Samuel - Alaato Jazyper - Ali Dansky - Alix Bouthors - Alex Consani - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Annemary Aderibigbe - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Awar Odhiang - Barbara Valente - Beauise Genc-Ferwerda - Bibi Breslin - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Colin Jones - Cyrielle Lalande - Dana Smith - Deirdre Firinne - Deva Cassel - Diane Chiu - Dija Kallon - Ella Mccutcheon - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Jan Baiboon - Karolina Spakowski - Klara Kristin - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Lulu Wood - Luna Passos - Lydia Kloos - Maaike Klaasen - Malika El Maslouhi - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Maty Drazek - Maria Klaumann - Merlijne Schorren - Nazarit Machin - Noor Khan - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Pan Haowen - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Raynara Negrine - Rejoice Chuol - Rolf Schrader - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar - Yar Aguer -
Tops consacrés en 2023
- Abby Champion - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Blesnya Minher - Chu Wong - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Maike Inga - Malicka Louback - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
YG
YG
 
This website is not a commercial site. It is just an infomation website and an homepage about fashion world. All pictures are the property of their respective owners. If you own the copyright to any picture on this site and would like it removed , PLEASE E-Mail me and it will be removed immediately.
/ Rédacteur en chef et Webmaster de planete-mode.com / Contact /