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Mai 2025
Par Yann Gabin
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Le Vogue Chine consacre quatre couvertures à l'une de ses mannequins préférés, Fei Fei Sun. Fait rare pour ne pas le mentionner. Le top chinois, qui a incarné dernièrement le visage des maisons Alaia et Courrèges, revient en force sur la scène du modeling international. Sous l'oeil complice de son compatriote Zhong Li, Fei Fei se prête aisément au jeu des looks en vus pour le mois de Mai. Tirée à quatre épingles, sa beauté diaphane et classique fait toujours mouche et cela aussi bien dans une forêt enigmatique que dans un simple studio aux divers fonds de couleur.

Fei Fei Sun chez chez Elite
Fei Fei Sun fait partie des mannequins chinois qui ont acquis une renommée internationale au sein du modeling. On peut citer ses compatriotes comme Liu Wen, He Cong ou Xiao Wen Ju. Les modèles asiatiques, qui étaient encore assez peu représentés dans le métier, deviennent de plus en plus demandés par le milieu de la mode. L'ouverture du marché chinois, au secteur du luxe notamment, apparait comme un "booster" naturel au développement des carrières des beautés asiatiques. On peut, aussi, noter l'influence du mannequin Du Juan dans ce phénomène. En couverture du Vogue Paris avec le top australien Gemma Ward (Octobre 2005), on préssentait déjà cette reconnaissance pour ces beautés aux yeux en amande. Ainsi, durant trois années, présente dans l'ensemble de la presse internationale, Du Juan deviendra "l'icône" de la beauté chinoise. Il faudra attendre 2009, pour que quelques filles, dont Liu Wen, Han Jin, Shu Pei ou Tao Okamoto, se faufilent au sein de cette brêche ouverte par Du Juan.
Néanmoins, pour revenir à Fei Fei Sun, cette jeune fille est née en 1989 à HeBei. En 2008, elle représente la Chine au concours Elite Model Look. Cette fine liane possède des attraits non négligeables pour entamer une carrière internationale : la finesse de ses traits, sa grande taille et son regard véneneux deviennent rapidement des atouts primordiaux. En 2009, elle apparait en couverture du Marie-Claire Chine, puis Elle Chine avec Shu Pei. En juin 2010, Fei Fei collabore pour la première fois avec le Vogue Chine et le photographe Jem Mitchell. Un lien singulier s'instaure rapidement entre la jeune fille et le préstigieux magazine. En Août 2010, elle effectue une série mode avec Daniel Jackson, puis obtient la couverture du numéro de septembre 2010 (Toujours par Daniel Jackson). En Octobre 2010, Josh Olins la photographie pour une mode d'hiver. En mars 2011, Raymond Meier lui offre une série Beauté. Puis, les couvertures du Vogue Chine s'enchainent à un rythme éffréné : Septembre 2011 par Inez Lamsweerde & Vinoodh Matadin ; Avril 2013 par Willy Vanderperre ; Septembre 2013 par Inez Lamsweerde & Vinoodh Matadin ; Décembre 2014 par Tim Walker ; Mars 2017 par Patrick Demarchelier ; Septembre 2017 par Collier Schorr ; Avril 2019 par Emma Summerton ; Janvier 2023 par Nick Yang ; Mars 2024 par Zoey Grossman ; Mai 2025 par Zhong Li. Une consécration.
On a pu apercevoir la silhouette de Fei Fei Sun sur de nombreux podiums allant de Celine à Chanel, de Christopher Kane à Dries Van Noten puis Givenchy, Hermès, Jil Sander, Lanvin, Louis Vuitton, Marc Jacobs, Missoni, Miu Miu, Gucci, Prada, Sonia Rykiel, Valentino, Vera Wang, Vivienne Westwood. Estée Lauder lui signe un contrat cosmétique de 2017 à 2019 la faisant entrer dans la liste des filles "bankable". Toutefois, les marques de luxe affectionnent son minois et la consacrent au sein de nombreuses campagnes publicitaires comme Alaia (Automne/Hiver 2024/2025); Chanel Beauté (Printemps/Eté 2016 et Automne/Hiver 2021/2022); Ck One de Calvin Klein (Printemps/Eté 2011); COS (Automne/Hiver 2015/2016); Courrèges (Automne/Hiver 2024/2025); Dolce&Gabbana (Printemps/Eté 2014); Dsquared2 (Printemps/Eté 2011, Automne/Hiver 2015/2016 et Automne/Hiver 2019/2020); Etro (Printemps/Eté 2020); H&M (Automne/Hiver 2010/2011); Loewe (Printemps/Eté 2024); Louis Vuitton (Printemps/Eté 2023 et Automne/Hiver 2023/2024); Max Mara (Automne/Hiver 2018/2019); Moschino (Printemps/Eté 2016); Prada (Automne/Hiver 2016/2017); Ralph Lauren (Automne/Hiver 2016/2017); Salvatore Ferragamo (Printemps/Eté 2018 et Printemps/Eté 2019); Swarovski (Printemps/Eté 2018 et Printemps/Eté 2024); Tiffany Rose Gold (Automne/Hiver 2021/2022); Théory (Printemps/Eté 2017); Tod's (Automne/Hiver 2018/2019); Valentino (Printemps/Eté 2012 et Printemps/Eté 2017); Versace (Automne/Hiver 2018/2019); Zara (Automne/Hiver 2018/2019 et Printemps/Eté 2024);
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Les couvertures à retenir au mois de Mai 2025

Lara Stone, Joan Smalls et Adriana Lima pour Vogue Paris ; A$AP Rocky pour Vogue Usa ; Billie Eilish pour Vogue Grande-Bretagne ; Loli Bahia pour Vogue Italie ; Mona Kawasaki et Raul Maito pour Vogue Japon ; Nadja Auermann pour Vogue Allemagne ; Úrsula Corberó pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Fei Fei Sun pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; (?) pour Vogue Turquie ; (?) pour Vogue Australie ; Dorit Revelis pour Vogue Netherlands ; Bad Bunny pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; Lulu Tenney pour Vogue Koréa ; (?) pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Tida Rosvall pour Vogue Pologne ; Bess Van Noord pour Vogue Tchécoslovaquie ; (?) pour Vogue Scandinavia ; (?) pour Vogue Portugal ; (?) pour Vogue Inde ; Stephanie Hsu pour Vogue Singapore ; (?) pour Vogue Hong-Kong ; (?) pour Vogue Thaïlande ; (?) pour Vogue Taiwan ; (?) pour Numéro France ; Marc Jacobs, Kayako Higuchi et Tao Okamoto pour Numéro Tokyo ; Chappell Roan pour W Usa ; Lisa pour V Usa ; (?) pour Allure Usa ; Addison Rae pour Elle Usa ; Emma Corrin pour Elle Uk ; Nastassia Legrand pour Harper's Bazaar France ; Linda Evangelista pour Harper's Bazaar Usa ; Florence Pugh pour Harper's Bazaar Uk ; (?) pour Harper's Bazaar Italie ; Jourdan Dunn pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; Sean Levy pour Marie-Claire Italie ; Elodie Bouchez pour Marie-Claire France ; Lennon Sorrenti, Libby Bennett, River Klein et Chloë Sevigny pour Self-Service ; Awar Odhiang, Angelina Kendall, Diane Chiu, Jessica Miller, Loli Bahia, Libby Bennett, Lulu Tenney, Mona Tougaard, Thea Almqvist pour POP Magazine ; Esther Rose McGregor, Akari Higashi, Asako Sato, Bibi Breslin, Kiko Mizuhara, Suj Lee pour Purple Magazine ; Colman Domingo, Cynthia Erivo, Bodine van Galen, Irina Shayk, Vittoria Ceretti pour Another Magazine.

Louis Vuitton Printemps/Eté 2025 par Nicolas Ghesquière

Nicolas Ghesquière a l'audace, pour ce printemps/été 2025, de reconstituer une armée de malles Louis Vuitton en guise de longiligne podium. Une allée majestueuse et magistrale qui, avouons-le, pourrait faire envie à tous ceux qui salivent devant l'ensemble des lignes bagages allouées par la maison Vuitton. Petites, grandes, aux sigles LV ou non, à damiers, en noir & blanc, aux panachages de couleurs exquises, cet ensemble de malles Vuitton restituées excitera les pas affirmés de nos jeunes mannequins. Ne devrait en déplaire à Mr Arnault, qui ravi de l'effet escompté, demeura un excellent outil de communication pour l'ensemble de la gamme maroquinerie. Un podium instagrammable à souhait. On récupère ce marqueur fondamental maison pour nous matraquer du fameux concept inhérent à la marque : l'art du voyage. Rien de très nouveau en soit mais un code identitaire incontestable du "storytelling" Vuitton. Bien évidemment, ces malles factices, à l'impact visuel réel, définissent immédiatement la thématique du show. Alors quels vêtements pourraient constituer ce vestiaire singulier et fabuleux permettant de profiter à fond de l'expérience inoubliable du voyage ? Mica Argañaraz ouvre le show avec son air sérieux, voire pensive, mais toujours avec une dégaine hyper cool, décontractée. Nicolas Ghesquière la pare d'une veste acier, aux minces rayures alternant tonalité vermillon et lapis-lazuli. Des manches gonflées, au format demi-lune, presque à l'effet ballon, s'entrechoquent avec le reste de la veste se profilant dans des proportions structurées, droites et nettes. Des feux artifices, composés de métal et strass diamant, viennent agrémenter épaules, bas du dos et contour de la taille. Quand rotondité s'ajuste avec impassibilité géométrique. Alix Bouthors aborde une tenue similaire mais avec un jeu de rayures beaucoup plus "m'as-tu vu". Sa chemise lavallière reste ouverte et se relève de fins sautoirs en métal argenté lui croquant une allure plus destroy. Presque à la Bowie. Des cyclistes en lycra se bariolent de rainures aux tonalités brutes : mandarine, absinthe, neige ou dans un camaïeu de gris. Un bob carbone s'entiche, à intervalle constant, de pompons en chaines d'acier. Idem pour la veste trop grande pour le jeune mannequin. Les spartiates, au design carré, s'entichent d'épaisses lanières en cuir englobant le pied totalement. La fine cravate se noue en un simple nœud au creux de la poitrine. Un peu comme un bijou. Les parkas, aux manches "montgolfière", s'allient de délicats Liberty en noir et blanc. C'est "rockement" frais. Mais, aussi de tweed joyeux comme sur Awar Odhiang ou Mika Schneider. Les bermudas/corsaires, au trio de rayures, s'accompagnent de plissés délectables aux tibias par le maniement judicieux de rangées de micros boutons. Ces derniers sont aussi proposés dans des versions de tweeds colorés. La veste de Libby Bennett, crème, se rehausse au col de fanfreluches en mousseline carbone.Un oblong manteau vanille, fluide, se conforme à l'allure d'une chasuble dévote et mystique. Parfait pour solliciter saint Vuitton. Mathilda Gvarliani déploie une robe en mousseline céleste dont l'imprimé pourrait fait penser à une illusion d'optique. La veste de Dana Smith demeure dans une proportion volumineuse et se maintient seulement par l'obturation d'un bouton solo à la hanche. Une veste mastic s'égaille de parements latéraux jaune pastel. Toujours avec un cycliste en lycra anthracite et la chemise froncée ressortant. Beaucoup de sautoirs en acier ultra-longs incluant de-ci delà le sigle LV et quelques strass et cabochons diamant. Les robes en soie, col cheminé, estampent coups de pinceaux contemporains tout en se doublant d'un voile de mousseline graphite. Nicolas Ghesquière ajoute des cabochons aux irisations carbone et émeraude. Celles-ci peuvent harponner une tonalité laiteuse et rose bonbon sur Daria Zolotova. Quelques mousselines légères pour des robes cintrées, idéales pour un cocktail printanier ou une sortie entre copines. Un tantinet eighties, elles se crochent de rabats froufroutant. Parfois contrefaisant la Chantilly. Une veste carbone enfilée par Chu Wong s'enjolive de fugaces clous métallisés amalgamés de cabochons mastic. Ses escarpins plombagine s'étoffent de fanfreluches de rubans, presque à la toison d'un hérisson. Beaucoup de matières fluides et aériennes présageant une liberté de mouvement sans faille, tout en colportant une silhouette gracieuse et avenante. Les sacs se cramponnent à la main droite, toujours en solo ou en duo. Un complet bleu nuit d'une simplicité sans faille habille d'un trait Ida Heiner. Une robe vanille se plisse à intervalles réguliers par l'ajout de zips idéalement placé sur Miranda Marti. Thea Almqvist rougeoie dans cette tenue night club, totalement Palace. Des lignes verticales, abruptes, plus ou moins épaisses agrippent des robes courtes, chemises, jupes qui pourraient être issues de représentation de fanions ou drapeaux fluviaux. Nicolas Ghesquière élabore une collection composée de nombreuses pièces faciles à empoigner au quotidien. Mais, avec ce dernier, il faut toujours se méfier de l'apparente simplicité. Simple ne sous entend pas facile. Car ses vêtements, d'allure néo-classique, restent riches en détails cachés et dissimulés. Un top noir asymétrique dévoile totalement l'épaule de Felice Nova Noordhoff. En satin de soie, alternant rayures mates et miroitantes, sa coupe permet un dos totalement libre avec un effet cape. Quant à Annemary Aderibigbe, sa robe demeure dans une vibration charpentée, architecturée, presque à l'accent couture d'un Karl Lagerfeld. Le bustier gris, de forme tulipe, s'agrippe d'un tour de cou anthracite tout en s'additionnant d'un pantalon carbone à jambe unique. Le pan solo et non le Ian Solo. Sacha Quenby retrouve les mêmes proportions pour un bustier, cette fois en cuir crème. La salopette de Nanne Groenewegen s'instaure dans une découpe rectiligne et franche dont le bustier prend la configuration d'une bretelle forme en V au format XXXL. Idem pour Loli Bahia en tonalité nocturne. Un imprimé contemporain, probablement un ciel orageux ou une peinture surréaliste, à la Dali, vient enjoliver une parka col Mao de Penelope Ternes. Des sphères argentées éclosent sur celui d'Izzy Cowdell. La version chocolat de Mona Tougaard demeure somme toute à croquer. Des pièces qui s'additionnent d'une jupe composée de lanières en sequins dorés et argentés. La collection Louis Vuitton pour le printemps/été 2025 s'empare d'un vestiaire somme toute classique. Nicolas Ghesquière démontre une fois de plus sa dextérité à générer des vêtements totalement portables, désirables, tout en insistant vigoureusement, et cela sur chaque pièce, par une originalité accrue se réalisant à travers d'asymétries, de broderies florales, de lanières en sequins, de coupes croisées, de plissés, de froissés horizontaux ou d'imprimés rares et jamais vu. Bref, toujours cette perpétuelle recherche pour upgrader la silhouette vers une originalité et créativité singulière. En cela demeure la grande force de Nicolas Ghesquière.

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Louis Vuitton

Printemps/Eté

2025

Prada rachète 100% de Versace pour 1,25 milliards d'euros
Le groupe Prada acquiert d'un coup de maitre la maison Versace. Sous le giron du groupe américain Capri Holding depuis 2018, ce dernier souhaitait sans délester. Depuis le début de l'année 2025, des bruits de couloirs laissaient présager que la maison Versace était sur le point de se faire happer par un nouvel investisseur. Tout s'est précipité avec l'annonce du départ de Donatella Versace de la direction artistique, juste après la présentation du show automne/hiver 2025/2026. Puis, la nomination rapide de Dario Vitale, ex-directeur du design chez Miu Miu, laissait augurer le rachat de Versace par le groupe Prada. Le 10 avril, l'annonce est tombée officiellement. Prada acquiert 100% des parts de l'une des maisons italiennes les plus iconiques de la planète mode pour la modique somme de 1,25 milliards d'euros. Une véritable histoire à l'italienne. Donatella Versace a commenté sur Instagram : "Je suis absolument ravie que Versace rejoigne la famille Prada. Je suis honorée que la marque passe aux mains d'une entreprise familiale italienne aussi digne de confiance. Et, je suis prête à soutenir cette nouvelle ère pour la marque de toutes les manières possibles". Versace demeure un label avec des codes identitaires puissants, reconnaissables, voire bling-bling, complémenté d'un héritage exceptionnel et d'une histoire familiale sans commune mesure. Un esthétisme singulier et reconnaissable avec notamment des codes récurrents comme la fameuse tête de méduse, les arabesques, les faciès de statues grecques, l'étoile de mer, le noir, les couleurs chatoyantes, l'or, les frises géométriques, les feuilles végétales immenses ou les damiers. La femme Versace est ultra féminine et l'affiche sans complexe. En 2024, le groupe Prada a su tirer ses épingles du jeu, malgré un ralentissement général du marché économique mondial, avec un chiffre d'affaires avoisinant les 5,4 milliards d'euros. Soit une progression comparée à l'année précédente de plus de 17%. Comparée à 2023, la maison Miu Miu a aussi doublé son chiffre d'affaires pour atteindre le montant faramineux de 1,22 milliards d'euros en 2024. Le groupe Italien peut prétendre, aujourd'hui, rivaliser avec les deux géants du luxe français du secteur : LVMH et Kering. Avec les marques Prada, Versace, Miu Miu, Church's, Car Shoe, le groupe milanais commence à devenir l'un des outsiders du luxe dont il faut suivre de près les agissements.
Diane Chiu chez Premium
Parce qu'elle est vraiment trop chou Diane, je ne pouvais passer au côté du profil de cette canadienne atypique. Un regard énigmatique, quasi perçant, se dégage de son visage. Frange linéaire, long chevelure couleur corbeau, yeux en amande, peau légèrement caramélisée, Diane Chiu débute le modeling en 2016. Toutefois, sa carrière ne décolle pas vraiment. Quelques shootings pour appréhender ce métier mais rien de plus. Elle n'incarne pas le canon de beauté recherché à ce moment là. Elle n'est pas dans l'air du temps et peut-être aussi n'est-elle pas à la bonne place, au bon endroit ? Alors, elle décide de mettre cette carrière entre parenthèse. Il faudra attendre la fashion week du mois de septembre 2022, pour le prêt-à-porter printemps/été 2023, pour voir sa carrière prendre de l'ampleur. C'est Jonathan W. Anderson qui lui offre la chance d'arpenter un premier podium renommé. Puis, son agence à Milan lui décroche plus qu'elle n'attendait. Les shows Fendi, Prada, Etro et Bottega Veneta. Que du lourd. Puis, Paris la valide sur Loewe par Jonathan W. Anderson, Hermès, Lanvin, Miu Miu et Raf Simons. Peu de shows mais seulement des catwalks prodigieux. C'est ce qui compte finalement.
La maison Prada la confirme pour la campagne Moon Printemps/Eté 2023 par Drew Vickers. Puis, on la découvre sur la campagne Valentino prêt-à-porter Printemps/Eté 2023 par Steven Meisel. Un come-back inattendu mais bienvenu pour cette canadienne qui avait tenté de débuter ce business il y a six ans déjà. Parfois, tout vient à point nommé à celui qui sait attendre. Lors de la saison Automne/Hiver 2023/2024, Diane enquille sur un nombre de défilés conséquents : Alaia à Anvers, Marc Jacobs à New-York suivit de Proenza/Schouler, Jason Wu, Khaite, Carolina Herrera, Tory Burch, Altuzarra, Michaël Kors, J.W. Anderson, Tod's, Jil Sander, Bottega Veneta, Shang Xia, Loewe, Victoria Beckham, Hermès, Valentino, Miu Miu et Versace à Los-Angeles.
Une brochette de shows lui permettant de collaborer plus aisément sur des supports éditoriaux tendance comme the Gentlewoman par Tim El Kaim ou Ilya Lipkin, D Repubblica par Will Scarborough ou Mert Alas & Marcus Piggott, Numéro France par Boo George, i-D par Mario Sorrenti, AnOther Magazine par Thue Noorgard, Self-Service par Ezra Petronio, CR Fashion Book par Kacper Kasprzyk, Harper's Bazaar France par Adam Peter Johnson, Laura Jane Coulson ou Lola & Pani, The Financial Times par Luna Conte, W Usa par Liv Liberg, Vogue Grande-Bretagne par Will Scarborough, Vogue France par Mario Sorrenti, Dazed & Confused par Viviane Sassen, POP Magazine par Paul Wetherell.
Ses campagnes publicitaires restent axées seulement sur des maisons de luxe prestigieuses et prisées : Versace La Vacanza par Carlijn Jacobs (Printemps/Eté 2023), Swarovski par Steven Meisel (Printemps/Eté 2023), Versace par Mert Alas & Marcus Piggott (Automne/Hiver 2023/2024), Versace Denim par Ilya Lipkin (Automne/Hiver 2023/2024), Jacquemus par Johnny Dufort (Printemps/Eté 2023), Lookbook J. W. Anderson par César Segarra (Printemps/Eté 2023), Bottega Veneta par Alec Soth (Automne/Hiver 2023/2024), Chloé par David Sims (Automne/Hiver 2023/2024), Michaël Kors par Mert Alas & Marcus Piggott (Automne/Hiver 2023/2024), Miu Miu par Alessandro Furchino Capria (Printemps/Eté 2024) et Langua (Automne/Hiver 2024/2025), Moschino par Willy Vanderperre (Printemps/Eté 2025).
Diane Chiu ne réalise pas encore vraiment tout ce qu'elle a pu achever et concrétiser depuis 2022. Elle demeure tellement reconnaissante pour toutes ces fantastiques opportunités. De longues années d'attente et de dur labeur qui ont finalement payées. Il faut s'accrocher à ses rêves, être persévérante, toujours y croire pour tenter de les atteindre. Ce n'est pas un long fleuve tranquille. L'un de ses secrets pour rester toujours emplis d'énergie s'incarne dans un sommeil d'exception. Bien dormir, le plus longtemps possible, afin de rester toujours fraiche et disponible. C'est l'une des clefs de la réussite. Diane Chiu n'hésite pas à répéter qu'avoir une belle peau ; de ne pas trop prendre les choses personnellement quand cela ne fonctionne pas ; être patient ; et rester toujours gentil et agréable apparaissent comme des règles fondamentales pour durer le plus longtemps dans ce business. Et, un peu de chance aussi. A bon entendeur.
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Jonathan W. Anderson nommé chez Dior Hommes
Un directeur artistique sur lequel j'aurai mis mon bras à couper en certifiant qu'il ne quitterait jamais son poste de DA dans l'année s'inscrit bien dans le nom de Jonathan W. Anderson. Loewe lui colle tellement à la peau. Une réussite totale et une fusion intégrale entre les deux parties, avec des ventes record de 810,8 millions d'euros (en hausse de 30% par rapports à 2022) et des bénéfices de 207 millions d'euros en 2023 (+62.5%) selon la source espagnole Infoempresa. Chaque collection présentée par J. W. Anderson pour Loewe est décortiquée et validée par le milieu de la mode comme de petits bijoux artistiques chargés de détails minutieux, de concepts stylistes ingénieux et novateurs. Jonathan W Anderson demeure un visionnaire rare. Manque de pot, mon flair s'est joué de moi. La maison Loewe perd véritablement sa tête pensante mais aussi le cœur de son développement et de son bouillonnement culturel permanent. Espérons que le duo Proenza-Schouler, qui a été dernièrement nommé pour en reprendre les rênes, arrivera à faire perdurer cette magie constante que Jonathan W. Anderson avait su générer pendant ses douze années au sein du label madrilène. Subséquemment, un mois après l'annonce de son départ de la maison espagnol Loewe (d'où l'absence de présentation pour l'automne/hiver 2025/2026), Monsieur Arnault a avisé, lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe LVMH, ce jeudi 17 avril, que Jonathan W. Anderson reprendrait la direction artistique de la maison Dior Homme. Avec une première collection masculine dévoilée lors de la fashion week parisienne, en juin 2025. Entre la dernière collection de Kim Jones au mois de janvier et la première collection de Jonathan W Anderson, aucun répit n'est de mise. La maison Dior incarne l'un des fers de lance du groupe LVMH et, par conséquent, il apparait inconcevable qu'il n'y ait aucun défilé de prévu entre deux saisons. Remarquons aussi qu'il semble surprenant que Jonathan W. Anderson ne soit nommé seulement que pour s'occuper de la ligne masculine. On subodore déjà, qu'à court terme, le génial irlandais reprendra la direction des lignes prêt-à-porter et couture de la Femme. Ce qui sous-entend une triple charge à gérer pour le nouveau directeur artistique. Du jamais vu chez Dior. Par conséquence, le crépuscule se rapproche inexorablement de la talentueuse Maria Grazia Chiuri. Des bruits de couloirs affirment déjà que le lien est définitivement rompu entre la directrice artistique maison et Mr Arnault. Tout n'est plus qu'affaire de temps.
Bottega Veneta Printemps/Eté 2025 par Mathieu Blazy

Le concept de création permet d'accomplir tant de fantaisies, rêveries et lubies qui, une fois exécutée, peut permettre de venir titiller l'âme de notre enfance. Matthieu Blazy dissémine dans cet espace dédié à la présentation printemps/été 2025 de la maison Bottega Veneta de gigantesques poufs, créés par la maison Zanotta, dessinant les silhouettes ventripotentes d'une soixantaine d'animaux. Ces derniers tapissent l'endroit avec un charme déraisonnable, cassant cette atmosphère un peu trop policé et orgueilleuse de la mode. Contempler certaines rédactrices de mode, à l'allure bien trop souvent condescendante, et certains acheteurs, qui parfois se questionnent de leur présence, démystifie complètement leur prétendu Aura une fois qu'ils ont posé leur séant sur un pouf à tête d'ours ou d'écureuil. Pour cela, je remercie follement Matthieu Blazy pour cette géniale idée. Qu'en est-il de cette présentation pour le printemps/été 2025 ? Sera t elle dans la veine des ces doudous dodus ? Ana-Clara Falconi, jeune brésilienne, au carrée délié bouclé, présente un outfit classique en apparence. Si ce n'est que Matthieu Blazy s'attaque à déployer le concept original du pantalon/jupe. Jean-Paul Gaultier s'y était déjà risqué avec un certain succès. Mi-jupe, mi pantalon, cette uni-jambe s'enveloppe et se caparaçonne d'une jupe droite. Inventif mais acceptable seulement pour un effet podium. Ardue pour une pièce à porter au jour le jour. Les camaïeux de gris s'enchevêtrent mais se majorent de touches de couleurs par le biais d'accessoires bien choisis. On apprécie notamment l'idée du bouquet de fleurs, que l'on tient à la main, confectionné entièrement en cuir. Même son emballage se pare de la précieuse matière. De simples sacs de supermarché viennent se frotter aux besaces tressées en cuir d'une souplesse sans faille. Quand l'objet du quotidien vient côtoyer le savoir-faire d'exception. Les couleurs demeurent soignées avec des accents brique, mandarine ou bordeaux. L'amazone Anok Yai investit un trio vestimentaire totalement dans l'esprit "Color Block". Chemise ouverte tangerine, veste oversize sanguine et pantalon feu ardent. Un look impétueux qui ne laisse pas de marbre. Mathieu Blazy perdure dans ses propositions de costumes dit de travail, aux coupes affutées, rectilignes, avec toujours ce postulat de base : un néoclassique réitéré. Chez la femme, elle se traduit par une robe droite, en laine acier, sans chichi, comme sur Mayne Filipak. Le minimum pour un effet d'austérité garantie. Seule la broche grenouille véhicule cette gaieté sous controle. La jupe longiligne prend une confirmation pyramidale en sa base. Les hommes peuvent cumuler deux vestes coutumières mais dans des teintes et matières divergentes. Idem pour des gilets sans manches dont les longueurs s'immobilisent aux genoux. On fusionne néanmoins un joli lainage chiné avec un cuir grège pour auréoler et accumuler les effets de matière. Toujours la cravate nouée autour du cou pour dispenser cette panoplie du parfait gentleman. Les pantalons demeurent évasés, amples, un peu dans le style Eliott Ness. Un blouson beige se coiffe du fameux tressage en cuir Bottega Veneta en son col. Les emmanchures s'engouffrent dans un design méga boursoufflé. Un gilet en laine s'amuse d'un imprimé représentant une foule d'allumettes. Le pantalon tricoté prend l'allure d'un pyjama. On recouvre un travail contemporain sur les imprimés géométriques, en noir & blanc ou polychromes, un tantinet "pucciesque" sur les mannequins Sophia Makibdji et Shivaruby. Les plissées et les volants de quelques jupes dénotent d'une inspiration un tantinet gitane, voire sévillane. Natasha Poly fait son retour sur le podium avec cette chemise taupe, aux épaules extra larges, et une jupe asymétrique lie de vin. Toujours une ligne minimaliste. Un sac en cuir carbone se double d'un sac plastique, ornementé d'une effigie de lapin blanc. En duo, il peut s'accompagner d'un bouquet de fleurs. La femme Bottega n'hésite pas à faire quelques emplettes. Quand les sacs empruntent des teintes chamarrées, le vestiaire féminin ou masculin sera composé avec une simplicité déconcertante aussi bien au niveau des formes que des tonalités de couleur. Des pompons en cuir immaculés viennent tanguer aux encoignures de la jupe droite de Mariana Goncalves. Idem sur la version python, mandarine, de la jupe de Karolina Spakowski. La tenue en maille crochetée de Sun Mizrahi se colore d'un Tie & dye orange à la taille qui peps la tenue. La longiligne jupe d'Heija Li, aux volants bénitiers, prend la même carnation pour une intonation complètement Flamenco. Une coiffe surprenante, fabuleuse, composée d'un ensemble de lanières en cuir, se fait presque postiche à la Polnareff. En version bubble-gum, elle demeure presque burlesque. Le manteau/peignoir de Mary Ukech, vieux rose, pactise avec une multitude de brins et lanières en cuir. Une pièce divine. Le juvénile Li Cheng Yuan enfile un pantalon en denim chiffonné comme jamais avec un tee-shirt mastic, à l'effigie lapin, qui se froisse lui aussi comme après un séchage complètement raté. S'ensuit des chemises en popeline de coton et vestes à carreaux qui prennent la même configuration : fripées, fripées, fripées dans des tonalités dragées ou camaïeux de beige. Quelques damiers bucheron viennent effleurer une chemise cintrée, manches courtes, ou une surveste, toujours ajustée à la taille. Maria-Carla Boscono empoignera avec énergie cette robe joyeuse, aux rayures bayadères, qui calque parfaitement à son esprit fou-fou. Liu Wen restera, elle, dans une ambiance plus douce avec un camaïeu de jaune et d'ocre. Mathieu Blazy a œuvré pour une collection se voulant définitivement chic, de bon goût, presque de bon aloi. La démesure, on oublie. Un vestiaire qui désire être totalement décomplexé, décontracté. Une nonchalance se dégage de ces tenues. Une garde-robe que l'on ne remarque pas à fortiori. Mais, à posteriori. La fameuse tendance du Quiet Luxury. Toutefois, cette simplicité apparente permet de mettre en exergue des matières nobles, précieuses, rares seulement utilisées par la maison Bottega Veneta. Un luxe que l'on partage seulement dans un certain entre soi. Bon chic, bon genre. Ne sait que celui ou celle qui le portera ou faisant parti du clan exclusif de BV.

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Bottega Venetta

Printemps/Eté

2025

Duran Lantink nommé directeur artistique de Jean-Paul Gaultier
Depuis quelques années, Jean-Paul Gaultier avait eut l'ingénieuse idée de faire appel au talent de quelques directeurs artistiques pour concevoir ses collections haute-couture. Une sorte de partenariat gagnant-gagnant. Gagnant pour Jean-Paul Gaultier car cela lui permettait de faire perdurer sa maison de couture en faisant travailler son studio, ses petites mains tout en faisant perdurer le savoir-faire artisanal français. Gagnant pour le créateur distingué car finalement adoubé par l'enfant terrible de la mode en lui faisant une sacrée publicité. Ainsi, se sont frottés à cet exercice intense mais excitant les designers comme Chitose Abe (Sacai), Julien Dossena (Paco Rabanne), Simone Rocha, Olivier Rousteing (Balmain), Ludovic de Saint-Sernin, Haider Ackermann ou Glenn Martens (Diesel et maintenant Maison Margiela). Une excellente manière de renouveler et réinterpréter l'univers de Monsieur Gaultier sans jamais se lasser. Toutefois, le 15 avril, un rebondissement stratosphérique s'est à nouveau produit dans le milieu secret et protégé de la mode. Incroyable nouvelle que d'apprendre la nomination de Duran Lantink comme digne successeur de la maison Jean-Paul Gaultier. Agé de 37 ans, ce néerlandais devient le directeur créatif maison, en exclusivité. Il aura la charge, à la fois, de la création du prêt-à-porter féminin et masculin mais aussi des deux collections couture. Par conséquent, se termine les collaborations biannuelles avec un créateur de renom. A partir d'aujourd'hui, tout sera supervisé par le styliste à l'univers fantaisiste qui n'hésite pas à prendre des risques en remodelant l'allure corporelle, à l'aide de rembourrage et découpes inattendues, à faire cogiter sur ce qu'est l'anatomie en y incluant tous types de corps, même les plus improbables. Des vêtements gonflés, boursouflés, aux proportions hybrides, lui ont valu rapidement la reconnaissance de ses pairs mais aussi de la presse mode. Dernièrement, son talent a été récompensé en remportant notamment le prix de l'Andam en 2023, le prix Karl Lagerfeld LVMH en 2024 et le Woolmark Prize 2025. Des prix importants qui ont focalisé toute la lumière sur son génie stylistique. Son dernier défilé automne/hiver 2025/2026 pour sa marque éponyme, a affolé le baromètre des réseaux sociaux avec l'ouverture de son show par le top argentin Mica Argañaraz, vêtue d'un simple teeshirt en latex représentant un torse masculin musculeux. Toutefois, c'est la fermeture qui a fait polémique et débat. La vision d'un mannequin masculin, portant un top en latex composé d'une opulente et affriolante poitrine, totalement dévêtue, a fait le buzz en explosant le nombre de vues sur Instagram et X. Un coup de pub génial pour Duran Lantink. Avec cette annonce, il se sent privilégié d'avoir été confirmé à la tête de cette belle maison française. "Pour moi, Jean-Paul Gaultier demeure un génie. Il fait parti de cette génération de créateurs qui ont ouvert les portes de la liberté d'expression, sans avoir à s'excuser de qui on est. C'est une maison qui bouscule sans cesse les codes". Il faudra attendre la fashion week parisienne du mois de septembre 2025 pour voir les premières silhouettes Gaultier par Duran Lantink. Et, janvier 2026 pour la couture.
Miu Miu Printemps/Eté 2025 par Miuccia Prada
Toujours dévoilé au sein du siège de l'institut du Conseil Economique et Social et Environnemental de la place Iéna (CESE), la marque Miu Miu demeure l'un des ultimes défilés du calendrier parisien. L'un de ceux qu'il ne faut absolument pas louper. Bien que pour tout passionné de mode, aucune présentation ne doit être manquée. Sacrilège. Subséquemment, Miu Miu parait comme le graal à atteindre actuellement. Principalement depuis que la maison milanaise s'est mutée comme le label de plus recherché, scruté, adulé et admiré des réseaux sociaux. Une maison qui a su inspirer, stimuler, créer et animer, depuis quelques d'années, un univers contemporain et juvénile qui plait énormément à toute des générations de femme. Tout en abordant ce vif intérêt pour le progrès technologique et les écueils du monde moderne. Des collections qui sont scrutées avec minutie car uniquement dessinée par la papesse de la mode, Miuccia Prada. Raf Simons ne faisant pas parti du jeu. L'immense hall a été aménagé telle une imprimerie. Le secteur de la mode a besoin de la presse pour diffuser les dernières nouveautés. La presse a besoin de la mode pour divulguer des informations fraiches et récurrentes. Vendre du papier en somme. Un bon deal. Mais, la presse va mal. Ce n'est pas un secret de polichinelle. Sans cette dernière, la mode serait beaucoup moins attractive et perdait en visibilité et lisibilité. N'est-ce pas une manière intéressante, et sous-jacente, pour Miu Miu de soutenir ce secteur en perte de vitesse ? De lui redonner consciemment du crédit face aux nombreux autres diffuseurs de contenu comme certains influenceurs ? Un longiligne rail suspendu déverse à un rythme régulier des pages de dépêches photocopiées. Identiques à priori. Probablement une allégorie de la fashion-week ou tous les invités propagent, en même temps, au même moment, des vidéos, stories et visuels analogues, semblables, identiques. L'information circule à vive allure mais tend finalement à être redondante, volubile et rébarbative. Une sonorité de Formule 1 grommèle dans l'immense salle. Les mannequins sont dans les starting-blocks. Le départ est acté. Le premier passage me remémore un look vintage de la collection Prada Printemps/Eté 2006. La robe en cotonnade laiteuse, complètement dans une mouvance baby-doll, s'accessoirise seulement d'une paire de chaussettes montantes gris souris, ras des genoux, et d'escarpins aux bouts ouverts. Comme une adolescente voulant se frotter à l'allure de maman. Le caractère du look s'incarne par le choix de la jeune fille : Sunday Rose Kidman Urban, fille de Nicole Kidman. Une probable célébration du star-system. Mais pas que. Miu Miu aime découvrir les nouveaux visages de demain. Etre prescripteur, avant-gardiste, le label milanais adore ça. Mais, c'est aussi une manière intelligente de communiquer et de créer de l'intérêt car les réseaux sociaux demeurent fort friand de népotisme et de mise en avant de "fils et fille de". Seront intercalés dans la présentation quelques personnalités notoires comme Alexia Chung, Eliot Summer, Hilary Swank, Little Sinz, Minnie Yontararak, Cara Delevingne ou Willem Dafoe qui clôtura le show avec cette démarche nonchalante et clinquante. Presque "m'enfoutiste". Beaucoup de très jeunes filles, certaines manquant pleinement de confiance sur le podium. Une démarche un tantinet gauche, mais cela fait son charme. Un défilé rapide qui ne traine pas en longueur. Moins de dix minutes pour célébrer pléthore de looks. Le trench réversible se colore d'un fuchsia flamboyant sur Yuliana Perez. La tonalité pistache vient enduire le K-Way de Sara Caballero, en dissimulant un trench court, en cotonnade bistre. Toutefois la majeure partie de la palette "colorielle" s'étend à quelques couleurs précises comme le gris, marine, beige, blanc ou grenat. On perçoit aussi cette manière particulière d'enfiler le vêtement. Débraillé presque mal fagoté. Un col de chemise ressort du pullover quand l'autre demeure caché ; un chandail simplissime s'emberlificote autour du buste comme pourrait le faire un corset ; la chemise demeure mal configurée dans le pantalon, à la va vite ; la culotte se dédouble ; les manches se retroussent comme le soufflet d'un accordéon, presque à l'asphyxie. On discerne ce sentiment d'urgence à se vêtir. S'additionne aussi quelques pièces peu communes comme une culotte froncée ou des tongs bicolores de style thermal. Le cabas se porte à bras le corps, plaqué contre son aine. Des tourbillons contemporains en broderies viennent crocheter la jupe immaculée de Yena Cheroi. Des formes géométriques aux accents de papiers peints sixties. La mixité de la mode demeure toujours un fondamental de la maison. Un garçon à l'allure de jeune fille, Tit Kukavica, mélange jupe plissée aux trois bandes latérales, micro blouson en nylon extra-collant chamois, quasi crop-top, et mitaines en laine acier surplombées de l'étiquette Miu Miu. Des chaussettes suffisamment infimes permettent la visibilité de sa pilosité masculine, s'achevant sur une paire de baskets plates, type boxing. Aoi Ito, autre garçon, d'origine asiatique, propage aussi un look très androgyne. Mais complémenté d'un leggings cette fois.La mode Miu Miu s'érige pour tous, avec l'idée d'inclusivité. Le condensé de cette collection se veut à la fois juvénile et classique, sportif et technologique. Ajus Samuel réitère cette même configuration vestimentaire dans des tonalités plus sombres : grenat, marine et gris acier. Amélia Gray superpose un bustier chaussette marine sur un tee-shirt ivoirin et un simple jupon immaculé. Avec la délicate inscription Miu Miu apposée au niveau de la poitrine. Quelques maillots de bain, aux échancrures tout en rondeur, d'une sensualité extrême, demeurent bien souvent dissimulés par une jupe plissée grand-mère ou un simple veston, trois boutons, comme sur Olga Lane. Une jupe froncée en cuir turquoise s'additionne d'une ceinture bijou, à l'accent byzantin. Cette allure sportive, un tantinet seventies, fleure bon un esprit à la Bjorn Born. Quelques imprimés, souvent décriés de "mauvais gout", il y a fort longtemps, refont leur apparition dans des aspirations sixties et seventies. Notamment sur des trenchs et quelques polos superposés. L'un des imprimés est même ressorti des archives Prada et mis au gout du jour dans des tonalités plus froides oscillant entre le turquoise et bleu glacier. Miuccia Prada aime lier ses diverses collections prêt-à-porter dans une temporalité annexe comme si elles échangeaient et parlementaient entre elles. Conserver et entretenir une certaine valeur ajoutée au vestiaire paraît primordial même si les années passent. Remettre au gout du jour demeure l'un des fondamentaux de Miuccia Prada. Une manière simple de reconquérir, améliorer, moderniser des pièces vestimentaires déjà portées pour une clientèle de plus en plus férue de mode vintage.
 

Miu Miu

Printemps/Eté

2025

Le créateur Alexandre Vauthier quitte sa maison de couture

Le couturier français Alexandre Vauthier a annoncé quitter sa maison de couture mi-avril. Une annonce déconcertante pour celui qui avait été racheté en juin 2024 par l'e-commerçant californien Revolve pour le montant de 250 000 euros. Suite à quelques difficultés financières, la maison Alexandre Vauthier avait été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, en février 2024 car elle n'arrivait plus à régler ses prestataires et fournisseurs depuis novembre 2023. Avec un chiffre d'affaires de plus de 997 millions d'euros en 2023, la plateforme en ligne Revovle a pourtant prévu investir et injecter 6 millions d'euros, sur les trois prochaines années, au sein du label afin de redresser la marque, lui redonner du prestige et la relancer sur le chemin du succès. Alors, que va-t-il se passer avec le départ impromptu du designer ? Pour celui qui avait créé sa maison de couture en 2010, avec une myriade de rêves en tête, Alexandre Vauthier n'aura pourtant pas su faire fructifier la magie de sa belle maison de couture. Toutefois, son expérience et son expertise ont été appréciées lors de ses classes au sein de maisons Thierry Mugler et Jean-Paul Gaultier dont il a été, pendant huit années, le directeur artistique de ses collections haute-couture. Deux patronymes célébrissimes qui lui ont permis d'acquérir l'enseignement rigoureux de l'art de la coupe aux millimètres ; d'une fantaisie exacerbée ; d'appréhender les choix de pléthore de matières et matériaux ; et, finalement de pousser le curseur de sa créativité à son paroxysme. Avec un savoir faire français poussé à l'extrême, la mode d'Alexandre Vauthier a toujours su mettre en valeur la silhouette féminine pour convaincre une clientèle fortunée tout autant que des célébrités telles que Céline Dion, Miley Cyrus, Lady Gaga, Beyoncé ou Monica Belluci. Une allure néo-classique, dans l'air du temps, sans travestissement, qui a su mixer à merveille pièces couture ultra travaillées et simple toile denim, par exemple. Un esprit relax mais avec une touche de préciosité redoublée. Une mode brillante, parfois clinquante, un tantinet femme fatale, à la James Bond girl, mais toujours juste et sans prétention.

YG
Révélations des podiums Printemps/Eté 2025
YG
Ajus
Anna
Annie
Ava
Bebe
Betsy

Samuel
Robinson
Arnander
Shipp
Parnell
Gaghan
Elite
Next
Select
Elite
Next
Next
YG
Bodine
Camille
Carol
Charlotte
Claudia
Coumba

Van Galen
Desjardins
Monteiro
Boggia
Campana
Mballo
Oui
Next
Supreme
Women
Brave
Select
YG
Ella
Esther
Hanna
Ivy
Karyna
Leonie

Dalton
Santos
Leszek
Stewart
Maziar
Steffen
Elite
Titanium
Ford
IMG
Oui
Supreme
YG
Mia
Melinda
Noor
Olga
Ryleabeth
Saphira

Armstrong
Kiss
Khan
Lane
Ryleabeth
Krumhaar
Oui
Special
Mika
Monster
Select
Elite
YG
Stella
Summer
Vika
Viktoria
Yeva
Yuliana

Hanan
Dirx
Parmakova
Wirs
Cheroi
Perez
Viva
Silent
IMG
Women
IMG
Silent
YG
 
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Tops à suivre en 2025
- Ajus Samuel - Alex Consani - Ali Dansky - Annemary Aderibigbe - Awar Odhiang - Betsy Gaghan - Bibi Breslin - Bodine van Galen - Caren Jepkemei - Charlies Jones - Colin Jones - Dana Smith - Diane Chiu - Ella Mccutcheon - Eva Komuves - Jacqui Hooper - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Maria Klaumann - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Nazarit Machin - Noor Khan - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Rejoice Chuol - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Thea Almqvist - Yar Aguer -
Tops consacrés en 2024
- Achol Ayor - Adit Priscilla - Alaato Jazyper - Alix Bouthors - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Beauise Genc-Ferwerda - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Deirdre Firinne - Deva Cassel - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Karolina Spakowski - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lulu Wood - Luna Passos - Maaike Klaasen - Maty Drazek - Merlijne Schorren - Pan Haowen - Raynara Negrine - Rolf Schrader - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar -
Tops confirmés depuis 2023
- Abby Champion - Achenrin Madit - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Barbara Valente - Blesnya Minher - Chu Wong - Cyrielle Lalande - Dija Kallon - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jan Baiboon - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Klara Kristin - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Lydia Kloos - Maike Inga - Malicka Louback - Malika El Maslouhi - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
YG
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