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Décembre 2024
Par Yann Gabin
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Surréalisme : mouvement poétique et artistique du XXe siècle directement issu de la révolte incarnée par le mouvement dada tout à la fin de la première Guerre mondiale. Une des deux couvertures du Vogue Usa s'engouffre totalement dans ce mouvement artistique, avec des yeux rose bonbon surdimensionnés, surlignés de cils extra-larges. Un cartoon à l'américaine. Kaia Gerber, sous l'impulsion imaginative de Marc Jacobs, invité spécial du numéro de fin d'année, s'offre une série mode déjantée, fantaisiste, extravagante, via six total looks du designer. Un style puissant, sans concession.

Kaia Gerber chez Viva
Avant même de se projeter dans le monde du mannequinat, Kaia Gerber avait toutes les cartes en main pour mener à bien une carrière dans le modeling. Fille de Cindy Crawford, elle possède, de prime abord, des gènes de hautes qualités. Quand on est la fille de la célèbrissime Top des années 90, physiquement parlant, la probabilité d'être approchée et contactée par de nombreuses agences, demeure plus que probable. Voire très élevée. De part sa filiation, Kaia est presque assurée de succès. Au delà de critères physiques et de renommée, sa mère possède, aussi, l'expérience du métier. Elle connait, mieux que quiconque, ceux qui comptent au sein de cette industrie singulière. S'assurant ainsi que sa fille puisse effectuer les meilleurs rencontres. Disons que Madame Crawford peut être une conseillère de choix, tout en gardant un oeil avisé, sur les diverses propositions que l'on soumet, régulièrement, à sa progéniture.
En outre, dès son adolescence et, présentant son avenir de modèle, Cindy Crawford décide de prendre les devants, en lui mettant les pieds à l'étrier. Elle choisit, notamment, le prestigieux magazine Vogue Paris, avec Mario Testino derrière l'objectif, pour asseoir une crédibilité naissante. Un duo gagnant puisque qu'elles décrochent, ensemble, la couverture tant convoitée. N'y a t-il pas meilleur moyen pour engager une carrière de modeling ?
Lors de la Fashion Week Printemps/Été 2018, Kaia a l'honneur d'ouvrir trois défilés. Celui d'Alexander Wang, à New-York ainsi aue ceux d'Isabel Marant et Chanel, à Paris. Egérie Printemps/Été 2018 de la maison Chanel, pour la ligne de sacs, Kaia se révéle d'une grâce et élégance sans pareille, en noir et blanc, sous l'objectif de Karl Lagerfeld. Shootée dans le salon de Gabrielle Chanel, elle incarne parfaitement cet esprit "Coco" : libre et pimpante. Raf Simons, Directeur Artistique chez Calvin Klein à ce moment là, l'a choisi pour incarner l'image d'une de campagnes publicitaires, au côté de son frére Presley. Puis, Kaia apparait, en outre, comme l'image du parfum "Miss Daisy" de Marc Jacobs. Que du lourd pour un début.
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Les couvertures à retenir au mois de Décembre 2024

Loli Bahia pour Vogue Paris ; Kaia Gerber pour Vogue Usa ; SZA pour Vogue Grande-Bretagne ; Carlita, Alek Wek, Alex Consani, Amélia Gray, Anok Yai, Maty Fall Diba, Paloma Elsesser pour Vogue Italie ; Jin pour Vogue Japon ; Heike Makatsch pour Vogue Allemagne ; Colin Jones, Diane Chiu, Rejoice Chuol, Sara Caballero pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Lina Zhang pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; (?) pour Vogue Turquie ; Miranda Kerr pour Vogue Australie ; Ugbad Abdi pour Vogue Netherlands ; Angelina Jolie pour Vogue Mexico ; Najwa Karam pour Vogue Arabie ; Amélia Gray pour Vogue Koréa ; Daisy Edgar-Jones pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Annabel Van Tilborg pour Vogue Pologne ; Rosie Huntington Whiteley, Yilan Hua pour Vogue Tchécoslovaquie ; Josephine Skriver pour Vogue Scandinavia ; (?) pour Vogue Portugal ; Dimple Kapadia pour Vogue Inde ; Ashley Park pour Vogue Singapore ; Jourdan Dunn, Koki, CL et Eileen Gu pour Vogue Hong-Kong ; Lisa pour Vogue Thaïlande ; Tilda Swinton pour Vogue Taiwan ; (?) pour Numéro France ; Rila Fukushima pour Numéro Tokyo ; Nicole Kidman pour W Usa ; Naomi Campbell pour V Usa ; (?) pour Allure Usa ; Selena Gomez, Cynthia Erivo, Danielle Deadwyler, Demi Moore, Julianne Moore, Karla Sofia Gascon, Mikey Madison, Saoirse Ronan, Tilda Swinton, Zoe Saldana pour Elle Usa ; Adit Priscilla pour Elle Uk ; Laetitia Casta pour Harper's Bazaar France ; Miley Cyrus pour Harper's Bazaar Usa ; Victoria Beckham, Katarina Johnson-Thompson, Ambika Mod, Sophie Turner pour Harper's Bazaar Uk ; Anja Rubik pour Harper's Bazaar Italie ; Jerry Hall, Diane Kruger, Elizabeth Hurley, Camille Miceli, Chimamanda Ngozi Adichie pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; Kristin Soley pour Marie-Claire Italie ; Camille Cottin pour Marie-Claire France ; Bibi Breslin, Mathilda Gvarliani et Ella Mccutcheon pour Self-Service ; Amélia Gray, Gisèle Bundchen, Imaan Hammam, Issa Lish, Kiko Mizuhara, Liu Wen, Malgosia Bela, Safe Crane, Sascha Rajasalu, Vittoria Ceretti, pour POP Magazine ; Björk , Eartheater, Chloë Sevigny, Abby Champion, Adut Akech, Anja Rubik, Bibi Breslin, Felice Nova Noordhoff, Malgosia Bela, Maty Drazek, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Anna Cleveland, Kim Gordon, Elise Crombez, Lina Zhang, Sascha Rajasalu, Julianne Moore, Paul Mescal, Sophie Wilde et Steven Yeun pour Another Magazine.

Bottega Veneta Automne/Hiver 2024/2025 par Mathieu Blazy

Bottega Veneta pourrait être qualifié comme la maison italienne de luxe par excellence concevant des pièces vestimentaires à tomber par terre. Quand j'écris "à tomber", je ressens fortement que quiconque contemplant cette collection prêt-à-porter automne/hiver 2024/2025 pourrait être prêt à se jeter avec avidité sur l'ensemble des looks pour les introduire immédiatement dans sa garde robe. Des vêtements à se damner. De par leurs formes, tonalités minutieuses, architectures, engagements stylistiques, contours géométriques, matières émérites et précieuses. Bref, cela peut paraitre excessif mais, pour un féru de mode, Mathieu Blazy a su enfanter avec brio un style, à la fois, intemporel et totalement novateur. Des looks qui ont de la gueule. Parce que l'on ne peut qu'être remarquable et remarqué en Bottega Veneta. Ou non. C'est, aussi, en cela que Mathieu Blazy apparait comme un farfadet du style. Car enfiler une pièce Bottega Veneta peut provoquer un total détachement de celui qui la regarde ou bien un vif intérêt pour le fin connaisseur. Une sorte de magie sur le fil du rasoir. Un exercice de style difficile à exécuter. Avant le préambule de la présentation automne/hiver 2024/2025, la salle s'habille d'un agréable tie & dye à l'allure de coucher de soleil. Des tonalités ardentes et estivales. Quelques immenses cactus contemporains, en faïence vert sapin, parviennent à égayer cette pièce à l'apparence d'entrepôt. Un parquet en veinures de bois brulé, à l'effet d'un cake marbré, exalte l'atmosphère. Comme les préliminaires d'une soirée emplie de promesses. Alors, pourquoi tant de louanges ? Simplement parce que pour cet automne/hiver 2024/2025, Mathieu Blazy a souhaité œuvrer essentiellement sur les lignes de toute notre anatomie. Avec un focus ahurissant sur les épaules et emmanchures. Des segments en arrondies tels des arcboutants qui charpentent les courbes du buste. Telles des voutes corporelles maintenant et adoucissant subrepticement la silhouette. C'est un caban pétrole, à double boutonnage, qui à la primeur de fouler ce parquet moiré. Escorté d'un pantalon au plissé rectiligne s'achevant par un ourlet en plumes d'autruche. Classe. Sans négliger cette pochette tressée ébène tenue à la main. Même allure, au masculin, pour le deuxième passage. Le regard est attiré instantanément sur cette courbure incroyable des manches en demi-sphère. On distingue pleinement ces surpiqures jalonnant et dégringolant joliement les emmanchures. Ca gonfle, ca enfle la silhouette à chaque déplacement. Ce travail est encore plus saisissant quand les modèles insèrent leurs mains dans les poches. Entrainant immédiatement un impact visuel sphérique. Un peu à la Cristobal Balenciaga. Le travail de patronage doit être un casse-tête. En cuir cacao, on rehausse le manteau de gants en cuir mandarine. Une parka en cuir miel, presque surchemise, s'additionne d'une jupe "bonne sœur" champagne. Penelope Ternes, gracile, entoure vivement de son bras un sac tressé oversize carotte. Col roulé kaki, chemise d'ouvrier acier, jupe en cuir bicolore, aux tonalités du Ying & Yang, Penelope Ternes a l'air d'une jeune fille bien rangée. Mary Ukech parait majestueuse avec un manteau bleu layette qui ne se suffit qu'à lui-même. Pareillement, pour Lara Menezes qui s'enroule et s'enrubanne dans un total look ample bleu dragée. A croquer. Les robes se construisent au travers de lès de tissus monochromes, traités tels des puzzles. Elles se composent en trios de couleurs : ébène/kaki/lait ou coquelicot/bistre/ivoirin sur Ali Dansky. Elles s'emboitent, s'entrecroisent et se plissent à des emplacements charnières de la silhouette par l'intermédiaire de broches enclos par un duo de sphères en céramique. Les sacs peuvent être confectionnés en cuir souple, portés à l'épaule, parfois au format valise tellement ils paraissent corpulents. D'autres, s'étayent en duo. Tellement plus charmant. Avec un clin d'œil à la mer avec la besace tressée d'aspect poisson. On recouvrera ce dernier stylisé sur quelques anses en métal doré. Des gants en cuir se nattent du fameux tressage Bottega Veneta. Un chino beige est envisagé à partir d'une peau en cuir souple se confondant avec virtuosité d'une cotonnade traditionnelle. Impressionnant de réalisme. On dissimule presque la préciosité des matières. Lulu Tenney se fond dans la foule avec sa chemise en lainage acier et son pantalon à pinces ardoise. Presque rigide et austère. Mathieu Blazy introduit une jupe pour homme en cuir vernis réglisse. Un tantinet tablier. Cela fait son effet rehaussé d'une chemise sable ample et une cravate reptile agrafé à l'épaule. Effet de style. La version écarlate sur le top chinois He Cong apparait sanguinolente mais totalement patriotique. J'ai adoré le travail sur les doubles cols montants, presque cheminés, des pullovers en laine à fines cottes. On retrouve quelques pièces artistiques telles que ce manteau en cuir effiloché qui demeure la résultante du savoir-faire maison ; cette longiligne jupe en cuir découpé à la configuration de petites fritures d'éperlans. Ou ce pull masculin, noir et blanc, aux zébrures courbées dont l'effet optique aurait été adoubé par Vasarely. Quelques imprimés prennent la configuration de tampons, jets d'encre, tags ou coups de pinceaux tels que sur Lina Zhang. Plus habituel, une robe, châtaigne, presque chaste, épouse la taille de Sun Mizrahi comme une seconde peau. Chu Wong remporte la palme du meilleur imprimé avec cette abstraction figurative aux contours de plumes ou bien de cristaux de glace. Chacun voit ce qu'il veut. Une dernière jupe kaki, se doublant d'une seconde jupe neige analogue, se découpe en V, à intervalles réguliers, telles des montagnes russes. Mathieu Blazy persiste dans cette quête de la garde robe contemporaine idéale. Toute la panoplie est bien présente. Pas une ne manque. En toute honnêteté, il détourne avec une dextérité déconcertante les intemporels du vestiaire pour leurs injecter ces fugaces doses de folies, les élevant ainsi au rang de pièces In et recherchées. Finalement, une mode pas si classique que cela.

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Bottega Venetta

Automne/Hiver

2024/2025

Burberry, la maison au tartan en souffrance
L'institution britannique Burberry en voie de perdition ? C'est l'interrogation du microcosme de la mode à Londres. Une maison qui ne semble plus dans le vent de la clientèle Fashion mais, aussi, de la clientèle locale. Avec de mauvais chiffres depuis quelques années, cette maison iconique doit urgemment dénicher des solutions ainsi que des stratégie vigoureuses pour éviter un naufrage violent, une submersion finale. En 2023, son bénéfice annuel avait presque été divisé de moitié par rapport à 2022. Le 30 mai 2024, Burberry avait annoncé son chiffre d'affaires en baise de -4%, à période comparée, avec un montant de 2,97 milliards de Livres Sterling. Pour stabiliser la perte de chiffre d'affaires, le comité de direction, sous l'impulsion de son PDG, Joshua Schulman, souhaite rediriger sa vision de la mode vers ses basiques historiques tel que le trench au tartan iconique. Recouvrer le chemin de la croissance reste le seul objectif. Rendre à nouveau désirable la marque auprès des consommateurs lambda comme sous l'ère du designer Christopher Bailey. En souhaitant devenir trop fashion, voire hype, les deux derniers directeurs artistiques, Riccardo Tisci et Daniel Lee, ont bien trop éloigné les codes identitaires maison de ses fondamentaux. La diluant et la perdant auprès des fans et des acheteurs étrangers. Par conséquent, diminuer les prix exorbitants, réduire les coûts à hauteur de 40 millions de livres ainsi que délaisser les produits de niche, trop mode, qui finalement ne trouvent pas leur clientèle demeurent les trois points stratégiques sur lesquels la maison Burberry devra se concentrer et se focaliser dans les mois à venir. Pas aisé avec un marché mondial du luxe en berne, notamment au Usa, en Europe et en Chine, premier marché de la marque. Mais, ce recentrage stratégique demeure nécessaire si Burberry ne veut pas tomber dans l'escarcelle d'un groupe concurrent qui pourrait être séduit par un potentiel rachat à cause de la faible valeur de ses actions.
Olivia Petronella Palermo chez Next
Olivia Petronella Palermo débute sa carrière de mannequin en entrant par la grande porte du modeling. En ouvrant en exclusivité le show Loewe printemps/été 2024, elle devient l'une des new-faces les plus suivis de cette fashion week. Loewe étant l'un des shows les plus attendus et vus de la semaine parisienne. Avec un manteau cocon, tricoté de grosses maille ivoire, sans manches et un look de garçon manqué, Olivia dévoile rapidement son potentiel et cette facilité déconcertante de transformation. Car Olivia Petronella Palermo, à ne pas confondre avec l'influenceuse et "Socialite" Olivia Palermo, véhicule plutôt une allure d'une jeune fille, bien sous tout rapport. Avec ses pommettes hautes, saillantes et creusées, sa bouche gourmande, son regard vert translucide, on pourrait supposer qu'Olivia ait des origines slaves, de celles qui proviennent des steppes immenses de Russie. Et, bien non, Olivia Palermo est américaine.
Son physique atypique la conduit, la même saison, à fouler les podiums de trois maisons prestigieuses : Valentino, Chanel, Miu Miu. Toutefois, lors de la fashion week suivante, Olivia Palermo cartonne sur les podiums automne/hiver 2024/2025 en engrangeant les défilés Louis Vuitton, Stella McCartney, Mugler, Valentino, McQueen, Victoria Beckham, Loewe, Schiaparelli, Ferrari, Marni, Versace, Tom Ford, Roberto Cavalli, J.W. Anderson, Simone Rocha, Michaël Kors, Carolina Herrera, Jason Wu, Puma ou Tommy Hilfiger. Un marathon lui permettant d'intégrer les petits papiers des magazines de mode pointue. La styliste et consultante Marie-Amelie Sauvé la trouve inspirante et la choisit pour une série "working-girl" pour son magazine MAStermind avec le photographe Craig McDean. Le jeune photographe Antoni Ciufo la photographie en close-up pour M le Monde. Puis, Olivia enchaine Document Journal par Mauro Maglione, Harper's Bazaar Italie par Charlie Gates ou The Sunday Times Style par Giampaolo Sgura.
Cependant, la marque milanaise Miu Miu la confirme pour sa campagne printemps/été 2024, sous l'objectif de Zoé Ghertner. Le fait d'apparaitre sur ce projet publicitaire lui offre l'opportunité de poser pour d'autres supports influents de la planète mode. Et, surtout de gagner en visibilité et en renommée. Les magazines branchés s'enchainent à un train d'enfer comme le Double avec Johnny Dufort ou Alsadair McLellan, Self-Service par Krisztian Eder ou Winter Vandenbrink, D Republicca Italie par Tim El Kaim, Harper's Bazaar France par Deo Suveera, Pop par Charlotte Stouvenot, Wall Street Journal par Théo Wenner, Harper's Bazaar Italie par Louise & Maria Thornfeldt. Avec pour conséquence de fouler à nouveau les meilleurs podiums de la fashion Week printemps/été 2025 avec Nensi Dojaka, Tove, Simone Rocha, Marni, Roberto Cavalli, Philosophy di Lorenzo Serafini, Moschino, Ferrari, Mugler, Schiaparelli, Ann Demeulemeester ou Stella McCartney. Olivia Palermo, une fille qu'on ne laisse pas s'échapper.
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L'art du chapeau transcendé au Palais Galliera
L'exposition consacrée au chapelier star du microcosme de la mode, Stephen Jones, demeure un incontournable de cette fin d'année. Exposé au Palais Galliera, cet artiste rêveur, créateur à l'imagination sans borne, un tantinet lunaire, a su développer un sens inné hyper créatif pour mettre en valeur l'ovale de tous types de visage. Stephen Jones débute son parcours en étudiant à la fameuse Saint-Martin School of Art. A l'aube des années 80, il décide d'ouvrir sa boutique à Londres, consacrée seulement à l'art du chapeau. Son amour inconsidéré pour le couvre-chef le pousse à présenter deux collections annuelles. Ses rencontres, notamment via l'univers de la musique avec la star de l'époque, Boy George, l'amène à côtoyer le monde de la mode parisienne. Ce qui lui permet rapidement de collaborer avec les maisons de couture les plus prestigieuses, allant de Christian Dior à John Galliano, de Jean Paul Gaultier à Claude Montana, d'Alexander McQueen à Louis Vuitton, de Thierry Mugler à Vivienne Westwood, de Comme des Garçons à Walter Van Beirendonck. Cet amoureux de la France et, plus particulièrement de Paris, a su, à travers ses créations, rendre un bel hommage à notre culture et héritage. Stephen Jones n'hésite pas à s'inspirer de l'air ambiant parisien pour les retranscrire au sein d'œuvres capillaires pouvant prendre la forme d'une tour Eiffel aérienne, d'un Arc de triomphe idéalisé, d'une cocarde réinventée ou de visages féminins chics et élégants. Il aime jouer avec les transparences, les proportions, les superpositions de matières, les effets visuels et les couleurs. Toujours un émerveillement de légèreté et de grâce. Le palais Galliera a souhaité mettre en place un parcours initiatique retraçant à travers 400 œuvres, composées de dessins, photographies, extraits de défilés l'univers et d'une quarantaine de looks complets, afin de cerner précisément son travail féérique, minutieux et frénétique de ce modiste britannique incontournable du petit cercle de la mode. Ce bel hommage, somme toute poétique, s'achèvera le 16 mars 2025.
Courrèges Automne/Hiver 2024/2025 par Nicolas Di Felice

Courrèges est parvenu à se hisser comme l'un des labels parisiens qu'il faut absolument suivre lors des fashion-weeks. Loin demeure le temps ou la belle endormie surfait sur ses hits passés, à pérenniser son petit blouson iconique en skaï carbone, sa mini triangulaire et ses bottes immaculées astronautes. On oublie. On balaye. On dépoussière. On déblaie les acquis dépassés. La marque veut se renouveler par une écriture mode qui correspond mieux aux envies et désirs des jeunes générations. Avec la clairvoyance de son directeur artistique, Courrège développe une vision novatrice, pionnière, tout en entretenant un langage identitaire maison. On se projette dans ce nouveau monde, connecté et branché. Sous l'impulsion de Nicolas Di Felice, Courrège est arrivé rapidement à redevenir une maison séduisante, prescriptrice de tendances, jeune, soufflant l'air du temps, où l'on convoite certaines pièces iconiques pour les intégrer à son vestiaire journalier. Comme le poivre venant relever un plat. La maison Courrège a simplement recouvré de sa superbe. Toute la jeune génération de créatifs et de personnalités qui comptent se bousculent au portail de cet atelier/galerie pour venir découvrir cette collection prêt-à-porter automne/Hiver 2024/2025. Angèle, Charlie XCX, Emily Ratajkowski ou Emma Chamberlain ont été convié et sont ravies, apparemment, d'être là. De faire parti de ce sérail trié sur le volet. Sous la verrière lumineuse du carreau du temple, la salle entièrement blanche éblouit par cette clarté presque divine. Serais-ce un signe céleste ? Le sol est immaculé. Des gardes du corps gardent sérieusement le lieu et interdissent à quiconque de passer la frontière vers ce désert pur et éthéré. Alors, quelles silhouettes viendront crayonnés et maculer cette page blanche hivernale ? Premier look en noir avec un long manteau/trench, à poche kangourou, col relevé, capuche à demi enfoncée sur la tête et lunette solaire rectangulaire. Bottes fuselées en cuir. La silhouette est totalement emmitouflée et ne laisse apparaitre que le bout du nez de Famke van Hasselt. C'est sombre. Une ombre chinoise sur écran lactescent. Impact visuel puissant. Une de ses deux mains plonge dans cette poche ventrale dont la posture pourrait laisser penser à une caresse intime. Nicolas Di Felice s'arrête sur un vocable : l'intime. Une collection qui aborde l'intimité. Le rapport à l'autre. Etre avec l'autre. Etre enlacé par l'autre. Pour provoquer le frisson, le tremblement. Susciter l'émotion. Une émotion. Il y a de l'amour dans le discours de Nicolas Di Felice. Ca fait du bien de l'entendre. Les trenchs sont recalibrés, morcelés de formes concaves ou convexes pour des fentes ou ouvertures qui se veulent tout en délicatesse. Il s'amuse avec des lignes super rectilignes en leur placardant des courbes douces. Toujours avec cette main glissée astucieusement dans cette poche ventrale. Quand le même trench s'habille de vinyle, il devient plus fluide sur Karolina Spakowski. Presque comme une nappe de pétrole. Des attaches et sangles de ceinture peuvent venir se glisser sur un ourlet permettant d'ouvrir ou fermer une robe, par exemple. Ce qui permet de redéfinir une silhouette à sa guise. Ingénieux. Le cabas Holly, à la forme d'une demi-lune, au micro logo Courrèges, reste dans un design minimaliste. Il se fait presque coquillage. Pas de fanfreluches, zips ou gris-gris. Il se rapetisse en sac, porté juste au creux de l'épaule. Un accessoire sobre et pas tapageur pour un sou. Le beige investit une combinaison presque seconde peau, qui par l'utilisation d'une mousseline invisible, donne la vision qu'elle tient seul sur le buste. Comme un quadrilatère placardé sur la poitrine et laissant l'image d'un dos entièrement nu. Une sensualité assumée et relativement chaste. Natasa Vojnovic, iconique modèle des années 2000, foule à nouveau un podium avec un manteau, un tantinet austère, entièrement boutonné sur le flanc gauche et découpé par une fente ovoïde sur le flanc droit. Une dissymétrie qui fonctionne relativement bien. La robe immaculée de Luiza Perote, sans manches, col circulaire, joue l'effet miroir avec les découpes elliptiques sur le bas de sa robe. Miroir car en la retournant, on recouvre la même forme, identique au Top. Une sorte de Marcel à l'envers. Quelques looks en Jeans, à la tonalité naturelle, défilent. On retiendra la silhouette d'Irina Shayk avec son blouson, jupe longiligne et cuissardes, en total look denim. Les pièces en cuir sont exécutées avec une précision folle. Des zips sont incorporés à l'intérieur de certaines emmanchures permettant une ouverture ingénieuse, sans froisser les manches. Notamment, pour celles qui souhaiteraient empoigner dans son sac un agenda, Smartphone ou bâton de rouge à lèvres sans casser l'embrassure. Chic, chic, chic.La robe rouge vermillon de Mika Schneider, totalement asymétrique, aux découpes alambiquées, vivifie cette collection aux tonalités plutôt neutres. Toutefois, Nicolas Di Felice aime surprendre son auditoire. Subrepticement, le sol central se lève doucement comme une respiration. Le sol inspire et aspire à intervalles réguliers. Comme un souffle de vie. Emotion. Nicolas Di Felice a su délivrer un vestiaire subtil, facile à porter, original qui a circulé simplement devant nos yeux telle une brise légère et éthérée. Un petit chef d'œuvre de sincérité et de technicité. Du grand Courrèges.

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Courrèges

Automne/Hiver

2024/2025

Les canditatures pour le LVMH Prize 2025 sont ouvertes
Le groupe LVMH relance, dans ses starting-blocks, le prix LVMH Prize, fameuse machine permettant de distinguer les talents et designers de demain. Les candidatures pour l'Edition 2025 sont désormais ouvertes au moins de 40 ans, ayant déjà créé au moins deux collections de prêt-à-porter féminines ou masculines. Ces jeunes designers auront jusqu'au 12 janvier 2025 pour s'inscrire en remplissant un dossier en ligne via le site lvmhprize.com. Un prix prestigieux qui est devenu, au fil du temps, une référence d'excellence pour tous jeunes designers souhaitant réussir une carrière de directeur artistique. Ont déjà été récompensés depuis dix ans, Thomas Tait en 2014, Marques Almeida en 2015, Wales Bonner en 2016, Marine Serre en 2017, Doublet en 2018, Thebe Magugu en 2019, Casablanca en 2020, Nensi Dojaka en 2021, S.S. Daley en 2022, Setchu en 2023 et Hodakova en 2024. Sans oublier Simon Porte Jacquemus en 2015 avec le prix du Jury. Pareillement, s'associe les designers stars du groupe LVMH qui concèdent leurs avis respectifs sur l'univers de chaque candidat sélectionné. Font partis des membres récurrents du jury, Jonathan Anderson pour Loewe, Maria Grazia Chiuri pour Dior, Kim Jones pour Dior Homme, Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton, Marc Jacobs, Nigo pour Kenzo, Silvia Venturini Fendi pour Fendi, Pharrell Williams pour Louis Vuitton Homme ou encore Stella McCartney. Doté d'un montant de 300 000 euros, ce prix renommé parait comme un booster de carrière, tout en étant le meilleur moyen d'exposer son travail auprès des professionnels renommés du milieu de la mode. A vos marques. Prêt. Créez.
Alexander McQueen Automne/Hiver 2024/2025 par Sean McGirr
Après le départ de Sarah Burton de la maison Alexander McQueen, en octobre 2023, c'est un jeune directeur artistique irlandais qui a été rapidement nommé à la tête de cette maison britannique : Sam Girr. Sarah Burton a su composer et réinventer avec brio toutes les silhouettes McQueen de 2011 à 2023. Mais, parfois, il faut savoir tourner la page, fermer le livre, le reposer tranquillement sur l'étagère afin d'en lire un nouveau dans un tout autre style. Quel que soit le prétexte, l'aventure Sarah Burton aura été d'un excellent cru. Mais, probablement, un peu trop redondant sur la fin. Comment sera celui de Sam Girr ? Seul l'avenir nous apportera la réponse. La roue tourne et prime à la jeunesse, l'insouciance, la prise de risque stylistique. Au regard frais. Car aujourd'hui, il faut faire le Buzz. Etre vu sur les réseaux sociaux. Créer une collection magnifique n'apparait plus suffisant si personne ne la contemple. Cela est dommageable mais ainsi fonctionne notre monde. L'important s'incarne dans le nombre de vue. Des rideaux parachutes, blafards, viennent agripper et suspendre les murs autour du podium. Les mêmes tentures, à l'aspect cette fois de toiles d'araignées, enclavent la salle du show. Cette pièce frisquette, un tantinet lugubre, laisse filtrer quelques courants d'air, tanguant et remuant de droite à gauche ces toiles légères. On conçoit pourquoi chaque invité ait recouvert leurs genoux d'une couverture en laine. La musique laconique laisse apparaitre le premier look de la collection sur la new-face Ali Dansky. Elle foule le sol cimenté avec des bottines effilées et une robe, col cheminée, sans manches, entièrement plissée d'involontaires et chaotiques froncés, donnant l'illusion d'un simili cuir vernis carbone. Les mains croisées et enrubannés sur le buste tel le préliminaire d'une momification.Le deuxième look, porté par un jeune homme blafard, recouvre la configuration d'un smoking ultra long. Mais, sans chemise. Son collier, d'allure contemporaine, un tube de métal linéaire, fera office de nœud papillon. Ses chaussures se colleront de fines lamelles en cuir, venant balayer, à chaque pas, le sol industriel. Un pullover à collerette se bâtit autour d'un textile contrefaisant une peau de chèvre bouclée. Un manteau, toujours en simili chèvre, à la dimension gigantesque, vient enclore le buste et le visage du mannequin comme enfermé dans un nuage. Ses bottines prennent la configuration de sabots de cervidés. Fantaisie animale à la McQueen. Le trench chocolat, magnifique, fait la carrure en V et se ceinture d'un simple lien à la taille. Il s'agrément d'un jeans se ligaturant au tibia par un nouage de liens. Le chapeau en cuir carbone diffuse une allure à la "Elliott Ness". Je valide. La version en total look pétrole apparait d'une élégance inouïe mais propage un visuel un tantinet malveillant. Genre anti-héro démoniaque comme sur la chilienne Sara Caballero.Sam Girr souhaite pour ses vestes des épaules bien carénes et calfatées. Elles maintiennent le buste dans une lignée horizontale permettant d'insuffler des carrures de femmes de pouvoir. D'autres s'arrondissent formant presque des protubérances surprenantes. Le travail de patronage et de modélisation apparaissent de haute facture. Les carrures sont maitrisées de mains de maitre. Comme Alexander McQueen, en son temps, les avait apprises à Saville Row. Certaines vestes s'agrémentent de broderies de perles couleur jais. Un pullover réglisse, se construit autour de trois énormes boudins tricotés, répercutant l'image d'un trio pneumatiques hissé les uns sur les autres. Le fameux effet podium. Incolore, on spécule à l'image du bonhomme "Bibendum". Impeccable pour les réseaux sociaux. Moins évident pour musarder au quotidien. Idem pour le pullover tricoté à grosses mailles dont la capuche oversize diffuse un look d'eskimo. Les bottines cervidés peuvent être dominées à l'arrière train par une queue de cheval longiligne. A dada. Le pantalon peut se raccourcir et prend l'allure de corsaire. Un manteau cintré, d'une blancheur étincelante, s'attache d'une énorme épingle à nourrice au niveau de la taille. Katlin Aas a la primeur de porter une veste zippée graphite qui, à la taille, s'enfuit dans une configuration d'éventail inversé. Sa jupe en cuir souple, fendue en son milieu, bouge comme une flaque de pétrole. Le manteau en fausse-fourrure, porté au masculin, se mouchète de tonalités renards et loups des bois. L'imprimé léopard vient s'apposer sur une jupe crayon, un sweater à capuche déstructurée bicolore ou une robe en soie aux accents moyen orientaux. La version vermillon illumine le come-back de Frankie Rayder. Un blouson en cuir anthracite s'incruste de demi-sphères en métal alignées tels des rayons du soleil. Toutefois, ce sont surtout les pièces impressionnantes en angora Camel, fauve ou aniline, qui une fois retournées et vêtues dans le bon sens prennent la forme de robes, à la ligne "Playmobil" tout simplement. Jolie idée. Une nuisette en dentelle noire relativement sensuelle se recouvre d'une robe tubulaire chair seconde peau sur Olivia Petronella Palermo. Il y a presque un effet de compression. D'aplanissement. Juxtaposée de bottes k-ways étonnantes, presque gonflées à l'hélium. Le tee-shirt, effet aluminium, se froisse telles les stries neigeuses au sein d'un glacier. Il y a comme un aspect bris de glace. Des sequins argentés griment une interminable robe sans manches qui permettent aux mains de venir s'y cacher, s'y dissimuler. Une ultime robe se brode de pampilles diamant et de fleurs en plexis orange fluo et rose framboise. Les trois dernières robes, en plexis thermo moulés, s'inscrivent dans l'univers du carénage automobile, complémenté d'un esprit robotique : Jaune citron, noir ébène et bleu saphir, elles restent complètement statiques sur les mannequins et dispensent une démarche androïde, notamment à Libby Bennett. Une bonne interprétation de l'univers McQueen pour ce premier show surprenant et étrange. Une collection prêt-à-porter qui veut redéfinir les codes identitaire que l'on connait de McQueen. Un vestiaire relativement juvénile mais pas que. Sam Girr a réorienté l'esprit maison vers un style beaucoup plus subversif, plus noir. Contemporain aussi par ses idées d'une mode vice et versa aux formes novatrices accrues et boursouflées. Certaines pièces n'ont pas l'air hyper confortable mais feront mouche auprès des magazines underground. Une collection qui s'éloigne bien évidemment du style insufflé par Sarah Burton. Toutefois, on recouvre cette ligne commune vers des pièces techniques et extrêmement bien taillées. Peut-être l'interconnexion entre ces trois designers anglophones s'inscrit dans cette manière intelligente de maintenir un amour fort pour l'architecture et la construction d'un vêtement bien fait.
 

McQueen

Automne/Hiver

2024/2025

Les dix produits les plus convoités en cette fin d'année
Le secteur de la mode affectionne certains classements produits. Notamment, ceux permettant de reconnaitre quels articles se vendent le mieux ; ceux qui demeurent les plus sollicités et convoités par la clientèle ; ou simplement ceux restant les plus consultés sur internet et réseaux sociaux. Le classement Lyst se charge, chaque trimestre, de confirmer quelles maisons demeurent les plus désirables sur les trois derniers mois. Pour ce troisième trimestre 2024, voici les dix articles les plus sollicités : Les fishnet ballet flats d'Alaïa ; Le Suede Brooklyn shoulder bag de Coach ; La Speedcat OG Sneakers de Puma ; L'Arcadie Suede Bag de Miu Miu ; La Country Jacket de Toteme ; La Mid Shaft Biker Boots de Ganni ; Les Bronson Glasses de Tom Ford ; Le Pilage Neo XS de Longchamp ; L'original Wallabees de Clarks et le Pleated Pippers pants de The Frankie Shop.
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Révélations des podiums Automne/Hiver 2024/2025
YG
Addison
Ali
Alyosi
Assa
Caitlin
Cristi

Soens
Dansky
S.
Sidibe
Soetendal
Haina
Oui
Ford
Number
Ford
Elite
Elite
YG
Dru
Eliza
Esme
Famke
Freya
Glorianny

Campbell
Petersen
Cornelius
van Hasselt
Nutter
Saint Fleur
Elite
Silent
Silent
Viva
Supreme
Women
YG
Jesi
Keny
Lavinia
Libby
Lilli
Lou

Shelnutt
Salgado
de Aquino
Bennett
Cummings
Seriot
Premium
Next
Women
Premium
IMG
Premium
YG
Luiza
Marina
Matilda
Matilde
Nayonikaa
Peris

Perote
Moioli
Liedholm
de Nard
Shetty
Adolwi
Women
Premium
Lis Rutten
Monster
IMG
IMG
YG
Ruyu
Sophie
Stéphane
Xiaohan
Yar
Yue

Chen
D. Gonzalez
Kumm
Chen
Aguer
Gu
Oui
Oui
Women
Select
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Lire les actualités du mois de Novembre 2024
 
Tops à suivre en 2024
- Achenrin Madit - Achol Ayor - Adit Priscilla - Ajus Samuel - Alaato Jazyper - Ali Dansky - Alix Bouthors - Alex Consani - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Annemary Aderibigbe - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Awar Odhiang - Barbara Valente - Beauise Genc-Ferwerda - Bibi Breslin - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Colin Jones - Cyrielle Lalande - Dana Smith - Deirdre Firinne - Deva Cassel - Diane Chiu - Dija Kallon - Ella Mccutcheon - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Jan Baiboon - Karolina Spakowski - Klara Kristin - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Lulu Wood - Luna Passos - Lydia Kloos - Maaike Klaasen - Malika El Maslouhi - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Maty Drazek - Merlijne Schorren - Nazarit Machin - Noor Khan - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Pan Haowen - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Raynara Negrine - Rejoice Chuol - Rolf Schrader - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar - Yar Aguer -
Tops consacrés en 2023
- Abby Champion - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Blesnya Minher - Chu Wong - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Maike Inga - Malicka Louback - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
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