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Avril 2025
Par Yann Gabin
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Opulence élégance pour le visuel de couverture du Vogue Mexico du mois d'avril. Les photographes, Inez Lamsweerde & Vinoodh Matadin, mettent en scène le top australien Angelina Kendall dans des rues arborées et ultra colorées à l'ambiance totalement hispanique. Un stylisme aux matières précieuses et chatoyantes, avec de gros colliers, chapeaux fleuris, foulards noués pour une mode bohème et fantaisiste qui se prête parfaitement à la silhouette de Miss Angelina.

Angelina Kendall chez Ford Models
Lorsqu'Angelina décroche la couverture pour le magazine Holiday Printemps/Eté 2023, alors qu'elle est une totale inconnue du monde de la mode, on peut aisément convenir qu'elle empoche directement le sésame pour une carrière express et marathon. Derrière ce shooting se cache Emmanuelle Alt, ex-rédactrice en chef du Vogue Paris pendant dix années. Cela implique un œil aiguisé, un sens pointu de la mode et du casting. Emmanuelle Alt a boosté les carrières de jeunes mannequins qui depuis sont devenues des tops de la profession comme Luna Bilj ou Malicka Louback. Cette australienne, née à Sydney, ayant des origines brésiliennes, a été repérée lors de la pandémie de la Covid-19. Encore lycéenne, elle commence à faire quelques photos tests en Australie car l'impossibilité de voyager l'empêche de rencontrer les acteurs primordiaux de ce secteur. Toutefois, Angelina n'a pas grandit en souhaitant devenir mannequin. C'est un métier que l'on ne choisit pas mais qui vous choisit. Son rêve étant de devenir médecin.
Toutefois, l'envie d'aventures nouvelles et de découvrir le monde demeurent plus fort que tout. Cela la titille. Alors, elle décide avec l'accord de ses parents de tenter l'expérience. Ces derniers feront partis du voyage car Angelina demeure trop jeune pour voyager seule. Ce qui lui convient pleinement. Elle débute par les défilés pour la Fashion Week Automne/Hiver 2023/2024 c'est-à-dire lors des mois couvrant la période de février à mars 2023. Son premier grand show s'inscrit pour la marque Khaite dont elle clôturera le défilé. Puis, elle enchainera, à Milan et Paris, pour de prestigieuses maisons comme Chanel, Valentino, Etro. Elle ouvrira le show Isabel Marant et fermera celui de Courrèges. D'excellentes jobs qui la motivent et lui permettent rapidement de se faire repérer par de belles maisons de luxe afin d'incarner leurs visuels publicitaires.
Pour le Printemps/Eté 2023, on l'aperçoit sur les campagnes des marques Burberry, Courrèges et Louis Vuitton. Pour l'Automne/Hiver 2023/2024, la maison Versace fait appel à son visage pour sa campagne prêt-à-porter. La maison Courrèges, déjà tombée sous le charme une première fois, fait appel à nouveau à sa plastique de rêve. Celle qu'on prénomme déjà "bébé Gisèle" à cause de sa ressemblance avec le Top brésilien Gisèle Bundchen, vient de décrocher l'une des couvertures de magazine les plus convoitée : celle du Vogue Italie du mois de septembre 2023. A 18 ans à peine, Miss Kendall souhaite s'investir pleinement dans cette carrière qui lui ouvre les portes à bras ouvert. Même si elle trouve encore étrange lors des shootings, que tout le monde la touche continuellement (Maquilleur, coiffeur, manucure, styliste, photographe). Juste un pli à prendre.
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Les couvertures à retenir au mois d'Avril 2025

Vittoria Ceretti pour Vogue Paris ; Gigi Hadid pour Vogue Usa ; Bella Ramsey pour Vogue Grande-Bretagne ; Alba Rohrwacher pour Vogue Italie ; Amélia Gray pour Vogue Japon ; Tilda Swinton pour Vogue Allemagne ; Lila Moss pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Liu Wen pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; Emily Ratajowski pour Vogue Turquie ; Sarah Snook pour Vogue Australie ; Bess Van Noord et Parker Van Noord pour Vogue Netherlands ; Angelina Kendall et Ella Mccutcheon pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; Jisoo pour Vogue Koréa ; Joanna Paliospirou pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Krini Hernandez et Xiuli Jiang pour Vogue Pologne ; Tereza Ramba pour Vogue Tchécoslovaquie ; Elsa Hosk pour Vogue Scandinavia ; Paloma Elsesser pour Vogue Adria ; Ine Michelmann pour Vogue Portugal ; Ananya Panday pour Vogue Inde ; Stephanie Hsu pour Vogue Singapore ; Soo Joo Park pour Vogue Hong-Kong ; (?) pour Vogue Thaïlande ; (?) pour Vogue Taiwan ; Huijia Chen, Isabeli Fontana, Mirthe Dijk pour Numéro France ; Kayako Higuchi pour Numéro Tokyo ; Ayo Edebiri, Hoyeon Jung, Mikey Madison, Timothée Chalamet pour W Usa ; Lisa pour V Usa ; (?) pour Allure Usa ; Daisy Edgar-Jones pour Elle Usa ; Kai Isaiah Jamal pour Elle Uk ; Rianne Van Rompaey pour Harper's Bazaar France ; Paloma Elsesser, Alex Consani et Anok Yai pour Harper's Bazaar Usa ; Rihanna pour Harper's Bazaar Uk ; Lulu Tenney pour Harper's Bazaar Italie ; Carla Bruni pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; (?) pour Marie-Claire Italie ; Mélanie Thierry pour Marie-Claire France ; Lennon Sorrenti, Libby Bennett, River Klein et Chloë Sevigny pour Self-Service ; Awar Odhiang, Angelina Kendall, Diane Chiu, Jessica Miller, Loli Bahia, Libby Bennett, Lulu Tenney, Mona Tougaard, Thea Almqvist pour POP Magazine ; Esther Rose McGregor, Akari Higashi, Asako Sato, Bibi Breslin, Kiko Mizuhara, Suj Lee pour Purple Magazine ; Colman Domingo, Cynthia Erivo, Bodine van Galen, Irina Shayk, Vittoria Ceretti pour Another Magazine.

Saint-Laurent Printemps/Eté 2025 par Anthony Vacarello

La maison Saint-Laurent aime propager l'idée d'un certain mystère lors de ses présentations prêt-à-porter. Rien ne doit filtrer. Tout doit rester dans un suspens suspendu. Faire sentir à ses invités cette sensation ultime que l'on intègre un club ultra confidentiel. Faire partie de ces rares privilégiés à vivre l'expérience unique qu'est un show Saint-Laurent. La team Saint-Laurent désire absolument rester dans ce concept particulier d'exclusivité. L'un des Graals de la sphère Mode. Probablement, la quintessence d'un certain luxe à la française ou la femme parisienne demeure sublimée. Parfois déifiée. Parfois fantasmée. Pour le printemps/été 2025, Anthony Vacarello a engendré, une fois de plus, un set design de folie. Majestueux. Solennel. Imposant. Les mots me manquent. A la fois simple dans son architecture élégante et minimaliste, mais complexe et grandiose par un espace démesuré, hors norme. Un ovale immense, peint à la feuille d'or, trône et flotte au dessus des invités telle une couronne. Le sol se brosse d'un lapis-lazulis magnétisant. Un écrin dont le duo de tonalité pourrait être inspiré d'un bijou antique de l'Egypte des pharaons. Quand l'esprit vagabonde, l'imaginaire laisse place à de célestes rêveries. Un espace propice à la visualisation de cette collection. Toutes les maisons de prêt-à-porter n'ont pas ce don inné pour la mise en valeur d'un espace, ni les moyens financiers d'ailleurs. C'est le cas chez Saint-Laurent. La française Topsy a l'honneur immense d'ouvrir le show, toute de beige vêtue. Son blouson à la carrure de déménageur s'enfile par dessus un blazer croisé ton sur ton. Le pantalon ample, à la pliure parfaite, vient frôler délicatement le sol lapis-lazulis détrempé. La chemise blanche s'agrège d'une cravate au duo de stries sapin et carbone. Seuls quelques pansus bracelets dorés et talons aiguilles dégainent cette touche, dirons-nous, plus féminine. Un premier look réitérant les codes de la mode masculine classique. On dirait presque une réminiscence du vestiaire de Monsieur Yves Saint-Laurent. Toutefois, il me semble que le discours d'Anthony Vacarello va bien au-delà de la simple dichotomie vestimentaire homme/femme, avec cette notion fondamentale intégrant le précepte que tout type de vêtements peut être porté par tous ceux et celles qui le souhaiteront. Peu importe le genre. Le genre n'étant plus une revendication mais une approbation. Un concept très Saint-Laurent. Les coiffures se transcrivent par un bref chignon, retenu à la va vite au creux du cou, ou bien par un mulet stylisé et déstructuré. Une vision du cadre supérieur s'impose amplement sur l'ensemble des les premiers looks. Le blouson en cuir s'étoffe par cette superposition de veste et chemise. Il peut être graphite ou miel. Presque brute de décoffrage. Les couleurs s'échafaudent autour de beige, de carbone sur Apolline Rocco Fohrer ou Liu Wen, de gris sur Mica Argañaraz, chataigne, chocolat, prune sur Loli Bahia. Des tonalités de circonstance au sein des secteurs de la finance et du commerce. Les vestes demeurent entrelacées et se maintiennent seulement par l'ultime bouton. La cravate vient enserrer les cols pour insuffler ce sérieux impeccable des cols-blanc. Une cravate qui ne vole pas au vent. On ne dédaigne pas l'introduire subrepticement au niveau du ceinturon. Les lunettes de vue font partie intégrante du look. Mais pas n'importe lesquelles. Ceux de Mr Saint-Laurent lui-même. Elles peuvent être aussi solaires, demi-fumées, pour un regard voilé. Voir sans être vu. L'imperméable tombe, tombe, tombe comme une pluie interminable jusqu'à frôler ce sol bleu nuit. Les carrures paraissent un tantinet plus amples que les épaules, permettant de dessiner cette carrure d'haltérophile, de bodybuilder. Un long trench en cuir carbone semble d'une légèreté sans pareil puisque virevoltant aux pas de Tanya Churbanova. Un bombers olive vient se superposer à une veste croisée comme sur Ajah Angau Jok. Des clones stylisés qui auraient absolument contenté Monsieur Saint-Laurent. Puis, tout change d'un coup. On file d'une silhouette très masculine à une allure féminine exacerbée. Comme si la femme Saint-Laurent, en un claquement doigt, comme par magie, avait mutée dans cette féminité exclusive. Tel un numéro de Quick Change. On passe de couleurs sobres et modérés à un chatoiement de tonalités chamarrées. Une robe, dans un esprit bohème, s'intercale de motifs floraux délicats. Presque des motifs cachemire. Une seconde en mousseline éthérée investit un accent de sous-bois. Accompagné d'un blouson en cuir carbone, ce dernier permet de contrecarrer un look un peu trop "Da dame". Des colliers de perles en bois et pierres semi-précieuses, totalement dans l'esprit créatif de Loulou de la Falaise, viennent égayer cette tenue sombre de Fatou Kebbeh. Sur Sara Caballero, sa robe gitane s'amuse de minces rayures tennis dorées. Vibrance textile. La veste-peignoir, en soie, diffuse l'aspect d'un adorable déshabillé de soirée. Un effet lingerie chic. Il parait d'une élégance sans faille lorsqu'il est complémenté d'un pantalon cigarette tel le total look de Stella Hanan. Des couleurs vives, mais toujours monochrome, viennent dérider une chemise lavallière anis et mordorée de Sascha Rajasalu ou la mini-jupe vermillon aux plissés millefeuille d'Awar Odhiang. La dentelle demeure sublimée à travers un jeu de superpositions savamment ordonné, notamment sur la pimpante Penelope Ternes. Elle recouvre une chemise vermillon, col fontaine, complémentée d'une mini vert opaline dont un pull "skin-dress", col rond tabac, vient recouvrir l'ensemble du look d'une transparence plus que légère. Une seconde peau charnelle. Le jacquard damasquine des vestes à l'allure de boléro, leur promulguant des accents eighties. On les associe de chemises à collerette cheminée, toujours en dentelle, de couleurs turquoise, carmin, aubergine ou tabac. Les jupes demeurent rikiki. Elles troublent le regard par une superposition des rangées de plissés saccadés, rehaussées de terminaison en dentelle au résultat jarretelle. Finalement se présente l'iconique veste smoking, maintes fois interprétés par Mr Saint-Laurent, supportée par le top incontournable du moment, Bella Hadid. Qui aurait pu l'attendre dans ce rôle ? Anthony Vacarello aime œuvrer à la répétition, à la ritournelle jusqu'à n'en plus pouvoir. Jusqu'à plus soif. Répéter, récidiver, reproduire, rabâcher pour marteler un discours distinct, simple et concis. On adoptera aisément les propositions de deux pièces, sans aucune complexité. Un choix pragmatique et stratégique pour des basiques récurrents du vestiaire journalier. Simple d'utilisation, cet uniforme dessine toujours une silhouette impeccable. Toutefois, pour les moments plus festifs, on pourra se lâcher en lamé, jacquard et autre brillance de tout genre. Une présentation prêt-à-porter en dualité qui allie ce gout raisonné pour un style informel, presque passe-partout, avec une allure parfois un tantinet plus provocante mais tellement plus "powerfull".

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Saint-Laurent

Printemps/Eté

2025

Demna Gvasalia quitte Balenciaga pour Gucci
La maison Balenciaga perd lui aussi son directeur artistique Demna Gvasalia, annonce actée juste après la présentation prêt-à-porter automne/hiver 2025/2026. Cette déclaration a stupéfait, une fois de plus, le milieu de la mode qui ne s'attendait vraiment pas à ce départ impromptu et imminent. C'est dit, c'est fait. Demna Gvasalia a su imaginer une mode singulière, jamais consensuelle pour la maison Balenciaga. Une mode orientée Streetwear à tendance Normcore. C'est-a-dire normal. On n'oubliera pas l'ironie de ses associations stylistiques avec l'iconographie de marques commerciales comme DHL, Ikea, Crocs, Adidas ou dernièrement les sacs de chips Lay's. Pas toujours de bon gout ou portable, il n'a pas hésité à redéfinir le concept de la beauté physique avec des mannequins issus de casting sauvage, de la rue, au physique étrange, sortant bien souvent du simple canon de beauté. Un esthétisme proche de la réalité finalement. Toutefois, il a su utiliser avec brio les réseaux sociaux ainsi que ses stars tels que Kim Kardashian. Dans un flux informationnel constant et incessant, savoir exposer la marque continuellement sans redites peut être considéré comme un trait de génie. Des défilés événements avec des set-designs surprenants allant du tunnel d'écrans à 360 degrés à la tempête de neige dans une pièce sphérique, de monticules immenses recouverts de graffitis aux podiums remplis de boues ou d'eaux montantes après une pluie dévastatrice, ses idées novatrices, voire saugrenues, ont su créer le buzz sur les réseaux sociaux et dans les médias. Des obsessions extravagantes mais reflétant parfaitement le monde actuel. Quelques déboires sont à comptabiliser comme la campagne publicitaire avec de jeunes enfants enserrant des nounours en harnais sado-maso ou bien la suivante laissant deviner, sur bureau de travail, un texte prônant la pédophilie. La campagne de trop qui a fait dégringoler la prestance de la marque dans un tourbillon d'invectives mondialisées pendant quelques mois. Cependant, Demna Gvasalia a toujours su faire profil bas, sans se laisser atteindre par ces vils griefs. Aujourd'hui, après dix années de bons et loyaux services au sein de Balenciaga, un nouveau défi l'attend : tenter de revigorer la maison Gucci, en perte de vitesse depuis le départ d'Alessandro Michèle en 2023, en la repositionnant dans la sphère des marques les plus désirées. Comme l'avait fait Tom Ford à son arrivée dans les années 90.
Maria Klaumann chez Elite Paris
Malgré sa taille moyenne (1m69), telle une Kate Moss ou une Laetitia Casta, Maria Klauman est en train de se faire une place royale au sein du modeling international. Cette jeune brésilienne possède un visage aux proportions parfaites. Le visage d'une baby-doll qui attire déjà le regard expérimenté de clients potentiels. Un mélange magique de l'iconique Gisèle Bundchen avec le top du moment, Angelina Kendall. Même si pour le moment sa taille médiane peut l'handicaper pour accéder aux podiums les plus prestigieux, son physique avantageux peut la conduire rapidement à rafler les plus belles campagnes mode et cosmétiques de la planète. Afin d'atteindre rapidement les plus hautes marches de la fashion sphère.
Maria est une fille bankable. Les magazines et photographes ne s'y trompent pas. Elle débute sa carrière au Brésil en posant pour les magazines nationaux comme l'Officiel ou le Harper's Bazaar. Toutefois, c'est en étant choisie par le Vogue Brésil, en avril 2024, qui lui consacre deux couvertures, que sa carrière décolle. Maria enchaine les couvertures du Vogue Portugal par le photographe Elio Nogueira, V Usa par Alvaro Beamud Cortes ou Perfect Magazine par Bryce Anderson. D'excellents supports qui lui permettent de se faire reconnaitre. Découverte par l'agence Méga au Brésil par l'intermédiaire d'une maquilleuse avec qui elle avait réalisé quelques shootings, Maria n'hésite pas à signer avec cette agence incontournable de Sao-Paulo. Une agence sérieuse et reconnue. Même si ses parents ne semblent pas convaincus par ce choix de carrière, Maria veut tenter l'expérience. Adorant la nature ou elle a grandit avec sa sœur et son frère, parcourir les capitales de la mode n'apparaissaient pas comme une option si évidente. Parfois, il faut se challenger pour découvrir plus sur soi-même et réaliser de grande chose.
Son agent brésilien la convînt de rejoindre l'agence The Lions à New-York afin de la développer à l'international. Maria Klaumann rencontre Ali Kavoussi, responsable de The Lions et accepte dans la foulée de mettre sa carrière entre ses mains. Pari gagné. En une année à peine, Maria décroche de nombreux shootings dont deux couvertures pour le magazine Perfect, dirigé par la rédactrice en chef Katie Grand, et deux couvertures pour l'incontournable V Usa, dont la dernière par le légendaire Richard Burbridge. Pour l'automne/hiver 2025/2026, deux designers new-yorkais lui ont ouvert les portes du prêt-à-porter afin d'appréhender les podiums de la fashion week : Giuseppe di Morabito et Susan Fang. Un début de carrière prometteur pour cette jeune brésilienne au physique avantageux, presque irréprochable. Toutefois, l'un des rêves ultimes de Maria serait de décrocher une séance photo sous l'œil du maestro de la photographie de mode : Steven Meisel. Croisons les doigts que ce rêve se concrétise incessamment sous peu.
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Casey Cadwallader quitte Mugler
Et, un de plus dans le Mercato infernal des départs inattendus de DA au sein des maisons de mode. Un véritable tourbillon de folie sévit actuellement dans l'industrie du luxe. Après l'annonce de l'arrêt de Donatella Versace au sein de la maison Versace ainsi que le départ de Demna Gvasalia de Balenciaga pour Gucci, on ressent fortement ce sentiment de perdition, de déroute des maisons de prêt-à-porter pour leur designer fétiche. Pour condenser vite fait bien fait : "il faut tout changer. On ne sait pas pourquoi mais il ne faut rien conserver". Ce 25 mars, c'est au tour de l'américain Casey Cadwallader de laisser sa place de Directeur Artistique au sein de la maison Mugler. Celui qui a été encensé par les médias et les fanas de mode depuis 2017 par une mode dont l'attitude pourrait se résumer d'"hyper sexy" se voit remercier lui aussi. Ou peut-être a-t-il été prospecté par un concurrent pour reprendre la direction artistique d'une belle maison. Qui sait ? Casey Cadwallader a su pendant toutes ces années réécrire et retranscrire avec brio l'univers de Monsieur Mugler. On repense notamment aux combinaisons ultra moulantes, presque seconde peau, en voile transparente et matière synthétique ; aux vestes carénées dont les proportions viennent fleurer les eighties ; aux tailles bien marquées intégrant corsets bien étranglés ; aux cuirs souples et larges pouvant transformer la silhouette telle une armure de samouraï. Une mode ultra sexualisée mettant toujours en valeur les atouts charme de la gente féminine. Casey Cadwallader a su insuffler quelques moments magiques lors de ses présentations prêt-à-porter avec notamment Anok Yai qui, avec une démarche chaloupée, a su mettre en valeur une robe dont la traine en mousseline carbone volait au vent ; Avec Bella Hadid ouvrant le show Printemps/été 2020 avec une micro veste smoking agencée d'un body corseté, d'un simple collant noir et des talons aiguilles. Bref, trois fois rien. A peine l'information divulguée, Casey Cadwallader est déjà remplacé. C'est le créateur portugais Miguel Castro Freitas qui reprendra sa place dés le 1er avril. Et, ce n'est pas une blague. Une affaire rondement menée car il faut en saluer la rapidité avec moins d'une semaine pour conclure le transfert. Plus vite que vite.
Loewe Printemps/Eté 2025 par Jonathan W. Anderson

Toujours circonscrit au sein de la cour intérieure du château de Vincennes, la présentation Loewe demeure l'un des rendez-vous inratable de la fashion-week parisienne. Une marque ultra désirée par les fanas de mode mais encore plus par les réseaux sociaux qui célèbrent et étalent les looks déjantés de son directeur artistique Jonathan W. Anderson. On savoure particulièrement son point de vue visionnaire et singulier. Un voyage cérébral qui nous convie perpétuellement dans des univers fantaisistes et surréalistes, avec cette mode pointue comme vecteur et langage de sa prolixe pensée. Jonathan W. Anderson ne propose pas uniquement des vêtements enchanteurs mais des idées novatrices pour enchanter la mode et le monde qui nous entoure. Ne jamais s'ennuyer demeure le mot clef. Il pousse ses fidèles, ses fanas de mode, à expérimenter l'anatomie singulière d'un vêtement ; à exprimer son être profond au travers de pièces spécifiques reflétant son soi intérieur du moment. Par conséquent, les bousculant dans leurs retranchements les plus intimes. Aussi, Jonathan W. Anderson aime révéler des artistes mineurs ou célébrer des artistes majeurs, comme au sein de cette collection. Mais aussi des mouvements artistiques insolites ou simplement classiques. Il ne cherche jamais la complaisance. Ses pièces, parfois, frisent le génie artistique ou bien frôlent le burlesque. Cependant toujours avec bienveillance. Comme la robe bustier Anthurium ou la camisole en plexi cristalline. Subséquemment, pour ce printemps/été 2025, la salle s'incarne dans un minimalise virginal. Seul un longiligne piquet en bronze surmonté d'une minuscule corneille trône au centre de la pièce tel un repère temporel. Une luminosité clinique accueille le premier look de la collection. Une robe aérienne, à l'imprimé florale, probablement en mousseline, dont la configuration se matérialise par une conformation totalement XVIIIème. La fameuse robe crinoline, volumineuse et à cerceaux. Toutefois, cette tournure textile désuète se stoppe aux genoux alors que la délicate mousseline poursuit sa route derechef, provoquant un flottement virevoltant à chaque pas. Comme la danse d'une méduse. Ca sautille, dansote, bondit et gigote. On décale ce look avec quelques chaussures bateau, baskets ou chaussures de boxes, pouvant bien faire l'affaire. Les mousselines se suivent mais ne se ressemblent pas. Seules des myriades de fleurs, diverses et variées, créent le trait d'union entre le trio des premiers looks. Quasi pèlerine, un blouson en cuir carbone convoite une forme pyramidale. Le pantalon chocolat se plisse et se replie à la hanche par l'intermédiaire d'une étiquette rectangulaire poinçonnée d'un Loewe dorée. Le travail de bâtit autour des fronces du pantalon demeure d'une indéfectible ingénierie textile. Comme un entrechoquement et collision d'ondes. Le top français, Loli Bahia, revêt cette transposition du blouson triangulaire, en cuir gris souris, complémentée d'un bermuda au camouflage militaire. L'analogue veste/cape, en simili-croco, de Karolin Wolter se teinte d'un profond brou de noix. Loewe excelle continuellement dans son savoir-faire et son traitement minutieux du cuir. Cela se perçoit dans chaque pièce qui demeure d'une souplesse sans faille. Et d'une solidité sans faute. Alix Bouthors, mannequin français incontournable des fashion weeks, s'harnache d'une robe baby-doll en sequins Majorelle, dont la mensuration mini-mini laisse naitre les prémices d'une crinoline. Un look étincelant. Ardent. La transposition mastic semble beaucoup moins coruscante. Chocolat pour Libby Bennett avec une allure au demeurant gourmande. Mandarine pour Diane Chiu. On pousse le vice de modeux en les agrémentant de bottillons de trekking ou pourquoi pas de derbys. Si la veste regagne une taille plus normée aux épaules, elle laisse, cependant, divaguer les manches aux poignets. Des tee-shirts thermocollés de plumes affichent une allure sportive avec l'effigie de motocross estampés "moto race" ; une note musicale avec le portrait d'Amadeus Wolfgang Mozart ou de Bach ; une touche picturale avec les reproductions du vase d'iris ou de tournesols de Van Gogh ou bien du "joueur à la flute" d'Edouard Manet. Idem pour un bermuda oversize reprographiant des motos trials. Un body filet s'harnache d'un croissement de filins de micro plumes créant un ensemble de losanges constants. Une sorte de résille ultra légère. Un trench anthracite, de facture commune, aux stigmates crocodile, se voit subdivisé d'un coup de scalpel sur le flanc gauche, dénudant ainsi le haut de la hanche. Sexy. Un second trench, celui de Penelope Ternes, se courbe en son revers par un système ingénieux s'achevant en trompette. Un effet cerceau. Jonathan W. Anderson a souhaité aussi intégrer cette forme pyramidale ou triangulaire à de nombreuses pièces de cette collection. Ce qui profile des visuels fascinants à la silhouette. Un design peu commun, rarement utilisé. Jusqu'à l'apparition d'une jupe beige se maintenant par elle-même dans ce format inédit. "Walk like an Egyptian" chantonnait The Bangles, groupe phare à la fin des années 80. Mica Argañaraz se voit affabuler d'une simple robe irisée trigone à la tonalité bleutée de petite sirène. Julia Nobis valorise une jupe neige recouverte de plumes immaculées. Quelques sacs bien sélectionnés éclosent au compte-goutte sur le podium dont le fameux puzzle, hit maison depuis plusieurs années. Le triangle et le cercle, formes découlant de la géométrie basique, seront finalement les deux axes architecturaux majeurs de l'ensemble du vestiaire Loewe pour cet été 2025. Additionnés d'une variété d'imprimés floraux flamboyants qui pourraient être assimilés à l'imagerie séculaire de la britannique Laura Ashley. On perçoit absolument cette leçon d'architecture textile qui se dissémine tout au long de cette présentation de prêt-à-porter. Captivant mais qui, néanmoins, interroge sur l'intérêt d'enfiler au quotidien de telles proportions déraisonnables.

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Loewe

Printemps/Eté

2025

Donatella Versace délaisse la Direction Artistique maison
Donatella Versace a pris la décision de stopper la direction artistique de sa maison éponyme. Celle qui avait repris les rênes du style et de la mode après l'assassinat de son frère Gianni Versace, à Miami, en 1997, a souhaité passer la main à la jeune génération pour une lecture stylistique peut-être plus dans l'air du temps. Également, Donatella Versace prenant de l'âge, il est souhaitable de transmettre ce patrimoine riche et cet incroyable héritage dans les meilleures conditions possibles. C'est pourquoi, et dans la foulée, la nomination du nouveau directeur artistique a déjà été annoncée au nom de Dario Vitale. Celui-ci prendra la tête de la création artistique dès le 1er avril. Ancien directeur de l'image et du design de la marque milanaise Miu Miu, ce quadragénaire devrait insuffler une vibration inédite à Versace, qui avouons-le, se dépossédait un tantinet de sa fraicheur et manquait de renouveau. Un œil novateur parait de bon augure. Pareillement, Donatella Versace a désiré faire partager ses émotions en s'exprimant à travers son compte Instagram : "Ce fut le plus grand honneur de ma vie que de perpétuer l'héritage de mon frère Gianni. C'était un véritable génie. J'espère avoir un peu se son esprit et de sa ténacité". Toutefois, dès le 1er avril, Donatella Versace sera nommée ambassadrice en chef de la maison Versace. Un rôle de représentation à part entière. "Versace est dans mon ADN et pour toujours dans mon cœur". Toutefois, des rumeurs laissent à penser que la maison Versace serait à céder. Une transaction de rachat avait déjà échoué avec le groupe Tapestry qui possède notamment les marques américaines Coach et Kate Spade. Aujourd'hui, d'autres rumeurs circulent et laissent à penser que le groupe Prada serait vivement captivé par la maison dont l'iconique emblème demeure la Méduse. Mais, il faut que le jeu en vaille la chandelle. Pour le troisième trimestre 2024/2025, la maison a enregistré un chiffre d'affaires de 193 millions de dollars mais avec une baisse de 15% en comparaison à l'année précédente. Un coup de fouet demeure inévitable afin de rester parmi les marques les plus désirables de la planète. Un nouveau chapitre s'écrit donc pour Versace.
Rabanne Printemps/Eté 2025 par Julien Dossena
Pour le printemps/été 2025 de Rabanne, Julien Dossena a voulu présenter sa collection simplement. Dans un écrin sans chichi. Toujours au sein du Grand-Palais, il délaisse le podium pour une allée en béton lissé. Ce fera bien l'affaire, ma foi. Frontons immaculés, duo de podiums parallèles, un minimalisme revendiqué voire un tantinet brutalisme. Probablement un souhait pour provoquer cette spontanéité, cette sincérité, qui permet de révéler la personnalité de chacune des pièces. La présentation doit être focus sur son vestiaire Rabanne. Aux oubliettes les distractions latentes. Le méga top Gigi Hadid, nouveau visage du parfum One Million, apparait mains dans les poches, complètement décontractée. Plusieurs pièces vestimentaires s'empilent les unes sur les autres, dans des tonalités douces quasiment pastel : une parka aux minces rayures, une chemise bariolée, un tee-shirt "preppy" strié que l'on additionne d'un bermuda souple dont le tissu coïncide à la toile Denim. Une allure pouvant coller aussi bien à un surfeur ayant du caractère qu'à un financier relax. Ce look fera son come-back plusieurs fois dans des coloris et agencement légèrement divergent. Une veste beige, assez ample, parait aussi élancée que la mini robe argentée portée par Liu Wen. On perçoit rapidement cette envie impérieuse de mixer vêtements d'allure classique avec des pièces plus aiguës, à l'identité bien marquée. Les sacs, en cuir rivetés, se tapissent d'une surcouche en plexi indolent. Excellent pour les cuirasser face aux ravages d'une météo incertaine. Un imprimé végétal, à l'allure de tapisserie chic, s'agrippe prestement sur le blazer d'Angelina Kendall. On s'amuse à l'ordonner d'une chemise en popeline bleu Majorelle surplombée d'un tee-shirt aux lignes incarnadin et lavande. Nombreuses sont les tenues aux accents streetwear avec cette accumulation de hoodies, tee-shirts, parkas ou blousons. Julien Dossena a souhaité, me semble t-il, transmettre cette envie à la jeunesse actuelle de redécouvrir différemment ce que peut être la mode Rabanne. Une mode plus accessible en termes de lignes, formes et matières pour des pièces qui se veulent moins ardues à enfiler. Eventuellement, moins onéreuse à produire. Toutefois quelques pièces subsistent dans ce processus de création artistique intégrale. Stella Hanan enfile cette robe hybride dont l'imprimé kaléidoscope se métamorphose en bouquets fleuris, se démarquant vigoureusement par le biais d'un background carbone. La robe se couple d'un bustier, en cuir pétrole, au design de corset contemporain. Il désigne un adorable losange en son centre permettant la mise en valeur du nombril de la belle. On recouvre cet imprimé floral à travers d'autres collections Rabanne. Une itérative maison. Le pull, vert d'eau, de Chloé Oh se tricote en maille organique, à l'embrouillamini de cuirasse argentée, dont l'irisé discret s'accomplit par l'intermédiaire d'un simple fil argenté. On exalte. En version incolore, il se manifeste de manière douceâtre sur l'américaine Rebecca Leigh Longendyke. La mini-jupe en dentelle, se teinte elle aussi, de ce vélum plastifié argenté qui saisit complètement l'univers codifié de Monsieur Paco Rabanne. Les jupes courtes, en cotonnade sable, peuvent prendre aussi une forme bouffante telle une corolle inversée. Annemary Aderibigbe diffuse cette aura magnétique avec sa robe sans manches azurin à l'allure Poiret et aux aplats argentins divaguant. La flamboyance étincelle encore plus sur la française Seng Khan avec la version rose poudrée embellie et dominée d'aplats de feuilles dorées. Un effet rouleau de peinture. Julien Dossena aime se challenger en amalgamant des matières de densité différente telle que le métal et la mousseline. D'ailleurs, la robe de Dru Campbell valide ce travail minutieux en fusionnant un puzzle de triangles métalliques argentés sur le buste, bardés de micro-perles ovales, avec une mousseline transparente aérienne de tonalité aigue-marine. En simple bustier triangulaire, il magnifie l'allure de Mona Tougaard. Les bottes, à l'apparence de shar-peï, se parent de cette intonation argentine comme les escarpins acérées, presque aiguisées. D'autres se parent de housses en plexi afin d'être protégées d'éventuelles éclaboussures comme sur le top néerlandais Felice Nova Noordhoff. Le tee-shirt rectiligne, longiligne, à la tonalité pastel, se recouvre d'un voile cristallin incrusté de fines broderies en fils d'or représentant des artefacts de feux d'artifice que l'on peut contempler sur les silhouettes de la franco-japonaise Mika Schneider ou la chilienne Sara Caballero. Le tee-shirt complexe d'Apolline Rocco Fohrer, aux rayures bicolores marines, se blinde lui aussi de cette mousseline éthérée sertie de bouquets floraux. Il en résulte un amalgame de juvénilité et préciosité qui finalement s'enchevêtre convenablement. Julien Dossena poursuit inlassablement son travail assidu et méticuleux pour renouveler son propos sur les textiles en métal. Fondement identitaire maison, on ne peut imaginer une collection prêt-à-porter sans insérer cette spécificité incontournable. Le métal parait d'une fluidité extrême lorsqu'il englobe, telle une seconde peau, la silhouette de Heija Li. Une cuirasse de Wonder Woman à la fois au sens propre et figuré. Il peut être totalement figé sur une robe droite et courte, en billes de métal argentées et dorées, portée par Victoria Fawole. Avec des proportions carrément sixties. La pépite de la collection assiège la robe de métal de Libby Bennett enduite entièrement de pampilles d'or 24 carats. La quintessence du bling-bling. Une strate florale, en cuir argenté, traverse la robe sans manches de Rosalieke Fuchs. L'effet clouté peut venir honorer le simple tee-shirt de Julia Nobis, le col du smoking d'Alix Bouthors ou le bermuda de Loli Bahia. Julien Dossena parvient, avec une habilité déconcertante, à propager élégamment cet effet métal au sein du vestiaire Rabanne tout en demeurant innovant et créatif. En pampilles, en perles, sous forme cloutée, en aplat pictural tel un coup de pinceau, en fines broderies, sous forme de dentelle ou de cuir, en ourlet, il utilise de nombreuses manières et matières pour sublimer cet effet singulier. Une collection qui parvient à connecter avec aisance les notions de décontraction et relaxation avec une préciosité que l'on pourrait qualifier de "pas tape à l'œil".
 

Rabanne

Printemps/Eté

2025

Paris Automne/Hiver 2025/2026 : Quelle fille a ouvert quoi ?

Acné Studios : Yuliana Perez - Akris : Sculy Mejia - Alaia : Alix Bouthors - Alainpaul : Elio Berenett - Alexander McQueen : Lulu Tenney - AMI : - Ann Demeulemeester : Lulu Tenney - Anrealage : Mika Nobles - Atlein : Caren Jepkemei - Balenciaga : Mihai Bran - Balmain : Chu Wong - Botter : Pas de défilé - Burç Akyol : Nataly Vieira - Carven (Lookbook) : Flavie Sammartano - Casablanca : Colin Jones - Céline : Pas de défilé - Chanel : Vittoria Ceretti - Chloé : Libby Taverner - Christian Dior : Sandra Murray - Coperni : Lulu Tenney - Courrèges : Maëlie Harambat - Dries van Noten : Dimana Sarmenova - Duran Lantink : Mica Argañaraz - Elie Saab : Jessica Miller - Gabriela Hearst : Ebba Bostrom - Ganni : Frederikke Sofie - Gauchère : Pas de défilé - Giambattista Valli : Farida Ebene - Givenchy : Binx Walton - Hermès : Athiec Geng - Hodakova : Tanya Churbanova - Isabel Marant : Elina Gunawardena - Issey Miyake : Kit Pugh - Jacquemus : (?) - Junya Watanabe : Zoe Zimsek - Lacoste : Eduarda Muehlmann - Lanvin : Tamara Bujnakova - Lemaire : Laiza de Moura - Léonard : Tina Koveysha - Loewe : Pas défilé - Louis Vuitton : Marylore Heck - Ludovic de Saint-Sernin : Angelina Kendall - Maison Martin Margiela : Pas défilé - Marine Serre : Lidia Judickaite - Meryll Rogge : Lydia Reid - Miu Miu : Yura Romaniuk - Off-White : Agel Akol - Paco Rabanne : Dana Smith - Rick Owens : Nyibol Dok Jok - Rochas (Lookbook) : Zuza Bryk - Rokh : Sam Davis - Sacai : Loli Bahia - Saint-Laurent : Ajus Samuel - Schiaparelli : Gigi Hadid - Shiatzy Chen : Ciara Hammett - Stella McCartney : Natalia Vodianova - The Row : Alix Bouthors - Tom Ford : Charlie Jones - Undercover : Alesya Kaf - Valentino : Aimee Byrne - Vaquera : Tia Edney - Victoria Beckham : Claire Marie Biegalski - Victoria/Tomas : Pas de défilé - Vivienne Westwood : Yasmin Wijnaldum - Yohji Yamamoto : Ireen - Zimmermann : Yasmin Wijnaldum - Zommer : Nazarit Machin -

YG
Révélations des podiums Printemps/Eté 2025
YG
Ajus
Anna
Annie
Ava
Bebe
Betsy

Samuel
Robinson
Arnander
Shipp
Parnell
Gaghan
Elite
Next
Select
Elite
Next
Next
YG
Bodine
Camille
Carol
Charlotte
Claudia
Coumba

Van Galen
Desjardins
Monteiro
Boggia
Campana
Mballo
Oui
Next
Supreme
Women
Brave
Select
YG
Ella
Esther
Hanna
Ivy
Karyna
Leonie

Dalton
Santos
Leszek
Stewart
Maziar
Steffen
Elite
Titanium
Ford
IMG
Oui
Supreme
YG
Mia
Melinda
Noor
Olga
Ryleabeth
Saphira

Armstrong
Kiss
Khan
Lane
Ryleabeth
Krumhaar
Oui
Special
Mika
Monster
Select
Elite
YG
Stella
Summer
Vika
Viktoria
Yeva
Yuliana

Hanan
Dirx
Parmakova
Wirs
Cheroi
Perez
Viva
Silent
IMG
Women
IMG
Silent
YG
 
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Tops à suivre en 2025
- Ajus Samuel - Alex Consani - Ali Dansky - Annemary Aderibigbe - Awar Odhiang - Betsy Gaghan - Bibi Breslin - Bodine van Galen - Caren Jepkemei - Colin Jones - Dana Smith - Diane Chiu - Ella Mccutcheon - Eva Komuves - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Maria Klaumann - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Nazarit Machin - Noor Khan - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Rejoice Chuol - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Thea Almqvist - Yar Aguer -
Tops consacrés en 2024

- Achol Ayor - Adit Priscilla - Alaato Jazyper - Alix Bouthors - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Beauise Genc-Ferwerda - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Deirdre Firinne - Deva Cassel - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Karolina Spakowski - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lulu Wood - Luna Passos - Maaike Klaasen - Maty Drazek - Merlijne Schorren - Pan Haowen - Raynara Negrine - Rolf Schrader - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar -

Tops confirmés depuis 2023
- Abby Champion - Achenrin Madit - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Barbara Valente - Blesnya Minher - Chu Wong - Cyrielle Lalande - Dija Kallon - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jan Baiboon - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Klara Kristin - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Lydia Kloos - Maike Inga - Malicka Louback - Malika El Maslouhi - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
YG
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