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Avril 2024
Par Yann Gabin
YG

Végétal sera la thématique du Numéro France du mois d'avril. Un mois propice à la renaissance de la nature. A la résurrection des bourgeons et fleurs. A la réapparition d'une verdure tant attendue. Un mois qui véhicule l'espoir de journées plus longues et chaleureuses. Toutefois, cette arche de fleurs anthracite supportée par Akon Changkou dévoile un flanc plus sombre, ténébreux et obscur de cette "végétalisation". Un thème à double tranchant. Notamment, avec Dame nature qui se dérègle de plus en plus sous la pression humaine et, qui par conséquent, endommage le domaine du végétal.

Akon Changkou chez Women Paris

On peut déchiffrer aisément la bonté sur le visage d'Akon Changkou. La bonne humeur et la bienveillance également. Souvent souriante, enthousiaste, Akon tente toujours de prendre la vie du bon côté. Avec un parcours de vie hors du commun, on peut facilement concevoir qu'Akon souhaite rester positive en toutes circonstances. Akon est née au Sud Soudan dans une famille nombreuse composée de sept filles et un seul garçon (le dernier). Toutefois, à la l'âge de neuf ans un bouleversement survient dans leurs vies rythmées et heureuses. La guerre entre différentes ethnies les pousse à fuir le pays inopinément et prendre le large vers l'Australie, nouvelle terre d'accueil. Un déracinement qui deviendra une force pour Miss Changkou dans les années futures. Une histoire similaire à celle de sa compatriote Adut Akech. Sa grande famille s'installe dans la ville d'Adelaïde, située en bord de mer. Un lieu tranquille, lové de nature, qui sera un lieu de ressourcement pour Miss Changkou et sa famille. Déplacée et arrachée à sa terre tant aimée, elle apprend rapidement l'intégration et la langue anglaise. Sa langue originelle étant le Dinka, dialecte soudanais. Une langue qui lui permettra d'intégrer parfaitement le parcours scolaire australien.

En grandissant, elle ne rêve pas de devenir mannequin. Mais, s'intéresse aux sciences sociales. Elle entame alors des études de psychologie à l'université pour devenir thérapeute psychologue. Aider les autres devient son but. Comme elle l'a été, elle et sa famille, lors de la guerre du Sud-Soudan. Toutefois, pour se faire de l'argent de poche, elle accepte des petits boulots dans des cafés. Nombreux sont les clients qui lui font remarquer sa beauté d'une élégance sans pareil et son potentiel pour devenir un mannequin star. Elle se sent gênée. Mais Instagram pliera rapidement l'affaire. Une agence australienne la contacte afin qu'elle puisse entrer rapidement sur son Board. Mais, sans l'accord préalable de sa mère, elle hésite. Sa mère lui donne son aval. Ils décident communément de se donner une année pour voir ce que ce métier peut engendrer de bien.
En 2019, elle arrive à New-York et est confirmée pour le show Louis Vuitton Cruise. Un top départ vers le succès. Puis, elle enchaine le défilé prêt-à-porter Printemps/Eté 2020 Louis Vuitton à Paris. Un lieu magique avec une architecture qu'elle n'a jamais pu observer. Deux capitales majeures de la mode qui lui illuminent le regard. Normal quand on a à peine 20 ans. En pleine crise de la Covid-19, le milieu de la mode la rattrape tout autant même si les shoots les plus prestigieux demeurent situés à des milliers de kilomètres. De nombreux supports éditoriaux la choisissent en 2020 et 2021 pour illustrer des histoires mode comme le Another Magazine par Sarah Piantadosi, Purple par Colin Dodgson, Vogue Allemagne par Julia Noni, Vogue Usa par Jack Day, Exhibition Magazine par Robin Galiègue, Elle Usa par Nathaniel Goldberg, Numéro France par Jean-Baptiste Mondino ou Harper's Bazaar Australie par Rory van Milligen. Akon devient aussi l'image de Louis Vuitton et d'Isabel Marant pour les campagnes prêt-à-porter femme pour le printemps/été 2021. De quoi la rassurer sur son potentiel et son avenir dans le milieu du mannequinat. Depuis, elle en a fait du chemin en enchainant les campagnes publicitaires pour AMI, Versace Resort, Louis Vuitton, Ralph Laurent et Chanel dont elle est devenue l'un des visages récurrents des campagnes beauté. Même si elle se sent parfois très éloigné de sa famille australienne, elle a retrouvé une seconde famille auprès ses consœurs mannequins. Des amies qui lui permettent de garder les pieds sur terre et un équilibre certain. Elle demeure proche de Grace Valentine, Aylah Peterson, Mika Schneider, Akima, Maryel Uchida et Ajok Madel. Quand on griffonne qu'Akon est une bonne âme, il n'y a rien de moins vrai.
YG
Les couvertures à retenir au mois d'Avril 2024

Sophie Marceau pour Vogue Paris ; Coco Gauff pour Vogue Usa ; FKA twigs pour Vogue Grande-Bretagne ; Bella Hadid pour Vogue Italie ; Anok Yai pour Vogue Japon ; Adut Akech pour Vogue Allemagne ; Bad Gyal pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Rihanna pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; Lila Moss pour Vogue Turquie ; (?) pour Vogue Australie ; Irina Shayk pour Vogue Netherlands ; Belinda et Camila Morrone pour Vogue Mexico ; (?) pour Vogue Arabie ; Vittoria Ceretti pour Vogue Koréa ; Naomi Campbell pour Vogue Grèce ; Non distribué pour Vogue Ukraine ; Gemma Ward, et Sylke Golding pour Vogue Pologne ; Dalton Dubois pour Vogue Tchécoslovaquie ; Björk pour Vogue Scandinavia ; (?) pour Vogue Portugal ; (?) pour Vogue Inde ; (?) pour Vogue Singapore ; América Gonzalez, Lulu Tenney et Felice Nova Noordhoff pour Vogue Hong-Kong ; (?) pour Vogue Thaïlande ; Stéphanie Hsu pour Vogue Taiwan ; Akon Changkou, Elisa Nijman, Vilma Sjöberg pour Numéro France ; (?) pour Numéro Tokyo ; Robert Downey Junior, Margot Robbie, Niolas cage, Greta Lee, Zac Efron, Charles Melton, Lily Gladstone, Davine Joy Randolph, Ryan Gosling pour W Usa ; Kaia Gerber et Penelope Cruz pour V Usa ; Saweetie pour Allure Usa ; Nicole Kidman pour Elle Usa ; Margaret Qualley pour Elle Uk ; Kaia Gerber pour Harper's Bazaar France ; Regina King pour Harper's Bazaar Usa ; Léa Seydoux pour Harper's Bazaar Uk ; (?) pour Harper's Bazaar Italie ; Sydney Sweeney pour Harper's Bazaar Espagne ; (?) pour i-D Magazine ; Marie Belle pour Marie-Claire Italie ; Zaho de Sagazan, Louise Aubery, Camélia Jordana, Louane, Amélie Nothomb, Ysaora Thibus, Isabelle Carré et Marina Foïs pour Marie-Claire France ; Bibi Breslin et Ella Mccutcheon pour Self-Service ; Amélia Gray, Gisèle Bundchen, Imaan Hammam, Issa Lish, Kiko Mizuhara, Liu Wen, Malgosia Bela, Safe Crane, Sascha Rajasalu, Vittoria Ceretti, pour POP Magazine ; Björk , Eartheater, Chloë Sevigny, Abby Champion, Adut Akech, Anja Rubik, Bibi Breslin, Felice Nova Noordhoff, Malgosia Bela, Maty Drazek, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Anna Cleveland, Kim Gordon, Elise Crombez, Lina Zhang, Sascha Rajasalu, Julianne Moore, Paul Mescal, Sophie Wilde et Steven Yeun pour Another Magazine ;

Bottega Veneta Printemps/Eté 2024 par Mathieu Blazy

Le carrelage d'une gigantesque mappemonde tapisse l'intégralité du sol de la présentation Bottega Veneta du Printemps/Eté 2024. Un planisphère naïf, avec ses mers azuréennes, ses frontières maladroitement définies et parsemées, ici et là, de créatures et végétaux divers et variés tel qu'un âne, soleil riant, tortue, oliviers, colombe, conifères, poule ou poisson-chat. La représentation d'un planisphère que l'on pourrait repérer sur le parapet de certains commerces élégants et ancestraux telles que poissonneries ou quincailleries d'antan. Avec des couleurs basiques se composant de bleu, sable, vermillon vert, une fraicheur intense émane de ce sol éphémère. Sans omettre cette envie irrépressible de voyager, de partir à la découverte de contrées inédites, de jeter son sac Bottega Veneta sur l'épaule et s'abandonner au jeu de l'aventure. Une équipée qui débuterait par une arrivée à la plage. Mathieu Blazy a octroyé à Lara Menezes un maillot bain digne du design des années 20. Ce dernier mi-marcel mi-cycliste s'accompagne d'un cabas démesuré en cuir tressé neige, à la configuration de coquille Saint-Jacques. Ca fleure bon le mistral et la bronzette sur la grève. Puis, suit un smoking sombre. Carramba, on oublie la plage. On court directement au vernissage organisé par la dernière galerie artistique en vue. Sûrement en bord de plage. Un deux-pièces, aux épaules ahurissantes, aux courbures légèrement concaves, véhicule une vision idéale de la silhouette féminine. Le costume intemporel à incorporer à son dressing. Idem pour la version au masculin. Puis, un tee-shirt blanc porté par Anok Yai se torsade, s'enroule, se tortille en fin boudin autour de son col. Réinitialisation du tee-shirt. Son cabas, en cuir vert pistache, semble tressé à la va-vite. Presque inachevé et approximatif. Chez Bottega Veneta, on perpétue les propositions de sacs en cuir natté. Fabrication maison, ca va de soi. Mais, cette fois, le maillage et la trame demeurent plus dodus, grassouillets. Les premières silhouettes se parent de noir. Toutefois, Awar Odhiang fait le trait d'union avec sa robe bustier en cuir vermillon et ses escarpins vert chartreux, lacés à la "va vite". Cette pièce incorpore délibérément des baleines verticales permettant d'épouser parfaitement le contour corporel d'Awar. Un rouge tirant presque sur le corail. Quasiment un éblouissement. Une seconde robe, en cuir orangé, se froisse en tout sens, se maintenant à la taille par un simple laçage. Le travail de patronage sur l'épaulée demeure d'un géni absolu. J'adore cet effet de tombé, analogue à certains toits impériaux chinois. Les manteaux masculins sont présentés en matières chinés, rayures tennis ou chevrons. Des brins de laine, étalonnés en longs filins, peuvent être ajoutés au niveau de l'ourlet pour traduire une touche plus contemporaine à un manteau classique. Une chemise, à micro carreaux, s'additionne de froufrou en brin de laine comme sur la gracieuse Lina Zhang. Un marcel et une jupe réitèrent ce jeu de tissage issu du tressage maison en fines lanières, créant un effet damier saisissant. Il me semble que ce dernier soit entièrement constitué de fils en cuir. La technique des sacs appliquée aux vêtements. D'ailleurs, les jeux de franges recouvrent presque la globalité de la robe en cuir souple d'América Gonzalez, lui insufflant une dégaine définissant à merveille l'idée que l'on se ferait d'une squaw des temps modernes. Idem sur Liu Wen, mais en version mandarine et chamois. Les jeux de fils peuvent superposer et cacher le dessin d'une jupe. Seul le mouvement en dévoilera le motif. Le travail du tissage parait minutieux sur les pullovers qui incorporent différentes techniques enchevêtrant surpiqures, nattages, broderies ou superpositions de diverses laines. La jupe en cuir carbone réintègre le vestiaire masculin. Mais, agrémentée d'un pantalon ton sur ton. Encore alambiqué de faire porter cette pièce à l'homme en 2024. Le motif du chevron intègre une autre jupe évasée chair ou un ample manteau lie de vin. On ajoute des porte-documents, des livres, des journaux, un bloc note, un attaché caisse, souvent porté à bras le corps, pour afficher une stature d'intello. Ce qui est absolument le cas chez Bottega Veneta, reconnu pour une mode conceptuelle visant de prime abord les bobos et une certaine "Intelligencia". Une mode exclusive qui semble adressée à certains amateurs. Une identité visuelle qui se partage entre gens de bonne compagnie. Le trench, de facture commune, se revisite et se mue d'une longiligne cape, qui incorpore, à la fois, les éléments du vestiaire masculin et féminin. Cette cape peut cheminer jusqu'au niveau du buste comme sur le trench crème de Karolina Spakowski. En cuir, il demeure d'une malléabilité sans faille et se teinte d'un vert mousse à se damner. Mathieu Blazy propose de nombreuses manières de fermer et d'attacher un vêtement par des combinaisons ingénieuses de nœuds, de boutonnage, de liens, de boucles, d'attaches ou d'anneaux. Ce qui attribue une résonance nouvelle à une pièce dite réglementaire. Mathieu Blazy refaçonne un simple design pour le transfigurer vers des pièces qui se veulent fantastiques au final. Quelques imprimés pouvant provenir, si on laisse son imagination divaguée, vers des visuels accrus d'ailes de papillons. Une robe bustier, au tie&dye entremêlant turquoise et blanc alcalescent, s'agrafe d'excroissances en fils, laissant spéculer au design de plumes d'autruches. Autruche ou cuir, la réside mon questionnement ? Une suivante se façonne de découpes en forme de bénitiers. Sur Sun Mizrahi, quand la pelote de laine se transforme en pompons géants, venant s'agripper à une robe filet, survient une pièce stylistique d'une créativité folle me laissant béat. Béat d'admiration ? Ou béat d'effarement ? C'est Lara Menezes qui clôt le show dans une robe anthracite, seconde peau, brodée de petits nœuds marins apposés à intervalles réguliers. Une jolie ode à l'océan qui tapisse gaiement le podium Bottega Veneta.

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Bottega Venetta

Printemps/Eté

2024

Dries van Noten annonce son départ définitif en Juin
Le 19 mars, Dries van Noten a posté un message sur Instagram révélant son souhait de se retirer définitivement du monde de la mode et de ses rythmes effrénés. Débutant par un simple mais efficace "Dear friends", il annonce à sa communauté sa retraite anticipée et, cela dés la fin du mois de juin 2024. Une dernière collection et puis s'en va pour résumer sommairement. Une jolie lettre ou il retrace son histoire au début des années 80 en tant que jeune designer anversois. Il aborde ses nombreux voyages dans la capitale de la mode, Paris, ville de ses nombreuses présentations. Que son investissement et dévouement pour le design textile ont été totaux depuis plus de quarante années. Et, qu'il est enfin temps de se retirer pour se consacrer à d'autres domaines de prédilection qu'il n'a pas encore eu le temps d'explorer par manque de temps. De profiter de la vie autrement. Même s'il accorde une certaine tristesse pour ce départ consenti, Dries demeure ravi de laisser sa place aux générations plus jeunes afin d'exprimer leurs visions de ce que pourra être la mode Dries van Noten. La collection masculine Printemps/Eté 2025 sera sa dernière collection. Celle de la femme, qui défilera au mois d'octobre, à Paris, sera conçue par l'équipe de son studio avec qui il collabore depuis tant d'années. En temps et en heure, un nouveau designer sera nommé à la tête de la maison pour reprendre la tête de l'ensemble des colletions prêt-à-porter. Dries van Noten restera cependant impliquer au sein de sa maison. Une sorte de droit de regard. Cette lettre s'adresse aussi à l'ensemble des personnes qui ont contribué à la bonne marche de sa maison allant des gens du groupe Puig, des usines, des ateliers, des brodeurs en Inde, de son studio et toutes les personnes qui l'ont soutenu tout au long de ces années. A Patrick aussi, partenaire depuis le début de l'aventure. Dernièrement, à l'ensemble de la clientèle qui s'est procuré et acheté les pièces vestimentaires maison depuis le début. Un remerciement général avant de se retirer élégamment.
Ella McCutcheon chez Ford Models
Ella McCutcheon fait sa première apparition en tant que mannequin de renommée internationale en défilant pour la maison Saint-Laurent lors de sa présentation Automne/Hiver 2022/2023. Pas facile pour une jeune débutante de fouler l'un des podiums les plus en vues de la fashion week parisienne. Mais, ne faut-il pas débuter quelque part ? Ayant signé un contrat avec l'agence Ford Models, cette dernière la confirme rapidement sur deux autres podiums prestigieux au doux nom de Coperni et d'Isabel Marant. Deux maisons reconnus pour leurs castings exemplaires. De bonnes expériences qui lui valent rapidement de savoir si ce métier est fait pour elle. Sa baby face l'entraine vers des supports éditoriaux plutôt conceptuels et pointus comme Exhibition magazine et Holiday par Jonathan Frantini, M le Monde par Estelle Hanania, The Financial Times par Louise & Maria Thornfeldt, Self-Service par Mark Kean ou Chris Rhodes qui demeurent friands de nouveaux talents toujours plus frais et pimpant. Ces magazines lui permettent rapidement de constituer un book et surtout de décrocher des campagnes publicitaires pour Zara Beauté pour l'Automne/Hiver 2022/2023, APC Pré-Fall Automne/Hiver 2023/2024 et Sportmax Automne/Hiver 2023/2024. Elle poursuit son ascension lors des fashion weeks suivantes en accédant notamment aux cabines de défilés Automne/Hiver 2022/2023 de Stella McCartney, Jacquemus, Alexandre Vauthier Couture ou Chanel Cruise 2023.
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Pierpaolo Piccoli quitte la maison Valentino
A peine le temps de digérer l'annonce du départ en retraite du designer belge Dries van Noten de son propre label qu'une autre information, toute aussi importante, tombe dans la presse mode, le 22 mars 2024 : Le designer italien Pierpaolo Piccioli et Valentino se sépare. Quoi ? Euh ? Vraiment. Les bras m'en tombe. Comment cela est-il possible ? Pier Paolo demeure le digne successeur de Monsieur Valentino et de son style baroque chic. Sous son joug, il a su à merveille attiser le désir et la réussite de ce label romain pour des robes qui ne sont que rêve, fantaisie et féerie. La femme Valentino demeure absolument divine. Pierpaolo Piccioli a réellement saisit et ingurgité l'ensemble des codes Valentino. Il les a fait fructifier. Alors, pourquoi un départ précipité de la maison Valentino ? En 1999, Pierpaolo Picioli avait rejoint la maison Valentino, au côté de sa compatriote Maria Grazia Chiuri, en tant que simple designer. En octobre 2008, il reprend les rênes, toujours au côté de Maria Grazia Chiuri, de la direction créative des collections prêt-à-porter et couture. Des années de succès en duo. Toutefois, en 2016, Maria Grazia Chiuri se voit débaucher par le groupe LVMH pour reprendre la place vacante de Raf Simons chez Christian Dior. Pier Paolo se retrouve, alors, seul aux commandes du navire Valentino. Un challenge pour les deux designers italiens car nombreuses sont les personnes qui tentent de savoir qui, des deux designers, étaient vraiment la tête pensante et créative de la maison Valentino? Il n'y aura aucun vainqueur car Pierpaolo et Maria Grazia feront leurs chemins avec succès au sein des deux maisons respectives. Chacun avec un style bien différent. Pierpaolo Piccioli a su mettre en évidence cette créativité et vision de la beauté qu'il a mise au service de cette maison prestigieuse italienne et de son héritage. Tout autant, il a su valoriser avec ferveur ses équipes en les présentant souvent en fin de défilés. Comme des stars. Une gloire partagée. "Sans les ateliers, je ne suis pas grand chose" disait-il. Il a su amener des propositions fortes qui ont souvent fait mouche auprès de la presse et de la clientèle fortunée notamment cette fameuse collection Automne/Hiver 2022/2023 "presque" entièrement consacrée au rose fuchsia. Avec un chiffre d'affaire, en 2022, à hauteur de 1,41 milliards d'euros, la marque Valentino a toujours su progresser. Tellement enthousiasmant que le groupe Kering, en juillet 2023, investit une participation à hauteur de 30% pour un montant de 1,7 milliard d'euros. Toutefois, avec cette annonce inopinée, on restera bloquer sur cette dernière collection prêt-à-porter Automne/Hiver 2024/2025 entièrement consacrée à la couleur carbone. Peut-être une funeste prédiction. Jacopo Venturini, CEO de Valentino, ajoute ce mot relatif à ce départ: "Je suis reconnaissant à Pierpaolo pour son rôle de directeur créatif et pour sa vision, son engagement et sa créativité qui ont amené la maison Valentino à ce qu'elle représente aujourd'hui". Vivement qu'on récupère cette belle âme du design au sein d'une autre remarquable et prestigieuse maison.
Chanel Printemps/Eté 2024 par Virginie Viard
L'espace éphémère accueille une fois de plus la présentation prêt-à-porter printemps/été 2024 de la maison Chanel. Cet espace éphémère permet d'inviter un nombre de guests élevés, tout en agréant un confort adéquat à chacun. Le set-design se bâtit autour d'un textile ébène qui tranche par des jeux d'écrans démesurés entourant les murs et qui projettent des paysages de côte d'azur. Ca fleure bon l'atmosphère méditerranéenne, épicée de gigantesques fleurs autochtones ultra-colorées. Un jeu de collage espiègle qui fait son effet. Pourquoi pas. Toutefois, la maison Chanel souhaite recentrer son discours de préférence sur le fond que sur le contenant. L'essentiel s'incarne dans un vêtement bien construit, bien tenu, avec une matière exclusive et un tombé irréprochable. Virginie Viard désire épurer ses présentations pour que la clientèle puisse "focuser" seulement sur la collection. Oublié le folklore du supermarché, de la plage, du théâtre, des cascades, de la fusée, du glacier, de la grande bibliothèque ou du data-center. Le set-design demeure sans chichis mais pas sans Chachanel. La française Loli Bahia, égérie maison des campagnes publicitaires prêt-à-porter automne/hiver 2023/2024 et Cruise, survient nonchalamment sur le podium avec ce long manteau en tweed chiné, aux fugaces points multicolores, ennobli d'une ribambelle de chaines dorées au cou, achevé par de simples spartiates en cuir anthracite. Une paire de lunette, type secrétaire, lui insuffle un air réfléchi. Une cool attitude se dégage de cette première silhouette. C'est l'effet escompté par Virginie Viard pour insuffler aux silhouettes, somme toute classique, ce petit truc qui en fera des silhouettes complètement actuelles. Rachel Marx se voit attribuer une djellaba en tweed arc-en-ciel. Ca s'enfile d'une traite. C'est hyper efficace pour s'habiller en moins de deux minutes. Le maillot une pièce de Vivienne Rohner, bleu cobalt, s'épaule d'un peignoir à capuche, garnie d'une ritournelle de fanions nautiques. Les vestes, toujours en fils de tweed, dont les couleurs rappellent celles du drapeau français, s'additionnent de jeans ou bermudas. Période estivale oblige. Sans négliger le fameux collier en perle en guise de ceinturon. Le tweed reste arboré dans des palettes de tonalités avenantes comme le dragée, saumon ou pèche. Il est exécuté sous forme de lignes, carreaux, segments, barres. Une anatomie de la géométrie. Pour des silhouettes qui se veulent, finalement, schématisées au maximum. Un top sans manches se brode, à intervalles réguliers, de cocasses fraises. Quelques tailleurs se voient travestir de gants bouffants, en satin noir, surchargeant et cassant la silhouette. A bannir. Le cardigan, aux rayures bayadère, de Mica Argañaraz me projette dans des contrées lointaines du plateau andin. Le fameux tissage linéaire et multicolore que l'on contemple bien souvent aux intersections de rues de Cuzco ou de La Paz. Une pièce vestimentaire exclusive à piocher dans les boutiques Chanel. La version tournesol demeure magique aussi. On mélange sans compter rayures et carreaux. On fusionne, allie et combine. On sur interprète la mode pour faire jaillir sa personnalité. Aux oreilles toujours le simple double C entrelacé doré. Iconique. Virginie Viard dessine d'oblongues robes célestes aux rainures pastel. Une réminiscence de certains looks crayonnés par Karl Lagerfeld au temps de Chloé. Une figure de belle dame du bord de mer complètement incarné par Grace Elizabeth. Un simili patchwork aux accents de levé de soleil se glisse tendrement sur une veste sans manches et son bermuda évasé. Un tantinet clownesque sur Lulu Tenney. La version bleu marine semble plus adaptée au quotidien mais beaucoup moins fantasque. On compile chaines, ras du cou et colliers aux fausses pierres pour se donner un air de Madonna dans le clip "Like a virgin". De simples Totes Bags s'estampillent du mot Chanel. Des sacs rikikis, en cuir matelassé, achèvent quelques looks endiablés. Juste la place pour insérer son smartphone et carte bancaire. Une marinière réintègre le podium via le modèle néerlandais Jill Kortleve. Avec une jupe analogue mais droite, bordée par un ourlet fuchsia nacré. La touche "fifille". Les rayures s'inversent et s'entrechoquent sur le sweater à capuche d'Ida Heiner. On les récupère sur les collants translucides. Un effet chaussettes de foot. On réintègre la traditionnelle ballerine pour une attitude à la Audrey Hepburn. Jolie ingénue. Spécialement quand elles se conforment à des babies. Le logo légendaire déflagre telle une météorite sur le caraco de Vittoria Ceretti, couplé à une jupe évasé vermillon. Un look foudroyant. Les combinaisons en noir, en blanc et, en noir et blanc fonctionnent toujours à merveille. Rien de nouveau mais elles complètent formidablement un vestiaire irrévocablement classique. Que la clientèle affectionne incontestablement. Evie Saunders incarne totalement l'attitude Chanel avec ses lunettes noires encollées de chaines dorées, sa ceinture chaine COCO, et ses créoles perlées. L'idée d'une riche fille à papa. Ou d'une "Sugar Daddy". Le tailleur, rectiligne, en fine dentelle, se noue d'un nœud en gros grain sur la taille. Simplissime. Mais, d'une élégance sans pareil. Les flips-flops d'América Gonzalez envisagent des perspectives de ballade ensablées. Affirmatif, c'est bien l'été qui dégaine des envies de baignades et de têtes sous l'eau. La maille prend des configurations de micro vaguelettes, à la configuration de tissage Missoni sur la juvénile Olivia Palermo. Adut Akech, dont les sorties se font plus rares, demeure dans une Vibe Baby Doll avec sa robe ultra courte, dominée par d'abondantes fanfreluches. La dentelle ténébreuse s'enrichit de sequins carbones sur une veste/chemise et sa longiligne jupe de Kim Schell. Les robes obscures, en mousseline transparente, céleste comme un courant d'air, sont célébrées par Amélia Gray, Merlijne Schoren et Jade Nguyen. Elles s'embellissent de bottes en cuir bleu layette fracassant ainsi une attitude trop attendue, espérée. Une collection riche en propositions avec des lignes directrices s'orientant vers une épure certaine. Toutefois, on néglige les imprimés floraux du final qui devraient être, à mon humble avis, relégués et confinés à la collection croisière. Peut-être les looks de trop. Toutefois, une simplicité resort de cette proposition mode écrite par Virginie Viard. Nonobstant, cette apparente discrétion cohabite avec l'opulence de certaines broderies, surabondance de bijoux et matières précieuses textiles comme sait si bien le confectionner et fabriquer en exclusivité la maison Chanel. En cela réside l'immense force de cette maison.
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Chanel

Printemps/Eté

2024

Paris Printemps/Eté 2024 : Quelle fille a ouvert quoi ?
Acné Studios : Clara Denison - Akris : Roxane Plaza - Alexander McQueen : Ali Dansky - AMI : Mona Tougaard - Ann Demeulemeester : Ida Heiner - Anrealage : Magatte Diop - Balenciaga : (?) - Balmain : Bethany Nagy - Botter : Tass Sarr - Céline : Ana Clara Falconi - Chanel : Rianne Van Rompaey - Chloé : Saphira Krumhaar - Christian Dior : Matilde de Nard - Coperni : Loli Bahia - Courrèges : Famke van Hasselt - Dries van Noten : Sara Blomqvist - Elie Saab : Santha Alexandra - Gauchère : Maria Cosima - Giambattista Valli : Ilana Hansen - Givenchy : Margaux Lion - Hermès : Edie Campbell - Isabel Marant : Angelina Kendall - Issey Miyake : Katlin Aas - Jacquemus : (?) - Junya Watanabe : Alayna Neaum - Koché : (?) - Lanvin (Lookbook) : Grace Gay - Lemaire : Laura Morgan - Léonard : Stacia Roz - Loewe : Kaat Schaerlaekens - Louis Vuitton : Hoyeon Jung - Ludovic de Saint-Sernin : Kirill Romanenko - Maison Martin Margiela : (?) - Marine Serre : Maggie Maurer - Miu Miu : Karolin Wolter - Off-White : Athiec Geng - Paco Rabanne : Julia Nobis - Paul & Joe : Danseuses - Rick Owens : Ajak Dhieu - Rochas (Lookbook) : Nora Svenson - Rokh : Ghita Lamghari - Sacai : Mona Tougaard - Saint-Laurent : Penelope Ternes - Schiaparelli : Mona Tougaard - Shang Xia : (?) - Stella McCartney : Vivienne Rohner - The Row : Karolin Wolter - Thom Browne : Anna Cleveland - Undercover : Roos van Bosstraeten - Valentino : Athiec Geng - Vaquera : Ailiny Marques - Victoria Becham : Angelina Kendall - Victoria/Tomas : Melissa Hanselaar - Vivienne Westwood : Kaplan Hani - Yohji Yamamoto : Birgit Veegen - Zimmermann : Barbara Valente -
Maison Margiela Printemps/Eté 2024 par John Galliano
La patte de John Galliano pour la maison Margiela a conduit ce label vers un univers plus insolite, voire excentrique. Même si je dois mesurer ce terme d'excentricité. Car Martin Margiela l'était aussi à sa manière notamment par ses bottes "sabots de chèvre" ou son trench entièrement cousus de cheveux. Même si Martin Margiela avait un avis plus idéalisé de son vestiaire, ce qui réunit irrévocablement ces deux maestros s'initie dans leur loufoquerie respective. Oui, le loufoque a toujours envahit leurs vestiaires spécifiques. Toutefois, sous le "joug" de John Galliano, il se transforme vers des configurations inédites, des accumulations de tissus, plus ou moins viables, des déchirements, des superpositions improbables ou des ajouts inespérés, bref, une vision plus dogmatique du "modeux". Pour le Printemps/Eté 2024, John Galliano entraine la maison Margiela vers un univers classique pas ses confections mais totalement déjantés par la manière de les porter. Il y a toujours ce brin de burlesque qui engendre une attitude imprévue. Présentée dans un espace immaculé, permettant d'examiner chaque pièce avec minutie, cette galerie "loftée" se complète d'un podium en métal poli argenté générant un effet miroir, doublant chaque silhouette. Lulu Tenney ouvre le show. Son attitude interpelle. Elle ne marche pas, elle glisse sur le podium. Mais, graduellement. Elle saccade sa tête de droite vers la gauche. Regarde l'audience avec insistance puis chemine sur ce fleuve argentin comme si de rien n'était. C'est presque malaisant. Cependant, Lulu insuffle de la vie à son accoutrement composé d'un trench noir oversize, d'une chemise blanche au col complètement ouvert, volant presque au vent. Avec ses deux mains enfoncées dans les poches du smoking cintré, on flaire cette attitude qui pourrait provenir du vestiaire de Yohji Yamamoto. Vénération ? On surprend cette présence viscérale du mannequin. Ce n'est pas un mannequin lambda insignifiant. C'est Lulu qui fait son show. Toute la cabine jouera à merveille ce rôle incarné. Les looks hair et make-up demeurent subtilement réalisés et ajoutent du sens à l'histoire que souhaite raconter John Galliano. Une sorte de créature mi-apprêtée mi "je-m'en-foutiste". Les tresses sont chahutées et s'ébouriffent en de brefs jets de cheveux. Le teint insiste sur un naturel sans faille, parfois blafard, et rehaussé de touches nacrées. Sans omettre ce trait singulier de rouge à lèvres allant du rouge vermillon à la simple framboise. La derby traditionnelle, en cuir verni ébène, ainsi que les escarpins en cuir vieilli incorporent en leur proue cette fameuse encoche, leur permettant de différencier l'orteil du pied. Le notoire "sabot de chèvre" à la Martin Margiela. Sans oublier d'enfiler la paire de chaussettes lactescentes, anoblis d'un léger liseré et joli nœud noir. Le manteau se veut oversize et totalement mixte. Pour la Maison Margiela, tous les looks peuvent être exhibés sans identification de genre. Un simple col blanc de chemise peut faire office de ras du cou. Le noir et blanc trustent l'ensemble de la première partie de la présentation incluant une grande partie vestes, pardessus, trenchs et costumes. Des pièces relativement commodes à enfiler au quotidien.Au delà de la simple création vestimentaire de John Galliano, il y a véritable travail de stylisme. Avec un regard ténébreux, Maria-Carla Boscono parait diabolique en empoignant fermement des deux mains son trench carbone qui, une fois noué à la taille, prends des arrondis peu conventionnels au niveau des hanches. John Galliano aime extrapoler les contours de la silhouette pour sortir des normes habituelles. Des paniers cachés permettent se tour de passe-passe. Un manteau noir, sur un homme cette fois, enserrant la taille par un ceinturon beige, bombe la croupe gaiement. Pour un sexy fessier assuré. Les filles se transforment en gars. Et, inversement. Donner des rondeurs aux mannequins filiformes apparait presque comme une ineptie dans ce monde fermé de la mode qui ne jure que par une minceur exacerbée. Les quatre fils blancs apparaissent sur le revers des trench-coats, marque de fabrique originelle de la maison Martin Margiela. Toutefois, un simple trench beige se ligote comme jamais à la taille contredisant le look précédent. Ici, réside l'antagonisme de la mode de John. Toujours perturber le look suivant. Chaque mannequin a une démarche différente : l'un marche comme un prêtre dans une procession ; un autre croise ses jambes comme jamais ; un suivant marche tout doucement et langoureusement ; un dernier déboule comme une furie sur le podium. Il n'y a aucune norme. Seule règle : celle de la personnalité. Ondria Hardin, qui était absente des podiums depuis belle lurette, retrouve de la gageure avec un chapeau chinois en carton, une chemise sans manches, déboutonnée, à moitié achevée, laissant pendouiller des lés de lanières, bretelles et sangles. Parée d'une jupe réglisse, bordée de vagues en fils effilochés, Ondria est décadente. Les robes subséquentes sont comme déchirées, recousues à la va vite et se maintiennent par des jeux de scotchs, fixés à la dernière minute. Presque une urgence s'exhale de ces pièces. Comme si on n'avait pas eu le temps de terminer le look. Un collage un tantinet clochardisant. Arrive le mannequin Colin Jones avec une démarche excentrique dont tous les réseaux sociaux se sont régalés à commenter le déhanchement ostentatoire. Too much mais on adore. Son bustier plastifié s'agrémente d'une jupe classique pied-de-poule et se poinçonne de cercles divers et variés. Son sac à main rétro s'emballe entièrement d'un pochon en mousseline. Tel un poisson pris dans un chalut. Why not ? Les gants trop évasés grimpent au delà des coudes. L'inspiration d'un look provenant de Monsieur Dior 1947. Assurément dans une veine décadente. La même, version jean couleur mastic, se dévoile entièrement plastifiée. Les pois reviennent partiellement et prennent des tailles variées. Ils peuvent s'adjoindre, en leur sein, de micro imprimé pied-de-poule que l'on retrouvera notamment sur un longiligne manteau en laine gris chiné. Le bermuda s'amuse visuellement des proportions en recouvrant la forme d'une jupe. Ce simple bermuda, dont les plissés augmentés donnent l'impression visuelle d'une jupe, est le résultat d'un travail inégalé de coupes et de constructions stylistiques. On l'adjoint d'un simple cardigan en laine, d'un smoking ou d'une veste minimaliste. Toujours en tonalité sombre. Quelques taches de couleurs viennent piquer ette présentation avec un parme sur une jupe évasée, totalement déchiquetée du buste à la taille. Un vert absinthe pour un caraco seconde peau. Des looks qui siéent parfaitement au masculin. Une mode troublante, édifiée de bric et de broc, exhalant un univers onirique et poétique. L'esprit de recyclage, à partir de surplus de matières, que l'on aurait sous la main, apparait comme un discours clairement décelable et identifiable dans cette proposition mode printemps/été 2024 édictée par John Galliano pour la Maison Margiela. Des vêtements qui transcendent les tendances pour allier, rallier et relier une seule anatomie qui se voudrait entièrement unisexe.
 

Maison Margiela

Printemps/Eté

2024

Alessandro Michele intégre la direction de la maison Valentino
Rebondissement suite au départ de Pierpaolo Piciolli de la maison Valentino. Quelques bruits de couloir courraient déjà sur le nom du futur Directeur Artistique maison. C'est confirmé. Une semaine après son départ, la nomination d'Alessandro Michèle demeure effective. Ayant quitté la maison Gucci à la fin de l'année 2022 (novembre), Alessandro Michele prendra ses fonctions au sein de la maison Valentino, dès le 2 avril. Une nouvelle rapide, laissant peu de place à la réflexion. Une arrivée surement préparée discrètement, depuis longue date. Reconnu pour son style extravagant, non-genré, scintillant, et étincelant, Alessandra Michele présentera sa première collection prêt-à-porter sous la bannière Valentino, dès septembre prochain lors de la fashion-week parisienne pour la saison Printemps/Eté 2025. La mode étant un carnet d'adresses mondialisées et un réseau de connaissances avérées, on pouvait se douter que Jacopo Venturini, ex vice-président exécutif du merchandising chez Gucci, en prenant ses nouvelles fonctions au sein de Valentino, en tant que CEO de Valentino, fasse venir en son sein son poulain Alessandro Michele. Ils avaient explosé les ventes et chiffres d'affaires de la maison Gucci. Avec une grande culture des arts, un background de vingt-cinq années, une vision singulière du style vestimentaire, une capacité démesurée à conter des histoires, Alessandro Michele devrait orienter la maison Valentino vers des univers, me semble t-il, jamais explorés chez Valentino. Beaucoup plus excentriques, baroques et insolites.
YG
Révélations des podiums Printemps/Eté 2024
YG
Agnese
An
Bibi
Capucine
Daria
Eliise

Furlanis
Deseyn
Breslin
Clowes
Zolotova
Jaasma
Supreme
Ford
IMG
Ford
City
MJ Models
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