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PlaneteMode.com
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América Gonzalez possède un visage singulier, que l'on reconnait aisément lorsqu'elle foule les podiums. Elle a le look. Quand on la scrute de près, on peut aisément souligner des traits provenant de multiples ethnies : Amérique-latine, Asie du Sud-est, parfois du Mexique. Cette longiligne vénézuélienne ne concevait pas un jour embrasser cette carrière de mannequin. Elle pensait simplement que son physique un peu trop typé serait un frein à l'accession de certains jobs prestigieux. Alors pour celle qui se destinait à devenir médecin, ce fut un choc lorsqu'elle comprit qu'elle avait toutes ses chances de devenir un mannequin d'envergure. |
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C'est à travers les réseaux sociaux, et plus particulièrement Instagram, qu'elle est remarquée. En 2019, juste avant la Covid-19. Mais, la pandémie stoppe tout. Pour tout le monde. Il faudra attendre l'accalmie de la pandémie pour apercevoir América sur les podiums internationaux. Des lieux où se joue une carrière. Pour les défilés Automne/Hiver 2022/2023, América Gonzalez deviendra l'un des mannequins les plus sollicités. Trente-quatre défilés sur un mois de Fashion Week. C'est énorme car s'y intègre voyages entre capitales de la Mode, défilés, fittings et castings. | ||||||||
Elle foulera notamment les podiums de Prada, Dior, Chanel, Bottega Veneta, Dries van Noten, Loewe, Louis Vuitton, Versace, Lanvin, Coperni, Paco Rabanne, Valentino, Ludovic de Saint-Sernin. Une surprise totale pour cette vénézuélienne qui ne croyait pas en son potentiel. Toutefois, pour durer, il +faut savoir gérer son image de main de maitre. Cela se joue à travers les shoots éditoriaux. Encore novice, América a déjà pu poser pour le Vogue Koréa par Hyea W Kang ; le W Usa par Ethan James Green ; Le Vogue Usa par Sam Rock ; le Document Journal par Alexandra Leese ; le Vogue Uk par Thue Noorgard. Dernièrement, elle est devenue l'un des mannequins préférés de Maria-Grazia Chiuri qui l'a choisit pour plusieurs défilés Dior ainsi que pour la dernière campagne prêt-à-porter Dior Automne/Hiver 2022/2023. Une affaire à suivre. | ||||||||
YG | ||||||||
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Les
couvertures à retenir au mois de Décembre 2023
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Ida Heiner pour Vogue Paris ; Nicki Minaj pour Vogue Usa ; Jodie Comer, Olivia Colman, Tilda Swinton, Little Simz, Stormzy, Kate Moss et Lila Moss pour Vogue Grande-Bretagne ; Liya Kebede pour Vogue Italie ; Abeny Nhial et Mary Ukech pour Vogue Japon ; Greta Hoffer pour Vogue Allemagne ; Sara Caballero pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Hejia Li, Huijia Chen, Mengyao Wang et Sherry Shi pour Vogue Chine ; Ivete Sangalo pour Vogue Brésil ; Constance Jablonski pour Vogue Turquie ; Emily Ratajkowski pour Vogue Australie ; Amanda Murphy, Karen Elson et Sasha Pivovarova pour Vogue Netherlands ; Paloma Elsesser pour Vogue Mexico ; Anita pour Vogue Arabie ; América Gonzalez pour Vogue Koréa ; Anna Cleveland pour Vogue Grèce ; Non distribué pour Vogue Ukraine ; Alek Wek pour Vogue Pologne ; Daniela Kocianova pour Vogue Tchécoslovaquie ; Marianne Theodorsen, Nina Sandbech, Janka Polliani, Darja Baarannik pour Vogue Scandinavia ; Alessia Merzlova, Bradley Veragten, Giselle Norman, Lldjima Masrangar, Meerle Haket et Sterre Haket pour Vogue Portugal ; Deepika Padukone pour Vogue Inde ; Tony Leug pour Vogue Singapore ; Haerin pour Vogue Hong-Kong ; Pichukkana Wongsarattanasin pour Vogue Thaïlande ; Kuang-Han Hsu pour Vogue Taiwan ; Tanya Churbanova pour Numéro France ; Rinko Kikuchi et Tara halliwell pour Numéro Tokyo ; Cailee Spaeny pour V Usa ; Emma Stone pour W Usa ; Victoria Beckham pour Allure Usa ; Jennifer Lopez pour Elle Usa ; Rosemary Ferguson pour Elle Uk ; Loli Bahia pour Harper's Bazaar France ; Lana Del Rey pour Harper's Bazaar Usa ; Jenna Ortega, Janelle Monae, Emerald Fennell, Gugu Mbatha-Raw et Emilia Clarke pour Harper's Bazaar Uk ; Apolline Rocco Fohrer pour Harper's Bazaar Italie ; Elle Macpherson et Marisa Berenson pour Harper's Bazaar Espagne ; PinkPantheress, Rema, Sampha, Alex Consani, Colin Jones, Nyajuok G, Paul Ohunyon, Peter Ohunyon, North West pour i-D Magazine ; Yuki van Gog pour Marie-Claire Italie ; Marion Cotillard pour Marie-Claire France ; Abby Champion, Angelina Kendall, Apolline Rocco Fohrer, Celeste Fitzpatrick, Elio Berenett, Fran Summers, Irina Shayk, Karolina Spakowski, Mica Argañaraz et Nyawurh Chuol pour Self-Service ; Aubrey Plaza, Emma Mackey, Ever Gabo Anderson, Maude Apatow, Penelope Cruz, Arca, Coi Leray, Peggy Gou, V, Alex Consani, Amélia Gray, Kaia Gerber, Karolina Spakowski, Mona Tougaard pour POP Magazine ; Hari Nef, Margaret Qualley, Milla Jovovich, Aylah Peterson, Minttu Vesala, Paul Hameline, Saskia de Brauw, Gabbriette pour Purple Magazine ; Hunter Schafer, Lakeith Stanfield, Rowoon, Ella Mccutcheon, Jennifer Matias, Kristen McMenamy et Mica Argañaraz pour Another Magazine ; |
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Louis Vuitton Automne/Hiver
2023/2024 par Nicolas Ghesquière
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Nicolas Ghesquière fait son come-back dans les murs du musée d'Orsay pour dévoiler sa nouvelle collection hivernale 2023/2024. Un lieu classique, historique, mêlé de tragédies et de fêtes désopilantes. Les parquets antiques, entourés de dorures et stucs décoratifs, recouvrent toutes les salles à profusion. Un oblong podium carbone, complètement eighties, tranche avec le conservatisme du lieu. Un esprit Versailles. Nicolas Ghesquière a probablement eu l'appétence de dramatiser cette présentation hivernale. Juxtaposant une kyrielle de lustres en cristal XVIIème, des colonnes métalliques supportent des rampes luminaires diffusant une luminescence carrément glaciale mais efficace pour focuser chaque look de la collection. Quelques parapets anti-soniques bordent le podium générant un effet de décor de films "Catastrophe". On mêle des univers antinomiques et anachroniques. C'est la jeune Greta Oberwalleney qui monte en premier les quelques marches vers le podium avec cette veste singulière dont les plissés demeurent dignes d'une Madame Grès. Celle-ci, à l'allure d'un autre temps, s'accordera entièrement avec le notre. Souple et ample, elle se suffit à elle-même. Quand le pantalon vanille parait sur un second look, il se boursoufle, à chaque pas, attirant des volumes dignes de l'accoutrement de Soliman le Magnifique. La fine ceinture enserrant la taille se fait lien et glisse jusqu'à plus bas que terre. Ce néo-classique devrait prendre place dans le vestiaire de cette fameuse néo-bourgeoise cosmopolite. Il y a travail évident sur l'architecture et le bâti intrinsèque des vêtements. Ainsi, une robe bustier beige, asymétrique par son unique bretelle "boudin" boursouflée, incorpore un pull en maille mastic accroissant le "sur-volume" de cette unique brassière. Quand un second bustier laisse trop de place à la poitrine, on l'additionne d'un pull en cachemire afin de conserver son honneur sauf. On croisse au sein de cette collection quelques détails de style, utilisés dans de précédentes collections, comme le coup de scalpel horizontal aux genoux, déjà aperçu lors de son passage chez Balenciaga. La flanelle grise intègre un tailleur pantalon d'une rigueur digne d'Irène Cassini (Uma Thurman) dans le film "Bienvenue à Gattaca" d'Andrew Nicol. La version immaculée, sur Loli Bahia, demeure, elle-aussi, d'une sobriété à toute épreuve. Le maquillage surligne le bas de la paupière par un agencement de sequins argentés dispensant un esprit "Euphoria". Même si certaines lignes demeurent, à première vue minimales, on discerne véritablement un travail minutieux au sein de certaines tenues. Nicolas Ghesquière célèbre les volumes architecturaux et tente d'en reproduire l'esprit à travers un style fluide et d'une précision sans faille. En extrapolant, le look d'Apolline Rocco Fohrer pourrait me faire penser à du mobilier d'ameublement. Plus précisément, à une chaise déstructurée. Son plastron blanc possède la forme d'une assise. Ses emmanchures à ceux d'accoudoirs. Le textile de sa robe grège récupère la matière d'un tissu de "recouvrement". Les plissés de la robe d'Hanna Felding demeurent aussi rigides que des empennages d'avions. Ils sont raides et tenus. Les couleurs surnagent dans une palette de beige, Camel, gris, anthracite ou blanc. La chemise lactescente se fait blouse sur Alaato Jazyper. Son col rigoureux dégouline en gilet. Une touche puritaine, sobre. Nicolas Ghesquière s'amuse avec le graphisme, notamment en superposant les tonalités noires et blanches. Les cols demeurent, aussi, un terrain de jeu : col cape, col cygne, col chorale, col hirondelle. Des longilignes écharpes tricotées s'enroulent autour du cou et pendent tel un balancier. Des manteaux, à la forme de Bombers, s'offrent des proportions volumineuses telles que sur Samile Bermannelli. Quelques pantalons, de confection somme toute ordinaire, s'offrent de jolies teintes tabac ou carbone. Des basiques sans chichi. Les sacs s'habillent de la toile cirée classique LV et prennent la forme de sacs photos ou de micro-valises. D'autres réintègrent des formes ultra classiques, d'une certaine austérité. Un fugace cadenas argenté se grave du LV maison. Toutefois, le vanity-case "Maison" sera le clou du spectacle en termes d'accessoire. Il y a clairement un retour vers un luxe moins ostentatoire, sans logos, mais surement plus durable. Moins connoté d'une saison. Une robe hair, sans manche, se découpe d'une myriade de cavités de tailles diverses qui, dans son ensemble, fait penser à un entrelacement de coraux. Des clous mordorés en investis la périphérie. Les bottes, d'allure classique, jouent avec les tonalités de peaux des mannequins. Des illusions d'optique s'opèrent ainsi sur les jambes. Parfois, on est dupé par une fausse hauteur de bottes. Ludique. Deux masques luminescents suscitent interrogation lorsqu'ils passent sur le podium. Cocasse à voir. De délicats strass diamant argentés viennent se glisser sur un caraco Camel. Ou, de couleur chair, sur une jupe éthérée de baladine enfilée par Angelina Kendall. Evie Saunders s'empare d'un céleste peignoir/smoking bordé de strass en diamant noir. Quant à Victoria Fawole, affabulée d'un des deux masques étincelants, elle fait de sa tenue un melting-pot stylistique : veste/peignoir lie de vin, dont l'imprimé mélange roses et félins. Sa chemise s'édifie autour d'un jacquard d'arabesques florales argentées et carbones. Son short bouffant intègre fausse fourrure "loutre" et broderies florales à l'allure de chardons bleu Klein, vermillon et neige. La comédienne Hoyeon Jung achèvera cette présentation dans une robe au damassé fleuri, aux épaules légèrement bombées, avec un bustier prenant la configuration d'un cœur épuré. Toutefois, en observant précisément, on distinguera de fines surpiqures de fils de soie blancs brodés sur un cuir ultra souple carbone. Un véritable effet stuc. La quintessence du style dément de la cours de Versailles. Pourtant, Nous ne sommes pas à Versailles ici mais bien au musée d'Orsay pour le show Vuitton Automne/Hiver 2023/2024. |
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"I
need to live", l'expo
éphèmère de Juergen Teller
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"I need to live", (pouvant être traduit par "J'ai besoin de vivre"), l'exposition du photographe Juergen Teller, au Grand Palais Ephémère (Place Joffre, Paris 7e) devraient attirer la crème des aficionados de la photographie de mode. Ce photographe allemand, connu pour le port continuel de shorts fluorescents, demeure une référence indéniable de la photographie de mode contemporaine et artistique. Il débute sa carrière, au début des années 90, en publiant ses clichés au sein de supports anglais comme The Face, Arena, Dazed & Confused ou i-D. D'autres supports le sollicitent pour embellir leurs pages Mode de séries sulfureuses, trashs voire humoristiques comme le Visionnaire, Interview, Vogue British, Purple, Self-Service, Pop Magazine ou W Usa. Juergen Teller s'adapte pleinement à chaque ligne éditoriale sans jamais trahir son écriture photographique. Son univers ultra réaliste plait énormément aux maisons de luxe qui recherchent un point de vue réaliste, borderline, voire parfois une tension sexuelle, pour la diffusion d'un message ultraciblé. Il offre sa vision personnelle de la mode aux marques tels que Céline (sous l'ère de Phoebe Philo dont il réalisera presque toutes les campagnes publicitaires), Yves Saint-Laurent (par Anthony Vacarello), Marc Jacobs (ou on l'aperçoit, par exemple, dans le même lit que Charlotte Rampling), Loewe (par Jonathan Anderson), MCM, Vivienne Westwood ou dernièrement Dolce & Gabbana. Ses portraits sans fioriture, sans maquillage et coiffure, montrent un instantané de la vie telle qu'elle est. Du pur naturalisme. Des célébrités font appel à son œil unique pour mettre en valeur pochettes d'album, clips vidéos ou séries de mode comme Björk, Simply Red ou Sinnead O'Connor. Juergen Teller produit de nombreuses séries personnelles, n'hésitant pas à se mettre en avant, dans des postures parfois cocasses. Il aime exposer sa vie privée en questionnant ses relations autour de la famille, ses racines et son identité. Il faut signaler que quelques œuvres pourront heurter la sensibilité de certains par une nudité crue. L'ouverture de cette exposition éphémère débutera le samedi 16 décembre et s'achèvera le mardi 9 janvier 2024 (Tous les jours de 10h à 19h). | ||||||||
Quand on observe Colin Jones, on ne peut penser une seule seconde qu'elle est née fille dans un corps de garçon. Elle incarne cette féminité presque parfaite. Le seul indice pouvant soulever une interrogation s'apparente en son prénom : Colin. Un prénom masculin dont la racine grecque signifie "victoire du peuple". Colin Jones a su être victorieux pour elle-même en entamant cette transformation de genre. Souhaitant être 100% authentique dans sa vie future, elle assure n'avoir pu faire autrement que de changer radicalement d'identité. Recouvrer son véritable "soi". Être Trans et l'assumer a permis de renforcer son tempérament. Une peau diaphane, voire blafarde, de longs cheveux blonds, un regard pénétrant de ceux qui en disent long, Colin Jones a su rapidement imposer sa plastique dans le modeling New-Yorkais. Mais, aussi sa forte personnalité, très créative. Du signe astrologique du Lion, Colin avoue être un personne compétitive, un peu vantarde et pleine d'audace. Elle adore attirer l'attention et être contemplée. Sa chevelure demeure comme une obsession tel le lion avec sa crinière de feu. Des points essentiels qui apparaissent déterminants dans une carrière de mannequin. Originaire de l'état de l'Utah, de la ville de Spanish Fork, à prédominance mormone, sa jeunesse a été un peu compliqué et alambiqué, notamment lorsqu'on l'a critiqué sur son apparence féminine. Mais, Colin ne changerait en rien ce parcours de vie, formateur. Cette vie "d'avant", éloigné du chaos de la mode, lui a forgé un mental d'acier. Une armure contre les mauvaises ondes de ses contemporains qui l'ont préparé à affronter la vie et le modeling avec une force à toute épreuve. Elle signe avec une agence de l'Utah dès son adolescence. Cette dernière lui propose rapidement des rendez-vous avec des agences New-Yorkaises. Sur dix-huit agences contactées, seize lui donnent une réponse positive. Venir s'installer à New-York, l'une des capitales de la mode, lui permet de découvrir ce métier complétement fait pour elle. Une révélation. Aujourd'hui, Colin a su devenir une personnalité et une image fort demandée. Elle a déjà collaboré avec les maisons Prada, Fendi, Marc Jacobs, Ferragamo, JW Anderson et Maison Margiela. Pour la Fashion Week Printemps/Eté 2024, Miss Jones a foulé les podiums d'Ann Demeulemeester, Alexander McQueen, Atlein, Maison Margiela, Chloé, Acne Studios, Victoria Beckham, Torishéju, Missoni, Blumarine, N°21, Luar, Carolina Herrera, Gabriela Heasrt, Staud, Jason Wu, Dion Lee, Coach, Benetton et Andreadamo. Toutefois, Colin est grandiose, lors du dernier défilé Margiela Printemps/Eté 2024, ou l'on remarque sa démarche complétement fofolle, démente et totalement irrévérencieuse. Aussi, elle demeure extrêmement fière d'incorporer la nouvelle famille des anges de Victoria's Secret qui intègre aussi des femmes Trans dans son prochain défilé. Des projets de campagnes pour Fendi et Dion Lee sont en route et prêts à sortir. Bref, Colin Jones est en train de tout déchirer. | ||||||||
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