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Mai 2024
Par Yann Gabin
YG

Une rose rouge démesurée en guise d'extravagante robe venant glisser sur la délicate silhouette de la comédienne hollywoodienne Zendaya. Une couverture annonçant parallèlement la thématique retenue pour le prochain gala du MET : "Sleeping Beauty". Plus clairement, une thématique florale. Toutes les fleurs auront l'honneur d'être magnifiées sur ce tapis rouge mythique. Quelques stars, triées sur le volet, seront présentes dans des tenues toujours plus folles les unes que les autres. Toutefois, seule la plus courtisée et énigmatique des stars actuelles aura eut le privilège de conquérir cette couverture tant convoitée du Vogue américain du mois de Mai, Zendaya par Annie Leibovitz.

Zendaya chez CAA

Zendaya, ce patronyme d'une efficacité redoutable. On l'entend constamment dans la presse. On la voit, urbi et orbi, sur les réseaux sociaux. Un véritable phénomène. Zendaya, américaine, née Coleman, débute sa carrière dans l'industrie du cinéma hollywoodien au début de son adolescence. En 2010, âgée de 16 ans, elle est repérée pour incarner l'un des rôles phares de la série "Shake it up", diffusée sur Disney Channel. Toutefois, il faudra attendre 2017, pour la voir décrocher son premier rôle important au cinéma en interprétant Michelle, la petite amie de Spider-Man dans "Spider-Man : Homecoming". Elle y rencontre Tom Holland qui deviendra son compagnon. Elle poursuit cette aventure en 2019 en tournant la suite dans l'opus : "Far From Home". Puis, dans "No way Home", en 2021. Toutefois, c'est la série "Euphoria" sur HBO qui la révèle et crée une idole pour la jeunesse actuelle. Elle incarne Ruth Bennett une adolescente paumée. Elle devient rapidement une actrice culte au côté d'autres comédiens comme Hunter Schaffer, Leslie Sweeney ou Jacobs Orlandi. Elle reçoit aux Emmy Awards de 2020 et 2022, le prix de la meilleure actrice dans une série télévisée dramatique. Puis, le Golden Globe de la meilleur actrice en 2023, toujours pour la série Euphoria.

Des récompenses qui la propulsent parmi les actrices hollywoodiennes qu'il faut incorporer au casting de grosses productions. Elle décroche le rôle de Chani dans la saga "Dune" du réalisateur Denis Villeneuve. Un rôle de second ordre dans le premier épisode mais qui s'étoffe amplement dans le volet suivant, "Dune, deuxième partie". Devenue aussi une icone de mode, Zendaya demeure très convoitée par la presse qui raffole de sa photogénie indéniable.
Elle enchaine les couvertures à un rythme effréné et pour en nommées que quelques-unes : Vogue Usa par Annie Leibovitz (Mai 2024), Tyler Mitchell (Juin 2019), Mario Testino (Juillet 2017) ; British Vogue par Carlijn Jacobs (Mai 2024), Craig McDean (Octobre 2021) ; Vogue Italia par Elizaveta Porodina ; Time Magazine par Camila Falquez (Juin 2022) ; Interview Usa par Richie Shazam (Décembre 2021) ; W Usa par Jack Davison (Mars 2022), Nadine Ljewere (Mars 2021) ou Willy Vanderperre (Avril 2016) ; Elle Usa par Steven Klein (Septembre 2023), Micaiah Carter (Décembre 2020) ; Love Magazine par Alasdair McLellan (Printemps/Eté 2020) ; Allure par Miguel Reveriego (Janvier 2020), Jason Kibbler (Janvier 2017). Les maisons de couture ne s'y trompent pas. Zendaya apparait comme l'actrice idéale pour sublimer une tenue maison. Grande, athlétique, et suivie par plus de 184 millions de followers, Zendaya demeure une cible de choix judicieux. Les marques se bousculent pour lui prêter des looks incroyables pour les tapis rouges. Toutefois, Zendaya signe un contrat magique avec la maison française Lancôme et dévient l'une de ses égéries pour les cosmétiques dés 2020 ainsi que pour le parfum "Idole" dès 2021/2022. Puis, la mode continuant à la courtiser, elle signe un contrat avec la maison Louis Vuitton en 2023 pour devenir l'ambassadrice de leurs sacs maison. Zendaya incarne la réussite du rêve américain et de part son parcours unique est en train de construire sa légende.
YG
Les couvertures à retenir au mois de Mai 2024

Céline Dion pour Vogue Paris ; Zendaya pour Vogue Usa ; Zendaya pour Vogue Grande-Bretagne ; Irina Shayk pour Vogue Italie ; Kate Moss pour Vogue Japon ; Kate Moss pour Vogue Allemagne ; Amélia Gray pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Cate Blanchett pour Vogue Chine ; Paloma Elsesser pour Vogue Brésil ; Stella Maxwell pour Vogue Turquie ; Zendaya pour Vogue Australie ; Stella Lucia pour Vogue Netherlands ; Camila Mendes pour Vogue Mexico ; Salma Hayek pour Vogue Arabie ; Jennie pour Vogue Koréa ; Christopher papakaliatis pour Vogue Grèce ; Non distribué pour Vogue Ukraine ; Mirthe Dijk pour Vogue Pologne ; Heather Kemesky, Krystyna Pyszko et Jasroop Singhx pour Vogue Tchécoslovaquie ; Kristine Froseth pour Vogue Scandinavia ; Maria Klaumann pour Vogue Portugal ; Simone Ashley pour Vogue Inde ; Sarah Grace Wallerstedt pour Vogue Singapore ; Yoona Lim pour Vogue Hong-Kong ; Luiza Perote pour Vogue Thaïlande ; Stéphanie Hsu pour Vogue Taiwan ; Akon Changkou, Elisa Nijman, Vilma Sjöberg pour Numéro France ; Asia Zebracka pour Numéro Tokyo ; Beyonce pour W Usa ; Anne Hathaway pour V Usa ; Willow Smith pour Allure Usa ; Dua Lipa pour Elle Usa ; Raye pour Elle Uk ; Naomi Campbell et Mica Argañaraz pour Harper's Bazaar France ; Anok Yai et Christy Turlington pour Harper's Bazaar Usa ; Nicola Coughlan pour Harper's Bazaar Uk ; He Cong pour Harper's Bazaar Italie ; Carmen Thyssen pour Harper's Bazaar Espagne ; (?) pour i-D Magazine ; Anine Van Velzen pour Marie-Claire Italie ; Kate Winslet pour Marie-Claire France ; Bibi Breslin, Mathilda Gvarliani et Ella Mccutcheon pour Self-Service ; Amélia Gray, Gisèle Bundchen, Imaan Hammam, Issa Lish, Kiko Mizuhara, Liu Wen, Malgosia Bela, Safe Crane, Sascha Rajasalu, Vittoria Ceretti, pour POP Magazine ; Björk , Eartheater, Chloë Sevigny, Abby Champion, Adut Akech, Anja Rubik, Bibi Breslin, Felice Nova Noordhoff, Malgosia Bela, Maty Drazek, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Anna Cleveland, Kim Gordon, Elise Crombez, Lina Zhang, Sascha Rajasalu, Julianne Moore, Paul Mescal, Sophie Wilde et Steven Yeun pour Another Magazine.

Loewe Printemps/Eté 2024 par Jonathan Anderson

L'Art, domaine de prédilection de Jonathan W Anderson. Celui-ci ne peut concevoir sa vision de la mode sans être emporté et transcendé par le domaine de l'Art. L'art contemporain surtout incluant peinture, sculpture et installation éphémère. Sa mode se joue et se construit précisément là. Chaque saison, comment faire exister et persister cette obsédante passion en l'insufflant dans une conception élaborée de vêtements jamais vus. Jonathan Anderson possède un univers tellement riche, élaboré, recherché qu'il pourrait faire recette en ce domaine. Il pourrait faire partie de ces artistes contemporains dont il aime exposer et partager leurs réalisations sur ses sets-design. Il lui manque juste le déclic (ou le temps) pour passer d'un domaine à l'autre. Toutefois, cela ne sous-entend évidemment pas qu'il abandonne la mode pour devenir à plein temps un artiste contemporain. Loin de là. Mais quand on observe le chemin parcouru en tant que designer pour Loewe, on peut être assuré que son cerveau fourmille de nombreux concepts artistiques des plus fous. J'aimerai tellement saisir ce qu'il pourrait émerger de son génie cérébral. Anyway. Subséquemment, comment transcender de simples vêtements en des pièces qui soient considérées comme "plus-plus" ? Là demeure l'enjeu. Le set immaculé dispose, dans un éparpillement aléatoire, des sculptures en métal. D'immenses chimères dorées ou anthracite parsèment le chemin des mannequins. Le regard est aimanté par ces sculptures gigantesques. Peut-être des vagues, des tornades ou des tourbillons ? Tellement organique. Il y a comme une initiation à l'art qui s'initie chaque saison auprès des sollicités. Et, c'en est vraiment touchant. Comme un professeur insufflant une envie profonde de faire découvrir ses dernières trouvailles. Pour ce printemps/été 2024, on débute puissamment. Olivia Palermo ouvre le show avec un manteau chaussette, aux larges mailles tricotées, fermé par cinq énormes boutons dorés. Un manteau presque sac de couchage. Un jean ciel et des ballerines strass diamants, le tour est joué pour se faire remarquer. L'idée d'être enroulé dans un cocon créé déjà la pointe décalée. La touche In. Rien que ce premier look interroge. D'un point de vue pragmatique, comment peut-on se mouvoir aisément ? Ce sera à celle ou celui qui se le procurera d'en décider. Les versions souris ou vermillon en jettent aussi. La jupe/bermuda, en cuir aux plissés impalpables, se transperce d'une aiguille à tricoter dorée pour maintenir la taille. L'idée de la tringle à rideau. Avec une veste smoking, à point c'est tout. Les pantalons se construisent autour d'un bâti à taille haute. Ils se ceinturent juste en dessous de la poitrine. Une disproportion de la silhouette s'opère alors avec un allongement des jambes et un rétrécissement du buste. Presque l'idée de la femme imaginée par le dessinateur Kiraz. En tabac ou pétrole comme sur Alix Bouthors, le pantalon se fait un tantinet plus discret. Un bustier entièrement constitué de fleurs irisées, en métal argenté et émeraude, détonne avec un simple jeans bleu marine. On adore la manchette vague argentée ajoutée au look. Une sorte ping-pong s'instaure entre chaque look dévoilée et les gigantesques sculptures exhibées. Il y a lien intense entre cette mode Loewe et l'Art tout court. Un tee-shirt ciel, escorté de son bermuda vanille s'achèvent par des ourlets recouvrant le concept des pourtours des sculptures exposées. C'est-à-dire tranché, scalpé à la va-vite, pas du tout accompli. Comme découpé par un ciseau et sans ligne directrice. Le polo étriqué, bleu Klein, de Penelope Ternes se teinte d'un délicat tie & dye marine en ses pourtours. Avec une jupe/bermuda en cuir chocolat et de simili sandales, type Birkenstok, elle dégage une attitude relax totalement germanique. Beaucoup de sandalettes, de mocassins en peaux retournées ou de ballerines strassées. Un élancé cardigan jaune topaze en maille légère s'utilise telle une robe tennis. Quelques pièces remarquables, et somme toute classiques, en cuir comme ce trench en daim olive ou une veste chocolat, deux boutons, à la carrure parfaite. Le longiligne trench en cuir peut même avoir une double fonction en transformant un de ses pans latéraux en simple cabas. Quelle imagination Monsieur Anderson. Les sacs s'étayent à l'épaule et se coincent sous l'aisselle comme porté par le mannequin Karolin Wolter. Question d'attitude. Deux trois vestes pieds-de-poule et tartans ponctuent cette présentation estivale. Les jupes triangles, à mi-cuisses, vaporeuses, s'additionnent d'une traine latérale droite. Une sorte de queue de pie décentrée. Très juvénile. Une autre inspiration qui n'aurait pas déplus à Madame Grès via des drapées qui s'entrechoquent et investissent deux robes bustiers chocolat ou acier comme sur le top australien Julia Nobis. Quelques robes filiformes transparentes se crayonnent de pourtours plus foncés, selon des camaïeux gris ou Camel. La vision de mode que propose Jonathan Anderson n'apparaît jamais comme consensuelle. Ni con, ni sensuelle d'ailleurs. Il update chaque saison sa vision du design textile à partir d'un parti pris conceptuel Arty bien engagé. Et l'on comprend complètement pourquoi encensé toujours il est.

YG

Loewe

Printemps/Eté

2024

Celine un chiffre d'affaire de plus de deux milliards d'euros
La maison Celine a connu une année de tous les records lors de la promulgation de son chiffre d'affaire 2023. Les ventes ont atteint la somme de 2 milliards d'euros de facturation. C'est du jamais vu pour cette maison appartenant au groupe LVMH. On peut absolument déduire qu'il y a véritable effet Hedi Slimane. Depuis son arrivée en 2018, Hedi Slimane a su redéfinir les codes maison pour les diriger vers un style "Timeless", voire Street Wear. C'est-à-dire que les collections se suivent et se ressemblent. Ce qui crée une continuité entre toutes les collections de prêt-à-porter. Un parti pris intelligent mais ne fonctionnant seulement si chacune des pièces demeure irréprochable et impeccable. Toutefois, les clientes adorent son style redondant, sans chichi, presque courant. Car la tendance Celine, c'est justement la non tendance. On ne court plus après la dernière pièce Hype. On ne peut jamais faire de "fashion faux pas" si l'on souhaite être à la mode sans être à la mode. La mode d'Hedi Slimane s'accomplis en toute subtilité. Un prêt-à-porter complétement portable, sobre et sans âge, aussi bien au masculin qu'au féminin. Des vêtements qui vont à tous. Mais, ce sont surtout des accessoires Hits comme les solaires et sacs à fermeture logo CC qui ont fait exploser les ventes et, par conséquent, le chiffre d'affaire de la maison Celine. Un raz de marrée.
Sascha Rajasalu chez Next
Sascha Rajasalu apparait pour la première fois sur le podium Printemps/Eté 2023 de la maison Prada. Elle réitère, cette fois à Paris, pour un second podium, pour la maison Miu Miu. Ainsi, débute la carrière de mannequin de Sascha au sein du monde de la mode. Mi-suédoise, mi-estonienne, elle possède un visage d'une finesse extrême, prospectée par de nombreuses agences de mannequins. Même si les critères de beauté ont énormément évolué depuis quelques années, Sascha Rajasalu demeure dans la catégorie dite classique et intemporel. Souvent adoubée par de nombreux clients. Une beauté racée, élégante, plaisant énormément aux pays industrialisés. Yeux bleus en amande, petit nez, bouche bien proportionnée, cheveux blonds, peau laiteuse, Sascha entre dans les critères normés des années post-covid. Au delà de cela, on décèle un potentiel inhérent pour incarner tous types de femmes : Juvénile, fatale, grunge, baba-cool, naturelle, etc. Sur les podiums elle va marteler son image de fille en Vogue, notamment lors de la Fashion Week Automne/Hiver 2023/2024 ou elle enchainera les présentations à un rythme effréné : Maison Margiela, Ludovic de Saint-Sernin, Alaia, Filippa K, Jacquemus, Simone Rocha, Prada The Row, Givenchy, Ann Demeulemeester, Valentino, Miu Miu. Cette dernière la trouvant totalement à son goût, personnifiant l'image de la jeune fille idéale, la choisira pour matérialiser son héroïne pour sa campagne publicitaire Miu Miu Printemps/Eté 2023 par la photographe Guen Fiore. Aussi, Sascha va pouvoir exprimer ses émotions et incarner divers rôles à travers les pages de supports éditoriaux recherchés comme Document Journal par Mauro Maglione, M le monde par Anthony Seklaoui, Ré-Edition et Harper's Bazaar France par Adam Peter Johnson, Purple Magazine par Esther Theater, Vogue Koréa par Peter Ash Lee, Vogue Espagne par Yago Castromil ou Pop Magazine par Marili André. Beaucoup de photographes jeunes et bourrés de talent mettant en valeur la beauté diaphane de cette jeune suédoise, à l'avenir prometteur.
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Roberto Cavalli, la fin d'un créateur baroque et bohème
Le 12 avril 2024, Roberto Cavalli a définitivement quitté la planète mode. Agé de 83 ans, Roberto Cavalli avait su créer un géant du luxe avec sa marque éponyme. Etudiant aux Beaux-Arts de Florence dans les années 60, il a créé sa première collection prêt-à-porter à l'âge seulement de trente ans. Ayant découvert et développé des techniques d'impressions particulières de cuir ainsi que de patchworks innovants, dont les maisons Hermès et Cardin profiteront, Roberto Cavalli développera une grammaire stylistique bohème, fantaisiste, aux couleurs chamarrées et surtout baroque qui feront sa renommée internationale. Roberto Cavalli a toujours aimé découvrir de nouvelles techniques pour les injecter dans ses pièces textiles comme la technique du sable projeté à forte pression sur du jeans, permettant de vieillir prématurément une toile, voire carrément la déchirer. Il intègrera aussi des fibres de lycra dans ses jeans afin d'épouser la silhouette comme une seconde peau. Le fameux effet stretch. Il adorait utiliser les imprimés d'animaux dans ses collections comme l'imprimé léopard, zèbre, crocodile, panthère ou girafe. Une manière de rendre une citadine un tantinet sauvage. Toutefois, son but ultime a toujours été guidé vers l'embellissement de la femme. Car il adorait la femme. Il souhaitait qu'elle reste continuellement sensuelle et glamour, jamais vulgaire, tout en conservant son pouvoir d'attraction et la maitrise d'elle-même. Marié en dernière noce à Sandra Bergman Nilsson, il laisse six enfants dans la tristesse. Une pensée et du courage pour cette grande famille.
Paco Rabanne Printemps/Eté 2024 par Julien Dossena

Le top néerlandais que tout le monde s'arrache, Rianne Van Rompaey, déboule d'un pas décidé sur le podium Paco Rabanne Printemps/Eté 2024. Conquérante, elle l'est. Un tantinet altière, Rianne incarne parfaitement l'image que l'on pourrait imaginer d'une amazone contemporaine. Une indomptable guerrière. Une wonder woman. De celle qui agirait dès que le combat lui semble juste. Surtout avec cette robe éhancrée, super sexy, en métal fluide, presque liquide. Simple et d'une longueur infinie, le podium demeure immaculé. Une autostrade pour des vêtements qui se veuillent d'exception. Car chez Rabanne, il est souvent question de singularité. L'action d'œuvrer continuellement le métal pour le réformer en des pièces et robes délicates apparaissent chaque saison comme un challenge pour son directeur artistique, Julien Dossena. Car il est notamment attendu pour cela. Mais pas que. Se réinventer sans cesse demeure ici toute la difficulté. Il faut puiser dans son imaginaire et sa créativité pour faire jaillir des pièces inédites, novatrices, tout en restant identifiables en une fraction de seconde. Et dés le premier look, c'est gagné. Rianne Van Rompaey se pare d'une robe en voile de métal argenté dont la coupe n'est pas sans évoquer les robes de vestales grecques. Les spartiates, en cuir argentés, sont à hauteurs de genoux. Les ceintures ourlées de sphères en métal dorées, de billes argentées et chaines claquent à chaque pas. Une mode musicale. Qui fait du bruit car le métal s'entrechoque et diffuse un clic clac sonore ensorcelant. Ce podium immense permet aussi à chaque invité de scruter précisément les propositions stylistiques de Julien Dossena. Des accents moyens-orientaux éclosent et éveillent le regard avec une envie de s'enfiler dans ces looks. Des sarouels. Des coupes pyramidales, forme en V. Des robes de princesses digne d'un conte des mille et une nuits. Des pantalons et combinaisons amples s'agrémentant, ici et là, de micro clous argentés et dorés, diffractant la lumière telles des rivières de diamants. La veste d'Alix Bouthors, à la tonalité chamoisine, laisse apparaitre de larges découpes au creux des reins, s'ourlant de fils en métal en son pourtour. Une ceinture artistique, complètement sculpture, quadrilatère de bulles en métal ambrées et argentines, vient enserrer la taille de la française Apolline Rocco Fohrer. Sa robe à capuche crème demeure mini-mini. Ses spartiates, en cuir chair, se composent de triangles cumulés et hissés les uns aux dessus des autres. Iroquois style. Les cagoules en métal demeurent dans une veine chevaleresque. En quête d'aventure, la femme Paco Rabanne s'essaie à la démarche de "croisés" du XVème siècle. Toutefois, additionné de pampilles et chaines en métal, elles déploient un message plus doux, plus sensuel. Celui d'un accessoire de mode digne d'une odalisque moyenne-orientale. Le métal s'exhibe sur l'ensemble de la collection. Une ode totale au travail de monsieur Paco Rabanne. Sacha Quenby se vêtit d'une combinaison intégrale, en métal dorée, incluant une cagoule et ses pampilles. Cependant, l'ajout d'une ribambelle de plumes de paons, au niveau du buste, véhicule une certaine légèreté au métal, parfois un peu pesant. Une manière, aussi, d'estomper le clinquant du métal Gold. Julien Dossena n'a pas lésiné sur l'utilisation des tonalités d'or et d'argent. Une proposition qui se veut brillante, voyante, totalement tapageuse. Une certaine idée du bling-bling, mais demeurant dans une certaine élégance tout de même. Loin d'être vulgaire. Chu Wong se pare d'une tunique composée de centaines de triangles en métal cuivré, reliés par de fins anneaux. Les plumes de paons ourlent son buste mais aussi le bas de sa robe. Des milliers de franges peuvent venir achever une robe cuirasse tel que sur Emm Aruda. Sur Mathilda Gvarliani, sa robe en lamé réitère la conformation d'un look de princesse persane. Bustier à la configuration de papillon, laissant apercevoir le nombril. Oblongue jupe serrée à la taille comme il le faut, puis dévalant jusqu'à frôlé le sol. Les sequins irisés crépitent sur le marcel et pantalon Baggy de Julia Nobis. Ca pétille sur ce look tout en transparence. Mais, la carnation diaphane de cette dernière ne laisse rien entrevoir de sa nudité suggérée. Un teint sur ton réussi. Le travail sur toutes les pièces en métal est redoutable. Elles sont ajustées aux millimètres. Les ultimes formes apparaissent régulièrement en tournure triangulaire mais pas seulement. Les quelques sacs dévoilés sont de facture classique. Ce sont surtout des hits maison qui s'agrandissent ou rapetissent. Des manchettes en métal argenté, comme celle de Wonder Woman, accompagne le look d'Anouck Smits. Selena Forrest clôt le défilé en princesse conquérante. Son top en tissu argenté s'enroule sur le buste tel une étole. Sa jupe à l'indienne, maintenue à la taille, fusionne mousseline bleu ciel et tissu en métal argenté. Une dichotomie entre légèreté et solidité. Une proposition radicale qui se fonde complètement dans l'univers de Paco Rabanne. Julien Dossena a su exhaussé une fois de plus l'univers Rabanne en un parti prix puissant et vigoureux qui, avouons-le, ne sera pas requis pour toutes les femmes. Toutefois, si l'on désire véritablement et profondément harponner un des looks de ce Printemps/Eté 2024, on peut définitivement admettre que cette femme sera audacieuse, hardie et courageuse. Une femme armée pour tous type de combats.

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Paco Rabanne

Printemps/Eté

2024

Le MAD, fou des grands magasins ?
Le MAD, musée des Arts Décoratifs de Paris, a eu l'excellente idée de s'interroger sur la naissance des grands magasins et leurs répercutions inhérentes au sein de la société industriel post-moderne. Avec les dispositions qui en découlent comme la publicité, l'accession de la mode pour tous, la mise en valeur du design via l'architecture. Mais, aussi de repenser un système économique et un espace de vente novateur qui deviendront une révolution dans l'acte d'achat, jetant les bases du commerce moderne. Le MAD a travaillé sur une période de soixante quinze années (1852 à 1925) permettant de bien cerner les enjeux des frénésies commerciales en cet fin du XIXème siècle, début du XXème siècle. Y sont abordés tous les grands magasins parisiens agrémentés de leurs spécificités respectives allant du Printemps à La samaritaine, des Galeries Lafayette aux grands magasins du Louvre. Un bouleversement dans la manière de vendre et d'acheter. Qui changera les habitudes, les délais de fabrication et l'acte d'achat tout simplement. L'invention des soldes sera aussi un des grands chambardements des grands magasins. Le surplus et pièces invendues deviennent alors abordables pour une autre tranche de la population parisienne. Une démocratisation de la mode s'opère alors chez les parisiens. Plus de 700 œuvres sont exposées amalgamant jouets, pièces décoratives, vêtements, affiches qui expliquent au mieux l'évolution et l'engouement commercial au sein de la capitale. Une exposition historique et sociétale qui se déguste avec gourmandise au musée des Arts Décoratifs de Paris, jusqu'au 13 octobre 2024.
Coperni Printemps/Eté 2024 par S. Meyer et A. Vaillant
Le son. La résonance. L'écho. Les bruits. Le retentissement. La répercussion. La propagation sonore. La musique, la voix, le chant. Tout un ensemble de mots pour définir et déterminer ce que peut être la science de la sonorité. Un lieu lui est consacré à Paris, l'IRCAM. Cet institut de recherche et de coordination acoustique/musique demeure un centre scientifique réputé, d'innovation technologique et de création musicale. Nombreuses sont les questions captivantes à trouver sens ici : Comment l'onde sonore peut-elle se propager et se réceptionner au quotidien ? Comment impacte t-elle notre environnement et, par conséquent, nos organismes ? Comment les ultra-sons interagissent avec notre inconscient corporel ? Quels avantages l'utilisation d'ondes sonores peut-elle insuffler au sein d'un vestiaire quelconque ? Quelques d'interrogations dont les deux créateurs de la marque Coperni, Sébastien Meyer et Arnaud vaillant, ont essayé avec toute l'humilité qui les caractérise, d'apporter un semblant de réponse stylistique à travers cette présentation Printemps/Eté 2024. Pour les habitués de moments de mode forts, totalement exceptionnels, vus et revus à des millions de reprises sur les réseaux sociaux, la maison Coperni a vite compris l'importance de créer des instants magiques, fantasmagoriques, qui feront le Buzz et pour longtemps. A leur actif notamment, la robe projetée et enfantée en direct live sur le top américain Bella Hadid ou bien, la saison passée, les robots chiens qui ont déshabillé avec délicatesse le top néerlandais, Rianne Van Rompaey. Une salle cubique, terne et commune, accueille les invités triés sur le volet. Des jeux de clapets et de soupapes, au sommet, s'ouvrent et se ferment à un rythme régulier provoquant des mouvements aériens, de ventilations récurrents, engendrant quelques reflux sonores. Dès le premier look, la jeune anglaise Ella Mccutcheon aborde un look faisant référence à la thématique du son. Son blouson en cuir est agrémenté de similis enceintes se situant juste au niveau de la poitrine. Le thème est complètement respecté. On cible l'essentiel. Le son à travers les vêtements. La reine des top-modèles, Naomi Campbell apparaît dans un complet gris souris, à rayures tennis. Son chemisier lavallière prend une teinte vert anis, avec des manches frôlant presque le sol. Le col émincé de sa chemise frôle le nombril. Heureusement qu'un Marcel s'ajoute à même le corps. Aussi, remarque t-on subrepticement, un petit objet étonnant s'accolant juste au niveau du cœur. Ce micro quadrilatère, mandant un design à la Apple, se greffe sur la veste telle une sorte de mini défibrillateur ? De téléphone ? De podomètre ? De micro-ordinateur ? Quelques looks masculins s'intercalent dans ce défilé désirable à souhait. Plutôt relax et convenables. Dans une vibration stylistique à la Hedi Slimane pour Céline. Veste en cuir, chemise à rayures bleue layette, légèrement déboutonnée et jeans droit ou baggy. Les pulls en laine mohair, aux mailles aériennes, portés à même la peau, de tonalités neige ou camel, se taguent du micro logo Coperni tamponné au niveau de la poitrine. Dommage d'avoir estampillé le nom de la marque sur la poitrine de Sora Choi ou Alaato Jazyper. Un peu "déjà vu" notamment chez Miu Miu. La touche In s'incarne dans une longueur de manches inattendus stoppant nets au niveau des genoux. Tellement commode. Le tissage de la jupe, en maille argentée, fait penser à une juxtaposition d'entremêlement de fils de métal. Tels des chevrons. La jupe opalescente de Sora Choi, se chiffonne légèrement par un jeu de surpiqures et s'ourle d'une dentelle minutieuse à l'allure de "Vitraux". La dentelle utilisée sur la robe cintrée de Sascha Rajasalu parait d'une incroyable délicatesse. Anthracite, elle se pare de fleurs en dentelle détourée. Ces dernières garnissent avec parcimonie une soie profonde et ténébreuse. Le buste, quant à lui, se tricote d'une dentelle arachnoïde, très fine, hyper aérienne, presque fragile. Méticuleuse, elle reproduit la configuration de vitraux de cathédrales. Une pièce d'une attention extrême empruntant à l'univers de la lingerie de luxe. Quant aux escarpins, ils se font claquettes Havaianas. Des pièces sportives intègrent le vestiaire via des débardeurs seconde peau jaune fluorescent ou alcalescent. Complètement dans l'esprit athlétique. Surement l'effet Jeux Olympiques. Le marathon Coperni est en route. C'est le cas pour Angelina Kendall qui joue à fond le mood sportif en accordant Top en lycra, forme X jaune poussin, avec un pantalon cigarette à rayures tennis. Avec des derbys à embouts rectiligne. He Cong enfile ce combo étonnant : combi cycliste en lycra blanc avec veste en daim beige, un tantinet bohème. Toujours avec le mini écran fixé a la boutonnière. Mika Schneider vibre avec son top en lycra anthracite, à la construction en X, qui se prolonge en jupe crayon. Une silhouette à la Hervé Léger. Un jogging masculin, vert Bottega Veneta, à l'accent Adidas Eighties, se creuse de deux triangles en métal juste au dessus des pectoraux. Un clin d'œil à l'instrument musical du triangle. Ce dernier se retrouvant incorporé sur un pullover masculin ébène, sans manches, encadrant le plexus scolaire. Parfait pour les yogis. Le pantalon de jogging peut s'accoupler d'un trench en daim beige. Ca matche. Le duo Coperni s'amuse avec ce symbole pyramidal sur la longiligne robe de Jeanne Cadieu. Élément central, calé entre la base de la poitrine et le nombril, celui-ci unit en son centre l'ensemble des divers pans de tissus. Lulu Tenney enfile un corsaire qui s'achève par une fanfreluche de zips en mille feuilles. Sa brassière s'ourle aussi de zips permettant une concordance à l'ensemble. Kiki Willems réitère l'effet fanfreluche de zips sur la poitrine avec une robe carbone entièrement transparente. Un effet bénitier. Quant à la nuisette de Sascha Rajasalu, en mousseline vert absinthe, cette dernière s'agrippe de deux coroles florales, toujours en zips, autour de la poitrine. Pas vraiment fan. Toutefois, deux looks ultimes se démarquent et sortent du lot avec ce bustier en métal doré reprenant la forme exacte d'un pavillon de trompette. Avec un pantalon cigarette anthracite, elle transforme la femme en une véritable œuvre d'art. Avec toujours, in extenso, cette célébration du son et de la musique. Deux robes presque identiques, proposées en deux versions, pétrole et en maille métallique portée par América Gonzalez, se bâtissent autour du fameux bustier pavillon de trompette, puis se cintrent à la taille, pour acquérir une forme convexe, presque une forme panier. Une corolle inversée, en somme. Une tâche de construction compliquée pour un rendu visuel d'une simplicité déconcertante. Un vestiaire unissant des pièces consensuelles, facile à enfiler au quotidien, avec d'autres beaucoup plus complexes et techniques. Un contraste et une dissimilitude fonctionnant à merveille chez Coperni.
 

Coperni

Printemps/Eté

2024

Finalistes du LVMH Prize 2024
Le 23 avril 2024, le groupe LVMH a annoncé sa liste définitive des finalistes du LVMH Prize se réduisant seulement à huit designers. Ceux-ci concourent pour la 11ème édition pour les trois prix subséquents : "LVMH Prize pour les jeunes designers", "Karl Lagerfeld" et "Savoir-faire pour l'artisanat". Ne sont retenus que Julian Louie's Aubero, Duran Lantink, Ellen Hodakova Larsson's Hodakova, Marie Adam Leenaerdt, Niccolo Pasqualetti, Paolo Carzana, Pauline Dujancourt et Standing Ground by Michael Stewart. Le 10 septembre, chacun des huit prétendants présentera sa collection à la Fondation Louis Vuitton, à Paris. Le jury sera composé des habituels designers du groupe LVMH avec Jonathan Anderson pour Loewe, Maria Grazia Chiuri pour Dior, Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton, Marc Jacobs, Delphine Arnault, directrice générale de Dior et Sidney Toledano, directeur de la division mode du groupe LVMH. S'additionnera à ce prestigieux jury, Phoebe Philo et Pharrell Williams pour Louis Vuitton homme. Les gagnants seront "tutorés" pendant une année par le groupe LVMH afin d'accroître leur micro société. Le finaliste recevra une enveloppe de 400 000 euros pour le prix LVMH et 200 000 euros seront distribués pour les prix Karl Lagerfeld et Savoir-faire. De belles sommes pour débuter et entreprendre dans un secteur du luxe toujours plus concurrentiel chaque année.
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Révélations des podiums Printemps/Eté 2024
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Agnese
An
Bibi
Capucine
Daria
Eliise

Furlanis
Deseyn
Breslin
Clowes
Zolotova
Jaasma
Supreme
Ford
IMG
Ford
City
MJ Models
YG
Elise
Freya
Gesa
Greta
Gifty
Hejia

Kouzou
Vervaet
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Tops à suivre en 2024
- Achenrin Madit - Achol Ayor - Adit Priscilla - Alaato Jazyper - Alix Bouthors - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Annemary Aderibigbe - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Awar Odhiang - Beauise Ferwerda - Bibi Breslin - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Colin Jones - Cyrielle Lalande - Deirdre Firinne - Diane Chiu - Dija Kallon - Ella Mccutcheon - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Jan Baiboon - Karolina Spakowski - Klara Kristin - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lara Menezes - Leanne de Haan - Lulu Wood - Luna Passos - Lydia Kloos - Maaike Klaasen - Malika El Maslouhi - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Maty Drazek - Merline Schorren - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Pan Haowen - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Raynara Negrine - Rejoice Chuol - Rolf Schrader - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar -
Tops consacrés en 2023
- Abby Champion - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Blesnya Minher - Chu Wong - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Maike Inga - Malicka Louback - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
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