Dernièrement, le fait d'intégrer le casting du défilé Chanel Printemps/Eté 2023 l'a rendu extrêmement fière. Décrocher cette place pour ce show là, c'est seize années d'attente. Bref, Irina a su apprendre la persévérance. L'adversité. La combativité. On peut clairement affirmer qu'Irina fait partie de ces filles pugnaces qui ont ramé longuement avant de décrocher ce statut d'icône "bankable". Probablement, cette irrésistible envie de réussir, de ne jamais abandonner, fait d'Irina une personnalité que l'on a envie d'admirer. Elle est belle. Absolument. Mais de jolies filles, il en existe à la pelle. Miss Shayk a su transcendé cette beauté apparente pour la faire irradier, en premier lieu, en une confiance inébranlable face à l'objectif. Elle possède ce petit "Je ne sais quoi" de fédérateur. Qui rapproche les gens entre eux. Et cela n'a pas de prix.

Kendall Jenner pour Vogue Paris ; Jill Biden pour Vogue Usa ; Suki Waterhouse et Katarina Johnson-Thompson pour Vogue Grande-Bretagne ; Karen Elson pour Vogue Italie ; Chloé Magno pour Vogue Japon ; Margot Friedländer pour Vogue Allemagne ; Lulu Tenney pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Xiao Wen Ju pour Vogue Chine ; Raquel Zimmermann pour Vogue Brésil ; Anja Rubik pour Vogue Turquie ; Victoria Beckham pour Vogue Australie ; Heather Kemesky pour Vogue Netherlands ; Esmeralda Pimentel pour Vogue Mexico ; Dunya Aboutaleb et Nawel El Moutawakel pour Vogue Arabie ; Irina Shayk pour Vogue Koréa ; L'équipe de Water Polo de Grèce avec Rosanna Georgiou, Konstantina Pliatsika, Danae Lumani, Esther Mastroyianni, Francesco Ruggiero pour Vogue Grèce ; Tiama pour Vogue Ukraine ; David Podsiadlo et Sanah pour Vogue Pologne ; Céline Goebel et Janine Suarez pour Vogue Tchécoslovaquie ; (?) pour Vogue Scandinavia ; Adit Priscilla pour Vogue Portugal ; Isha Ambani Piramal pour Vogue Inde ; Olivia Dean pour Vogue Singapore ; Yoona Lim pour Vogue Hong-Kong ; (?) pour Vogue Thaïlande ; Stéphanie Hsu pour Vogue Taiwan ; Anok Yai et Malika El Maslouhi pour Numéro France ; MOMO pour Numéro Tokyo ; Hailey Bieber pour W Usa ; Candice Swanepoel, Kate Upton, Isabeli Fontana, Maria Klaumann et Daiane Sodre pour V Usa ; Maluma pour Allure Usa ; Hoyeon Jung et Anok Yai pour Elle Usa ; Jodie Comer pour Elle Uk ; Zaho de Sagazan pour Harper's Bazaar France ; Emma Corrin pour Harper's Bazaar Usa ; Sienna Miller pour Harper's Bazaar Uk ; (?) pour Harper's Bazaar Italie ; Eva Herzigova pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; Maja Zmnoch pour Marie-Claire Italie ; Virginie Efira pour Marie-Claire France ; Bibi Breslin, Mathilda Gvarliani et Ella Mccutcheon pour Self-Service ; Amélia Gray, Gisèle Bundchen, Imaan Hammam, Issa Lish, Kiko Mizuhara, Liu Wen, Malgosia Bela, Safe Crane, Sascha Rajasalu, Vittoria Ceretti, pour POP Magazine ; Björk , Eartheater, Chloë Sevigny, Abby Champion, Adut Akech, Anja Rubik, Bibi Breslin, Felice Nova Noordhoff, Malgosia Bela, Maty Drazek, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Anna Cleveland, Kim Gordon, Elise Crombez, Lina Zhang, Sascha Rajasalu, Julianne Moore, Paul Mescal, Sophie Wilde et Steven Yeun pour Another Magazine.

La collection croisière de la maison Louis Vuitton a, cette fois, déposé ses valises dans la capitale de la région catalane, Barcelone. Une ville cosmopolite, réputée pour son architecture, avec un joyau central incarné par la basilique de la Sagrada Familia d'Antoni Gaudi. Une ville appréciée pour sa cool-attitude, sa plage, ses tapas, ses soirées "caliente" mais aussi ses nombreux musées comme le musée Picasso, le MUHBA, le musée d'Art contemporain ou le musée d'art de catalogne. Cependant, Nicolas Ghesquière, directeur artistique de la maison Vuitton, a jeté son dévolu pour sa collection Cruise 2025 sur l'un des plus beaux jardins de la Ciutad espagnol: Le parc Güell. Flash-back historique. Financé par le mécène Eusebi Gaudi, le parc avait été désigné et réalisé par Antoni Gaudi, dés le début de 1900. Il ouvrira ses portes en 1922 et intègrera dés 1984 la liste des monuments prestigieux du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Un parc de 17 hectares ou la mosaïque demeure la star. Elle prend place sur des murs ondulés comme des vagues, divers animaux comme des lézards, des bancs ou de gigantesques colonnes à en perdre la vue. Un lieu singulier, inspirant et magique qui donne toute sa magie et sa magnificence au coucher du soleil. C'est à ce moment là, précisément, que les modèles paraissent. Un interminable couloir en pierres sombres, aux arches dissymétriques, voit le premier mannequin, Annemary Aderibigbe, apparaître avec un canotier plat, plus communément dénommé le sombrero Cordobes. Il se porte légèrement abaissé et d'un blanc immaculé. Un couvre-chef qui insuffle immédiatement ce fameux air à l'espagnol. Porté avec des solaires miroirs futuristes bleus acier dignes des meilleurs coureurs cyclistes du Tour de France. Le design de la première robe demeure minimaliste mais super charpentée. En délicat tweed beige, les manches semblent plaquer au buste. Col en V immaculé, épaules droites, ourlet mi-cuisses, rectiligne comme un décimètre. On n'omet pas d'orner chaque pièce vestimentaire de broche en éventail, signé LV. Les bottines, en cuir verni carbone, se terminent tel un fuselage d'avion de chasse. Un blouson en cuir grainé, oversize, toujours beige, s'accouple d'un pantalon slim s'ouvrant, au niveau des tibias, par des zips ébène. Les bottines argentées s'irisent à chaque foulée de mille et une couleurs. Quelques bouches s'ourlent d'un rouge noir délicieux dont les proportions pourraient être inspirées par des looks années 20. Une veste, sans col, se cintre à la taille par de discrètes découpes en V. Le pantalon se fait cigarette. Il est vrai que les premiers modèles s'écartent un peu des recherches habituelles et futuristes de Nicolas Ghesquière. Toutefois, ces premiers looks reflètent une certaine rigueur ainsi qu'une prouesse de bâti stylistique que peu de maisons ont le temps d'accomplir. Awar Odhiang s'offre la joie d'une chemise col Mao, argent, aux plissés horizontaux sur la ligne des épaules mais s'entrechoquant de plissés verticaux juste au dessous de la poitrine. Sa jupe froncée, elle-aussi, se déstructure sur ses flancs. Une ceinture, ton sur ton, intègre intelligemment des sacoches plates faisant office de poches. Une autre veste grise en tweed se maintient close par un seul bouton bijou perlé. Un manteau en cuir acier s'active dans une ligne abrupte et verticale avec seulement deux boutons pression pour le maintenir fermé. Quelques Outfits anthracite surgissent. Le manteau s'offre une ligne cintrée. La robe droite, sans manches, s'encanaille de centaines de langues en sequins. La robe en cuir courte s'offre des emmanchures extra larges, à la japonaise. Quelques ceintures s'agrémentent de duo de pochons permettant d'amener un confort supplémentaires aux looks sobres et dépourvus de rangement. Une excellente idée. Un manteau nounours, de tonalité alezane, traverse le podium en plein été barcelonais. L'un des tops maison, Ida Heiner, retrouve un look similaire au défilé Cruise 2023 de San-Diego. Nonobstant, dans des camaïeux de beige. La chemise se construit autour d'un foulard froncé jusqu'au nombril qui en contre bas s'achèvent par un jeu d'écharpes volantes. Un pantalon à l'allure Jodhpur, se rehausse de fausse fourrure, couleur chamois, aux tibias. Un look très fluide. Avec des bottines construites de strates entièrement frangées. La version bottes équestres parait vraiment déroutante et insolite. Idem sur Chu Wong en version crème et América Gonzalez. Une salopette, gris souris, s'ordonne d'une écharpe reprenant le design d'une robe de danseuse de flamenco sur Miriam Sanchez. En mousseline à pois blancs sur fond noir, celle-ci se relève en ses frontières par des fanfreluches en dentelle carbone. Emm Aruda foule le podium avec une robe en tissu Filet cristalline, ponctuée de petits sequins immaculés circulaires. Diverses proportions sont proposées pour des vestes aux épaules XXL ou complètement carénées aux millimètres près. Tout dépendra de l'humeur du moment. Des bouquets fleuris viennent brodés de longues robes qui froufroutent de volants, de-ci delà, comme sur Apolline Rocco Fohrer en version arc-en-ciel ou en total black sur Victoria Fawole. Les sacs sont présents mais en moins grande quantité que sur le prêt-à-porter. Le sac malle s'écrase. La bourse seau s'expose en version middle. Quelques tenues se parent de paillettes géométriques redondantes comme sur Ella Mccutcheon, de strass diamant comme sur Angelina Kendall ou de broderies cachemire comme sur Ashley Radjarame. Une robe en tulle immaculée, plissée verticalement, semble aussi légère qu'un cumulo-nimbus, vu sur Miranda Marti. Les aplats de dentelles, découpés, viennent s'apposer les uns aux autres pour édifier un pantalon baba-cool, un col roulé ou bien une robe bicolore comme sur Sacha Quenby dont la conséquence visuelle restitue un effet de maillot de bain deux-pièces. Alix Bouthors enfile une robe boule bleu Klein, asymétrique à l'épaule. Les effets boules, gonflés, se suivent mais ne se ressemblent pas. Ceux-ci se mélangent avec des contrecoups drapés et coloriés de vert mousse, pistache, saumon, vermillon ou champagne. Loli Bahia achèvera cette présentation avec un top drapé asymétrique violine, version XXL, un jodhpur plissé anthracite à la forme pyramidale, agrémenté de bottes cavalière bicolores. Un bon melting-pot du style hispanique. Une collection croisière judicieuse et créative ou l'on perçoit fermement les influences ibériques et particulièrement de la catalogne avec les sombreros, les éventails, les froufrous de danseuses de flamenco ou les fameux pois bicolores. Les propositions demeurent variées avec, à la fois, des looks hyper architecturées, d'autres minimalistes à souhait et des derniers aux confluences totalement amalgamées. Encore un grand cru sorti de la tête de Monsieur Ghesquière.

Après les baux de Provence et sa carrière de marbres immaculés, puis le rivage de la plage du "Beach" à Monaco, Chanel recouvre, une fois de plus, le Sud de la France en élisant domicile au sein de la métropole marseillaise afin de magnifier les prochains looks de la Cruise 2025 ; avec pour panorama, les abords lumineux et sulfureux de la cité phocéenne, qui avouons le, demeure un écrin rare et inédit. Jamais une présentation, aussi prestigieuse soit-elle, n'eut pour décor la ville de Marseille. Ses faubourgs et son ambiance chaleureuse demeurent propices à injecter une dose d'intrépidité dans vêtements estivaux qui se veuillent plutôt classes et de bon aloi. Pareillement, ne pas édifier un décor éphémère reste un excellent parti pris mêlé d'un acte éco responsable pour l'image de la maison Chanel. Bravo pour cela. La forte personnalité de Marseille, alliée à son architecture spécifique et typique des rivages de la méditerranée, permet aussi de décentraliser la mode dite de luxe vers des contrées nouvelles. Une mode d'élite qui subsiste, bien souvent, dans les capitales internationales. Sortir des chemins de traverses, peut être, urbi et orbi, un moyen puissant de démocratiser ce business du luxe. Avec pour atout majeur, un lieu fabuleux permettant de dévoiler la dernière collection de Virginie Viard pour Chanel : la cité radieuse de Jean Nouvel. Un immense quadrilatère en béton, blockhaus coloré, dont l'art de vivre, pratique et fonctionnel, a toujours été le but essentiel et primordial de l'architecte français. Bâtiment protégé par le patrimoine mondial de l'UNESCO. Sur la mélodie "Oxygène" de Jean-Michel Jarre, Loli Bahia ouvre le show en surgissant sur le toit terrasse de la cité Radieuse. Muse actuelle de la maison Chanel, la française, avec son regard ardent et ses cheveux tressés, couleur jais, reste avenante avec son tailleur vert pistache. Un tweed frais comme un verre de menthe à l'eau. Un tissu entremêlant, à intervalles réguliers, des fils multicolores. Un quadrillage discret apostrophant l'architecture et carreaux de céramique de la radieuse cité. Un tailleur s'inscrivant dans une veine purement Chanel, gansé d'un simple galon crème. Les chandails et mini-jupes, en macramé mastic ou tournesol, s'enveloppent d'amples embrasures dignes de moucharabiés. Le design des tweeds s'égaye de rayures bayadères alternant inlassablement rouge, jaune, bleu et vert comme sur la sud-coréenne Hyunji Shin. Celles-ci peuvent s'amplifier fois dix avec la version macro sur la chinoise Tinglei Liu. La chaine dorée s'adjoint d'un médaillon panier faisant référence au célébrissime quartier de Marseille. Un autre bijou, presque œuvre d'art, prend la configuration d'un filet de pêche. Il se porte à même la peau, en-dessous d'un gilet tricoté parsemé de fleurs brochées crème comme sur Merlijne Schorren. S'y ajoute quelques breloques telles qu'une étoile, un double C, le chiffre 13 (référence évident au département des bouches du Rhône), une sardine, un crabe ou une coquille Saint-Jacques. Une véritable bouillabaisse. Un clin d'œil avéré à cette ville portuaire millénaire. Le macramé s'applique à quelques pièces bien relax telles qu'un bermuda, chandail ou veste. S'y intercale quelques camélias tricotés. Le maillot une pièce carboglace, composé d'une capuche dorsale, prend le design d'une combi de plongée comme sur Ida Heiner. Avec un joli nœud en gros grain sur le cou. Les shorts gainent les fessiers à merveilles. Ils sont courts, éphémères, brefs. Les camélias s'appliquent, de-ci-delà, sur certaines tenues bien choisies. Un tailleur rose bonbon reste à croquer tel un chamallow sur l'américaine Rebecca Leigh Longendyke. Une pluie d'aluminium se déverse sur la néerlandaise Kim Schell. Avec la musique Oxygène, on se croirait dans un remake de SFI. Les canotiers sont super "cutes" et font la tête de jeunes filles "bien sous tous rapports". Le marcel cintré et corsaire en jeans affute la silhouette athlétique d'He Cong. Des damiers, type carrelages de piscine, viennent orner les poches d'une veste émeraude enfilée par Lydia Celesta. La robe en tweed black & white de Evie Saunders s'agrippe, elle aussi, de broderies évoquant les émaux enluminés de la cité radieuse. La robe sans manches de Louise Robert, au trio de micro rayures rouge et marines, s'envole face aux bourrasques venteuses. Ce jour là, le temps demeurait maussade et terne. Pas de soleil pour cette collection Cruise qui aurait mérité beaucoup plus d'éclat. Pour les soirées, on peut persister à enfiler des looks classiques mais intemporels, en noir ou blanc. On peut mixer un crop-top immaculé, en popeline de coton et macramé de dentelle, au double C, combiné avec une longiligne jupe en mousseline ébène, piquée de plissés asymétriques, type vaguelettes. Vu sur Karolina Spakowski. Les imprimés, grenat ou marine, viennent croquer des poissons fantaisistes et enfantins sur des mousselines éthérées. Les derniers looks feront la part belle au blanc. Dans un pays ensoleillé, seul le blanc fait rempart à la chaleur et la moiteur estivale. Un vestiaire ultra portable qui soyons en certain plaira à une large clientèle fortunée.