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Novembre 2024
Par Yann Gabin
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Pour son numéro automnale, consacré à la mégalopole new-yorkaise, le magazine Holiday a fait le choix de sortir cinq couvertures distinctes dont celle en noir et blanc mettant en valeur le sourire singulier de Mathilda Gvarliani. Un sourire identifiable et discernable parmi nombreuses de ses consœurs à cause de ses fameuses dents du bonheur. Le photographe Robin Galiegue, avec l'aide d'Emmanuelle Alt, a su créé un portrait joyeux ou Mathilda, avec un simple tee-shirt blanc et une chaine, rayonne par sa simplicité. Être authentique et au top pourraient être la définition du bonheur simple.

Mathilda Gvarliani chez Next Paris
Le patronyme de Mathilda Gvarliani pourrait laisser à penser que cette jolie brune provienne d'un pays latin comme l'Italie. Négatif. Totalement faux. Mathilda est née en Georgie, ce pays calme, ancienne république soviétique, qui jouxte par ses frontières l'Urss, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Turquie. Les premières photos de Mathilda apparaissent dans le Vogue Italien du mois de février 2020, photographiée par Kito Munoz. Toutefois, en pleine pandémie de la Covid-19, les années 2020 et 2021 ne seront pas propice à un bon déroulement de carrière pour cette jeune adolescente. Il faudra attente le 12 mai 2022 ou Miss Gvarliani est castée par l'équipe Vuitton pour fouler le podium du défilé Cruise 2023, au Salt-Lake Institute de San Diego. Un endroit merveilleux et féerique pour reprendre les chemins de la mode et du mannequinat.
Les labels Emporio Armani et Polo Ralph Lauren la choisiront pour leurs campagnes de prêt-à-porter Automne/Hiver 2022/2023. Puis la Fashion Week Printemps/Eté 2023 la mettra en valeur sur quelques bons podiums comme Fendi, Sportmax, Dior, Rokh ou Chanel. Toutefois, sans une image ultra léchée, il est difficile de se projeter bien loin. Alors, avec l'aide de son agence, Mathilda va miser sur les meilleurs photos shoots afin d'étoffer son book et augmenter son carnet d'adresses. British Vogue par Karim Sadli, Vogue Netherlands par Ellen von Unwerth qui lui consacre 30 pages pour son numéro du mois de Décembre 2022, Harper's Bazaar Usa par Daniel Jackson, Exhibition Magazine par Boris Ovini, Interview American par Davit Giorgadze, Vogue Turquie par Max Papendieck, Vogue Espagne par Javier Ruiz, Dazed & Confused par Kim Taehwan, Numéro France par Bjarne + Takata, Self-Service par Alasdair McLellan et M le Monde par David Sims.
Son énergie positive, sa bonne humeur, son sourire aux dents du bonheur plaisent. Mathilda n'a pas peur de se transformer, de se déguiser, de se grimer pour modifier constamment son image. N'est-ce pas la base même de la mode : ne jamais refaire la même chose. Mathilda est malléable à souhait. Pour durer, il faut l'être. Les marques aiment cet état d'esprit vif et pétillant. Mathilda a la chance d'être retenue pour des campagnes publicitaires prestigieuses comme celles de Calvin Klein, DKNY, Emporio Armani, Ulla Johnson ou Gucci. Mais, en confirmant les derniers visuels de la campagne parfum Chance de Chanel par Steven Meisel, au côté de Maty Fall, Zuza Bryk et Amiah Miller, Mathilda Gvarliani vient de pénétrer une sphère supérieure du mannequinat. De celle sur qui il faudra compter dans les prochaines années.
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Les couvertures à retenir au mois de novembre 2024

Anne Hathaway pour Vogue Paris ; Billie Eilish pour Vogue Usa ; Saoirse Ronan pour Vogue Grande-Bretagne ; Lana Del Rey pour Vogue Italie ; Kayako Higuchi pour Vogue Japon ; Karolina Spakowski pour Vogue Allemagne ; Adriana Lima pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Zheng Qinwen pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; Camille Chifflot pour Vogue Turquie ; Adut Akech pour Vogue Australie ; Anita Pozzo, Georgia Palmer, Kilian Smits, Malika El Maslouhi et Marilou Hanriot pour Vogue Netherlands ; Karla Sofia Gascon pour Vogue Mexico ; Imaan Hammam pour Vogue Arabie ; Iris Law pour Vogue Koréa ; Cindy Bruna pour Vogue Grèce ; Ylang Messenguiral Randriampanahy pour Vogue Ukraine ; Aivita Muze pour Vogue Pologne ; Hannah Motler pour Vogue Tchécoslovaquie ; Giovanna Battaglia Engelbert pour Vogue Scandinavia ; (?) pour Vogue Portugal ; Dimple Kapadia pour Vogue Inde ; Jin et Heart Evangelista pour Vogue Singapore ; Penelope Cruz pour Vogue Hong-Kong ; Orm Kornnaphat et Lingling Sirilak pour Vogue Thaïlande ; Artiste Taiwanaise pour Vogue Taiwan ; Tilda Swinton, Gerogia Palmer, Amanda Murphy et Nyadula Gabriel pour Numéro France ; Masami Nagasawa pour Numéro Tokyo ; Asap Rocky pour W Usa ; Naomi Campbell pour V Usa ; Alia Bhat pour Allure Usa ; Kylie Jenner pour Elle Usa ; Letitia Wright pour Elle Uk ; Gigi Hadid pour Harper's Bazaar France ; Kendrick Lamar pour Harper's Bazaar Usa ; Lupita Nyong'o pour Harper's Bazaar Uk ; Libby Bennett pour Harper's Bazaar Italie ; Constance Jablonski pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; Veronika Kunz pour Marie-Claire Italie ; Adele Exarchopoulos pour Marie-Claire France ; Bibi Breslin, Mathilda Gvarliani et Ella Mccutcheon pour Self-Service ; Amélia Gray, Gisèle Bundchen, Imaan Hammam, Issa Lish, Kiko Mizuhara, Liu Wen, Malgosia Bela, Safe Crane, Sascha Rajasalu, Vittoria Ceretti, pour POP Magazine ; Björk , Eartheater, Chloë Sevigny, Abby Champion, Adut Akech, Anja Rubik, Bibi Breslin, Felice Nova Noordhoff, Malgosia Bela, Maty Drazek, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Anna Cleveland, Kim Gordon, Elise Crombez, Lina Zhang, Sascha Rajasalu, Julianne Moore, Paul Mescal, Sophie Wilde et Steven Yeun pour Another Magazine.

Loewe Automne/Hiver 2024/2025 par Jonathan Anderson

Loewe est devenue, sous l'impulsion de son directeur artistique J.W. Anderson, la maison la plus estimée et regardée de la Fashion Sphère parisienne. Notamment parce qu'elle a évolué vers un univers Arty permettant de générer de l'émotion à son vestiaire, couplé à un désir irrépressible de porter des pièces radicales. Sans compromis. L'inclination inconditionnelle de son directeur artistique pour de nombreux artistes contemporains (Peintres, sculpteurs, portraitistes, performeurs) y est pour tout. J.W. Anderson est parvenu, avec les années, et un acharnement certain, à trouver l'équilibre entre domaines des arts et de la mode. Une fusion parfaite permettant de faire émerger des designs textiles singuliers, totalement à part, n'appartenant aujourd'hui qu'à l'univers de la maison Loewe. Pour l'automne/hiver 2024/2025, Jonathan Anderson a désiré mettre en valeur le travail pictural du peintre new-yorkais, Albert York. Un peintre du 20ème siècle peu connu du grand public. Une peinture naïve, un tantinet enfantin, qui met en valeur la nature et ses paysages. Principalement des bouquets de fleurs. Accrochées sur des murs de couleur absinthe, ces toiles rompent avec cette monotonie monochromatique du set-design. Un set-design bâtit autour d'une enfilade de pièces et couloirs dans un monochrome Lichen. Chaque invité possède donc un front-row ce qui est rare pour ne pas le mentionner. Un sacré avantage pour observer, examiner, contempler chaque détail avec minutie des pièces de J.W. Anderson. Le design sonore est élaboré avec soin et attention. Une sorte de panachage de voix en échos, de sonneries de téléphone des années 80 couronnées de beats de batterie. Fusion sonore. Une interminable robe, col mao, aux innombrables bouquets fleuris, vient ouvrir la présentation. Un large ceinturon doré, posé sur le nombril, vient absorber le textile exhalant deux ouvertures triangulaires latérales, laissant apparaitre joliment les hanches. Cet imprimé parait d'une fraicheur sans faille. Les bouquets floraux seront le trait d'union récurrent lors de cette présentation. La suivante demeure une réplique identique, mais dans un bleu Klein majestueux. Le travail de montage parait d'une efficacité redoutable. La troisième, analogue, se teint d'un vert d'eau adorable. Une veste smoking queue-de-pie s'embellit d'une longue jupe plissée assimilant une multiplicité de roses anciennes. On peut la troquer avec une jupe aux impressions radis, navets ou champignons de Paris comme sur la new-face Olivia Palermo. Les imprimés sont exécutés avec une incontestable dextérité telle que la robe immaculée, col mao, qui se modifie doucement en imprimé peau de chèvre. Ou en épiderme d'autruche. Un pantalon, en denim délavé, s'apparente à un jodhpur sur la ravissante française Alix Bouthors. En velours tie&dye chocolat sur le top Karolin Wolter ou caramel sur Mica Argañaraz. Cette dernière l'accorde avec un top, sans manches, tricoté, aspect "pelote". Libby Bennett a hérité d'un manteau/chasuble assez austère. Architecturé, de forme pyramidale, le peps vient de ses bottines en cuir verni vermillon, imitation alligator. La version rebrodée d'une quantité incommensurable de perles, représentant un canidé couché, probablement issue d'une toile d'Albert York, est somme toute beaucoup plus joyeuse. La version marinière demeure, d'un commun accord, moins surprenante. Nonobstant, le top Tanya Churbanova demeure éblouissante avec son sweater et jogging entièrement brodés de milliers de micro-perles en verre imitant un rapace perché sur le branchage d'un arbre. Deux pièces ahurissantes qui pourraient incarner cette veine couture sans complexe. Les manteaux en laine, gris souris ou ébène, de facture absolument classique, s'ornent, en leurs encolures respectives d'impressions vaguelettes, "cheveu-de-Vénus", comme sur le top chilien Sara Caballero. Des tubes en aluminium, type tuyaux d'orgue, viennent blinder le col d'un smoking classique. Toutefois, le manteau smoking queue-de-pie marine de Chu Wong se rehausse d'un pantalon ample gris hachuré et de chaussons, type Birkenstock perlés. Les coiffures "bols", couleur jais, ne tergiversent pas à s'attribuer quelques traits de couleurs monochromes sur le front : vert émeraude, bleu saphir, violet améthyste ou bleu turquoise. Des couleurs de pierres précieuses pour une collection qui se veut être un véritable trésor vestimentaire, un magot stylistique exceptionnel. Une robe moulante, col cheminée, accroît un tartan polychrome dans un format XXL. Un effet visuel graphique splendide. Des blousons légers et caleçons shorts empruntent le design de quadrillages monochromes pour céder un effet athlétique. Peut-être de marathonienne. Julia Nobis a le droit d'empoigner un sweater gris acier qui se bouloche à la taille par une technique de tricotage à l'effet nuages. Mona Tougaard apparait sérieuse dans son trench marin de commandant de frégate. Beige pour Rosaline Fuchs. Les derniers looks au masculin, avec cravate, gilet en laine papy, col en V, sans manches et pantalon à pinces larges, s'octroient la lourde tâche de redessiner la silhouette avec une large ceinture ennoblie d'un trio de lignes cloutées. La touche absolument "Arty", avec peut-être un accent Moghol, venant achever et clôturer une collection prêt-à-porter automne/hiver 2024/2025 d'une richesse inouïe. Prodigieusement mode.

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Loewe

Automne/Hiver

2024/2025

Kim Jones quitte Fendi
Cela fait déjà quatre années que Kim Jones officiait à la tête du vaisseau romain Fendi. Le 11 octobre, la nouvelle tombe tel un couperet : Monsieur Kim Jones quitte son poste de directeur artistique chez Fendi. Arrivé en septembre 2020, celui qui a relancé le département couture, tout en impulsant une direction stylistique novatrice, probablement plus contemporaine à son prêt-à-porter, se voit remercier. Kim Jones aura été un excellent choix après le règne de Karl Lagerfeld qui dirigeait le style maison depuis 1965 jusqu'à la date de son décès en 2019. Pour celui qui a été ovationné depuis des années pour ses collections masculines (notamment chez Louis Vuitton pendant sept années, puis chez Dior homme depuis mars 2018), son passage du coté féminin et la mise en valeur de l'héritage Fendi aura été un véritable triomphe. Une révélation. Toutefois, même si Kim Jones ne quitte pas son poste de directeur artistique au sein de la maison Dior Homme, on peut déjà s'interroger sur quel profil sera dévoilé pour le poste de directeur artistique chez Fendi ? Un nom pourtant s'inscrit déjà sur toutes les lèvres. Celui de Pierpaolo Piccioli qui a quitté son poste chez Valentino, en mars 2024. Des rumeurs courent qu'il devrait être nommé très prochainement comme le nouveau directeur artistique maison. Pierpaolo Piccioli retrouverait, alors, cette maison romaine ou il avait pu mettre notamment en exergue ses dons de création artistique pour la ligne des accessoires. Quelle jolie idée que de faire appel, à nouveau, à ce génie italien pour s'occuper des lignes prêt-à-porter et de couture de la maison Fendi.
Rosalieke Fuchs chez Elite
Comme de nombreux mannequins, Rosalieke Fuchs n'a jamais souhaité devenir mannequin. Cela n'a jamais été un but en soi. Ni une envie pressante. Juste une opportunité qui s'est présentée. Même si ses ami.e.s et proches lui ont rabâché qu'elle pourrait le devenir à cause de sa grande taille et sa silhouette filiforme. Skinny, skinny. Cette néerlandaise, d'un mètre soixante-dix-sept, au visage doux, somme toute classique, n'a pourtant pas refusé cette éventualité pour gagner quelques sous. Encore jeune, elle poursuit ses études au lycée, dans la ville d'Arnhem, aux Pays-Bas. Cette passionnée de sport, comme nombreux de ses compatriotes, alterne hockey et tennis quand son emploi du temps le lui accorde. Toutefois, elle adore aussi lire, faire du ski à haut niveau et jouer du piano. Lorsqu'elle est chez ses parents, elle n'hésite pas à pratiquer tous les jours de son instrument fétiche. Une routine quotidienne pour progresser et, accessoirement, avoir de bons résultats.
Le mannequinat reste une nouvelle expérience qu'elle a débuté en septembre 2023, lors de la présentation Tom Ford printemps/été 2024. Rosalieke avoue, à demi mots, qu'elle ne sait pas encore si elle poursuivra sur le long terme cette activité. Toute dépendra du déroulement de sa carrière et des opportunités proposées car le mannequinat demeure une profession qui dépend du désir des autres. Rosalieke aimerait se consacrer à l'écriture ou devenir professeur de ski. Un peu compliqué au Pays-Bas. Mais, celle qui adore la Suisse pourrait réaliser ce rêve en allant s'y installer. Qui sait de quoi l'avenir sera fait.
D'ailleurs, Rosalieke a adoré poser en plein milieu d'une forêt de sapins pour la marque Zara, au coté de David Sims et Emmanuelle Alt. Un moment mémorable, joyeux, alliance entre l'univers du ski et de la mode. En découvrant petit à petit ce monde singulier, Rosalieke aimerait surtout fouler les catwalks des plus prestigieuses maisons de couture comme Chanel, Gucci, Armani ou Prada. Pour la fashion week automne/hiver 2024/2025, sa présence a été sollicitée par les maisons Kenzo, Sacai, Toteme, Alaia, Ashi Studio, Moncler, Alberta Ferretti, Emilio Pucci, Roberto Cavalli, Marni, Dolce&Gabbana, Bottega Veneta, Courreges, Chloé, Isabel Marant, Victoria Beckham, Chanel, Louis Vuitton. Un excellent début pour un métier qui n'avait pas été sollicité.
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Hermès ne connait pas la crise
Malgré un marché du luxe mondial assez morose, notamment sur la zone asiatique, la maison du 51, faubourg Saint-honoré ne connait pas la crise. Avec un chiffre d'affaire de 3,7 milliards d'euros au troisième trimestre 2024, Hermès poursuit son ascendance fulgurante et remplit ses caisses à une allure sans précédent. Macao et Taiwan demeurent cependant deux secteurs asiatiques ou les ventes des produits Hermès continuent à s'améliorer malgré un ralentissement des achats sur le marché chinois. Avec une hausse de 10% du chiffre d'affaires et une circulation moindre au sein des magasins, le panier du client aisé cependant ne cesse d'augmenter. Confirmant que les plus prospères deviennent plus fortunés et dépensent encore davantage au niveau des accessoires, prêt-à-porter et maroquinerie (sacs Kelly, Birkin ou Constance). Pour la zone européenne, le chiffre d'affaires se conclue à hauteur de 584 millions d'euros, avec une progression de 18,8%, comparé à la même période (2023). Les touristes ayant énormément circulés sur l'ensemble du territoire de juillet à septembre 2024. Avec un florilège pour le marché français, probablement dû aux Jeux Olympiques de Paris 2024, le chiffre d'affaires a grimpé à 365 millions d'euros avec une progression de 13,1%. Les zones d'Amériques ont connu, elles aussi, un beau succès avec un chiffre d'affaires monté à 666 millions d'euros, pour une progression de 11%. Sur l'ensemble des zones, le premier poste de dépense pour la clientèle fortunée demeure la maroquinerie avec un chiffre d'affaires d'1,57 milliards d'euros, puis le prêt-à-porter luxueux avec 1,13 milliards d'euros. La qualité et la rareté font toujours envie et, finalement, restent fort désirables.
Miu Miu Automne/Hiver 2024/2025 par Miuccia Prada

Ecrire sur les présentations de prêt-à-porter demande souvent de l'imagination particulièrement lorsqu'une collection manque d'entrain, de dynamisme. Quand l'inspiration n'est pas au rendez-vous alors la rédaction devient vite lancinante et léthargique. A mon humble avis, il ne faut surtout pas donner de crédit à celles qui sont insipides. Rester seulement silencieux. A contrario, personne ne me sollicite à rédiger chaque saison un condensé de la fashion-week. C'est un entrainement que je m'impose. A moi-même. Une routine. Un exercice peu aisé à réaliser car redondant dans la forme, mais non dans le fond. Alors pourquoi ? Simplement parce qu'au-delà des mots, certains labels me font rêver et "transplaner" vers des imaginaires jouissifs ; ou pendant quelques instants, on oublie un monde souvent redondant et peu avenant. Un défilé au firmament vous transporte vers une sphère de grâce et de félicité. En écrivant, je souhaite surtout fixer ces émotions. Mes émotions. Chez Miu Miu, on reste toujours bercé dans un univers corrosif et séduisant. La fameuse pièce inattendue fera certainement fureur sur ce podium et envahira rapidement tous les magazines de mode branché. Il est indubitable que Miu Miu imprime sa griffe inéluctablement dans la sphère de la mode parisienne. Lors de cet automne/hiver 2024/2025, Miu Miu a sollicité une atmosphère sombre, un peu terreuse avec ce long podium café. Karolin Wolter arpente la première ce longitudinal podium chocolat. Un manteau châtaigne, rectiligne, vient se poser délicatement aux genoux. Le pantalon blanc se couple d'ourlets revers. Très dandy masculin. Des gants gonflés, en cuir verni, achève un look totalement classieux. Les propositions suivantes garderont la même ligne mais ajouteront aux manteaux des tonalités vermillon, carbone, marine ou chocolat noir. S'il faut un nouveau manteau cette saison, il sera à aller piocher dans le vestiaire Miu Miu. Une robe Baby-Doll, crème, laisse entrevoir un décolleté demi-lune sur le mannequin Yura Romaniuk. Des broches Marguerittes, en étain, viennent se clipper à l'épaule gauche. Les gants, en cuir fauve, prennent l'apparence de ceux utilisés dans le secteur de la métallurgie. Vibration industrielle. Les collants en laine se fondent totalement avec la couleur de la robe. Le ton sur ton est de retour. Les derbys demeurent toujours de facture intemporelle. La collaboration avec le chausseur Church, appartenant au groupe Prada. Une veste acajou, étriquée, à la carrure bien étudiée, aux épaules tendues, totalement sixties, stoppe net au-dessus du nombril. La jupe, elle, vient frôler les genoux. La paire de gants orange, au format XXL, ajoute un vif focus visuel. La version vert fluorescent demeure d'un impact visuel digne d'une cible des Jeux Olympiques. C'est audacieux. Toutefois, Miu Miu adore jouer des contrastes. Après un flash éblouissant, la marque milanaise réintègre un stylisme plus fonctionnel, plus assimilable au jour le jour. Un chandail, bleu marine, se marie avec un pantalon "Gatsby" gris souris. Complémenté de souliers anthracite. Un cardigan, en laine ardoise, peut faire évidence avec juste un collant sapin. On peut éventuellement ajouter quelques broches pour illuminer une pièce de facture basique. Beaucoup de pièces, au visuel passe-partout, mais garnies et bourrées de détails cachés, s'ornent de tons marine, gris, charbon, bleu marine, Camel et fauve. Comme le manteau de May Anderson, ancienne muse Miu Miu, qui présente un manteau, trois boutons, totalement minimaliste. Toutefois, la pièce que tous les afficionados attendent est celle qui deviendra iconique. Elle se présente sous forme d'une jupe légèrement plissée, un tantinet corolle, et qui se tamponne joyeusement d'immenses fleurs contemporaines : en mauve, vert émeraude ou rose fuchsia. Leurs embasements peuvent se teindre en jaune citron, violet électrique ou vert fluo. Un design très Warholien. On les accorde avec un boléro cintré en laine, une parka de sports d'hiver, un sweater à capuche ou une chemise minimaliste. Ce même imprimé, fond vert pour fleurs rose fluo, peut venir galvaniser un total look composé d'une chemise seconde peau avec une jupe crayon. Elle peut s'atténuer en mixant un gris acier et des fleurs caramel. Les vestes en cuir, à la ligne près du corps, s'immobilisent au-dessus du nombril, à la taille ou plus bas. Elles empoignent seulement des tonalités obscures. Quelques manteaux en simili fourrure de visons tels que sur le top californien Gigi Hadid qui l'additionne d'une robe infirmière immaculée. On les retrouvera en version ébène, en final de cette présentation, presque "dadame" sur Amélia Gray et Hilary Rhoda mais totalement juvénile sur Mica Argañaraz avec son jeans taille basse. Quelques tailleurs en daim dans des camaïeux café. Le bleu azur demeure une couleur qui s'offre avec parcimonie tout au long de cette présentation. On l'apprécie sur des chemises classiques mais aussi sur une robe simplissime, sans manches, accordée d'un simple rang de perles. On recouvre ce bleu azur sur un deux pièces allouées au danseur étoile, Guillaume Diop. Un imperméable, de forme factuelle, s'épaissit par le biais d'une surépaisseur duveteuse. Kristin Scott Thomas passe sur le podium. Rien à signaler. Mais, la véritable star de cette présentation s'avérera le Doctor Qin, soixante-dix ans, originaire de Shanghai et, fan absolue de l'univers Prada et Miu Miu, qu'elle illumine en présentant tous ses looks acquis depuis des années à travers son compte Instagram. Miuccia Prada lui a choisi un look impeccable avec un manteau dandy, gris perlé, embellie et parsemés de fleurs en métal argenté. Quelques pulls, jupes en angora, un tantinet peluché, aux couleurs vives et pétillantes, reprennent l'entière configuration de pièces Prada de l'automne/hiver 2007/2008. Doctor Qin pourra ainsi ressortir ces anciennes pièces vintages, toujours au goût du jour. Pour les sorties entre amies, la femme Miu Miu se réservera pour des robes chiffonnées, sans manches, d'une extrême légèreté. Un tissu de soie venant frôler la peau comme une caresse. Elle se fait champagne sur Julia Nobis. La petite robe noire sera de sortie avec trois versions décolletées : en demi-lune, ouverture centrale ou bien dorsale. Des robes pérennes finalement pas si sage. L'imagination sera toujours de mise chez Miu Miu. L'inspiration ne manque pas et fuse à l'esprit tel un éclair. Particulièrement lorsque les vêtements de cette saison hivernale diffusent une envie irrépressible de sauter dedans. Une collection riche en pièces diverses et variées, pouvant être porté par le plus grand nombre. Seuls les cordons de la bourse seront un frein pour s'offrir une belle pièce. Mais, un Miu-Miuphile avéré ne se laisse pas modérer par un simple chiffre sur une étiquette.

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Miu Miu

Automne/Hiver

2024/2025

Quelles New-Faces ont cartonnées pour le Printemps/Eté 2025
Les new-faces qui ont pris la relève sur les podiums de la fashion-week printemps/été 2025 ont été nombreuses. Toutefois, une trentaine ont su sortir du lot en arpentant les podiums les plus convoités. La suédoise et pakistanaise, Noor Khan, a gagné le gros lot en ouvrant le show Prada, promesse d'une carrière fulgurante. La Sud-Soudanaise, Ajus Samuel, a raflé une trentaine de shows entre New-York, Londres, Milan et Paris dont Prada, Khaite, J.W. Anderson, Fendi, Gucci, Loewe, Schiaparelli, Miu Miu, Coperni Louis Vuitton, Chloé ou Saint-Laurent. La toute jeune britannique, Ella Dalton, avec ses longs cheveux blonds et sa frange bohème, a séduit notamment Paris avec Chloé dont elle ouvre la présentation mais aussi Loewe, Valentino, Gabriela Hearst, Louis Vuitton, Miu Miu ou Coperni. L'américaine Ryleabeth a ouvert, en exclusivité, le show américain Proenza Schouler. On l'apercevra à Paris sur presque les mêmes shows qu'Ella Dalton. Une nouvelle saison comptant beaucoup plus de jeunes mannequins caucasiennes et blondes. Mais, la mode parie toujours aussi fort sur de nouvelles beautés métissées et noires comme Bebe Pharnell, Coumba Mballo ou Yuliana Perez. Une fashion-week joyeuse, remplie de promesse et d'espoir.
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Paco Rabanne Automne/Hiver 2024/2025 par Julien Dossena
Après le décès de Paco Rabanne, en début d'année, Julien Dossena lui avait rendu un vibrant hommage lors de sa présentation prêt-à-porter printemps/été 2024. Toutefois, le directeur artistique a souhaité se délester définitivement du prénom Paco pour ne conserver seulement que le nom Rabanne. Valoriser un patronyme permet de sauvegarder l'essence même de la marque, tout en faisant abstraction de la présence de son fondateur. L'inscrivant définitivement hors de la gouvernance du navire pour mieux valoriser son travail de directeur artistique dont il devient garant à 100%. Cela a été le cas notamment pour les maisons de couture Saint-Laurent ou Schiaparelli qui ne se prénomment aujourd'hui exclusivement par leur patronyme. Pour l'automne/hiver 2024/2025, Julien Dossena a désiré orienter le prêt-à-porter Rabanne vers des lignes plus ordinaires. Surement des pièces plus portables pour un quotidien de citadin.On perçoit cette appétence irrépressible pour un mélange de tonalités, de matières, d'imprimés pour en faire émerger des looks extrêmement chamarrés, hétérogènes et bariolés. C'est dans la mixité et l'agencement de diverses pièces vestimentaires que la mode Rabanne prend toute sa dimension créative. Elle s'enivre d'un air bohème. Les marqueurs identitaires habituels demeurent beaucoup moins visibles. Moins perceptibles. Même si le métal persiste comme l'ADN premier de la maison, il investit par petites touches certaines pièces vestimentaires avec des micro-clous, rivets ou chaines argentées. Le métal peut être aperçu subtilement via des côtes de maille hyper fluides, imprimé en technicolor comme sur la chemise bleu acier de Sacha Quenby. Il parait très peu visible. Il laisse place aux nombreuses matières et étoffes qui prédestinent à une collection riche d'un point de vue stylistique. Une sorte de melting-pot textile. Loin d'être péjoratif, cette envie incite d'une autre manière à aiguiller l'univers Rabanne vers des nouveaux horizons. Le top australien, Julia Nobis, a été choisi pour ouvrir le défilé et transmettre l'ambiance de l'hiver Rabanne. Les cheveux lâchés, naturel, Julia mélange divers tartans de différentes envergures et coloris : bleu roi pour la chemise, anthracite pour un pantalon évasé, anis et vermillon pour un chandail ample. Une amoureuse du tartan dépareillé. On ajoute une veste carbone dont les manches s'additionnent d'un ourlet tabac extra-large. Loli Bahia s'accommode d'une mini-jupe fendue qui superpose chemise beure clair, longue veste classique et manteau fausse-fourrure chocolat. Son collant chair se grippe de fleurs en métal. Sa besace grappille les fameuses pampilles de métal. Des imprimés floraux multicolores prennent la tournure d'estampes chinoises. Un pullover en cuir, col rond, à l'esprit motard, se matelasse de losanges qui se teignent dans un trio de couleurs chamarrées : marron, lactescent et charbon. La mini se confectionne d'un puzzle de fleurs en cuir fauve. Son collant opaque se cloue, à intervalle régulier, de demi-sphères en alu. Un look complexe dans sa modélisation. Une veste de col blanc, en cuir ébène et encolure vermillon, alterne jupe vichy noire, sous veste en python jaune topaze et chemise style western anis, à carreaux carbone, sur la française Alix Bouthors. Les perfectos se nouent autour des hanches comme un ceinturon. La jupe ouverte peut se matelasser d'un vert opaline tendre sur la chilienne Sara Caballero. Idem pour la veste cuivrée d'Angelina Kendall. Apolline Rocco Fohrer s'animalise avec son pullover à l'imprimé "Marsupilami". Les bottes pompiers harponnent des teintes lie de vin ou pétrole. Awar Odhiang demeure imposante avec sa tenue graphique et géométrique à souhait, presque plaid à l'anglo-saxonne. Les stries s'entrelacent et s'entrecroisent en de gigantesques dallages à l'intonation absinthe. Le longiligne trench de Karolina Spakowski se maquille d'un pied-de-poule inédit turquoise. Cet imprimé classique peut s'estampiller sur un Marcel, en côte de maille liquoreuse, sur Mika Schneider ou sur une robe tubulaire, sans manches, sur Sofia Steinberg. Une jupe à pois fluide s'agrippe d'une ceinture en franges sur Ella McCutcheon. Des franges à l'indienne sur une robe mimosa viennent entourer les hanches et magnifier la démarche d'Anouck Smits. Ces dernières viennent claquer les jambes de Luiza Perote à cadence régulière. Un pullover hivernal intègre des illustrations kaléidoscopiques de plumes sur Sun Mizrahi. Pour se sentir intégralement au chaud, on opte pour le long trench de Dana Smith en fourrure synthétique d'un camaïeu cacao. Le soir, Victoria Fawole enfile une robe courte, en côte de maille métallique, qui se rehausse d'une fine mousseline souffre, ponctuée de strass diamant. Toujours en côte de maille, couleur carbone, ennoblie d'exquises fleurs argentées, Diane Chiu ajoute une jupe déliée à l'allure provençale. Une proposition mode Rabanne ou Julien Dossena insuffle une fougue adroite afin de cumuler des pièces vestimentaires qui restent au demeurant intemporelles dans la forme, mais beaucoup moins dans l'arrangement stylistique. On entasse et amoncèle les strates textiles. On ajoute des franges, des chaines, des pampilles pour avoir une French Touch bigarré et disparate. L'accumulation demeure, finalement, la clé Rabanne pour transcender son style pour cet automne/hiver 2024/2025 et muter vers une allure complètement hype.
 

Paco Rabanne

Automne/Hiver

2024/2025

Paris Printemps/Eté 2025 : Quelle fille a ouvert quoi ?

Acné Studios : Lauren Theobald - Akris : Roxane Plaza - Alaia : Mona Tougaard - Alexander McQueen : Betsy Gaghan - AMI : - Ann Demeulemeester : Tess Breeden - Anrealage : Migoa Guol - Balenciaga : Rain Bonnaire - Balmain : Vika Evseeva - Botter : Pas défilé - Carven : Julia Rambukkana - Céline : Ana Clara Falconi - Chanel : Vittoria Ceretti - Chloé : Ella Dalton - Christian Dior : Lilli Ostendarp - Coperni : Yue Gu - Courrèges : Ida Heiner - Dries van Noten : Marta Freccia - Duran Lantink : Loli Bahia - Elie Saab : Rania Benchegra - Gauchère : Présentation de patronnage - Giambattista Valli : Daria Zolotova - Givenchy : Pas défilé - Hermès : Ida Heiner - Isabel Marant : Mia Armstrong - Issey Miyake : Joni - Jacquemus : (?) - Junya Watanabe : Liza Ostanina - Lanvin (Lookbook) : Pas défilé - Lemaire : Prinnie Stott - Léonard : Ajak Dhieu - Loewe : Dana Smith - Louis Vuitton : Mica Argañaraz - Ludovic de Saint-Sernin (Lookbook) : Stella Hanan - Maison Martin Margiela : Jace Higgins - Marine Serre : Yoonmi Sun - Miu Miu : Sunday Rose Kidman Urban - Off-White : Shanelle Nyasiase - Paco Rabanne : Gigi Hadid - Rick Owens : Tyrone Dylan Susman - Rochas (Lookbook) : Feng Jiao Long - Rokh : Ana Rossolovich - Sacai : Loli Bahia - Saint-Laurent : Topsy - Schiaparelli : Stella Hanan - Shang Xia : Pas défilé - Stella McCartney : Caitlin Soetendal - The Row : Julia Nobis - Undercover (Lookbook) : (?) - Valentino : Summer Dirx - Vaquera : Mannequin blonde - Victoria Becham : Selena Forrest - Victoria/Tomas : Pas défilé - Vivienne Westwood : Fadia Ghaab - Yohji Yamamoto : Mannequin Japonais - Zimmermann : Vivienne Rohner -

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Révélations des podiums Automne/Hiver 2024/2025
YG
Addison
Ali
Alyosi
Assa
Caitlin
Cristi

Soens
Dansky
S.
Sidibe
Soetendal
Haina
Oui
Ford
Number
Ford
Elite
Elite
YG
Dru
Eliza
Esme
Famke
Freya
Glorianny

Campbell
Petersen
Cornelius
van Hasselt
Nutter
Saint Fleur
Elite
Silent
Silent
Viva
Supreme
Women
YG
Jesi
Keny
Lavinia
Libby
Lilli
Lou

Shelnutt
Salgado
de Aquino
Bennett
Cummings
Seriot
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Premium
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Luiza
Marina
Matilda
Matilde
Nayonikaa
Peris

Perote
Moioli
Liedholm
de Nard
Shetty
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Women
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Lis Rutten
Monster
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IMG
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Ruyu
Sophie
Stéphane
Xiaohan
Yar
Yue

Chen
D. Gonzalez
Kumm
Chen
Aguer
Gu
Oui
Oui
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Tops à suivre en 2024
- Achenrin Madit - Achol Ayor - Adit Priscilla - Alaato Jazyper - Ali Dansky - Alix Bouthors - Alex Consani - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Annemary Aderibigbe - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Awar Odhiang - Barbara Valente - Beauise Genc-Ferwerda - Bibi Breslin - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Colin Jones - Cyrielle Lalande - Dana Smith - Deirdre Firinne - Deva Cassel - Diane Chiu - Dija Kallon - Ella Mccutcheon - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Jan Baiboon - Karolina Spakowski - Klara Kristin - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Lulu Wood - Luna Passos - Lydia Kloos - Maaike Klaasen - Malika El Maslouhi - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Maty Drazek - Merlijne Schorren - Nazarit Machin - Noor Khan - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Pan Haowen - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Raynara Negrine - Rejoice Chuol - Rolf Schrader - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar - Yar Aguer -
Tops consacrés en 2023
- Abby Champion - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Blesnya Minher - Chu Wong - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Maike Inga - Malicka Louback - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
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