PlaneteMode.com
 
The.Fashion.Kiosq
 
YG
News
Octobre 2024
Par Yann Gabin
YG

Le Vogue France du mois d'octobre propose une couverture à l'iconographie très seventies. Le top Anok Yai, à l'afro immense, assise dans un sofa en cuir tabac, décontractée, confiante, observe le photographe avec détermination. Sa robe de soirée vert d'eau, signée Gucci par Sabato de Sarno, décolletée au nombril, aux plissés enjôleurs, prend des allures de caftan. Un duo de bracelets de la maison Alexis Bitar vient embellir ce look minimaliste mais d'une efficacité folle pour une future soirée en clubs parisiens.

Anok Yai chez Safe Mgmt
Anok Yai fait sa première apparition, en janvier 2018, sur le podium Prada Hommes Automne/Hiver 2018/2019. En exclusivité, elle enchaine la campagne prêt-à-porter printemps/été 2018 qui sera son premier shoot photo au sein de l'industrie de la mode. Photographiée par Willy Vanderperre, Anok voyagera jusqu'à Los-Angeles pour poser au côté des news-faces de cette saison comme Gisèle Fox, Pasha Arulia ou Kris Grikaite. Découverte sur le campus de l'Université Howard à Washington DC, Anok, née en Egypte et d'origine soudanaise, a pourtant grandi aux Usa. Elle signe directement un contrat avec l'agence Next. "J'ai toujours souhaité tenter le modeling. Mais, j'ai souvent hésité. Je n'étais pas vraiment certaine de savoir comment l'industrie de la mode allait me percevoir. Les critères de beauté fluctuent énormément". Aujourd'hui, représentée par Safe Mgmt à Paris et No Smocking à New-York, elle souhaite poursuivre cette carrière le plus longtemps possible et devenir le meilleur mannequin de sa génértion. Par conséquent, avec l'aide de ses agents, elle tente d'optimiser son emploi du temps pour réaliser le maximum de photoshoots. Avec trois campagnes publicitaires Prada à son actif et un contrat beauté avec la marque de cosmétiques Estée Lauder, on peut difficilement songer qu'Anok ait raté son entrée au sein du modeling.
La marque de cosmétique américaine Estée Lauder ne s'est pas trompée en signant avec cette maganifique beauté, au regard profond et énigmatique. Soudanaise d'origine, avec une peau ébène sans défaut, Anok Yai devient l'une des ambassadrices maison. Elle symbolise la beauté, dans toute sa diversité, en incarnant aussi bien le visage des lignes make-up que de soins. Elle rejoint un très beau pool d'égéries lorsque l'on connait la liste des ambassadrices actuelles comptabilisant notamment Karlie Kloss, Grace Elizabeth, Carolyn Murphy, Fei Fei Sun, Hilary Rhoda, Adut Akech ou Joan Smalls. Une aventure des plus excitantes pour cette jeune américaine. Ainsi qu'une fierté, toute personnelle, de représenter la femme noire dans toute sa diversité et son éclat.
Un généreux contrat pouvant s'expliquer par son parcours antérieur. Anok n'y croit toujours pas lorsque la maison Prada la propulse sur le devant de la scène en lui demandant d'ouvrir son défilé Prêt-à-Porter automne/hiver 2018/2019. Une opportunité rare pour un mannequin de couleur. La maison milanaise, avec l'aide de son casting director, Ashley Brokaw, demeure encore l'une des rares maisons qui dicte et crée les carrières de futurs mannequins. Un moment encore inimaginable pour la toute jeune femme âgée, à ce moment-là, de dix-neuf ans. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle se manifeste comme le premier mannequin noir à ouvrir un show Prada depuis plus de vingt ans. La dernière étant Naomi Campbell, en 1997. Prada a délivré un message fort, en spécifiant cette évolution significative des critères de beauté, pouvant être multiples et pluri-ethinques. Principale influenceuse en terme de tendances, la maison milanaise s'est souvent entendue reprocher son manque d'investissement en terme de représentations éthniques. Mais, depuis quelques années, on perçoit un réel tournant, un changement à 180 degrés. Notamment, depuis la petite coupe Afro de Lineisy Monteiro. "Ce fut un honneur que de représenter l'image maison. Je suis fière d'avoir été choisie pour ouvrir ce show. This is bigger than me" dit Anok.
YG
Les couvertures à retenir au mois d'octobre 2024

Anok Yai pour Vogue Paris ; Lady Gaga pour Vogue Usa ; Florence Pugh pour Vogue Grande-Bretagne ; Monica Bellucci pour Vogue Italie ; Lisa des Blackpink pour Vogue Japon ; Sandra Huller pour Vogue Allemagne ; Ester Exposito pour Vogue Espagne ; Non distribué pour Vogue Russie ; Joan Chen, carina Lau, Vivian Wu, Zhao Tao et Yan Bing Yan pour Vogue Chine ; (?) pour Vogue Brésil ; Lulu Wood pour Vogue Turquie ; Kate Winslet pour Vogue Australie ; Malgosia Bela pour Vogue Netherlands ; Eva Mendes pour Vogue Mexico ; Salma Abu Deif pour Vogue Arabie ; Lisa des Blackpink pour Vogue Koréa ; Beauise Genc-Ferwerda et Maike Inga pour Vogue Grèce ; (?) pour Vogue Ukraine ; Julie Hoomans pour Vogue Pologne ; Nathy Peluso et Delilah Belle pour Vogue Tchécoslovaquie ; Lily Collins pour Vogue Scandinavia ; Liza Ostanina, Marisa Liz, Sasha Ray, Marfee, Ola Rudnicka pour Vogue Portugal ; Priyanka Chopra Jonas pour Vogue Inde ; Huynh Tu Anh, Aslesha, Clarita et Suganya pour Vogue Singapore ; He Cong pour Vogue Hong-Kong ; Groupe Twice pour Vogue Thaïlande ; Gwen Lun Mei pour Vogue Taiwan ; Alix Bouthors, Sofia Steinberg pour Numéro France ; Grace Gay et Pasha Harulia pour Numéro Tokyo ; Sabrina Carpenter, Hunter Schafer et Zoe Karvitz pour W Usa ; Gigi Hadid pour V Usa ; Alia Bhatt pour Allure Usa ; Tyla pour Elle Usa ; Precious Lee pour Elle Uk ; Irina Shayk pour Harper's Bazaar France ; Jennie des Blackpink pour Harper's Bazaar Usa ; Venus Williams pour Harper's Bazaar Uk ; Sihana Shalaj, Vivienne Rohner, Bibi Breslin et Nigina Sharipova pour Harper's Bazaar Italie ; Caroline de Maigret pour Harper's Bazaar Espagne ; Non distribué pour i-D Magazine ; Pasha Harulia pour Marie-Claire Italie ; Conie Vallese pour Marie-Claire France ; Liisa Winkler, Mathilda Gvarliani, Mica Argañaraz, pour Self-Service ; Lisa Rinna, 070 Shake, Danielle, Jihyo, Raye, Emma Raducanu, Cailee Spaeny, Havana Rose Liu, Abby Champion, Bibi Breslin, Claudia Schiffer, Edie Campbell, Hejia Li, Iris Law, Libby Bennett, Mica Argañaraz, Noor Khan, Yar Aguer pour POP Magazine ; Alex Consani, Caitlin Soetendal, Devi Rae, Hanne Gaby Odiele, Imre Van Opstal, Issa Lish, Libby Bennett, Liv Walters, Malgosia Bela, Saskia de Brauw pour Purple Magazine ; Awar Odhiang, Bill Skarsgård, Sihana Shalaj, Mia Goth, Lulu Tenney, Winona Ryder, Penelope Ternes, Abby Champion, Alexander Acquah, pour Another Magazine.

Louis Vuitton Automne/Hiver 2024/2025 par Nicolas Ghesquière

Déjà dix années que Nicolas Ghesquière désigne le style du prêt-à-porter féminin de Louis Vuitton. Alors, me traverse l'esprit de nombreux moments magiques marqués par le premier défilé ou Freja Beha Erichsen présentera le tout premier look ; du défilé cruise printemps/été 2017 à Rio de Janeiro au musée d'art contemporain Niteroi ; de la présentation Automne/Hiver 2020/2021, qui sera la dernière présentation avant le confinement de la Covid-19, avec pour décorum une estrade composée exclusivement de plus de 300 choristes chantant un opéra spécialement conçu par le compositeur Woodkid ; du défilé resort printemps/été 2024 dans le jardin extravagant d'Isola Bella au Lac de Come ; du défilé Cruise sur la place du Palais Royal de Monaco qui demeurera le lieu des premiers pas, en exclusivité, de la méga top Rianne Van Rompaey ; Mais, aussi, du défilé Cruise à Kyoto dont le podium acheminait les mannequins via un pont suspendu permettant de relier les deux musées. Des moments fugaces d'une rare intensité pour les chanceux qui ont été conviés à ces cérémoniels de la mode. En être et vos yeux brilleront de mille feux pendant de longues minutes. Nicolas Ghesquière, avec l'aide de ses équipes, a le chic d'élaborer des instants précieux qui restent gravés dans les mémoires. La maison Louis Vuitton a toujours eu pour devise l'art de voyager. Des lieux incontournables ont été alloués pour des présentations mémorables : l'institut Louis Kahn Salt de San Diego, la villa de John Lautner à Palm Springs, le parc Guel à Barcelone, le pont de Jamsugya à Séoul, l'ancien aéroport sixties de New-York, le musée Niteroi à Rio de Janeiro afin de sublimer des collections surprenantes, parfois ahurissants d'inventivité. Après une décennie, on ne peut que commémorer tout ce travail accompli. Cette présentation Automne/Hiver 2024/2025 va célébrer le travail de Nicolas Ghesquière. La fête n'en sera plus que majestueuse avec ses quatre mille invités privilégiés. On discernera les sempiternelles habitués et égéries maisons, complémentés de nouveaux visages comme la chanteuse Zaho de Sagazan. Il faudra patienter que la nuit couvre le dôme en verre pour laisser les festivités s'installées. Une sphère volumineuse illumine le centre de l'assemblée. Gigantesque, à l'allure d'un virus, reliée de fils électriques et de néons, elle alterne, à intervalles réguliers, baisses et hausses de tension. Ça grésille. Ça crépite. Ça pétille. Une iconographie manifestement liée aux supers ordinateurs, souvent prédateurs de l'humanité, que l'on identifie au sein de films de science-fiction tels que Matrix, Brazil ou Ready Player One. L'ère du tout digital. Alors, quel bonheur de distinguer enfin le premier look qui aiguille nos méninges d'un monde virtuel vers du réel. Enfin du concret. Hoyeon Jung, star coréenne de la série "Squid Game", égérie maison récurrente, apparait sur le podium dans une tenue immaculé sportive. Boots à bout carré, parka type k-way, col cheminé, dont de fins plumetis parachèvent les manches. Avec une jupe corolle, aux poches latérales immenses. Tout cela rehaussé d'un sac besace, au format demi-lune. Libby Bennett suit Hoyeon avec la même combinaison. Seul le sac malle est troqué. Le k-way de Loli Bahia, gris acier, oscille entre un hybride de chemise col Mao et un coupe-vent astronaute. Un pullover bicolore se fait-il robe ? Ou bien la robe zippée se fait-elle sweater ? C'est juste un point de vue. Le top danois, Mona Tougaard, survient telle une conquérante avec cette robe longiligne et fluide, en mousseline mastic, ponctuée à intervalles réguliers de sequins argentés. Des petites variations sont observées sur les looks similaires d'Anouck Smits et Emm Aruda. Des moufles en poils soyeux viennent achever le déshabillé nocturne de Chu Wong. Angelina Kendall s'enjolive d'une robe à paniers latéraux rectangulaires, couleur mandarine, dont l'imprimé satiné réitère celui d'un attaché-case. Avec des mufles chocolat, s'il vous plait. Mica Argañaraz s'accapare d'une variante avec la légendaire toile cirée LV. Du Louis Vuitton en vois-tu, en voilà. Un pullover crème, en laine torsadé, me remémore celui porté par Coco Rocha lors du défilé Balenciaga automne/hiver 2006/2007, toujours désigné par Nicolas Ghesquière. Le fuseau laiteux se greffe de damiers en plexi souples. Des vestes, en lainage étain, ont des carrures de Wonder Woman Eighties. Un manteau, réalisé en fausse fourrure mordorée, se mouchète de pois carbone sur le top français Alix Bouthors. Du lamé doré vient parer quelques vestes et jupes tubulaires voguant au-delà des genoux. Les suivantes, en fines mailles lainées, s'incrustent d'un tie&dye en strass diamant, couronnées de duvets aériens éthérés. Une réinterprétation d'un blazer en brocart, faisant penser à ceux de la collection printemps/été 2018, s'invite autrement sur le podium. Avec un trait plus rectiligne sur Kristine Lindseth. Mathilda Gvarliani assure sur le podium avec une veste brodée à profusion de fils d'or, cuivre et argent. Une surabondance de brillance que j'adore. Une ligne totalement couture avec quelques intonations à Monsieur Saint-Laurent. Idem pour celle d'Apolline Rocco Fohrer. Des jupes "méduse", aux froufrous gitans, viennent escorter un veston zippé ou un simple tee-shirt immaculé tel que sur Mika Schneider. Un clin d'œil charmant s'appose sur les bonnets qui empoignent des allures d'oreilles de renards. Nicolas Ghesquière s'est surpassé pour cette collection décennale. Beaucoup de propositions créatives et récréatives. On s'amuse avec des vêtements qui s'inscrivent dans une veine cocasse et finalement plaisante. Une mode qui véhicule une véritable joie à se vêtir, tout en restant complètement originale. Presque extravagante quand elle dessine des épaules en fourrure XXL sur América Gonzalez. Rianne Van Rompaey ferme cette présentation magistralement. Tout de noir vêtu, elle subjugue avec un boléro/cape, en cuir grainé, et une filiforme jupe gitane, déstructurée et dissymétrique, recouverte de similis plumes en mousseline, couleur Jai. La classe absolue.

YG

Louis Vuitton

Automne/Hiver

2024/2025

Sarah Burton nommée Directrice Artistique chez Givenchy
En septembre 2023, la britannique Sarah Burton annonçait son départ de la maison Alexander McQueen, dont elle était à la tête de la création artistique depuis la disparition de son créateur, en 2011. Sans omettre de comptabiliser les quatorze années supplémentaires au côté du maitre Alexander McQueen. Une info mode qui avait ému nombreux de ses collaborateurs et proches, tellement Sarah Burton incarnait l'héritage de son successeur et maitre à penser. Lors de sa dernière présentation prêt-à-porter pour le printemps/été 2024, au moment du salut final, l'assemblée l'avait ovationné avec chaleur, lui tirant quelques larmes sur le podium. Moment émotionnel puissant. Pour quelle raison Sarah Burton abandonne t-elle ce poste au sein de cette maison tant chérie ? L'avenir avait déjà rédigé une partie de l'histoire en coulisse. Mais chut, le fameux secret de couloir. Avec la valse de départs et d'arrivées de directeurs artistiques, en cette fin d'année 2023, on pouvait éventuellement présager d'une nomination probable dans l'une des maisons du groupe LVMH. Mais laquelle ? Le 1er décembre 2023, on apprenait le départ imminent du jeune designer, Matthew Williams, de la maison Givenchy, qui devait laisser vacant son poste au 1er janvier 2024. Dans l'éditorial de PlaneteMode.com du mois de décembre 2023, je notai probablement le choix de Sarah Burton comme possible pour la reprise de ce poste. Et, neuf mois après, c'est chose faite. Le 9 septembre 2024, Sarah Burton est nommée comme directrice artistique de la maison Givenchy. Un challenge excitant pour cette talentueuse créatrice, qui avec presque trente années de carrière, devrait à nouveau sublimer l'héritage de Monsieur Hubert de Givenchy. Toutefois, n'oublions pas, qu'Alexander McQueen lui-même s'était frotté au challenge, en tant que directeur artistique de la maison Givenchy de 1996 à 2001. Il avait su réveiller la belle endormie de l'ennui mais, par manque de moyens financiers de la part de LVMH, l'histoire Givenchy avait capoté sur les dernières années et s'était achevée avec pertes et fracas. Espérons que Sarah Burton sera utiliser le langage adéquat pour plaire, en premier lieu, à la clientèle, tout en essayant de préserver et de perdurer l'héritage Givenchy comme elle a su si bien le faire avec le label Alexander McQueen.
Libby Bennett chez Premium
Avec des cheveux mi-longs, dégradés dans la nuque avec une longue mèche tombant sur le front, un regard vert glacial, un tantinet belliqueux, une démarche énergique et déterminée, Libby Bennett possède ce "je ne sais quoi" que l'on pourrait qualifier de garçon manqué. Un tantinet Queer. Une attitude, une posture qui séduit aussitôt le designer britannique J.W. Anderson qui la valide pour sa cabine automne/hiver 2023/2024. Le premier show de Libby. Ce dernier l'affectionne tellement qu'il la choisit pour l'ouverture de sa présentation prêt-à-porter printemps/été 2025, à Londres. Toutefois, sa silhouette androgyne séduit deux autres podiums prestigieux de la Fashion Week parisienne lors de la session Printemps/Eté 2024 : Dries van Noten et Louis Vuitton. Nicolas Ghesquière demeure subjugué par ce faciès androgyne et la valide pour incarner l'une des silhouettes du lookbook Louis Vuitton Printemps/Eté 2024, sous l'œil de Drew Vickers. Un shooting lui permettant d'acquérir une visibilité accrue, notamment auprès des gens un peu snob de la mode.
La maison Chanel la booke, à nouveau, pour son show Métiers d'Art à Manchester. Toutefois, il faudra attendre la Fashion Week automne/hiver 2024/2025 pour que les sollicitations explosent. Miss Bennett arpentera des podiums de renom entre Milan, Londres et Paris : Simone Rocha qu'elle ouvrira, J.W. Anderson, N°21, Moschino, Tod's, Sportmax, Dior, Dries van Noten, Acne Studio, Rabanne, Loewe, Victoria Beckham, Hermès, Alexander McQueen, Valentino, Coperni, Chanel ou Louis Vuitton. Un beau palmarès en une année à peine.
Les magazines de mode tendance, toujours happés par les visages anticonformistes, ne passeront pas à côté de ce phénomène britannique, dont l'apparence Boyish exhale un charme fou. Avec cette énergie positive et débordante à toute épreuve. Les photographes David Sims et Carlijn Jacobs la fixent pour deux séries mode pour le biannuel Self-service. Les couvertures de magazines s'enchainent avec le Double par Alasdair McLellan, Ré-Edition par Alessio Bolzoni, D Repubblica par Bruno Staub ou Document Journal par Suffo Moncloa. On l'aperçoit sur Dazed & Confused par Marc Hibbert, Pop magazine par Charlotte Wales, The New-York Times Magazine par Collier Schorr, Harper's Bazaar France par David Sims, Harper's Bazaar Italie par Louise & Marina Thornfeldt, Purple par Letty Schmiterlow ou Another Magazine par Collier Schorr. Bref, des supports enviés qui la propulsent comme l'une des filles incontournables de la scène mode actuelle. Sans omettre les deux campagnes de prêt-à-porter automne/hiver 2024/2025 trendy : J.W. Anderson et Alexander McQueen. Let it be for Letty.
YG
Hodakova remporte le LVMH Prize 2024
Le LVMH Prize récompense chaque année les nouveaux talents émergents au sein du milieu de la mode. Notamment, ceux et celles qui développent un univers singulier, identitaire et créatif, tout en ayant en tête une véritable perspective de développement économique. On ne peut dissocier l'un sans l'autre. Créer des vêtements captivants, c'est bien. Les vendre, c'est encore mieux. Ainsi, pour sa 11eme édition, le jury composé de designers reconnus tels que Jonathan Anderson, Maria Grazia Chiuri, Nicolas Ghesquière, Marc Jacobs, Nigo, Phoebe Philo, Silvia Venturini Fendi ou Pharrell Williams, complémentés de certains CEO du groupe LVMH comme Delphine Arnault, Jean-Paul Claverie et Sidney Toledano, avec pour Guest-star la comédienne Natalie Portmann, ont décernés trois prix à un trio de designers au potentiel puissant. C'est la marque suédoise Hodakova (Créé par Ellen Hodakova Larsson) qui reçoit le prix LVMH, agrémentée d'une dotation de 400 000 euros et d'un suivi d'une année avec LVMH. Une créatrice qui recycle tous types de matières pour en générer des vêtements hyper créatifs. On se remémore à la fashion week automne/hiver 2024/2025 avec notamment sa robe en cuir, transformable en cartable d'écolier. Ou l'utilisation de cuillères, clous ou stylos à bille pour confectionner des looks extravagants, mais remarquables. Duran Lantik obtient le prix Karl Lagerfeld. Avec ses vêtements gonflés à block comme des bodybuildeurs, ce néerlandais est récompensé d'un chèque de 200 000 euros et d'un accompagnement d'une année avec le groupe LVMH. Puis, la marque Standing Ground, fondé par l'irlandais Michael Stewart, gagne le prix des Savoir-Faire, nouveau prix récompensant l'utilisation des savoir-faire avec une dextérité parfaite. Ce dernier percevoir un chèque d'un montant de 200 000 euros couplé d'une année au sein de la maison Vermont, qui financera à hauteur de 50 000 euros, les prochaines réalisation du gagnant.
Chanel Automne/Hiver 2024/2025 par Virginie Viard

Un air normand souffle sur le podium de la maison Chanel. Une atmosphère marine venant frôler la promenade d'un Deauville idéalisé, d'un Deauville rêvé. Tellement photogénique et cinématographique. Une ville ou Gabrielle Chanel avait ouvert une boutique en 1912. Un lieu de villégiature exceptionnelle ou Mademoiselle avait su utiliser le jersey de coton afin de créer des modèles balnéaires. Matière utilisée, à ce moment-là, pour la réalisation des "dessous de corps", les fameux sous-vêtements. Elle désigne des looks pratiques pour se baigner mais aussi pour se balader, choquant quelques mondains à l'esprit étriqué. Mais, elle révolutionne les Us et Coutumes textiles de l'époque. Toutefois, Deauville demeure également une ville qui promeut le cinéma avec son festival du film américain, début septembre. Cependant, c'est le Deauville du réalisateur français Claude Lelouch qui est mis à l'honneur. Celui de son film phare : "un homme, une femme". Le duo de photographes, Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin, ont pour cet événement filmé à nouveau quelques bribes intemporelles de ce classique, primé au festival de Cannes par la palme d'or 1966. Un court-métrage prestigieux avec au casting Penelope Cruz et Brad Pitt. Un écran magistral, central, projette ce remake en laissant apparaitre des visuels de couchers de soleil. Rianne Van Rompaey, un des mannequins et muses maison, a l'honneur de franchir la première cette balade balnéaire, recouverte de planches en tek. Capeline en paille bubble-gum, broche croix byzantine, elle s'embellit seulement des essentiels de la maison Chanel : longiligne manteau en cachemire ébène, chaine élémentaire dorée au pendentif double C entrelacé, bottes en daim Camel aux embouts vernis pétrole. Toujours l'éternel sac matelassé de tonalité corail. Pas plus. Pas moins. Certaines robes invectivent la configuration de marinières. Les twin-sets demeurent amples et maintenus autour de la taille par un ceinturon. Le manteau peut s'enjoliver de tartans bicolores ou de tweeds chinés. Des intonations de fruits rouges enluminent quelques tailleurs et par-dessus, dont les tons viennent s'accorder à merveilles lorsqu'ils se mélangent ensemble : framboise et fraises, groseilles et mures. Une jupe chinée tubulaire, aux mailles tricotées évasées, s'empare d'une tonalité dragée que Merlijne Schorren défend avec assurance. Des couleurs sable viennent accaparer certaines pièces comme le trench d'Alix Bouthors ou la veste d'Evie Harris. Rappelons que le beige demeure l'une des couleurs identitaires de la maison Chanel et incarnant pleinement la thématique de la plage et du bord de mer. Un large pull immaculé, agrémenté d'un pantalon évasé, à l'allure de mousse, se rehausse d'une ceinture dorée, véhicule une pure élégance sur le mannequin Mahany Pery. Idem sur Evie Saunders, en total look lactescent. Un autre pullover, en laine torsadé, de facture irlandaise, peut être la pièce essentielle pour une flânerie improvisée par temps houleux. Notamment, avec l'ajout de cette capeline rose bonbon et le sac Timeless Classic, ton sur ton. Toutefois, la robe de Rebecca Leigh Longendyke, trop sage, totalement dans un esprit mormon, sera probablement la dernière pièce à estimer de cette présentation. Nombreuses sont les associations proposées avec la combinaison veste/pantalon. Pragmatique. Une veste ambrée, en mouton retourné, demeure un hommage au blouson porté par Anouck Aimé dans le fameux film de Claude Lelouch. Cette même matière, à l'intonation caramel, se décline en divers manteaux filiformes dont les proportions apparaissent diverses et variées. Une doudoune en jeans s'accouple d'une jupe en maille couleur mandarine, vu sur Alaato Jazyper. Quelques cabans foulent le Deck en teck. A la sauce Chanel, cela va de soi : boutons "tête de lion", tweeds chamarrés aux tonalités de coucher de soleil ou tartans étincelants. Un tailleur cintrant la taille à la perfection se pare d'un brocart lamé entièrement couvert d'or. Ça flamboie sur le podium. Celui d'Olivia Vinten récupère l'iconique matelassage en losanges de la maison Chanel. Toutefois, dépareillé par une jupe tubulaire, aux mailles tricotées XXL, celui-ci estompe un look qui aurait pu être un peu trop "dame-dame". Des combinaisons aviateurs viennent cadencer cette présentation, déjà riche en propositions et looks. Mica Argañaraz demeure majestueuse avec son ensemble ample, en tweed ébène, ponctué de micro-fils argentés, faisant de son passage un visuel de nuit étoilée coruscante. La collection automne/hiver 2024/2025 de la maison Chanel demeure construite dans un univers modéré, pondéré, presque prudent. Un prêt-à-porter qui ne révolutionnera pas l'identité maison mais ne trahira pas néanmoins son esprit. Carrément moins fun et ironique que ce que Monsieur Lagerfeld aurait pu proposer. Toutefois, des pièces vestimentaires très "comme il faut". Pas de fautes de goût. Aucuns effets podium. Et, indubitablement, en phase avec ce que la clientèle actuelle recherche : l'impeccable chic. C'est peut-être en cela que se résume et définit le luxe caché.

YG

Chanel

Automne/Hiver

2024/2025

Ludovic de Saint-Sernin désignera la prochaine Couture Gaultier
Pour la prochaine présentation couture de monsieur Jean-Paul Gaultier, c'est au tour de Ludovic de Saint-Sernin de venir se frotter à l'univers transgressif de l'enfant terrible de la mode. Une collection estivale, dédicacée printemps/été 2025, qui devrait offrir des silhouettes dévêtues et découvertes comme les affectionne tant ce jeune créateur belge. Le sex-appeal, la nudité, les corps musclés et fermes comme objet de convoitise demeurent des traits récurrents de l'univers stylistique de Ludovic de Saint-Sernin. Ils les assument pleinement et les revendiquent avec fierté et assurance. Des allures souvent hyper sexualisées qui devraient matcher avec l'univers corporel désigné par Jean-Paul Gaultier depuis tant d'années déjà. On se remémore les fameux seins coniques de Madonna ; les corsets ultra moulant faisant une taille d'une finesse extrême ; les imprimés de corps bodybuildés ou de femmes dénudées estampillés sur des robes skin-dress ; les fausses foufounes en laine ; les tenues vaporeuses en mousseline transparente laissant discerner l'ensemble de la silhouette ; les décolletés mal placés laissant exhiber un joli fessier ; les jupes pour hommes ou les coques "protège sexe" enfilées au-dessous d'un simple pantalon. Bref, de nombreux codes identitaires, souvent liés à l'érotisme sexuel et la diversité des genres, devraient être probablement insufflés avec élégance et chic dans cette future présentation haute-couture. Bref, deux univers stylistiques similaires télescopant désir ardent et sensualité exacerbée, attendu fin janvier.
Coperni Automne/Hiver 2024/2025 par S. Meyer et A. Vaillant
Cette saison, la maison Coperni voyage vers des contrées lointaines, des territoires spatiaux inexplorés, des contrées opportunes aux développements de technologies novatrices. Et, même cosmique. Le cosmos parait bien souvent comme un lieu propice à l'imagination, l'invention, la découverte. On lève les yeux vers la voie lactée pour laisser son esprit s'évadé et divagué. Rêvassé. Songé et médité. Les fondateurs, le duo Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, adhèrent à cet état d'esprit depuis quelques saisons déjà. Notamment, en intégrant des avancées technologiques majeures qu'ils insufflent au sein de leurs créations textiles telle que la robe réalisée en direct-live avec ce procédé unique de projection instantanée de fibres textiles sur la silhouette de Bella Hadid ; ou bien l'intégration de panneaux sonores sur des pullovers et tops lors de la présentation printemps/été 2024, ode au son et sa propagation. On ne négligera pas non plus cette danse singulière avec les robots-chiens découvrant délicatement Rianne Van Rompaey de sa veste lors du show automne/hiver 2023/2024. Un moment émouvant et d'une poésie immense. Mais, également des coups de projecteurs extraordinaires permettant à la maison de se faire reconnaitre comme un label avant-gardiste. Une maison désirable. Pour cette présentation automne/hiver 2024/2025, Coperni invite les happy few dans un espace vaste, ténébreux et obscur tel un monde parallèle. Un espace charbonneux édifié au sein d'un hangar, situé à Aubervilliers, qui en son centre s'érige d'un cube énigmatique. Loli Bahia, cheveux gominés, amenés en arrière, teint naturel, blafard, et sourcils "bleachés", survient la première sur le podium avec cette veste croisée ébène incorporant une culotte échancrée. Une veste-culotte pour être plus prosaïque. Avec collants en nylon transparent. Toutefois, cette dernière devra être agrémentée d'autres pièces pour la rendre plus fonctionnel au quotidien. La version immaculée se chine de quelques scarifications de couleur grège. Sihana Shalaj adopte une version perfecto patiné avec un effet cirage réglisse. La jambe apparait réellement comme la star de ce début de show. Elle reste fine, ferme et athlétique. La parka ample, en cuir argenté, se scratche et assimile une configuration pare-feu, semblable aux combinaisons que l'on utilise dans les fonderies et hauts-fourneaux. Puis, Sascha Rajasalu apparait, gracile, évanescente, avec une chemise blanche simple qui s'adjoint d'une longiligne jupe en nylon cristallin. Elle s'érige sur toute la longueur de surpiqures, aux effets gainant, telles des ramifications. Awar Odhiang s'embellie d'une transposition robe, col Mao, sans manches, avec étiquette Coperni recentrée sur le buste. Les escarpins, de facture classique, se profilent en forme de pic. Ils peuvent se sectionner en forme d'étoile pour se déployer en protubérances triangulaires sur d'autres. Hybridation. Aymeline Valade opte pour un complet deux pièces qui me remémore un total look Helmut Lang dessiné dans les années quatre-vingt-dix. Le long manteau en fausse fourrure, poils de renard, presque peignoir, se tague aux emmanchures d'un ourlet bleu Klein foudroyant que l'on distingue sur le top australien Angelina Kendall. Jill Kortleve enfile, aussi, ce manteau/peignoir identique dans une tonalité anthracite aux rabats émeraude. Un lès en fausse-fourrure vient segmenter une parka argentée et son pantalon cigarette, une chemise en satin carbone et une jupe crayon. La veste en jeans s'ourle, elle aussi, d'un rondin en fausse-fourrure lapin. Un sous-pull satiné réglisse, extra moulant, affine la silhouette de Jeanne Cadieu. Les pantalons restent aussi dans cette veine slim. Le pullover, en laine torsadée, se déchire en lanières au niveau de la taille. Un effet frangé que l'on peut atténuer par un collant opaque charbon qui allonge la démarche. Un sweater se targue de manches ultra longues frôlant le sol telle une traine. Les montures de lunettes en aluminium véhiculent cette image de première de la classe. Des mosaïques, aux apparences de papiers aluminium, juxtaposés aléatoirement les uns aux autres, créent une robe bustier ultra courte sur Ella Mccutcheon. La robe chemise argentine de Sara Caballero se ligote à la taille par un nouage textile et s'additionne de sequins nacrés pour un effet écailles de barracuda. Un top, seconde peau, s'agrafe de boutons argentés soulignant les points essentiels du buste. Même processus pour la robe sirène de Lulu Tenney, d'une blancheur étonnante, rehaussée cette fois de rivets. De fugaces triangles en cuir viennent construire deux complets masculins tels que sur He Cong. Des mini-jupes, en étoffe boursoufflée, prennent la forme de simili soucoupes volantes comme sur Issa Lish. Toutefois, la pièce techno, tant attendue, s'incarne dans mini sac demi-lune, composé à 99% d'air, à l'allure d'une méduse irisé, exécuté dans un composite utilisé par la NASA et porté par le seul mannequin masculin du show, Léon Dame. Il s'intitule l'air Swipe Bag. Une pépite techno. Sa veste magnifique, grège, chiné, six boutons, col "goutte de pluie inversée", épaules légèrement incurvées, se la joue un tantinet Giorgio Armani. Ce look androgyne pourrait investir l'univers singulier du thriller d'anticipation "Bienvenue à Gattaca", d'Andrew Niccol. La version carbone, soutenue par Kiki Willems, s'additionne d'un slim en cuir souple. Les deux robes du final, d'une simplicité déconcertante, en blanc ou en noir, pour Maria-Carla Boscono, viennent nimber le corsage d'une auréole flottante et mouvante, entièrement couverte en duvets de cygnes. Un anneau digne d'exo planètes. Le duo Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer a su convaincre, une fois de plus, les "modeux", mais aussi les fans de mode, en allant piocher, à la fois, dans les nouvelles technologies textiles tout en ordonnant des lignes coupées aux scalpels, d'une finesse extrême. Même si le savoir-faire technique ne parait pas si prégnant au final, il reste dosé et proportionné avec parcimonie pour engendrer et générer un vestiaire attrayant, enviable et envié.
 

Coperni

Automne/Hiver

2024/2025

New-York Printemps/Eté 2025: Quelle fille a ouvert quoi ?
3.1 Phillip Lim : Kismet Sidhu - Anna Sui (Lookbook) : Gracie Rae et Heather Diamond Strongarm - Badgley Mischka : Yanita - Bibhu Mohapatra : Valentine - Brandon Maxwell : Kayla Whitmire - Carolina Herrera : Lulu Tenney - Christian Cowan : Alena Frolova - Christian Siriano : Jessica Stam - Coach : Phelix Schneider - Derek Lam (Lookbook) : Barbara di Creddo - Dion Lee : (?) - Eckhaus Latta (Lookbook) : Amanda Murphy - Gabriela Hearst (Lookbook) : Jessica Miller et Tomiwa - Helmut Lang : (?) - Jason Wu : He Cong - Jonathan Simkhai : Amber Valletta - Joseph Altuzarra: (?) - Kim Shui : Jibriil Ollow - Khaite : Mica Argañaraz - LaQuan Smith : Pure - Lela Rose : (?) - Luar : Alex Consani - Marc Jacobs : Victoria Fawole - Michael Kors : Mona Tougaard - Naeem Khan : Rouguy Faye - Oscar de la Renta (Lookbook) : (?) - Peter Do : (?) - Peter Som : Alisa Ahmann - Ports 1961 : (?) - Prabal Gurung : Amanda Murphy - Private Policy : Clara Marques - Proenza Schouler : Rylea Beth - Puppets and Puppets : Hunter Pifer - R13 (Lookbook) : (?) - Rag & Bone (Lookbook) : (?) - Ralph Lauren : Mia Armstrong - Rodarte : (?) - Sandy Liang : Gracie Rae - Sally Lapointe : Oprah Winfrey - Sergio Hudson : Ysaunny Brito - Tibi : Diane Tassigny - Tommy Hilfiger : Mona Tougaard - Tory Burch : Vittoria Ceretti - Ulla Johnson : Elodie Guipaud - Victor Glemaud : (?) -
Milan Printemps/Eté 2025 : Quelle fille a ouvert quoi ?
Alberta Ferretti : Bibi Breslin - AndreAdamo : Ana Elisa Brito - Anteprima : Annabel van Tongeren - Antonio Marras : Kate McNamara - Bally : Bella Rose - Blumarine (Lookbook) : Ana Elisa Brito et Clara Denison - Bottega Veneta : Ana Clara Falconi - Del Core : Liz Kennedy - Dolce & Gabbana : - Dsquared2 : Vakare Steputyte - Emporio Armani : Lauren de Graaf - Ermanno Scervino : Jillian Burns - Etro : Coumba Mballo - Fendi : Anok Yai - Ferrari : Irina Shayk - Giorgio Armani : (?) - Gucci : Loli Bahia - Jil Sander : Loli Bahia - Laura Biagiotti : Vika Shoom - Marni : Angel Prost - Max Mara : Vittoria Ceretti - Missoni : Farah Nieuwburg - Moschino : Carol Monteiro - MSGM : (?) - Mithridate : Eliza Rutson Pang - N°21 : Kristine Lindseth - Philipp Plein : Roos Abels - Prada : Noor Khan - Roberto Cavalli : Alix Bouthors - Salvatore Ferragamo : Liu Wen - Sportmax : Rejoice Chuol - Tod's : Mona Tougaard - Tom Ford (Lookbook) : Jessie Aina, Kate Letskaya, Nyanderi Deng - Versace : Karyna Maziar -
YG
Révélations des podiums Automne/Hiver 2024/2025
YG
Addison
Ali
Alyosi
Assa
Caitlin
Cristi

Soens
Dansky
S.
Sidibe
Soetendal
Haina
Oui
Ford
Number
Ford
Elite
Elite
YG
Dru
Eliza
Esme
Famke
Freya
Glorianny

Campbell
Petersen
Cornelius
van Hasselt
Nutter
Saint Fleur
Elite
Silent
Silent
Viva
Supreme
Women
YG
Jesi
Keny
Lavinia
Libby
Lilli
Lou

Shelnutt
Salgado
de Aquino
Bennett
Cummings
Seriot
Premium
Next
Women
Premium
IMG
Premium
YG
Luiza
Marina
Matilda
Matilde
Nayonikaa
Peris

Perote
Moioli
Liedholm
de Nard
Shetty
Adolwi
Women
Premium
Lis Rutten
Monster
IMG
IMG
YG
Ruyu
Sophie
Stéphane
Xiaohan
Yar
Yue

Chen
D. Gonzalez
Kumm
Chen
Aguer
Gu
Oui
Oui
Women
Select
Next
IMG
YG
YG
Lire les actualités du mois de Septembre 2024
YG
Tops à suivre en 2024
- Achenrin Madit - Achol Ayor - Adit Priscilla - Alaato Jazyper - Ali Dansky - Alix Bouthors - Alex Consani - Amar Akway - Amélia Gray - América Gonzalez - Angelina Kendall - Annemary Aderibigbe - Apolline Rocco Fohrer - Ashley Radjarame - Assa Baradji - Awar Odhiang - Barbara Valente - Beauise Genc-Ferwerda - Bibi Breslin - Britt Oosten - Caren Jepkemei - Colin Jones - Cyrielle Lalande - Dana Smith - Deirdre Firinne - Diane Chiu - Dija Kallon - Ella Mccutcheon - Enya Davis - Essoye Monbot - Evie Saunders - Fleur Breijer - Jan Baiboon - Karolina Spakowski - Klara Kristin - Kristine Lindseth - Laiza de Moura - Lara Menezes - Leanne de Haan - Libby Bennett - Luiza Perote - Lulu Wood - Luna Passos - Lydia Kloos - Maaike Klaasen - Malika El Maslouhi - Marilou Hanriot - Mary Ukech - Mathilda Gvarliani - Maty Drazek - Merlijne Schorren - Nazarit Machin - Nyakong Chan - Nyawurh Chuol - Olivia Petronella Palermo - Pan Haowen - Paola Manes - Penelope Ternes - Puck Schrover - Raynara Negrine - Rejoice Chuol - Rolf Schrader - Rosalieke Fuchs - Sara Caballero - Sascha Rajasalu - Sihana Shalaj - Sun Mizrahi - Tess Breeden - Tianna St.Louis - Tindi Mar -
Tops consacrés en 2023
- Abby Champion - Akon Changkou - Anok Yai - Aylah Peterson - Blesnya Minher - Chu Wong - Felice Nova Noordhoff - Fran Summers - Giselle Norman - Greta Hoffer - Hailey Bieber - Hyun Ji Shin - Ida Heiner - Iris Law - Jeanne Cadieu - Jill Kortleve - Kaia Gerber - Lila Moss - Lola Nicon - Loli Bahia - Louise Robert - Maike Inga - Malicka Louback - Mariam de Vinzelle - Mariel Uchyda - Maty Fall Diba - Mika Schneider - Mila Van Eeten - Miriam Sanchez - Mona Tougaard - Nora Attal - Oudey Egone - Paloma Elsesser - Precious Lee - Quannah Chasinghorse - Quinn Elin Mora - Rebecca Leigh Longendyke - Sacha Quenby - Sarah Grace Wallerstedt - Sofia Steinberg - Tanya Churbanova - Ugbad Abdi - Victoria Fawole - Vilma Sjoberg - Vivienne Rohner -
YG
YG
 
This website is not a commercial site. It is just an infomation website and an homepage about fashion world. All pictures are the property of their respective owners. If you own the copyright to any picture on this site and would like it removed , PLEASE E-Mail me and it will be removed immediately.
/ Rédacteur en chef et Webmaster de planete-mode.com / Contact /